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Belle journée à toutes et à tous,
Etrange : Etres invisibles
Ou "visibles" serais-je tentée de dire en rappelant cette anecdote bien connue dans mon entourage
Bon mardi à tous
Visite inattendue
Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est à inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux où l’on se sent particulièrement bien, tout simplement.
Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment paisiblement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!
Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.
Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.
Le jeune homme se frotte les yeux : « je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.
Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré, et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)
Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dos avant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...
Personne, l’homme a disparu !!
Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!
Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui nous dépassent un peu !
Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....
Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !
Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !
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Bonjour tout le monde,
Pâques : Grande chasse aux œufs.. Plus que quinze jours à attendre.
J'espère que le temps sera au beau fixe, parce que à défaut de fondre sous le soleil, les œufs risquent d'être bien humides
Bon début de semaine à tous
Chasse aux œufs
A la une, a la deux, à la trois !
Les enfants attendent ce moment avec tellement d’impatience qu’ils foncent dans le jardin à la recherche des œufs cachés par les lapins de Pâques. Le soleil a fait une timide apparition et semble les interpeler pour leur dire :
- Dépêchez-vous avant que mes rayons ne les fassent fondre !
Paniers à la main, Alexia et Sam se faufilent dans l’allée pavée et fouillent du regard les moindres recoins du potager, des parterres recouverts de fleurs et des massifs d’azalées et d’hortensia. Il faut dire que cette année, les lapins ont bien travaillé. Les œufs sont super bien dissimulés…
- Ça y est, j’en ai vu un ! S’exclame soudain Sam en apercevant un énorme œuf multicolore presque en évidence dans un creux formé entre les branches du poirier.
- Moi aussi ! Se réjouit sa petite sœur en déposant délicatement dans son panier, celui qu’elle a découvert sous les feuillages de la fougère…
Une fois lancés, les enfants n’ont aucun mal à récupérer une bonne vingtaine de sujets en chocolats de différentes tailles, aux couleurs chatoyantes ou enveloppés dans de jolis papiers dorés et argentés. Ils ne résistent pas à la tentation d’en goûter un ou deux- les plus petits- avant le repas… et abandonnent leurs trésors sur un meuble du salon.
La journée est si belle que toute la famille a décidé de rester dans le jardin pour déjeuner et profiter de cette douce chaleur printanière. Ce n’est que dans la soirée, un peu fatigués par leurs jeux en extérieur, que les enfants ont envie de piocher à nouveau quelques friandises dans leur panier avant de les ranger dans leurs chambres respectives… avec, bien sûr, les recommandations de maman de ne pas y toucher avant demain.
A présent, il fait nuit ! Alexia vient de se réveiller en sursaut parce qu’elle a entendu un bruit bizarre….ça, c’est de la faute de ses cousins ! Quand ils sont venus cet après-midi, ils n’ont pas pu s’empêcher de raconter des histoires qui font peur…Alexia s’est mis en tête des scénarios improbables et elle a eu bien du mal à s’endormir…maintenant, c’est ce drôle de bruit « toc toc toc toc » qui vient de la sortir de son sommeil…Comme si quelqu’un frappait à la porte. Elle repense au fantôme du manoir de Noyal dont lui a parlé Sylvain cet après-midi et elle tremble à l’idée de se faire enlever par lui.
Elle tend l’oreille, mais elle n’entend plus rien, sauf une sorte de frôlement tout près de son lit. Elle ouvre les yeux mais ne voit rien, forcément puisque sa chambre est dans la pénombre. Elle en est pourtant sûre, il y a quelqu’un dans la pièce. Quelqu’un est entré après avoir frappé doucement… elle ressent une présence inhabituelle, de plus en plus près d’elle. Elle perçoit même un souffle court, saccadé, tout près de sa joue…
Elle n’ose pas bouger, encore moins allumer la lampe de chevet et fait mine de dormir… elle a peur….terriblement peur. Elle sent déjà ses jambes qui tremblent sous la couette. Quelque chose lui effleure les cheveux. Elle voudrait crier, mais sa gorge est nouée et rien ne sort de sa bouche.
C’est sûrement le fantôme qui est venu la chercher. Cette idée la paralyse mais elle veut en avoir le cœur net et, dans un sursaut de courage, elle allume enfin sa lampe.
Rien ! Elle ne voit rien…pas de fantôme. Son regard est alors attiré par une petite forme jaune sur son drap, une petite forme jaune qui la regarde. Un poussin !
Elle a eu une peur panique d’un poussin. Il est trop mignon ! Mais d’où vient-il ? Elle réalise alors qu’il vient tout simplement de son panier. Le toc toc toc toc n’était autre que celui de cet adorable poussin qui vient de naître !
Les petits lapins de Pâques lui ont fait une blague et ont déposé un « véritable » œuf dans le jardin !!
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Bonjour tout le monde,
Et bienvenus en Écosse dans un château hanté ...Vous y découvrirez un tas de pierres précieuses...
Bon dimanche à tous
Un château enc’Hanté
Je ne savais pas qu’en arrivant en Écosse, je serai à ce point embrigadée dans un tel brouillard. C’est vraiment une aventure inédite !
Voilà qu’à présent, au beau milieu d’une longue route qui serpente inexorablement vers on ne sait quelle destination, le GPS se fige soudain :
- Voyons, voyons, c’est bien cet endroit qui est indiqué sur le plan : 6, rue Byrne David, un musicien écossais semble-t-il…mais… il n’y a qu’un château ici! Jamais Agathe ne m’avait dit qu’elle vivait dans une telle demeure dans ce coin perdu!!
Entouré d’un halo pâle, on jurerait qu’il est hanté ! Je sors de la voiture pour me diriger vers le lourd portail et j’aperçois un labrador italien hyper costaud qui semble faire le guet. J’adhère moyen à cette idée de passer quelques jours ici.
- Ne t’inquiète pas ! Me lance Agathe de sa petite voix cristalline en ouvrant la lourde grille. Il n’est pas méchant et il vient souvent ici, accompagné de sa jolie maîtresse Gabriella, métisse thaïlandaise, toujours souriante. Il aime rôder dans le coin. Allez assis Trinidad !
Vêtue d’une très originale tenue Touareg marine à motifs géométriques sur un top azur et un large pantalon turquoise, mon amie m’invite à la suivre dans le hall d’entrée situé entre deux tours malignes qui accentuent le côté imposant du bâtiment.
J’aspirais à quelques jours de calme, mais dès mon entrée, je sens quelques gouttes de sueur perler sur mon front en apercevant dans le corridor, un tigre naturalisé qui nous accueille la gueule grande ouverte et le regard méchant. Si vous saviez tous ce que l’on peut voir dans un œil de tigre !!! Brrr...j’en ai encore la chair de poule ! Un plaisir complet !
Ce château me parait décidément bien lugubre avec sa décoration étrange. Des statues et des icônes religieuses décorent les murs comme pour ajouter un côté spirituel au lieu.
- Je ne t’en ai jamais parlé, mais cette demeure est dans la famille depuis dix générations, c’est pour cela que j’ai du mal à quitter cet endroit, me confie mon amie.
En passant devant la cuisine, elle salue son cuisinier avant de préciser :
- Ce soir on a des tomates et des radis à manger. On en a plein dans le potager. On consomme ce que l’on produit...C’est un peu une méthode anti-gaspi. Nell, notre cuisinier y tient beaucoup.
Perso, je n’accroche pas spécialement à cette idée, mais bon...Je suis mon amie jusqu’à la chambre qu’elle m’a réservée pour mon séjour. Des têtes de sangliers et cerf ornent les murs...mon regard surpris et inquiet ne lui échappe pas :
- C’est vrai que ce décor n’allie nullement l’ancien avec le moderne...c’est un peu...
- Vieillot, dis-je spontanément. L’ancien s’affirme nettement ! je ne veux pas trop en rajouter en lui disant que c’est carrément « effrayant » !
Enfin seule dans cette chambre, je commence à défaire ma valise, puis me ravise. Je referme ma malle là, quitte à le regretter par la suite. Je jette un coup d’œil sur ma montre à quartz et me dis qu’il me reste suffisamment de temps pour trouver un hôtel dans le coin pour y passer la nuit... je retrouve mon amie en bas de l’escalier, lui donne x raisons pour mon départ précipité, mais me garde bien de lui dire que j’ai peur des fantômes.
Tout n’était malgré tout pas négatif dans cette histoire…Avec mon amie, nous nous sommes retrouvées le lendemain …dans ce château…pour dénicher le trésor qu’il renfermait : trente pierres précieuses et semi-précieuses
Solution de l'histoire de la semaine dernière: (en gras)
Aromates et crustacés
Je m'présente,
Je m'appelle Henri
J'voudrais bien réussir ma vieÊtre aimé…
Depuis ce matin, J’ai cette chanson dans la tête (Ce qui me rassure, c’est que maintenant vous l’avez aussi !) sans doute parce que dans le nom du chanteur il y a « avoine » ! Lui aussi, le pauvre, il était parti sur un handicap !
Tout comme les membres de ma famille !…Allez, je me présente à mon tour : Je m’appelle Marjolaine et ma sœur Annette, tout simplement parce que ma mère tient une boutique d’herbes aromatiques. On a quand même de la chance parce qu’elle aurait pu choisir Camomille ou Pimprenelle !! Ail ! ail ! ail ! Ce qui est amusant, c’est qu’elle, elle se prénomme Mélisse (un dérivé de Mélissa)…un nom prédestiné vous ne trouvez pas ?
Notre frère lui a hérité du prénom de « Omar », mais on le surnomme la petite crevette, parce qu’il est tout petit.
Vous l’avez deviné, notre père est pêcheur de crustacés et de coquillages. Lui-même se prénomme Jacques, comme la coquille ! Ils se sont bien trouvé nos parents… tiens !! Ils se sont même mariés à la Basilique Saint- Pierre.
Et pour poursuivre notre histoire, après des débuts plutôt normaux, mon père, qui en pince pour la mer et qui ne se repose pourtant pas sur ses lauriers a bien du mal à régner sur l’Océan. Il écume un peu tout le secteur, mais depuis un certain temps, il rentre de plus en plus souvent moulu et avec une maigre pêche … pas lourde du tout !
C’est simplement parce qu’il n’y a pas assez d’oseille à la maison que ma mère a dû travailler, pour mettre un peu de piment dans notre quotidien. Les mauvaises langues racontent que c’est parce que mon père à des oursins dans les poches…elles mentent !! Il n’y a pas plus généreux que lui. La preuve, lorsqu’il a vendu son premier bateau, il nous a tous emmené avec lui à Nice pour acheter des plants d’herbes aromatiques de toutes sortes pour notre mère.
L’autre jour, j’étais en train de réparer le safran du voilier, lorsque Quentin m’a appelée. Quentin, c’est le palefrenier de la ferme voisine. Il avait besoin de camomille pour calmer Réglisse, l’un des chevaux dont il s’occupe. Je suis allée lui porter à l’écurie, et il m’a autorisée à passer l’étrille sur Écrevisse (un autre cheval). Je l’aime bien ce cheval. Il est drôle parce qu’il il marche en crabe.
Ce soir, j’ai invité Quentin. On a mangé une tourte aux amandes et on a bu l’eau de la fontaine pendant que Laurie gambade dans les champs (son cheval à lui)
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Belle journée à toutes et à tous,
Etrange : Êtres invisibles
Pour faire suite au texte de Nolwenn (avant-hier), j'ai recensé quelques petites anecdotes dans ce texte
D'autres exemples (parfois plus nets encore !) à suivre prochainement.
Et vous ? Avez-vous des exemples à me soumettre? Ou mieux, des explications...
Bon week-end à tous
Sommes-nous entourés d’êtres invisibles ?
Sommes-nous réellement entourés « d’êtres invisibles », ces âmes errantes, comme l’explique Nono dans son texte (voir texte avant hier) avec des expériences assez étonnantes ?
Je serai tentée de dire « oui » si j’en crois quelques anecdotes qui m’ont parfois bien troublées...mais j’aimerais croire qu’il ne s’agit pas uniquement d’âmes « égarées ».
Je désirerais savoir en fait si certaines personnes proches que l’on a aimées et qui nous ont quittés, peuvent « revenir » pour simplement nous faire prendre conscience qu’elles sont encore près de nous ...dans une autre dimension. Peut-être même se présentent-elles à nous pour nous aider...Pourquoi pas ?
Et dans ce cas, pourquoi les aider à partir « vers la source » ?
C’est juste une question que je me pose et à laquelle je ne trouve aucune réponse pour le moment (Avis aux spécialistes...).
A ce sujet, de nombreux points d’interrogation se dressent sur mon chemin, et n’ayant pas de réponses à mes questions, je vais juste relater ici deux ou trois anecdotes qui m’ont laissée quelque peu désorientée :
1 - La première s’est déroulée quelques temps après la disparition de ma sœur. J’étais seule à la maison et vaquait à mes occupations quotidiennes lorsqu’une forte odeur de tabac est venue me chatouiller les narines. Plus personne ne fume à la maison, et ceci depuis bien des années. D’ailleurs, à part moi, il n’y a personne ici. Je regarde partout, rien ne peut justifier cette odeur qui flotte autour de moi...les fenêtres sont également fermées et la rue est déserte.
Je pense immédiatement à ma sœur, qui elle, n’avait pas réussi à arrêter cette « vilaine » habitude... pourtant, là où elle se trouve à présent, je ne pense pas qu’il lui soit possible de griller une cigarette !
Cette odeur était-elle uniquement « dans ma tête » ?...un simple souvenir.
L’odorat est-il un moyen de communiquer ??? Tout comme ces parfums « étranges » et souvent peu connus qui nous surprennent parfois sans raison ?
2 – Il fait nuit. Je suis dans mon lit et je suis éveillée par le bruit de pas dans l’escalier. J’entends nettement les craquements reconnaissables de la troisième et de la cinquième marche, puis les pas un peu lourds sur le plancher. Je ne prends même pas la peine d’ouvrir les yeux et me rendors immédiatement. Je sais que mon mari se lève presque chaque nuit. Rien d’anormal...sauf que ce matin, il m’affirme qu’il n’a pas bougé du lit.
Cette « illusion » s’est encore répétée il y a quelques jours, et cela m’a vraiment inquiétée …c’était tellement réel !!!
L’ouïe nous jouerait-elle des tours elle aussi ?
3 – Plus surprenant encore, une « expérience » déjà vécue il y a longtemps, et que j’avais oubliée... mais qui s’est manifestée à nouveau à moi il y a peu de temps. J’étais en train d’écrire tranquillement un texte sur mon ordinateur lorsque mon mari s’est approché de moi et posé sa main sur mon épaule. Surprise- je ne l’avais pas entendu arriver - et légèrement agacée – je n’aime pas que l’on lise ce que j’écris par-dessus mon épaule- je me retourne vivement pour lui dire...et rien ! Personne derrière moi ! Qui donc s’est permis de vérifier ce que j’écrivais ?
Ces anecdotes me laissent d’autant plus « perplexe » qu’elles n’aboutissent à rien de précis. Pas de message, rien de vraiment compréhensible...
Questions qui resteront probablement sans réponse !!!
Je me dis seulement pour le moment que nos chers disparus utilisent probablement nos cinq sens pour communiquer :
- La vue : nombreux exemples comme la « femme en rouge », faisceaux lumineux…
- L’ouïe : bruits…
- L’odorat : parfums étranges…
- Le toucher : mains sur l’épaule, chatouillis ****…
- Et aussi le goût…rappelez-vous des « petites madeleines de Proust !!
**** Les chatouillis : Il s’agit d’une autre anecdote. De son vivant, ma mère nous avait dit un jour en riant que lorsqu’elle ne serait plus de ce monde, elle viendrait de temps en temps nous chatouiller les pieds…Et bien, me croira qui veut…parfois la nuit, je ressens « ses » chatouillis !!!
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Bonjour tout le monde,
Dans quinze jours, c'est Pâques, alors pour les enfants, quelques histoires sur ce thème....A venir, des anciennes histoires et des nouvelles...
Aujourd'hui, mon petit lapin rose...je l'avais presque oublié.
Belle fin de semaine à tous
Le petit lapin rose
Vous ai-je déjà parlé de mes deux petits lapins ? Vous savez, ceux qui vivent tout au fond du jardin dans un grand clapier abrité par un sapin ? Oui ?
Alors, je vous ai sûrement dit à quel point ils sont mignons avec leur jolie frimousse et leur pelage tout doux. Ce que vous ne savez pas en revanche, c’est que depuis les vacances dernières, maman lapine a eu de beaux bébés, neuf lapereaux adorables. Au début, je ne pouvais même pas les compter ! Ils restaient blottis dans leur petit nid douillet fait de poils et de paille. Je les voyais seulement bouger et crapahuter les uns sur les autres.
Quelquefois, un tout petit bout’chou plus futé que ses frères et sœurs sortait le bout de son museau, puis il se glissait jusqu’à sa mère pour essayer de téter. Mais, très vite, il était chassé et regagnait son nid en bondissant.
Je regardais pendant des heures leur joyeux manège, jusqu’au jour où ils sont tous sortis de leur nid les uns après les autres….
Oh ! Il y a trois, quatre, cinq petits lapins ! Non ! Il y en a un autre, et encore un ! Huit, neuf ?
Neuf bébés ! Comme c’est mignon ! Et celui-là ? Mais…il semble différent des autres, avec une grosse touffe de poils toute douce…on dirait un lapin angora. Mais, ma parole, il est rose en plus ! Tiens, comme c’est bizarre !
Hier, comme tous les jours, je suis allée au fond du jardin pour admirer les petits lapereaux, je leur ai apporté deux grandes feuilles de chou, arrachées en passant dans le potager (je leur en donne souvent, ils adorent ça !), Et j’ai attendu, accroupie près du clapier, la tête entre les mains.
Soudain, tandis qu’ils faisaient la ronde autour des feuilles pour grignoter, le petit lapin rose s’est arrêté et il m’a regardée…longtemps. Puis, il s’est adressé à moi : « coucou toi ! » Je me suis d’abord demandé si je ne rêvais pas, j’ai secoué la tête…Mais non, un lapin ne parle pas bien sûr, je rêve.
Mais si ! Il a même ajouté : « J’en ai assez de tes feuilles de chou, je veux des fraises ! » Alors, j’ai répondu, un peu en colère :
- « Depuis quand les lapins se mettent-ils à parler ? Et puis, des choux, c’est très bon pour les lapins. D’ailleurs, quand on est un lapin, on ne mange pas de fraises »
- « Ça m’est égal » a-t-il insisté « moi, je veux des fraises. Les choux vont me faire devenir tout vert et je veux rester rose. Pour cela, il me faut des fraises. »
N’importe quoi ! Un lapin qui parle et qui réclame des fraises par-dessus le marché. On aura tout vu ! Il est à peine sorti de son nid qu’il demande déjà des choses impossibles.
- « Mais, ce n’est pas la saison des fraises ! »
- « Ça ne fait rien, j’en veux quand même ! »
- « Tu ne préfèrerais pas des carottes ? c’est rouge les carottes. Tu conserverais ta jolie couleur, et les carottes, c’est bon pour les lapins !! En principe, les lapins aiment grignoter des carottes.
- « non ! les fraises, c’est meilleur ! »
Vous auriez vu la tête de l’épicier, ce matin, lorsque je lui ai demandé des fraises pour mon petit lapin ! Il a d’abord ouvert de grands yeux, puis il a éclaté de rire. C’est vexant. Jamais, je n’aurai dû lui raconter mon histoire. Je pense qu’il ne m’a pas cru.
En attendant, il m’a quand même vendu des fraises…il en avait dans son congélateur pour faire des tartes cet hiver.
Une fois décongelées, je les ai apportées à Rosynou (c’est le nom que j’ai donné au petit lapin rose) qui les a toutes englouties d’un seul trait. Puis, il m’a regardé droit dans les yeux et il a simplement dit :
- « Merci »
- « pas de quoi ! ça me fait plaisir de…. » Sans me laisser le temps de terminer ma phrase, il a ajouté :
- « comme tu es sympa, je vais te confier mon secret »
- « un secret ? tu as un secret toi ? tu viens tout juste d’arriver sur terre et tu as déjà un secret ? »
- « je ne viens pas d’arriver sur terre…je suis venu ici parce que je savais que personne ne viendrait me chercher là…. c’est tout »
De plus en plus étrange ce lapin !!!
- « Que veux-tu dire ? »
- « j’ai assez parlé pour aujourd’hui….je te raconterai la suite quand tu m’auras rapporté des cerises »
- « Ah non ! pas des cerises ! »
- « si, des cerises ! »
Du coup, je suis passée devant l’épicerie, mais je ne suis pas entrée. Je ne voulais pas que monsieur laponix se moque de moi encore une fois. J’ai pris ma voiture et je suis allée au supermarché. Là, dans le rayon « congélation » j’ai trouvé des cerises.
Je me suis précipitée au fond du jardin, trop curieuse de connaître le secret de Rosynou.
Il a tout avalé goulument. Il m’a regardé droit dans les yeux et a juste dit :
- « Merci »
- « Pas de quoi, ça me fait …. » Sans me laisser le temps de terminer ma phrase, il a ajouté :
- « c’était très bon …demain, je mangerai bien des framboises »
- « D’accord, mais avant, tu dois me dévoiler ton secret. Tu as promis »
Rosynou ne s’est pas fait prier très longtemps…il savait à présent que j’étais capable de lui fournir en toutes saisons les fruits qu’il me réclamait, c’est-à-dire des fraises, des cerises, des framboises, mais aussi des mûres, des groseilles et même des petites baies de Goji dont il raffolait. Il me révéla donc son grand secret.
Vous voulez le connaître ? Vraiment ? Bon, d’accord, mais n’en parlez à personne, on ne vous croirait pas. Il a tourné un peu en rond dans sa « cage et il m’a fait attendre un bon bout de temps avant de se lancer dans un long discours :
- « Je suis un petit lapin de Pâques » me dit-il « Tu sais, celui qui aide les cloches à cacher de gros œufs en chocolat dans les jardins »
- « Mais pourquoi te cacher ? »
- « Parce que nous ne voulons pas que les enfants nous voient » « Nous ? qui nous ? »
- « Nous sommes très nombreux…un dans chaque quartier de chaque ville. La plupart vivent dans les clochers des églises, d’autres dans les champs, et la plupart d’entre nous se réfugie avec les autres lapins dans des clapiers »
- « Et vous êtes tous roses ? »
- « Non, bien sûr ! Nous sommes multicolores. Les lapins verts mangent des choux, des courgettes, des salades ou des haricots, les jaunes se nourrissent de pommes, de poires et de bananes et les bleus raffolent de fleurs comme les bleuets, les ancolies et les crocus »
- « Et vous sortez dans les jardins le jour de Pâques, c’est ça ! »
- « Non, ce n’est pas tout …Quelques jours avant, on se réunit dans l’un des jardins et chacun de nous confectionne avec sa fourrure de jolis rubans pour entourer les œufs…et le jour J, les cloches déposent les œufs dans les jardins et nous, on va les cacher après les avoir joliment décorés. Voilà »
Il a juste ajouté qu’il ne fallait pas essayer de le voir ce jour-là, sinon, il n’accomplirait pas sa mission… tout simplement.
N’empêche que j’aurai bien aimé moi, voir les petits lapins multicolores tresser des rubans et cacher des chocolats et friandises dans le jardin. Pas vous ?
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