• Coucou les petits loulous,

    Samedi, voici un drôle de Père-Noël ! Le premier de la série! Il y en aura d'autres d'ici Noël...Il y en a que vous connaissez (comme celui-là) et d'autres nouveaux (le prochain probablement!)

    Bon week-end et

    Bizatousssssssssssssss

    Illustration : Père-Noël en feutrine réalisé par Alexandre

    Père- Noël est enrhumé

    Le Père-Noël est enrhumé !

    • Ah ah atchoum! Atchoum!

    Depuis ce matin, le Père Noël n’arrête pas d’éternuer. Son nez a pris une jolie couleur rouge pourpre et doublé de volume. Les yeux larmoyants et un grand mouchoir de coton à la main, il annonce à la Mère Noël :

    • Cette année, je ne peux pas sortir pour faire la distribution des jouets...je suis trop enrhumé !! je reste dans mon lit ! Et, en disant ces mots, notre bon gros bonhomme en pyjama rayé rouge et blanc rabat sa couette jusqu’à ses yeux.
    • Ah non ! certainement pas ! gronde maman Noël en tirant vivement sur la couette. Lève-toi et prépare-toi...les enfants seront très malheureux s’ils ne trouvent pas leurs cadeaux dans leurs souliers.
    • Ah atchoum ! Je vais leur envoyer un mail ou un sms pour les prévenir que je passerai dès que je serai rétabli ! En janvier, ça ira mieux.
    • T’es sérieux là ? Mais tu délires complètement, mon pauvre homme. C’est hors de question ! Sors de ton lit, prend une bonne douche, une tisane chaude avec du miel et du thym, et monte sur ton traineau !

    Toujours charmante, maman Noël prépare également une potion de sa composition à base de plantes apaisantes et énergisantes à son mari. Elle lui conseille d’en prendre quelques gouttes, mais seulement s’il se  sent un peu stressé ou trop fatigué avec ce rhume qui ne passe pas !

    • Cela va te détendre. Je te laisse le flacon, mais n’en prend pas trop, cela risquerait de t’énerver !

    Ce soir –là, le Père-Noël part donc comme d’habitude avec ses centaines de cadeaux sur son traineau. Heureusement, rennes et lutins connaissent le chemin par cœur. Arrivé chez Alexandre et Gabriel, il ouvre la porte avec son double de clés, entre sur la pointe des pieds et se dirige doucement jusqu’au sapin....mais, au moment même où il s’apprête à déposer les jouets dans les baskets des enfants, un énorme éternuement retentit dans la maison :

    • Ah ah atchoum !

    Réveillés dans leur sommeil, Gabriel  et Alexandre  descendent l’escalier en se tenant par la main. Ils stoppent net au milieu de l’escalier

    • Oh ! le père-noël !
    • Chut ! ne dites à personne que vous m’avez vu...retournez vite vous coucher !

    Evidemment, les enfants veulent rester avec lui, lui parler, voir les cadeaux, et tout et tout ...forcément ! Le père-noël est obligé d’utiliser sa poudre magique pour les endormir et va lui même les reconduire dans leur lit...il dépose les jouets, débouche le flacon que lui a donné  la Mère Noël et en avale quelques gouttes….c’est trop  bon ! Il en reprend un petit peu…pour être sûr d’aller mieux.

    Il continue sa tournée et arrive chez la gentille Jade qui a bien du mal à s’endormir cette nuit-là...Elle aimerait tellement le voir ...au moins une fois !

    Et voilà que notre Père-Noël arrive à grands fracas, ouvre la porte sans même s’assurer que tout le monde dort, se met à éternuer... et bien sûr il se trouve nez à nez avec Jade !

    • Chut ! lui dit-il, normalement tu ne devrais pas me voir...mais je suis si enrhumé que je me dépêche...j’ai hâte de retourner chez moi. Il se met à rire et dépose ses paquets, laissant Jade, les bras ballants devant le sapin. Lorsqu’il remonte sur son traineau, ses lutins ne se gênent pas pour dire ce qu’ils pensent de son attitude un peu…bizarre.
    • Il ne faut pas que les enfants te voient. Tu le sais pourtant, depuis le temps ! Tu n’as pas regardé par la fenêtre avant ? et puis, tu n’as pas été très gentil avec Jade !

    Le père-noël est un peu fâché, il n’aime pas trop les reproches, et puis, il sent la fatigue revenir, et ce maudit rhume qui l’embarrasse  terriblement ! Il attrape la fiole et avale encore deux ou trois gorgées de ce délicieux nectar.

    • Mais, qu’est-ce-que tu fais ?

    Pour toute réponse, le père-noël éclate d’un rire joyeux...

    • Ça y est ! ça va beaucoup mieux...j’ai une de ces pêches !! Drôlement efficaces ces plantes de la mère noël ! Allez en route les lutins !

    Et voilà notre gros bonhomme hilare, il n’arrête pas de se tordre de rire! Il continue ainsi sa tournée et n’arrête pas de faire des bêtises. Chez Lounis et Noah, il se cogne lourdement contre une table, puis contre la cheminée, et renverse le chocolat que les enfants lui avaient préparé près du sapin ; chez Ewenn, il se trompe dans les paquets, et dépose des poupées et un landau. Il arrive chez Justine et Lucile et saisit de gros paquets !

    • Elles vont être contentes...ce sont de gros cadeaux !

    Il n’a même pas pris le temps de regarder le nom sur l’étiquette, mais je crois qu’il s’agissait d’un grand train électrique destiné à un petit voisin... il continue ainsi toute la nuit. Heureusement que les lutins réparent ses sottises au fur et à mesure, sinon Matilde aurait eu un gros chien blanc dans ses souliers (un gros bouledogue qui n’aime pas les chats par-dessus le marché)

    Lorsque la tournée est enfin terminée, les pauvres lutins sont sur les genoux, les rennes n’arrêtent pas de se marrer, et la Mère Noël est très en colère :

    • Jamais plus je ne te confierai mes potions! un vrai gamin ! On ne prend pas n’importe quoi comme ça ! Tu as de la chance...ce n’est pas dangereux, mais je crois qu’à présent tu vas bien dormir avec tout ce que tu as avalé!!!

    Et effectivement, à peine installé sur son fauteuil, le Père Noël s’écroule littéralement et se met à ronfler bruyamment....Si vous tendez l’oreille, vous pourriez presque l’entendre.

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Oracle du jour : La Confiance Absolue

    Le "tirage du vendredi" s'est interrompu pendant les vacances...Voici une nouvelle carte pour la semaine à venir.

    Elle me plait beaucoup, nous sommes tellement nombreux à manquer de confiance en nous...Voici les notes découvertes dans mon livret (auteur Vanessa Mielczareck et Brigitte Barberane)

    Bonne fin de semaine à tous

    La confiance absolue

    La Confiance Absolue

    Au cœur de toutes nos expériences

    la confiance a pris racine,

    Alors tout est possible

    "Avoir confiance, c'est se sentir en parfaite sécurité en s'estimant capable d'agir de manière appropriée face à l'imprévu, ou un enjeu important...

    Cette carte est fondamentale dans ce moment de votre vie où vous voulez être à l'écoute de vos aspirations. Elle vous rappelle combien vous avez la capacité de concrétiser ce que vous voulez...

    En devenant pleinement conscient du degré de confiance dont vous disposez, elle va se décupler naturellement. Pour enclencher le processus, notez chaque petite victoire du quotidien, afin de vous améliorer. Cela vous permet de devenir plus attentif aux faits que vous avez tendance à banaliser.

    Chacun de vos succès, aussi petit soit-il va intensifier la vibration de votre confiance."

     

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange : Impression d'avoir vécu une autre vie

    Dans la nuit de dimanche à lundi un bruit assourdissant m'a réveillée et j'ai tout de suite pensé à un coup de tonnerre...sauf que ce coup de tonnerre était particulièrement long et étrange...Autour de moi, plusieurs personnes ont remarqué la même chose...mais personne ne semble savoir de quoi il s'agit ... Bizarre.

    Toujours est-il que ce bruit m'a ramené inévitablement à ma phobie des orages et des avions à réaction....

    Bon jeudi à tous

    Réminiscences

    Réminiscences

       D’aussi loin que je me souvienne, le bruit assourdissant des avions à réaction m’a toujours effrayée...et quand je dis « effrayée », c’est vraiment un mot très faible. En fait, j’ai toujours eu cette impression désagréable que je vis ma dernière heure et que je vais exploser littéralement. C’est carrément une phobie.

     Je me revois encore. Je suis chez mes grands-parents et je joue tranquillement dans le jardin. A peine âgée de cinq ou six ans, je suis en train de créer un nouveau parfum en écrasant dans une petite tasse d’eau des pétales de géraniums. L’odeur entêtante de ces fleurs qui entouraient la courette attenante à la cuisine me revient en mémoire dès que je pense à cette anecdote.

    Soudain, un bruit assourdissant crève le ciel. Complètement paniquée, je cours me réfugier sous la table de la cuisine, les mains sur les oreilles. Je tremble de tous mes membres, mais dans ce refuge, j’ai l’impression qu’il ne m’arrivera rien ! Pourquoi ? Je n’en sais rien. Ma grand-mère a beau essayer de me rassurer en me disant qu’il ne s’agit que d’un avion, rien à faire, ce vacarme me cloue sur place, comme s’il me rappelait quelque chose d’horrible.

    Ce n’est pas la première fois, ni la dernière que je me réfugie ainsi sous une table, dans un placard ou dans les jupons de ma grand’mère dès que j’entends un avion...

    Le pire, c’est lorsque je ne trouve pas de refuge.

    Je dois avoir quatre ans et je suis avec ma sœur et notre voisine plus âgée que nous. Elle nous emmène à la ferme voisine pour aller chercher du lait frais. La route en pleine campagne est déserte. C’est un petit moment de complicité que je dois apprécier puisque je me sens parfaitement bien...jusqu’à ce moment terrible ou un avion passe au-dessus de nos têtes, plus menaçant qu’un orage. Rien pour me cacher...Je me jette sur le sol, terrifiée et pique une colère dont je me souviens encore (j’ai mal au ventre rien qu’en me remémorant la détresse dans laquelle je me trouvai alors !).Je hurle de toutes mes forces ...et là, je pense que je me suis évanouie puisque je ne me souviens pas de la suite, seulement de cette torpeur.

    Je dois avouer que bien que je sache à présent que je ne crains absolument rien, mon cœur s’emballe encore lorsque des avions de chasse passent au-dessus de ma tête. Je reste clouée sur place, protège mes oreilles de mes mains, et il m’arrive même de m’accroupir dans un mouvement « réflexe »...

    Je me suis posée de nombreuses questions sur cette phobie, et je ne suis pas loin d’imaginer qu’il s’agit de réminiscences d’une vie passée ! Aurai-je déjà vécu pendant la dernière guerre ??? Ou s’agit-il de souvenirs qui appartenaient à ma mère et qu’elle m’a transmis ?

    L’anecdote qui suit pourrait en effet l’expliquer :

    Il s’agit d’un rêve « récurrent » qui est souvent venu me troubler pendant mon sommeil...Toujours le même avec les mêmes détails.

    La scène se passe devant la maison de mes grands-parents maternels puisque je vois nettement la façade et les fenêtres entourées de briquettes rouges et recouvertes de volets jaunes. Je suis assise dans une très ancienne voiture noire (genre Citroën traction avant). Trois autres personnes sont avec moi, mais je ne sais pas de qui il s’agit. Nous sommes suivis, et avec le passager qui est avec moi à l’arrière, je me retourne, à genoux sur le siège pour brandir mon fusil en direction de nos poursuivants par une ouverture (pas de vitre à l’arrière apparemment)

    Me voir avec un fusil à la main me réveille en sursaut. C’est alors que je m’aperçois que je devais être un homme dans cette scène…Elle semble si réelle que je me demande si je ne l’ai pas vécue ...avant de naître ! Ce qui ne serait pas si étonnant lorsque l’on sait que mon oncle faisait partie d’un groupe de résistants très actifs et qu’il y avait entrainé une partie de sa famille.

    Étonnant non ?

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  • Bonjour tout le monde,

    Novembre est déjà bien commencé ! Dans un peu plus d'un mois ce sera déjà Noël ...Alors pour attendre cette fête, voici un petit florilège d'histoires de Noël

    Pour commencer, un "petit conte" un peu tristounet, mais d'autres histoires plus gaies feront leur apparition très vite, avec également des nouveautés.

    Bon mercredi à tous

     PS : Pas besoin de l'enregistrer celle-là, Maëlle, tu l'as déjà !!!

    Par contre, les enfants, je veux bien que vous me fassiez un dessin pour l'illustrer...Merci à vous.

    petite fille sauvage

    Petite fille sauvage

    Certains soirs après l’école, Mathias parcourt un long chemin à travers bois, et longe un ruisseau pour se rendre à son cours de musique. Il aime regarder la surface lisse sur laquelle les arbres se penchent pour admirer leur reflet. Lorsqu’il traverse le petit pont de bois qui l’enjambe, il sort le petit caillou qu’il a glissé dans sa poche et le lance au loin, juste pour brouiller cette image trop parfaite.

    Ce soir, il fait déjà presque nuit et le vent glacial de l’hiver lui gifle le visage. Machinalement, il remonte son col et allonge le pas. C’est à ce moment précis qu’il l’aperçoit pour la première fois. Elle aussi l’a vu. Elle détourne le regard et se sauve, aussi rapidement qu’une biche effrayée, dans la petite cabane à moitié cachée par un bosquet de peupliers.

    • Bizarre, pense-t-il, je pensais que cette petite bâtisse était abandonnée, elle est trop disloquée et minuscule pour que quelqu’un puisse y vivre.

    Il n’a fallu que quelques secondes, juste le temps d’entrevoir le visage apeuré de la fillette, pour que Mathias décide brutalement de « sécher » son cours et de la suivre. Elle a l’air si fragile et menue dans cette petite robe légère malgré ce froid poignant. Qui est-elle ? Comment est-elle arrivée là, dans cet endroit désert ?

    Malgré lui, il s’éloigne de la rive et se dirige sans bruit en direction de  la masure qu’il contourne. A quelques mètres, il lui semble entendre quelques mots suivis d’une toux rauque et d’une sorte de gémissement. Il s’approche plus près et jette un coup d’œil discret à travers une fente délaissée entre deux planches de bois disjointes. Il distingue nettement la tignasse désordonnée de la fillette, penchée au-dessus d’une sorte de  lit de camp où git une vieille femme. Elles semblent seules dans cet abri de fortune uniquement meublé de cartons et de vaisselle sommaire.

    Mathias sait qu’il ne doit pas les déranger, ni leur signifier qu’il les a surprises. Il aimerait juste pouvoir les aider un peu, sans savoir vraiment comment faire. Pour le moment, il s’éloigne de quelques pas, s’assoit à même le sol et dégage son violon de son étui. Il dépose la tête de l’instrument dans sa main gauche et fixe doucement la mentonnière entre son menton et son épaule. Avec une infinie délicatesse, il frotte alors les cordes avec son archet pour jouer son morceau favori. Il a été si troublé et ému par la scène qu’il vient de découvrir que la mélodie qui s’en échappe semble plus harmonieuse et aérienne que tout ce qui lui est arrivé de jouer jusqu’alors...Il replace ensuite son violon dans son étui, et comme il est venu, il reprend le chemin de sa maison. Il est loin d’imaginer que le morceau qu’il vient de jouer a profondément bouleversé la vieille femme. Son visage s’est brusquement illuminé et d’une voix douce, elle s’est exclamée :

    • Oh ! comme c’est beau ! cette musique  me fait tellement penser à ton grand père. Je me souviens de ce bal de fin d’année...c’était il y a si longtemps ! Quand je l’ai vu pour la première fois, l’orchestre jouait cet air-là. Ton grand père est venu vers moi pour m’inviter à danser. On ne s’était jamais quitté depuis...Pourquoi est-il parti sans moi ?

     

    Ce soir-là, en rentrant chez lui, Mathias n’a pas caché à sa maman qu’il n’était pas allé à son cours de musique. Il lui a raconté ce qu’il avait vu dans la vieille bâtisse abandonnée. Pour toute réponse, sa maman l’a pris tendrement dans ses bras. Le lendemain il n’avait pas classe, alors elle lui a tendu un panier rempli de nourriture pour qu’il le porte à la vieille femme et cette enfant.

    Sur le chemin, Mathias chantonne en balançant légèrement le panier. Il est si heureux d’aller porter le grand bol de soupe préparé par sa maman, ces gâteaux et ces beaux fruits qui redonneront sûrement le sourire à cette jolie petite fille sauvage.

    Cette fois, il frappe faiblement à la porte et n’attend pas qu’elle s’ouvre. Il repart très vite pour ne pas déranger. Il ne verra pas la porte s’ouvrir doucement quelques instants plus tard pour laisser passer une petite main toute égratignée par les ronces, habituée jusqu’alors à ramasser les baies sauvages. Il ne verra pas non le visage réjoui de la jeune fille qui regarde son aïeule manger avec un réel appétit. 

    Chaque jour, pendant près d’un mois, il apporte ainsi un panier rempli de victuailles, quelques vêtements ou des couvertures, toujours aussi discrètement....Au fond de lui, il aimerait bien parler avec cette enfant dont il ignore tout, sauf qu’elle est bien jolie avec ses grands yeux en amande et cette longue crinière blonde ondulée. Il sait aussi qu’elle se prénomme Mélanie parce qu’il a entendu sa grand- mère l’appeler hier, entre deux quintes de toux.  Il attend le bon moment...quand elle sera décidée. 

    Ce jour-là justement, tandis qu’il arrive les bras chargé d’une lourde couette, Mélanie l’attend devant la cabane. Elle est en larmes !

    • C’est ma grand-mère ... elle a beaucoup de fièvre et je ne sais plus quoi faire. Il lui faudrait des soins à l’hôpital, mais nous n’avons pas d’argent, dit-elle entre deux sanglots.

    Mathias n’hésite pas une seconde et appelle les secours avec son portable. En attendant l’ambulance, la fillette se confie. Elle raconte comment sa grand-mère et elle se sont retrouvées à la rue après la mort de son papy. Sans travail et sans argent, elles ne pouvaient plus payer le loyer. Un jour, une dame austère, vêtue d’un tailleur sombre et coiffé d’un horrible chignon est venue pour l’emmener... Mais elle refusait d’être séparée de sa mamy... Elle s’est débattue de toutes ses forces pour lui échapper lorsqu’elle a tenté de l’enlever de force. Elle ne se résignait pas à laisser seule sa grand-mère qui l’avait élevée. Depuis deux ans, elles se cachent dans les bois et dans les maisons inoccupées.

    • Ça y est, ils arrivent, s’exclame Mathias en voyant la voiture de ses parents suivie d’un long véhicule blanc surmonté d’un gyrophare.

    Le plus naturellement du monde, les parents de Mathias ont invité Mélanie à aller vivre chez eux.  Les deux enfants  se  rendent chaque jour à l’hôpital pour rendre visite à la vieille femme dont la santé ne s’améliore guère…

    Mais aujourd’hui, nous sommes en plein cœur de l’hiver et l’on peut voir les flocons tourbillonner derrière les vitres de la chambre. La vieille femme, prend la main de sa petite fille et lui parle tendrement :

    • Je sais que Mathias est pour toi comme un frère, et que ses parents prendront bien soin de toi. Ils m’ont confié qu’ils veulent t’adopter prochainement. Je peux partir tranquille. Tu seras très heureuse à présent.

    Puis, elle s’adresse à Mathias avec douceur :

    • Je tiens à te remercier pour tout ce que tu as fait pour nous deux. Aujourd’hui, il est temps pour moi de rejoindre mon cher époux...Mais avant, j’ai une dernière faveur à te demander...j’aimerais que tu rejoues pour moi cette jolie mélodie qui m’a tant bouleversée lorsque tu nous as aperçues la première fois dans cette petite cabane de bois.

    Mathias dégage tranquillement son violon de son étui, et se met à pincer les cordes avec une infinie douceur. Les notes qui s’en échappent sont si belles et si surprenantes qu’un voile transparent et vaporeux  semble envelopper la pièce entière. A travers ses larmes,  Mélanie distingue alors nettement la silhouette de son grand-père qui se détache pour se diriger vers le lit. Il s’approche de sa grand-mère  pour l’entrainer dans une dernière valse.

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    2 commentaires
  • Belle journée à toutes et à tous,

    Depuis quelques temps, le temps semble "maussade" avec ses pluies fréquentes ...et pourtant, nous sommes vraiment gâtés avec ces magnifiques arc-en-ciel qui illuminent le ciel si fréquemment.

    Pour ma part, je n'en ai jamais vu autant! Parfois trois ou plus dans la même journée.

    Pas autant bien sûr que dans cette anecdote pourtant véridique

    Bon mardi à tous

    Arc en ciel - 1

    Arc- en- ciel :

    Du Ciel vers la Terre

      Ce jour-là, Gabriella prend la route vers Piriac. Elle va  chercher ses enfants qui viennent de passer quinze jours de vacances à la mer avec leurs grands-parents. Leur séjour est terminé et tout serait banal si elle n’était pas aussi inquiète. Elle vient d’apprendre  que sa mère a été transportée dans la nuit aux urgences. Les « urgences la nuit » cela fait toujours un peu peur et elle a hâte d’arriver pour prendre des nouvelles. Que s’est-il passé ? Tout avait l’air normal hier lorsqu’elle a téléphoné ! Tout ce qu’on lui a dit c’est que sa mère a  ressenti de violentes douleurs au cours de la nuit.

    Dans la voiture, elle essaie de se rassurer et « demande un signe » qui lui prouverait que les membres de la famille, la plupart partis trop tôt, sont là, avec sa mère pour l’aider à aller mieux…Il faut préciser que c’est une sorte de « coutume » dans sa famille de faire appel aux « chers disparus » dans les moments difficiles. N’ayant pas l’habitude d’imaginer sa mère souffrante, elle n’y va pas de main morte et fait carrément appel à tous les membres de la famille proches de sa mère (parents, frère, sœur et tante !).

    Soudain, son regard est attiré par un bel arc- en –ciel qui vient de se former au-dessus du paysage. Elle se dit que c’est « peut-être » le signe qu’elle attendait, mais beaucoup trop « léger » vu le temps pourri de ces derniers jours ! Elle demande à en voir un second.

    Un deuxième arc-en-ciel se dessine dans le ciel sitôt sa demande formulée.

    Elle n’est pas encore satisfaite et se dit qu’avec un troisième, cela lui donnera un peu plus de baume au cœur ! Le troisième arc-en-ciel apparait sur sa droite…Puis un quatrième sur sa gauche…et enfin un cinquième, magnifique !

    Elle en est convaincue ! Jamais elle n’avait vu se profiler entre les nuages autant d’arcs- en- ciel …et cela en seulement trois quart d’heure de trajet.

    • Je pense qu’il s’agit bien là de « votre » signe murmure-t-elle,  seule dans sa voiture, chacun votre  arc en ciel !!  Mais je veux en être absolument convaincue…j’ai trop de mal à y croire réellement… Si c’est bien vous, je veux un autre arc en ciel, mais cette fois en face de moi, car tous ceux qui se sont présentés étaient sur les côtés.

    Elle n’est pas un peu « gourmande » notre Gabriella ? Il ne faut tout de même pas exagérer ! C’est bien de solliciter les personnes que l’on a aimées profondément sur terre, mais ils n’ont quand même pas tous les pouvoirs !! Et ne risquent-ils pas de se vexer si on leur en demande trop ? Quand elle formule cette dernière faveur, y croit-elle elle-même  réellement ?

    Sans doute, mais ce qui est difficile à croire se produit pourtant, puisque presque instantanément un superbe et sixième arc en ciel se déroule, tel un tapis multicolore, juste devant ses yeux, pile en face d’elle !

    Gabriella termine son anecdote en disant : «  là, je suis un peu plus sereine et je sais qu’ils sont tous là ! »

    Elle m’a raconté cette histoire, mais ce qu’elle ignorait en revanche en demandant ces signes, c’est bien entendu leur signification…je l’ai retrouvée sur le net :

    « Selon la Bible, l'arc-en-ciel est l'alliance entre Dieu et les hommes. C'est un symbole de paix et de prospérité, l'union du Ciel et de la Terre. Pour les Navajos, une tribu amérindienne, c'est le pont entre le monde des humains et celui des morts »

    « Ce ruban lumineux de sept couleurs, qui possèderaient des lingots d'or à ses extrémités, est le symbole de la paix, de l'harmonie et l'espoir. Lorsqu'il apparait dans le ciel, l'arc-en-ciel nous rappelle que nous devons garder espoir, que nos rêves sont sur le point de se réaliser ».

    Je pense que cette explication se passe de commentaires !!!!

     

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