• Belle journée à toutes et à tous,

    Comment allez-vous ? Bien j'espère!

    Alors passons à la deuxième anecdote de la série commencée lundi

    Suite de coïncidences étranges

    Bon jeudi à tous

    Dans la  peau - 2

    Dans la peau d’une autre

    II

    Enfant, j’ai toujours eu la certitude que je m’occuperai d’enfants lorsque mes études seraient terminées, et pourtant j’étais attirée par d’autres professions telles le journalisme ou la psychologie. J’ai eu la folle idée d’en parler en famille, provoquant immédiatement une réaction à laquelle je ne m’attendais pas de la part de mon père :

    • Tu n’y arriveras jamais ! Il faut travailler dur pour ça ! tu seras institutrice ! (comme sa sœur Hélène bien sûr !!)

    Ceci dit, pardon pour lui à toutes les instits ! Il faut aussi travailler très dur pour ça !!! * Même si à l’époque, le bac suffisait (pas facile non plus de l’obtenir en 70)

    Sans réfléchir, et sans doute pour lui faire plaisir, je me suis dirigée vers cette profession ! J’ai toujours aimé les enfants, alors pourquoi pas ! Ce métier est devenu une véritable passion, une vocation. J’ai travaillé sans relâche pour faire de mon mieux avec comme devise : « si les enfants sont heureux en classe, et bien j’ai fait la moitié de mon boulot ! »

     

    C’est dans le cadre de cette carrière que des événements « étranges » (en « relation » avec cette terreur enfantine) ont eu lieu à trois reprises. Voici le premier :

    Durant mes premières années, j’effectuai des remplacements allant de une journée à plusieurs d’affilés dans tout le département. Lorsqu’un remplacement se terminait, j’attendais ma nomination suivante qui arrivait le jour même (parfois le lendemain !) et c’était toujours la surprise...je devais être prête à me déplacer à Châteaubriant, Rezé ou Leger.

     

    Un beau jour de vacances, nous sommes dans la famille de mon mari. Mon beau-père lit le journal et je l’entends s’exclamer : «24 ans, ce n’est pas un âge pour mourir ! » je ne connais pas la raison du décès de cette jeune femme, mais je suis sous le choc. Elle a mon âge ! Je ne suis pourtant pas au bout de mes « surprises » ! Ma nomination arrive ...je dois me rendre dans une classe maternelle... où cette femme « partie trop tôt » enseignait !!

    Je remplace cette enseignante qui vient de perdre la vie suite à un accouchement.

    Une suite de « hasards » commence à cet instant : elle est décédée de la même façon que ma tante. Encore elle ! Sa sœur (mon autre tante) enseigne dans le même groupe scolaire (en primaire)

    Pourquoi moi ??? En plus, elle a mon âge et je suis également enceinte !

    Le cauchemar commence dès mon arrivée...je suis très mal accueillie. Ses collègues ne m’acceptent pas ...en effet, je ne peux pas prendre la place de cette amie qu’elles aimaient beaucoup...pire ! Enceinte comme elle...Bravo l’Académie ! J’arrive dans un endroit terriblement affecté par cette absence, dans la classe même où je ressens constamment sa présence.

    Machinalement, j’ouvre le tiroir du bureau et je tombe sur le seul objet qui y traine : sa photo…Je reste scotchée, incapable de faire un geste...j’ai l’impression de me voir ! je lui ressemble tellement ! Mêmes cheveux longs, même regard et expressions sur le visage...je ressens une vague glaciale courir le long de mon corps...

    Heureusement, il y a les enfants ! Je suis aussi là pour les soutenir...un jour, l’un d’eux s’approche de moi et tristement me demande :

    • Toi aussi, maîtresse, tu vas mourir ??

    Waouh ! Je ne vais tout de même pas lui répondre que j’y pense aussi !!!... ses collègues ne se sont pas privées pour me raconter les circonstances de son départ : Tout allait bien ! C’est une embolie qui l’a emportée dix jours après la naissance...sans aucune raison !

    Le coup de grâce m’est donné par la maman de l’un de mes petits élèves...Constatant que mon ventre s’arrondissait pas mal, elle ne trouve rien de mieux que d’engager la conversation sur le sujet qui fâche :

    • Les enfants l’aimaient beaucoup cette institutrice....C’est très triste, mais vous savez, ça arrive plus souvent qu’on ne le croit !!

    Non ! Sans blague ! Ça rassure !!

    A ce stade, je suis terrorisée bien sûr, mais je me pose plusieurs questions :

    1. Quelle était la probabilité que je remplace une personne qui venait de mourir ? Bon admettons…

    2. Quelle probabilité qu’elle soit jeune ? et qu’elle ait le même âge que moi ?

    3. Quelle probabilité que ce soit à la naissance d’un enfant alors que je suis également enceinte ? (quoi qu’en dise cette mère d’élève !)

    4. Quelle probabilité qu’elle me ressemble et que comme par hasard je tombe sur sa photo

    5. Et puis d’abord : Elle n’a pas eu de congés de maternité cette femme ? il n’y avait personne pour la remplacer avant ? (cette question, c’est aujourd’hui que je me la pose…j’étais tellement atterrée à l’époque que je n’y avais même pas songé !!!)

    6. Et cette école ? le groupe scolaire où enseigne également l’autre sœur de mon père !!! la sœur d’Hélène !

     

    Je ne sais pas si cet épisode de ma vie avait pour but de renforcer ou au contraire diminuer cette peur panique de la mort que j’avais déjà eu dans mon enfance…il m’a néanmoins obligée à la regarder en face…mais dans quelles circonstances !!! Le fantôme d’Hélène était bel et bien là !

    Reste que cette angoisse qui ne m’a pas lâchée jusqu’à la naissance de ma fille n’a pas été sans conséquences sur les premiers jours de bébé et sur mon état général, tant physique que moral.

    Après la naissance, je me suis mise à compter les jours...Dix jours après, j’ai enfin commencé à respirer

    • On l’a d’ailleurs constaté ces derniers temps ! Etre enseignant demande beaucoup d’énergie, de disponibilité et de travail ! Merci encore à toutes celles (et ceux) qui se sont occupé patiemment des enfants pendant et après le confinement

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  • Bonjour tout le monde,

    Voici donc la deuxième partie de l'histoire commencée hier...

    Vous comprendrez pourquoi je ne l'ai pas publiée avant Halloween....Vous auriez eu bien trop peur et vous ne seriez pas venus sonner à ma porte...Sûr, vous auriez cru que c'était moi la vilaine Tartalapraline!!

    je ne pense pas qu'il y ait une "troisième partie" à cette histoire abracadabrante, mais sait-on jamais !

    Rocambolesque - 2

    Rocambolesque - 2

    Ok ! Je vois bien que vous n’êtes pas convaincus et que ce n’est pas un petit crachin breton qui va vous empêcher de suivre l’exemple de Médard !! Alors, attendez la suite !

    Quand vous aurez pris connaissance de ce qui est arrivé à Miranda, vous hésiterez un peu avant de vous lancer à la poursuite de nos amis de la forêt... ou plutôt avant d’essayer de vous procurer leur trésor.

    Qui est Miranda ? Voyons, voyons ! En fait, je n’ai pas trop le droit de vous le dire, parce qu’il s’agit d’une personne très très proche de vous. Elle vit tout près d’ici et Rocambola m’a fait promettre de ne rien révéler. Elle accepte seulement que je vous conte sa ...disons...sa mésaventure.

    Miranda, bien sûr, connaissait l’existence de Rocambola et Rocambolin. Plus futée que les autres, elle a décidé un beau jour de partir à leur rencontre et d’emmener son chien avec elle. Elle croyait ainsi se protéger de toutes les malédictions.

    Comme Médard, elle a traversé de hautes fougères, longé les saules qui versaient de chaudes larmes et emprunté des chemins épineux et sombres. Couverte d’éraflures, elle s’est dirigée vers le chêne creux, au plus profond de la forêt.

    Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir à l’endroit de la clairière un immense tapis recouvert de citrouilles et de potirons !

    • Qu’est-ce-que c’est que ça ??

    • Ce sont MES citrouilles et MES potirons, lui répondit aussitôt une voix stridente et sifflante derrière son dos.

    Elle fit volte-face et se retrouva nez à nez avec ....une sorcière !

    • Ah ah ah ! tu ne t’attendais pas à me voir, hein ? lui susurra la sorcière

    • Que faites-vous ici ? lui demanda Miranda en tremblant (Elle avait bien sûr reconnu la célèbre Tartalapraline). Vous n’êtes plus à Madagascar ?

    Pour toute réponse, Tartalapraline se tordit de rire. Miranda avait oublié que le 31 octobre, Rocambola organisait le grand rassemblement des sorcières pour fêter Halloween (c’était pourtant écrit dans le chasseur français !).

    Loin de la défendre, son chien vint se blottir contre elle en frissonnant. Il avait une peur bleue des sorcières depuis qu’un crapaud avec lequel il s’amusait, s’était brutalement transformé devant lui.

    • Je sais pourquoi tu es venue Miranda. Rocambolin ne se laissera pas dépouiller aussi facilement. Aujourd’hui, c’est moi qui vais avoir le privilège de te jeter un sort.

    Miranda eut beau essayer de se défendre en prétendant qu’elle était venue pour promener son chien, rien n’y fit. Tartalapraline lui jeta son sort....et quel sort !

    Sous les yeux médusés de toutou, Tartalapraline se transforma en Miranda, enferma celle-ci dans le gros chêne sous la surveillance de monsieur hibou... et prit sa place.

    • Dorénavant, toutes les nuits d’Halloween, c’est moi qui accueillerai les enfants dans ta maison....et tu sais quel sort je leur réserve ? grimaça-t-elle

    Miranda se débattit comme une lionne, essaya de briser les liens qui lui enserrait les poignets, cria de toutes ses forces, mais rien n’y fit, elle dut se rendre à l’évidence et rester en compagnie de Rocambola, Rocambolin et monsieur Hibou toute la nuit.

    Elle savait aussi que dans le quartier, lorsque les enfants viendront sonner à sa porte, ils risquent fort de tomber sur Tartalapraline...

    Alors, attention les enfants ! Lorsque vous viendrez toquer à la porte de Miranda le jour d’Halloween....Tartalapraline vous attend de pied ferme !!

    Pour rappel : Tartalapraline (histoire déjà racontée) attire les enfants avec ses friandises, les enferme et attend qu’ils deviennent bien potelés pour les ....manger !!!

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  • Bonjour tout le monde

    Laissons  nos sorcières repartir tranquillement dans leurs antres  (quoique vous n'êtes pas encore à l'abri d'en rencontrer une qui traîne encore par là) ...Nous sommes à quelques semaines de Noël (déjà!!) et l'on voit déjà les jouets hanter les magasins...Les films  de Noël apparaissent déjà sur les écrans!!!

    Bientôt donc des histoires sur ce thème ici même. En attendant, voici quelques histoires abracadabrantes, délirantes...ou stupides (comme vous voulez) pour passer le temps.

    Pour commencer, j'ai ressorti de mes tiroirs cette vieille histoire de Rocambola et Rocambolin. Voici la première partie.

    Belle journée à tous.

    Rocambolesque - 1

    Rocambolesque

    Rocambola et Rocambolin sont deux petits personnages extraordinaires rencontrés par hasard au fin fond d’une forêt de peupliers et de saules pleureurs qui n’arrêtent pas de geindre.

    Rocambola est ce qu’on pourrait appeler un personnage féminin avec une épaisse crinière sauvage rousse dressée au-dessus de la tête. Elle est vêtue d’une très longue robe de feuillages bruns et rouges (sans doute ramassés en automne) et d’une capeline recouverte de mousse et de lierre.

    Rocambolin, lui, semble venir de la famille des lutins. Il ne dépasse pas la taille des champignons sous lesquels il peut s’abriter sans peine les jours de pluie. Et comme justement, mon histoire se déroule en Bretagne, vous le trouverez facilement à l’occasion d’une sortie en forêt. Il est facile à reconnaître : il porte toujours un minuscule complet vert fluo, un bonnet rouge au bout duquel flotte un pompon mauve, et des chaussures poulaines en or …oui oui, en or pur !! Avec même un bien joli diamant à l’extrémité.

    Mais non ! Ne partez pas tout de suite à sa rencontre, attendez un peu de connaître son histoire, sinon... !!!

    Voilà : vous l’aurez compris. En automne, lorsque les gens prétendent venir cueillir des champignons en forêt, ils sont à la chasse aux lutins! …pour leur piquer leurs chaussures bien sûr ! D’ailleurs, honnêtement, vous en avez vu souvent des « promeneurs » sortir de la forêt avec un panier plein de cèpes, de girolles ou de chanterelles ?

    Non ? Eh bien voilà, c’est bien ce que je disais : ils sont venus uniquement pour rencontrer Rocambolin …ou plutôt, ses souliers !

    Je sais, c’est tentant, et je devine que vous aussi vous attendez que je termine mon histoire avec maints détails pour vous lancer à sa poursuite !

    Dans quelques instants, vous y renoncerez, soyez en sûrs.

    Rocambola et Rocambolin forment ce que l’on pourrait appeler « un couple extravagant » mais très soudé, et surtout vraiment rusé. Si on est gentil avec eux, ils se montrent tout à fait « corrects », voire « sympathiques », mais si quelqu’un cherche à les duper, il peut s’en mordre les doigts … et le regretter amèrement.

    Pour bien comprendre ce que l’on risque à s’aventurer dans leur forêt simplement pour les surprendre, se moquer d’eux ou voler les chaussures de Rocambolin, voici deux exemples très concrets :

    Je vais commencer par une histoire qui me touche de près puisqu’elle concerne l’arrière-arrière-grand ’père du frère de la cousine de mon oncle benji. Il s’appelait Médard. C’est important de retenir ce nom !

    Ce jour-là, Médard tout content de voir que le soleil brille dans le ciel breton, attrape son chapeau, ses bottes et un grand panier, grimpe sur son tracteur et se dirige tout droit dans la forêt de Brocéliande. Il a lu dans le « chasseur français », parmi les petites annonces, une drôle d’histoire. Il veut en avoir le cœur net, et surtout, retrouver ce « Rocambolin »... ça mettrait un peu de beurre dans les épinards !

    Arrivé au carrefour « des trois biches », il se gare le long du sentier et décide de se rendre au chêne creux. Il doit pour cela marcher de longues heures et se rendre là où la forêt est le plus dense parmi les saules qui lui donnent la chair de poule tellement ils pleurent. Il doit longer la longue allée de peupliers et traverser de hautes fougères et d’épaisses broussailles épineuses (tout cela est bien sûr noté sur le plan qu’il a élaboré à partir de l’histoire qu’il a lu !).

    Un peu égratigné, il en ressort dans une immense clairière dominée par cet arbre millénaire dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais vu. Un chêne immense dont les branches tentaculaires semblent vouloir vous agripper dès que vous vous en approchez. Il est creux comme son nom l’indique et gardé par monsieur Hibou. Médard, qui n’a peur de rien se dirige vers lui et entre direct à l’intérieur.

    • Que viens tu faire par ici ? lui demande monsieur Hibou

    • Je viens saluer Rocambola et Rocambolin et les remercier de veiller sur cette belle forêt.

    • Hum hum !! je ne te crois pas une seconde! lui hulule monsieur Hibou d’une voix caverneuse. Tu es bien comme tous les autres, tu....

    Et sans attendre la suite de la phrase, Médard s’engouffre au fin fond du chêne....Là, il découvre une immense étagère sur lesquelles s’alignent des dizaines de paires de chaussures minuscules. Il les contemple, ébahi. Elles sont toutes en or jaune, rose et blanc, et serties d’un magnifique diamant, d’un rubis ou d’une émeraude...

    A l’instant même où sa main se pose sur l’une d’elle, Rocambola surgit derrière lui, l’attrape par le col de sa chemise et l’envoie direct à l’extérieur du chêne. Il retombe sur une vieille souche de saule et, complètement sonné, se met à pleurer toutes les larmes de son corps, lui, le « gros dur » qui n’a jamais versé une larme de sa vie !!!

    Il relève le bout de son nez, et aperçoit Rocambolin qui le nargue sous un gros cèpe et qui lui crie à l’oreille :

    • Toutes ces larmes seront les gouttes d’eau qui tomberont désormais en pluie sur la Bretagne pendant quarante jours à partir du jour de ta fête. C’est ta punition pour avoir voulu t’emparer de mes chaussures !

    D’où le proverbe : « S'il pleut à la Saint-Médard (8 juin), il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Barnabé (11juin) ne lui coupe l'herbe sous le pied ». Rocambolin devait bien savoir que Saint-Barnabé ne savait pas se servir d’une tondeuse à gazon !!!!

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Revenons à ces histoires étranges...

    Pour commencer, en cette période de Toussaint, nos pensées se tournent inévitablement vers les êtres chers qui nous ont quittés...Cela nous semble normal.

    Pourtant, il est souvent difficile d'évoquer ce sujet avec les enfants qui se posent bien des questions parfois. Pour ma part, il y a un livre pour enfants que je trouvais très intéressant pour en parler avec eux (certains le connaissent peut-être!) ...Il s'agit de "Monsieur Blaireau"...je vais essayer de le retrouver.

    Anecdote étonnante sur cette "découverte" lorsque j'étais enfant

    Bon lundi et bonne rentrée à tous les loulous

    Dans la peau...

    Dans la peau d’une autre

    Il y a quelque temps, ma fille paraissait très inquiète. Son petit garçon âgé à peine de six ans semblait angoissé par la mort. Pourtant, aucun événement n’était venu le troubler les jours et même les semaines précédentes...Quelle question ! Comment aborder le thème de «  la mort » avec des enfants en bas âge. Pour ma part, je n’ai jamais su...j’ai toujours trouvé absolument ridicule de dire « que la mort fait partie de la vie », qu’il ne faut pas en avoir peur et puis...de toute façon, c’est souvent un sujet tabou ! Franchement, qui aime évoquer ce sujet ?

    Je me suis alors souvenue (à vrai dire, je n’ai jamais vraiment cessé d’y penser) de ma première « vision » de la mort. C’était il y a tellement longtemps ! Je n’avais même pas l’âge de mon petit-fils, et pourtant, tous les détails de cette soirée sont ancrés en moi comme s’il s’agissait d’hier soir.

    Je suis chez ma grand-mère à la campagne, dans un petit village que j’aime énormément. J’y passe mes vacances d’été et je crois que c’est dans cet endroit que je me sens le plus « vivre intensément ». J’y suis réellement très heureuse.

    Chaque soir, après une journée bien remplie à jouer sur la petite place de l’église, dans les champs ou sur le terrain de foot, j’apprécie le retour chaleureux à la maison. Après le diner, on se réunit tous pour un petit moment de calme autour de la grande table de la pièce principale. Mon grand-père plonge le nez dans son journal. Ma grand-mère feuillette son catalogue de la Redoute et ses revues. Ma sœur et moi regardons les images des livres pour enfants que nous avons eu le plaisir de choisir dans la jolie bibliothèque en chêne.

    Ce soir, j’ai encore entre les mains ce livre qui m’attire irrésistiblement. Il s’agit des péripéties d’un enfant noir dans la brousse africaine. Je suis fascinée par ces images qui évoquent une vie que j’ignore et dont je me sens malgré tout étrangement proche.

    Je pourrai rester des heures à regarder ces images captivantes ! Les yeux toujours rivés sur cette bande dessinée, je sens soudain monter en moi une immense vague de tristesse mêlée d’affolement, de terreur, une vague qui se transforme progressivement en un véritable tsunami qui me submerge. Je suis terrifiée sans raison. Les larmes montent et s’écoulent sans que je puisse les contrôler…Ma grand-mère et ma sœur semblent inquiètes en me voyant. Elles me demandent ce qu’il m’arrive et je réponds cette phrase dont je perçois « nettement » le sens profond en cet instant même : «  Je ne veux pas mourir ! » et je la répète et la répète encore dans un flot de larmes…Toutes deux essayent de me consoler, sans succès. Elles m’accompagnent jusqu’à mon lit en me certifiant que rien ne peux m’arriver, que je suis trop petite…mais rien n’y fait…pire, je sais à ce moment précis que rien ni personne ne peux diminuer cette peur panique de la mort et que je suis « parfaitement seule » face à elle…

    Et pourtant, jamais je n’ai été confrontée à un décès, jamais on ne l’a évoqué en famille (je ne crois pas en tous cas) et jamais aucun événement ne m’y a fait penser…je suis si jeune (peut-être trois ou quatre ans)…je ne sais toujours pas ce qui a déclenché ce trouble (les images du livre sans doute, et pourtant, le sujet n’avait rien à voir !)

    Par contre j’apprendrai plus tard que le livre que j’avais entre les mains était le livre préféré de la sœur de mon père. Une femme « extraordinaire » que je n’ai pas eu la chance de connaître. Sa vie s’est arrêtée lors d’un accouchement en Côte d’Ivoire, peu de temps avant ma naissance…mais ça, je l’ignorais.

    Comment pourrait on expliquer ce « phénomène » ? S’agit-il de la présence de ma tante dans la pièce que j’aurai perçue… avec ses émotions ? Sans doute à en croire un autre épisode, très court celui-là qui a eu lieu très longtemps après (je devais être ado) : j’ai surpris le regard de mon père qui me regardait d’une manière étrange, mi- étonné, mi- interrogateur…je ne peux pas expliquer ce regard, mais je le revois encore…J’avais cette impression qu’il regardait « sa sœur ! »…dire pourquoi j’ai eu comme un flash à ce moment-là est pour moi inexplicable…et pourtant, c’était une perception très fine, imperceptible dont je n’ai jamais voulu m’entretenir avec qui que ce soit. Pourquoi ? Drôle de question ! Peut-être cette tante était elle présente une nouvelle fois.

    Cette histoire à une suite …avec une série d’événements qui m’ont toujours mise mal à l’aise avec ce thème que j’ai toujours eu du mal à évoquer « sereinement »….

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  • Bonjour tout le monde,

    Dimanche : sourions....

    ...Avec ces petits chats à qui il ne manque que la parole

    partie de cache cache

    Belle journée à tous

    1 : Allez vous cacher...je compte jusqu'à 10

    Sans paroles

     

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

    Sans paroles

     

    2 - Pendant ce temps-là  .....

    Sans paroles

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