• Bonjour tout le monde,

    L'autre jour, en me promenant sur les bords du Gesvre,  j'ai revu  ce châtaignier séculaire qui s'impose sur le sentier.

    Il avait l'air mal en point, la tempête ayant eu raison de l'une de ses branches qui gisait sur le sol. ça m'a fait "quelque chose" et j'ai repensé aux histoires qu'il m'avait inspirées.

    En voilà une ...

    Pour info pour ceux qui ne les connaissent pas encore, les trollissons sont des petits personnages que j'ai eu le privilège de rencontrer et qui sont moitié trolls, et moitié polissons. Ils sont cachés dans ce blog, mais je ne sais plus où?

    Belle journée à tous

    le Chataignier

    Un très vieux châtaignier

    • Bonjour ! Je suis le Trollisson « Prom’nonoudanléboi». Je sais, mon nom est un peu long, mais c’est ainsi que m’ont baptisé mes copains parce que j’adore me promener sur les chemins qui mènent quelque part, nulle part ou... ailleurs.

    Ils sont peut-être un peu jaloux parce que je découvre toujours des lieux invraisemblables, des lieux réels et d’autres imaginaires, des endroits où personne n’a jamais osé poser ses pieds. Parfois ces chemins me guident jusqu’à Rome (oui, c’est vrai, tous les chemins mènent à Rome) et d’autres à Madrid, à Munich… ou à Tombouctou.

    Il m’arrive même de me retrouver dans des coins complètement inconnus, inexplorés, méconnus…  et qui font même un peu peur.

    D’ailleurs, c’est en me promenant dans l’un de ces petits trous perdus que j’ai fait une rencontre des plus étranges.  Allez, je ne résiste pas…Je vous raconte :

    C’était il y a quelques jours, ou peut-être plus tôt, ou plus tard. Je ne sais plus. Je suis parti me balader mais je ne voulais pas savoir ou j’allais. J’ai marché droit devant moi pendant un certain temps, ou plutôt un temps certain, et je me suis aventuré dans le premier chemin venu.

    Mais voilà : plus j’avançais sur les cailloux et gravillons qui le tapissaient,  et plus les arbres qui le délimitaient pour l’ombrager de leurs feuillages, se rapprochaient. En clair, plus je cheminais et plus l’allée avait tendance à rétrécir. Elle est devenue très très étroite, mais j’ai continué quand même. Je voulais trop savoir ce qu’il y avait après.

    J’ai  découvert alors un autre sentier  qui m’a conduit directement à la lisière d’une forêt...ou peut-être était-ce un sous-bois. Je ne sais pas, mais il y avait beaucoup d’arbres très feuillus et très denses.

    J’ai avancé prudemment parce que je ne connaissais pas ce bois et que je n’étais pas si rassuré que ça. On ne sait jamais ce que renferme un tel site. J’ai entendu tellement d’histoires effrayantes qui se déroulent au fin fond des forêts.

    Discrètement, j’ai regardé autour de moi et j’ai distingué des passages qui s’entrecroisaient entre les chênes. Je suis resté un long moment avant de me décider et de savoir lequel de ces sentiers j’allais emprunter. J’ai fini par choisir celui qui partait vers la gauche. Un bon choix. Il me paraissait vraiment sympathique avec les fougères, le houx et les jolies fleurs bleues, blanches et jaunes entre lesquels il serpentait. Je l’ai suivi un long moment sans me poser de questions. Il descendait en pente douce, ce qui avait l’avantage de n’être pas trop fatigant.

    Bientôt, j’ai aperçu  un plan d’eau en contrebas...un étang, un cours d’eau ou carrément une rivière...je ne savais pas, mais j’avais bien l’intention de le découvrir.

    Je me suis donc frayé un passage parmi les feuillages et les plantes qui commençaient à envahir la piste ou je m’étais hasardé, lorsque soudain j’entendis un bruit bizarre, une espèce de frôlement, ou plutôt de froissement. Quelqu’un ou peut-être un animal connaissait aussi mon petit paradis. Je me suis redressé, j’ai regardé partout autour de moi et j’ai vu un magnifique chevreuil qui me fixait. Il était là, à quelques mètres de moi.

    C’était évident, il attendait que je le suive, ce que je fis non sans difficultés tellement il était rapide. Au bout d’un temps certain, ou d’un certain temps, il s’est arrêté, pas essoufflé le moins du monde…Moi si !!! Je n’en pouvais plus ! Je suffoquais même ! J’étais rouge comme un coquelicot ou comme une tomate.

     C’est là que je l’ai aperçu ! Un arbre immense au tronc volumineux, enfin une énorme « carcasse » d’arbre qui avait dû connaître plusieurs siècles mais qui s’imposait encore avec toute sa puissance. Ses lourdes branches crochues semblables à des bras robustes et vigoureux prêts à vous empoigner…Une porte impressionnante s’ouvrait à l’intérieur, enfin une large brèche inimaginable,  invitant le jeune chevreuil à entrer….ce qu’il fit en m’adressant un dernier regard. Je l’ai suivi bien sûr, mais lorsque je me suis approché, il n’y avait plus qu’un trou béant. L’animal avait disparu.

    Voilà !

    Oui, je sais…vous allez me dire que mon histoire n’est pas terminée…C’est vrai.

    Je suis donc allé voir mon ami le Trollisson Collect’Or pour lui demander de vous demander de trouver une fin à ce conte.

    Voilà !

    Plusieurs solutions s’offrent à nous :

    • Je suis reparti tranquillement sans me poser de questions.
    • Je suis entré dans l’arbre…et là…
    • J’ai attendu que le chevreuil sorte.
    • Je ne sais pas moi….
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  • Bonjour tout le monde,

    Reprise des "histoires-jeux" avec une toute dernière galette....

    En fait, pour terminer le mois de la galette, voici un feu d'artifice de pâtisseries et de viennoiseries...Ce texte en est truffé!

    De quoi donner des forces et chasser le trac de nos chers comédiens qui ont commencé hier soir leurs représentations de la pièce "Forêt pas qu'on se perde" (voir texte hier)

    Belle journée à tous

    Au fourneau

    Au  fourneau

       Madeleine vient de jeter un coup d’œil sur le calendrier…La tuile ! C’est aujourd’hui le jour des rois et elle a oublié de se rendre à la pâtisserie pour acheter la traditionnelle « galette » ! Elle s’en moque à vrai dire, mais ses enfants vont prendre le train Paris-Brest exprès pour  la voir, mais aussi pour partager cette fameuse spécialité bretonne. Elle en reste baba ! Il ne lui reste plus qu’à la confectionner elle-même.

    Elle farfouille dans ses recettes mais se trouve vite entourée de mille feuilles éparpillées sur le sol.

    Trop de paperasses ! Se lamente-t-elle. Quelle tarte je fais…. Un éclair de génie lui traverse alors l’esprit : marmiton-com !

     Bon OK ! Mais il faut d’abord accepter les cookies…puis taper « Galette » !

    • Je crois, sans me vanter que ces recettes sont à ma portée ! Si j’essayais celle au chocolat ? … Flute, je suis en panne, tonne-t-elle ! Il ne me reste que quatre carrés...pas suffisant !

    Madeleine poursuit religieusement sa lecture et tombe sur une galette joliment présentée sur un plateau recouvert de paille, ou plus exactement d’épines de pin, d’épicéa et de sapin.

    • Pas laid du tout ! C’est celle qu’il me faut ! Fondante à souhait et elle est si simple que je ne vais pas me gaufre

    Elle se souvient alors qu’elle l’avait déjà préparée l’an dernier et qu’à son retour de l’opéra, sa fille en bava royalement lorsqu’elle la vit sortir de ce ridicule petit four dans laquelle elle l’avait fait cuire.  

    Toute à ses pensées, elle est surprise par la sonnerie « ta-tin-tin-tin »  de son téléphone. C’est son cousin en vacances à la Réunion.

    • Alors ? Tu profites Roland ? Je t’imagine d’ici à l’ombre des palmiers et des frangipaniers…Si en plus le sable est chaud, c’est le paradis !
    • Eh bien non, détrompe-toi, le temps se gâte aussi ici ! Moi qui suis venu là pour me refaire une santé ! Ce n’est pas le succès escompté ! Il pleut des cordes et sans soleil, mes reins guérissent moins vite. On est même obligé de se mettre à l’abri au chaud ! Imagine un peu !
    • Pas de bol, mon chou ! Quand je pense que tu rêvais de ce voyage depuis des années et qu’une grande partie de tes finances y est passée… Oh, mais je vois que l’heure tourne, pendant que l’on papote, c’est sur le quai que ma fille m’attend…je te rappelle très vite.

    Bon, avec tout ça Madeleine ne l’a pas faite sa galette…. Pas grave, me direz-vous puisqu’il y a quand même trente-cinq pâtisseries et viennoiseries dans ce texte…Sans fève, soit, mais il y a de quoi se régaler non ?

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  • Bonjour tout le monde,

    C'est bientôt la fin des "galettes des rois"...Avez-vous trouvé la fève?

    Mathéo lui le souhaite à tout prix

    Belle journée à tous

    Ma reine

    Une couronne pour ma reine !!

         Hier, maman a dit à Mathéo qu’ils étaient invités chez leurs amis Jean et Véro pour partager la galette des rois. Jean et Véro, ce sont les parents d’Angélique, la jolie petite blondinette de la classe de CM1 dont tous les garçons sont amoureux…même lui ! Seulement, il n’a jamais osé lui dire qu’elle était jolie.

    Ce qui est amusant, c’est que les parents sont devenus amis naturellement, en attendant les enfants à la sortie de l’école. Et ça c’est grâce aux maîtresses qui ne sont jamais à l’heure pour les laisser partir le soir. Après la sonnerie, il faut toujours prendre le temps de noter les devoirs sur l’agenda, ranger les cahiers et les livres dans les cartables, regarder si rien ne traine dans les bureaux, etc… etc… si bien que les parents doivent patienter de longues minutes devant le portail…Ils en profitent pour discuter de choses et d’autres.

    Voilà, c’est comme ça que les parents de Mathéo sont devenus amis avec ceux d’Angélique, ce qui n’est pas du tout pour lui déplaire. D’ailleurs, je crois même qu’il en profite pour trainer un peu plus que les autres en proposant chaque soir de passer un coup d’éponge sur le tableau.

    Pour l’heure, Mathéo est fou de joie, non pas pour la galette, mais parce qu’il sera enfin seul avec Angélique, et que là, il pourra enfin lui dire…lui dire quoi au juste ? Il réfléchit… Jamais il n’osera ! A moins que….Oui, c’est ça ! S’il trouve la fève dans la galette, il sera le roi, et il choisira une reine, et bien sûr, la reine ce sera Angélique !! Trop cool ! Mais pour ça, il faut à tout prix qu’il la trouve la fève…quitte à manger plusieurs parts et passer pour un glouton !

    Ce matin donc, il se lève vite fait, prend sa douche, enfile ses vêtements les plus chics et fait très attention en jouant pour ne pas les froisser.

    L’impatience grandit, et ce midi, un peu dans la lune, il fait une grosse tache sur son sweat préféré. Vexé, il en choisit un autre, mais ce n’est pas si simple. Il se sent moins à l’aise avec celui-là, moins à son avantage. Pour se rattraper, il se lance dans la fabrication d’une jolie couronne qu’il posera, il en est à peu près sûr, sur les magnifiques boucles dorées de son amie. Il la découpe dans du papier cartonné, y colle de minuscules cailloux qu’il peint et y ajoute quelques fils argentés qu’il a trouvés dans la boite à couture de sa mamy quand il est allé la voir la semaine dernière. Il savait bien qu’il s’en servirait un jour…

    Très très joli son chef d’œuvre, c’est du moins ce qu’affirme maman en la regardant sous tous les angles.

    Mais, oh ! Catastrophe ! Ti-mouss, le gros matou qui dort d’habitude toute la journée sur le canapé, se sent soudain pousser des ailes. Il  fonce droit sur la couronne que maman vient de reposer sur la table basse et s’emberlificote dans les fils d’argent en voulant jouer avec…et se sauve en emportant la couronne avec lui.

    Mathéo est en colère. Il  se fâche et court après Ti-mouss…Il glisse et tombe sur le carrelage…Puis plus rien !! Il a perdu connaissance.

    Il ne se réveillera que plus tard dans un lit d’hôpital.

    Sa maman le rassure. Il n’a rien qu’une petite bosse mais il doit rester quand même un moment pour être sûr. Lui, il est en larmes…forcément ! Tous ces efforts pour rien !!

    Soudain, on frappe à la porte. C’est Angélique qui vient lui rendre visite. Dans une main, elle tient une part de galette qu’elle tend à Mathéo et dans l’autre,  la jolie couronne toute réparée qu’elle dépose sur la tête de son ami !

    • Je n’ai pas pu résister, j’ai déjà mangé ma part et j’ai trouvé la fève, lui dit-elle avec son plus joli sourire.
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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange: Ressemblances, sosies

    Nouvelle série avec ce thème des sosies et des ressemblances étonnantes...

    Des rencontres qui nous surprennent ou que l'on voit comme des "signes".....

    Anecdotes nouvelles à suivre dans les prochains jours

    Bon jeudi à tous

    Etrange ressemblance

    Des sosies...

       Dans un magasin de vêtements, à quelques mètres seulement de moi, une femme me regarde avec insistance et ça me gêne un peu... beaucoup même. Je pense dans un premier temps qu’il s’agit d’une vendeuse qui ne va pas tarder à m’aborder et prononcer l’une de ces phrases que l’on apprécie toutes au plus haut point : «  Vous cherchez quelque chose ? » ou « Je peux vous aider ? »…C’est ça oui !!! Un dixième de seconde plus tard, je réalise qu’elle ne m’est pas parfaitement « inconnue » je la connais, je l’ai déjà vu quelque part....

    Oups ! C’est un miroir qui me fait face !!! Pour ma défense, cette petite « absence » n’a pas duré deux secondes !!!

    Et alors ? Il aurait pu s’agir d’un sosie tout simplement. Je n’ai eu l’occasion qu’une seule fois d’apercevoir dans une voiture qui passait devant moi une femme qui me ressemblait...et  cela s’est passé tellement vite que je n’ai pas eu le temps de la voir vraiment. Je suis restée « interdite », troublée comme si je m’étais vue...ailleurs. J’étais quand même légèrement frustrée !  Ça doit être tellement amusant de voir « réellement » son sosie,  et surtout, pouvoir l’aborder.

    Tout cela pour raconter une anecdote qui m’a beaucoup impressionnée. Je suis attablée en famille à la terrasse d’une brasserie à la Bernerie lorsque soudain, j’entends la voix de mon père derrière moi...sauf qu’il ne peut pas être là, forcément puisqu’il nous a quittés il y a belle lurette. Instinctivement et sans oser tourner la tête, je fais ma curieuse et j’écoute la conversation. L’homme raconte assez fort les mêmes blagues à deux balles que mon père… et des jeux de mots qu’il ne manquait jamais de faire à propos de tout lorsque l’on avait l’occasion de se réunir pour une fête de famille. J’avais l’impression de faire un bond dans le temps et de me retrouver trente ans en arrière.

    Surprise, j’en parle à mon mari qui me confirme qu’il reconnait cette voix et ces intonations. On se retourne en même temps pour découvrir un homme qui ressemble  comme deux gouttes d’eau à mon père autant par le physique que dans les mimiques...stupéfiant !

    Autre anecdote assez surprenante : A la cérémonie d’adieu de mon oncle, je suis assise près de l’une de ses sœurs. Elle est profondément marquée par la disparition de ce frère et je sais que très pieuse, elle croit à un au-delà bienveillant. Je vais vite m’apercevoir qu’elle aussi peut avoir ses moments de doute et que cet inconnu lui fait peur comme la plupart d’entre nous. Brusquement, elle se tourne vers moi et me glisse à l’oreille :

    • J’aimerais tellement qu’il me fasse « un signe » !

    Mon regard se dirige alors vers le chœur de l’église, et je reste scotchée par l’image qui se présente à moi. Je lui réponds du tac au tac.

    • Regarde l’homme qui se tient près du pupitre…. Le voilà ton signe !

    Ma tante m’adresse alors un sourire, presque de soulagement. L’homme en question est le sosie presque parfait de son frère.

    L’histoire ne s’arrête pas là, puisque quelque temps après la disparition de cette tante, en ouvrant l’un de ses albums de timbres, l’un d’entre eux glisse de son support. Là encore, je retiens mon souffle : C’est un timbre étranger, qui représente une femme âgée, une magnifique thaïlandaise, une fleur des champs dans la main…Cette expression remplie de douceur, je la connais…ces cheveux gris avec une mèche rebelle sur la tempe…et cette ressemblance étrange à cette tante si proche de la nature, ne serait-ce pas un « signe » ???

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  • Bonjour tout le monde,

    Suite de l'histoire du mercredi...Eh non! Ce n'est pas encore fini!

    Belle journée à tous

    nouvelle vie - suite

    VII

    Bien fatigués après cette journée pour le moins stressante, parents et enfants ont remercié le père Mathurin pour son hospitalité avant de se diriger vers le car stationné dans la cour de la ferme.

    Il n’aura pas fallu plus de dix minutes pour que le sommeil gagne tout ce petit monde et que le calme envahisse l’habitacle. Mélanie en profite pour s’approcher de Rémi, à l’avant du minibus :

    • Il y a quelque chose qui me turlupine Rémi. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris dans ton récit.
    • De quoi parles-tu Mélanie ?
    • Tu dis être « très lié » à Marie
    • Oui ! et ? …Ce n’est pas trop difficile à comprendre…
    • Non, ce n’est pas ça. Pourquoi n’as-tu rien dit avant ? Ce n’est pas comme si on ne se voyait jamais. On pensait tous qu’elle ne reviendrait pas…c’est pour cette raison que Sylvia a obtenu son CDI et l’a remplacée « définitivement » à la bibliothèque. Et puis je n’ai rien vu venir avec son appartement. Si tu nous avais donné des nouvelles, rien de tout cela ne serait arrivé !
    • Ce n’est pas si simple ! Qu’est-ce-que tu veux savoir au juste Mélanie ?
    • Tout !
    • Bon, pour tout te dire, lorsque Marie est tombée malade, elle ne savait pas qu’elle serait absente si longtemps. Elle ne voulait pas non plus que j’aille la voir pour ne pas alerter Émilie qui n’était pas au courant de notre relation. Elle m’avait fait promettre d’attendre d’être sur pieds pour lui en parler. En attendant, tu penses bien que j’étais très inquiet pour elle. Je l’appelais de temps en temps, mais uniquement pour prendre des nouvelles de sa santé.
    • Et…pour son appartement, c’est quoi cette idée saugrenue de le partager avec une inconnue ? Je sais qu’elle n’a pas le droit – et ça c’est complètement injuste – de virer des squatteurs pendant l’hiver, mais vivre avec cette femme, c’est du grand n’importe quoi !

    Rémi esquisse un sourire avant de répondre :

    • Oh, ça ? C’est plutôt drôle ! Je n’ai pas tout dit tout à l’heure, mais c’est une histoire un peu bizarre. Allez, assieds-toi à côté de moi. Je vais t’expliquer.

    Il faudra à Rémi le reste du trajet pour raconter à Mélanie l’histoire complètement « insensée » et tellement incroyable de cette squatteuse et de ses enfants.  

    • En fait Marie-Dominique, c’est le nom de la squatteuse, est infirmière de nuit. Elle rentre généralement lorsque tout le monde part au travail et elle dort pendant que ses enfants sont à l’école…
    • Oui, et ?
    • Et ce qui est extraordinaire, c’est qu’elle a rencontré Marie à l’hôpital de Noyal, juste avant qu’elle ne parte dans cette maison de convalescence.  Mado (c’est ainsi que tout le monde l’appelle) venait de se séparer de son mari et elle n’avait plus de logement. En attendant une solution, elle dormait depuis plusieurs jours dans une salle de repos à l’hôpital pendant que ses enfants étaient accueillis provisoirement chez l’une de ses amies.
    • Et cette amie, elle ne pouvait pas l’accueillir elle aussi ?
    • Peut-être, je ne sais pas. Je pense que Mado est un peu fière et ne veut surtout pas s’apitoyer sur son sort.
    • Alors pourquoi aller squatter l’appartement de Marie ?
    • Attend la suite…Marie s’est tout de suite bien entendu avec elle. Elle était douce, attentionnée, et toujours rassurante mais se confiait peu. Marie ne savait pas grand-chose d’elle, mais Mado avait appris qu’elle était seule et qu’elle devait quitter l’hôpital pour aller se reposer pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois…Tu devines la suite
    • Heu ! Eh bien elle est allée chez Marie pendant son absence…Tu parles d’une personne de confiance ! Elle s’est fait avoir la pauvre Marie …et qu’elle idée aussi de lui dire où elle habitait ?
    • Elle ne lui avait pas dit, mais c’était facile de trouver l’adresse dans les dossiers d’admission à l’hôpital…. Elle est donc tout simplement allée s’installer chez elle avec ses enfants en attendant de trouver une solution. Elle ne pensait pas que Marie reviendrait si tôt.
    • J’imagine la surprise quand vous êtes allés la voir ce matin ! Elle devait être en colère Marie…
    • Pas du tout ! Mais tu aurais vu sa tête lorsqu’elle a reconnu cette gentille infirmière qui s’était si bien occupé d’elle ! Et celle de Mado, ajoute –t-il en riant ! …En fait, ce n’était pas drôle. Elle ne savait pas quoi dire tellement elle était gênée ! On aurait dit qu’elle avait vu un fantôme ! Sur le coup, je n’ai rien capté.
    • C’est à ce moment-là que Mado a raconté son histoire ?
    • Elle a bien été obligée… Marie lui a dit qu’elle la comprenait mais qu’elle aurait dû lui en parler avant. Cela aurait évité cet imbroglio. Et puis, tu la connais, elle a tout de suite proposé cet arrangement avec elle…
    • Alors tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Conclut Mélanie avec un sourire complice.
    • On verra…En attendant, il va falloir réveiller tout le monde, on est arrivé à bon port…je ne te cache pas que j’irai bien dormir moi aussi. Conduire sur cette route glissante m’a achevé !
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