• Bonjour tout le monde,

    Solution de l'histoire jeu de la semaine dernière "Voyage voyage"...

    Le nom des villes et départements en rouge dans le texte

    Bon début de semaine à tous

    Voyages...jeu

    Voyage, voyage !!

    Aujourd’hui le temps est magnifique. Le soleil brille depuis l’aube.  

    • Allez les enfants, je vous invite à faire un petit tour...Que dis-je ? Une grande virée dans les plus belles villes de France.
    • Pas possible!
    • Comment ça, ce n’est pas possible ?
    • On n’a pas le droit ! Tu sais bien que nous sommes « confinés » et que l’on ne doit pas dépasser les dix kilomètres à la ronde !
    • Très juste ! Mais quand on veut, on peut ! Oust ! Il fait chaud les loulous, on prend juste un gilet, on saute dans les baskets...et on sort !
    • Quel pull je prends, me demande Charles avec sa voix de bébé.
    • Celui que tu préfères avec le col marron et les manches trop longues.

    Sans un mot de plus, les enfants me suivent aveuglément et viennent avec moi sur le sentier étroit qui mène au cœur d’une magnifique forêt dominant les bords de la rivière. Je suis sûre qu’ils ne seront pas déçus. Nous en avons pour une bonne heure de marche à pied, mais le paysage vaut le détour.

    Dans le petit bois, la réunion d’arbres d’essences variées, désormais ornés de leurs plus belles couleurs, donne un aspect magique au décor.

    • Au secours ! un lion! S’exclame soudain Antony
    • N’importe quoi !
    • Si, regarde cette branche ! Ce n’est pas une vanne ! Je parie qu’il va rugir et sauter sur nous ! Vite, fuyons le danger!!!
    • Oh c’est vrai, poursuit son frère en riant aux éclats ! Et là, on dirait un renne ...il attend sans doute le Père-Noël ! Là-bas, une colombe prête à s’envoler !! Et là-bas...
    • Oui, sur l’écorce de ce sapin, il y a un petit pantin qui court après une canne...sûr, il veut la manger...et...

    Je souris en écoutant leurs histoires qu’un père ne comprendrait sans doute pas (Non ! je rigole !!!)...C’est étonnant tout ce que les enfants arrivent à découvrir dans la nature, et ce, sans avoir l’air de se creuser les méninges !!

    Tandis que nos regards d’adultes se fixent sur la beauté des paysages dans son ensemble, leurs yeux attrapent avec grâce le moindre détail et leur imagination les porte au loin, dans un monde invisible pour nous.

    Hier, c’était le cas ...

     Heureusement, certains d’entre nous sont encore capables de garder cette douce âme d’enfant...et ça, c’est merveilleux !

    J’ai voulu jouer le jeu moi aussi, et lorsque nous sommes arrivés près de la rivière, j’ai observé de près cette belle étendue calme et j’ai cherché une image satisfaisante. J’ai plongé mon regard  dans le reflet des arbres qui dansaient sur la surface de l’eau et j’ai vu une scène qui m’a semblé magique : Dans les branches, le vent dévoilait l’œuvre de Rodin, les bourgeois de Calais, qui flottait tranquillement sur un miroir. J’en fis part aux enfants

    • Bof ! ont-ils simplement répondu. C’est nul ! Pas de pot, tu n’as même pas remarqué le passage secret et le roi assis sur son trône. Il nous tend la clé des secrets...Tu viens Antony, on va aller sur l’Ile..

    Pendant un bon moment, les enfants ont poursuivi leur délire, jouant et imaginant des mondes passionnants dans lesquels je ne trouvais plus ma place. Je me sentais bien misérable !

    De retour à la maison, Charles se souvint de ce que je leur avais promis en partant :

    • C’était génial ! on s’est bien amusé, mais on n’a vu aucune ville
    • Ah non ??? Vous avez mal regardé alors ! Je n’ai peut-être pas votre sens de la fantaisie, ni ce petit brin de malice qui vous caractérise,  mais nous avons quand même visité 50 villes et départements !!! …au minimum….

    Et toc !!! A vous de les retrouver à présent !

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  • Bonjour tout le monde,

    Et en route à bord de notre petit train qui visite la ville de Nantes et ses alentours.

    A vous de trouver la vingtaine d'animaux qui se cachent dans cette histoire.

    Perso, je ne me souvenais déjà plus de cette histoire et je n'en ai retrouvé qu'une quinzaine à la première lecture.

    Bon dimanche à tous

    Jeu : le p'tit train

    Le P’tit train...

     

       « Le P’tit train, s’en va dans la campagne

    Le P’tit train, s’en va de bon matin.... » 

    Les quelques notes de cette ravissante comptine s’égrènent dans le petit train rouge et jaune qui traverse la ville de long en large et de large en long.

     Depuis plus de huit ans, il entend le guide décrire nonchalamment, paresseusement, chaque monument et lieu de culture de la cité. Il connait par cœur l’histoire des saints généreux enfermés à jamais dans la magnifique Cathédrale dont la construction s’est étalée sur 457 ans. Il revoit encore les flammes qui l’ont en partie détruite à deux reprises. Il imagine sans peine la vue imprenable du haut de cette tour « gratte-ciel » qu’il longe en ce moment même. Pour lui, c’est presque une torture que d’écouter une énième fois  la triste histoire du  port situé sur les berges de la Loire...pourtant bien sympathique à présent. Il pourrait même visiter les musées les yeux fermés.

    «  On le voit filer vers la montagne

    Tchi tchi fou tchi tchi fou.... »

    Il en a plus qu’assez, le petit train rouge et jaune de suivre la « ligne verte » tracée sur le sol. Il ne veut plus entendre les anecdotes concernant  cette reine qui a vécu dans ce splendide château, ni les secrets et les fantômes qu’il renferme....

    « Ce p’tit train qui lâche des panaches

    Tchi tchi fou tchi tchi fou... »

    A l’arrière, une petite blondinette ne cesse de chanter son refrain pendant que des marmots tapent des mains en cadence

    Il a des fourmis dans les roues notre petit train. Il veut découvrir un nouvel horizon ! Et il a sa petite idée… Il est hors de question de louper son coup !

     Il prend son élan et fonce tout droit vers la sortie de la ville.

    Anne (c’est le nom de la petite blondinette), sourit et secoue sa queue de cheval de gauche à droite et de droite à gauche, au rythme de sa chansonnette. Elle s’aperçoit alors que le petit train pousse un peu sa cadence et change de direction. Il roule à vive allure en pleine campagne.

    • « C’est vachement beau ! » s’exclame-t-elle, émerveillée par le spectacle qui s’offre à ses yeux.

    Tandis que le petit tortillard enjambe un adorable pont de bois surplombant une rivière qui serpente entre les roseaux et les saules, son regard est attiré par des couleurs à couper le souffle: le vert des herbes folles et du chiendent, l’or des champs de colza qui côtoient l’azur du ciel, le rouge et le blanc des coquelicots et des marguerites qui se détachent des gerbes de blé. Elle en ferait bien un bouquet !!

    Voilà à présent notre petit convoi qui traverse Lyon en un éclair et file dans la montagne…loin de lézarder, il tourne et tourne à fond et serre de près sa droite pour ne pas tomber dans le précipice. Il sait pourtant qu’en haut, là-bas, les nuages sont denses et moutonneux, et qu’ils peuvent présenter un danger…il commence à avoir un petit peu peur et il hésite…

    Il siffle trois fois pour avertir ses passagers qu’il va faire demi-tour…

    De retour à son point de départ...Arrêt net !!

    il débarque Anne et ses amis qui affirment avoir passé une journée de rêve…

    • Dommage qu’on n’ait pas vu d’animaux ! Déplore-t-elle
    • Oh que si ! Ils étaient pourtant bien présents tout au long de notre chemin…J’en ai compté une bonne vingtaine lui répond le p’tit train rouge et jaune en sifflant une nouvelle fois.
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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange : Les anges gardiens 2

    A suivre dans les prochains jours, d'autres histoires sur ce thème (mardi...jeudi...)

    Et bien sûr d'autres histoires "étranges" à gauche de l'écran (version PC)

    Bon week-end

    Pas de chômage - 2

    Pas de chômage pour les « anges gardiens »

    2 -

       Heureux sont ceux qui n’ont peur de rien.

    J’ai un peu honte de l’avouer, mais pour ma part, j’ai la phobie de la route, de tout ce qui rampe, des tsunamis, du vide…et de bien d’autres choses encore !!!  Mais jamais, non jamais un modeste tas de bois ne m’a causé la moindre crainte…et c’est bien avec une totale confiance que je suis allée avec mon mari chez notre fille pour ranger les vingt-cinq stères de chêne qui nous attendaient à 200 mètres de son hangar, en bas d’un champ voisin.

    Quand j’ai vu la montagne de bois, j’ai cru qu’on n’y arrivait jamais !!

    • « Waouh !! ça fait tout ça vingt-cinq stères ??? »

    Pas de temps à perdre, on remonte nos manches tous les trois, on prend une bonne paire de gants et on commence illico à remplir la  première remorque accrochée à la voiture….Ma fille  et moi suivons le chargement jusqu’au hangar, ce qui nous donne le temps de souffler avant de décharger et d’empiler les rondins consciencieusement le long du mur.

    Pour aller plus vite, on en sort deux ou trois d’un coup….c’est un peu lourd, mais ça va plus vite…on s’active sans trainer …le temps menace dur !! Il a plu toute la nuit et on annonce de la pluie pour la journée. Pour le moment, ça va.

    Plusieurs remorques plus tard, les bras, les jambes et le dos commencent à s’énerver sérieusement !!! Ils donnent quelques petits signes de fatigue. Il est temps de faire une petite pause déjeuner.

    • «  Pas trop longtemps quand même, sinon, on ne se relève plus ! »

    N’empêche, on l’apprécie ce petit moment de détente…et surtout les délicieuses lasagnes préparées par notre petite cuisinière.

    C’est reparti ! On change de technique. On fait une sorte de relais. Je plonge les bras dans la remorque pour prendre les buches que je dépose sur les bras de ma fille et elle les passe à mon mari qui les empile toujours plus haut…A présent, il est en haut de  l’échelle pour installer le bois.….

    • «  C’est pas un peu haut ? »
    • « Non, ça va, regarde »

    En disant cela, il pousse légèrement sur le tas qui tremble légèrement

    • « ça bouge quand même pas mal !!! »
    • « Non, il faudrait vraiment insister pour que ça tombe…mais on va quand même arrêter par là et commencer à faire une deuxième rangée devant…ça consolidera le tout »
    • « Si tu le dis !! »

    On poursuit donc notre travail sans trop se poser de questions…entre temps, mon mari teste encore la solidité du tas de bois…je plonge encore dans la remorque…aie, aie, aie le dos !! Il va falloir changer de rôle au prochain tour…le tas devient de plus en plus impressionnant, une véritable « forteresse » !

    La remorque est enfin vide. On repart en charger une nouvelle.

    Quelques minutes plus tard, le chargement est de nouveau à l’entrée du hangar. Mon mari descend de la voiture, et de loin, on l’entend s’écrier :

    • «  Nom de …la caravane !!! »

    En voyant sa tête - Il est livide ! -  on comprend tout de suite ce qui s’est passé. 

    Le tas de bois s’est effondré pendant notre courte absence

    • «  Il faut tout recommencer !!! »
    • «  Tu rigoles !!! Refaire le tas…la caravane, …MAIS ON S’EN MOQUE ROYALEMENT ! A cinq minutes près, tu étais dessous…et ta fille aussi probablement ! Je suis super contente de recommencer tout ça…

    Eh oui, en réfléchissant un instant, s’il était tombé quelques instants avant, il n’y avait aucun moyen d’en réchapper ! Dans le fond du hangar, d’un côté le tas de bois, de l’autre la caravane …il n’y avait aucune sortie de secours…

    On se regarde tous les trois et ensemble on a la même idée : on est vraiment bien protégés sur ce coup là ! Si les anges gardiens n’existent pas, qui a fait s’écrouler le tas de bois pendant notre absence ? Le seul moment où il aurait pu tomber est quand mon mari testait la solidité…A croire que « notre ange gardien «  a profité de notre absence pour éviter le drame. Et si c’est seulement un coup de bol…il est de taille !

    Ça calme !!

    On reconstruit l’édifice…bien moins haut et plus solide, on termine les chargements quasi dans le silence (d’ailleurs, on n’a plus trop la force de parler), on oublie nos douleurs, mais on est quand même sous le choc. Quel coup de chance !!

    …Et ce n’est pas le seul ! Le deuxième arrive en fin de journée au moment où l’on dépose la dernière buche dans la remorque. A cet instant précis, les nuages se vident d’un seul coup de toute l’eau accumulée dans la journée…. On fonce dans la voiture juste à temps pour éviter d’être trempés comme des soupes !!

    Quand on allumera le feu dans la cheminée cet hiver, on se souviendra sûrement de cette histoire et on l’appréciera, notre chauffage !!!

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  • Coucou les petits loups,

    Tiens ! En parlant de loup, voici l'histoire de maman loup. Elle a très très faim....

    Belle journée et

    Bizatousssssssssss

    Maman loup

    Maman Loup

    Maman loup ouvre les yeux et s’ébroue dans sa tanière. Ses louveteaux  dorment encore mais ils ne vont pas tarder à se réveiller. Ils vont avoir très faim. Elle aussi d’ailleurs.

     Elle sort le museau et découvre l’étendue neigeuse qui recouvre le sol. Il a neigé toute la nuit.

    Tout est blanc et froid. Elle avance lentement à la recherche d’une proie. Elle rencontre monsieur lapin à l’entrée de son terrier. Il semble l’attendre tranquillement, pas effrayé le moins du monde. Il la regarde droit dans les yeux et lui dit :

    • Je sais que tu cherches de quoi manger, mais regarde-moi bien. Je ne suis pas assez dodu pour nourrir toute ta famille. Prends plutôt ce sac de carottes. Tu verras, il n’y a rien de tel pour prendre des forces. C’est plein de vitamines…et en plus, c’est excellent.

    Maman loup remercie monsieur lapin, prend le sac de carottes et continue son chemin.

    Elle aperçoit bientôt les empreintes d’un bouquetin qui se dessinent sur le tapis immaculé qui s’étale devant elle. Elle voit l’animal au loin qui s’éloigne vers la forêt, agile et rapide comme l’éclair. Elle ne peut le rattraper, mais il laisse derrière lui sa cueillette du jour, des rameaux de genévrier et quelques herbes qu’il a eu bien du mal à se procurer.

    • Prend les, lui conseille une marmotte qui pointe le bout de son nez juste devant lui. C’est très bon pour la toux. Tu ajouteras aussi ces quelques pissenlits et ces baies que je t’offre avec plaisir. Tu m’as l’air bien affamée !

    Maman loup remercie madame la marmotte qui retourne aussitôt dans sa galerie. Elle se dirige alors vers le bois où elle a vu le bouquetin s’introduire, et croise un magnifique écureuil roux qui descend d’un mélèze en sautillant de branche en branche. Elle s’apprête à bondir sur lui, mais le petit rongeur lui fait face sans s’affoler :

    • Tu as faim et moi aussi. L’hiver est rude et je n’ai que la peau sur les os, rien de bien intéressant pour toi ! Et puis, j’aurai vite fait de grimper au sommet de cet arbre si tu essaies de m’attraper. Je te propose un marché. Aide-moi à retrouver les noisettes et les pommes de pin que j’ai enfouies sous terre. Elles sont délicieuses, riches en fer et en magnésium et nous en avons tous besoin. Tu as vu comme tu as l’air fatiguée et pâlichonne ? Seulement, je ne sais plus trop où chercher : par-là...par-là....où par là ... Tu en auras la moitié, promis ! Maman loup creuse au pied des arbres que lui indique l’écureuil et découvre assez vite les fruits convoités. Elle en prend la moitié qu’elle ajoute à son butin et retourne dans sa tanière après avoir remercié monsieur écureuil.

    Son sac est bien lourd à présent. Elle peine pour le tirer et s’enfonce dans la neige fraiche. Ses pattes fines ont bien du mal à la supporter. Elle a aussi terriblement faim et finit par s’évanouir.

    Lorsqu’elle se réveille, elle sent une douce chaleur l’envelopper. Autour d’elle, ses louveteaux se chamaillent sous l’œil vigilant de monsieur ours.

    • Ça a l’air d’aller mieux dis-donc. Tu étais si faible que je t’ai ramenée dans ma grotte avec tes petits qui t’attendaient tranquillement. Je vous ai préparé un bon potage avec tous les légumes que tu transportais.

    Un vrai régal qu’ils partagent avec tous les animaux que maman loup a rencontrés dans la journée. La famille loup reprend très vite des forces et décide de ne plus jamais manger autre chose que ces bons légumes. Et pour terminer ce délicieux repas, monsieur ours a concocté avec les louveteaux un énorme gâteau aux noisettes et au miel qui met tout ce petit monde d’excellente humeur.

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange ...les anges gardiens

    Quand je repasse le film de mes années passées, je me dis que j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie...et que mon "ange gardien" est vraiment au top !!! Alors pour lui, un petit hommage dans ces quelques lignes.

    Bon jeudi à tous

    Ange gardien

    Pas de chômage pour les « anges gardiens » 1 -

      Il parait que nous avons tous un ange gardien. Je ne sais pas s’ils sont payés très cher, mais le boulot ne manque pas ici-bas… En tous cas, pour le mien, j’en suis convaincue.
    En écrivant cette petite histoire, j’aimerais surtout remercier le mien (c’est vrai ça, on n’y pense jamais !) et leur rendre hommage à tous! Ils sont là, toujours présents, toujours prêts à prodiguer leurs conseils, nous indiquant parfois une marche à suivre, ou réparant la plupart de nos bêtises (mot faible !). Ils nous évitent même souvent le pire dans des situations précises.

    Je peux dire que le mien ne manque pas de taf, et j’ai bien souvent perçu sa présence…je pourrai faire une longue liste des diverses situations dans lesquelles il m’a soutenue, dire comment il m’a aidée à supporter les pires épreuves de ma vie, raconter comment, sans lui, l’incompétence d’une sage-femme (seule à la clinique ce jour-là !) aurait pu faire perdre la vie à mon bébé et à moi-même etc etc…On peut appeler ça comme on veut : la providence, le hasard, la chance, le signe du destin…et pourquoi pas un « ange gardien » ?, c’est plus poétique.
    Bien sûr, il n’est pas toujours là lorsque je me prends les pieds dans les tapis ou dans les vieilles souches d’arbres, quand je fonce tête baissée dans les baies vitrées ou lorsque je me prends un poteau en pleine figure, et cela me fait immanquablement pester contre lui. Seulement, il faut quand même avouer que je suis si distraite et naïve qu’il a bien dû m’éviter de nombreuses contusions ou mésaventures sans que je m’en aperçoive….et pour ça, je lui tire mon chapeau !

    Je me suis souvenu il y a quelques temps d’une histoire singulière que j’aimerais raconter parce qu’elle a été pour moi le déclic qui me manquait pour me prouver l’existence des anges gardiens…je crois que sans lui à cette époque, je ne serai sans doute pas là.

    C’était il y a très très longtemps. J’étais jeune et complètement insouciante.
    Il fait beau. Avec mon mari (on n’était pas encore mariés, c’était dans les premiers temps de notre rencontre) on décide d’aller faire un tour. On monte dans la voiture et on roule sans but précis…Nous arrivons près de l’aéroport et on prend des petites routes au gré de notre fantaisie. Il y a un tout petit chemin qui mène à un champ bordé d’arbres…on devine les avions juste derrière. Le sentier est un peu cahoteux mais on le suit quand même.
    - « Tu as vu, il y a une voiture qui fait comme nous derrière »
    - « Sans doute quelqu’un qui s’est trompé de route…il va faire demi-tour »
    Nous, on s’arrête au plus près du rideau d’arbres et on descend, sans faire plus attention au véhicule qui nous suivait.
    On s’approche et on observe pendant un long moment le va et vient des avions, n’hésitant pas à longer le champ pour avoir une meilleure vision.
    Pendant un court instant, en détournant la tête, il me semble apercevoir le véhicule que nous avions vu précédemment rebrousser chemin et je suis étonnée qu’il ne soit pas parti plus tôt, mais je n’y attache aucune importance…je reviens à mes zincs.
    Quelques décollages et atterrissages plus tard, on revient à la voiture, prêts à repartir.
    - « Flute ! (était-ce bien ce mot précis ?) Un pneu crevé ! Pas étonnant avec ce chemin !!
    Heureusement, il y a le pneu de secours…le temps de le changer, et nous voilà en route…pas longtemps, quelque chose cloche…deuxième pneu crevé !! Pas de bol
    - « je vais aller au garage le plus proche, quitte à faire du stop…Reste ici en attendant…je n’ai aucune envie de laisser la voiture là…on ne sait jamais. Je n’en ai pas pour longtemps »
    - « Je ne veux pas attendre ici toute seule. Ça ne me dit rien du tout…il n’y a pas d’autres solutions ? Je vais avec toi. Je trouverai le temps moins long. La voiture ne craint rien».
    Après tout, je pourrai bien attendre, mais je ne sais pas pourquoi, j’insiste, je ne veux pas rester là…c’est stupide, je sais, mais je préfère marcher des kilomètres que de rester ici à attendre.
    - « Bon, on va essayer d’aller jusqu’au garage…en roulant lentement, ça devrait le faire »
    Complètement idiot bien sûr ! Rouler sur les jantes, et risquer d’avoir un accident. On roule doucement sur le sentier caillouteux…
    - « Tiens, tu as vu ? On dirait la voiture de tout à l’heure ! » Un peu caché dans un chemin perpendiculaire, ça me parait un peu bizarre, mais une fois encore, on n’y prête peu d’attention…
    Tant bien que mal, on arrive au garage. Le garagiste fait le tour du véhicule, observe les pneus :
    - « Regardez de plus près, ce sont des coups de cutter ! «
    Quoi dire de plus ! Nous sommes un peu sonnés et on se demande bien pourquoi quelqu’un irait donner des coups de cutter à des pneus de voiture dans un endroit pareil !
    Après réflexion et en regardant un peu en arrière on comprend de mieux en mieux, et on refait surface…Et là, on se dit que nous avons eu bien de la chance !!
    Un coin complètement perdu…. La voiture qui nous suivait…les coups de cutter pendant que nous nous sommes éloignés…Quel était le plan de ce type ? Avec un pneu crevé, on répare, deux pneus, je reste à attendre…. J’en ai froid dans le dos !!!! Quelle inconscience ???
    On peut dire que je l’ai échappé belle…grâce à ce pressentiment, cette espèce d’intuition …ou plutôt un « super ange gardien » ?

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