• Bonjour tout le monde,

    Comment fête -t-on Noël dans les autres pays que le nôtre? a Madagascar par exemple, un petit garçon aimerait bien vivre un Noël tout blanc....mais voilà, ce n'est pas si facile....

    Belle journée à tous

    Un sapin pour Noël

    Un sapin pour Noël

    Mahaléo marche gaiement en revenant chez lui. Il est tout heureux parce qu’il vient de passer la journée chez sa mamy, et comme tous les mercredis, il revient en sautillant et en sifflotant. Il fait très attention de ne pas renverser le panier rempli de provisions qu’il porte sur sa tête. Il est très prudent sur le sentier, et observe d’un coin de l’œil les anfractuosités qui pourraient blesser ses pieds nus.

        Il repense en souriant aux histoires étranges que lui a racontées Nenibe. Il sait bien que tous les enfants du monde fêteront Noël demain, mais sûrement pas comme dans les contes de sa grand’mère.

    C’est quoi ces histoires de sapins scintillants remplis d’étoiles brillantes, de guirlandes, de sucres d’orge et  de boules multicolores ? Et tous ces cadeaux que le Père-Noël transporte dans une grande hotte ? Et puis, n’importe quoi ! Ce même Père Noël avec des bottes fourrées et un gros manteau rouge qui se laisse emporter sur un traineau tiré par des rennes !!…

    Le jeune garçon imagine ce gros bonhomme rouge qui descend par les cheminées :

    • Quelle drôle d’idée ! pourquoi ne pas entrer par la porte tout simplement ?

    Il se dit que c’est stupide...S’il y a une cheminée, c’est qu’il fait froid et que le feu crépite à l’intérieur. Alors, pourquoi risquer de se brûler ?

    Mahaléo fêtera Noël bien sûr, mais  dans son village à Madagascar... Il se rendra avec tous les habitants à la messe de minuit et tout le monde chantera du gospel…il en a déjà des frissons. C’est tellement beau, ces chants ! Ensuite, il participera au spectacle que donnent les enfants pour l’occasion. Il est très heureux parce qu’il lira un poème qu’il a lui-même écrit et jouera un petit rôle dans un sketch avec Jao et Manja, son petit frère et sa sœur. « Dadabe Noely », le Père Noël, viendra juste après, accompagné de son âne ...certainement pas avec un traineau et des grosses fourrures ! Non, non, non ! Il aurait bien trop chaud, le pauvre…Il sera vêtu d’un costume très léger, rouge aussi, bien sûr, et il distribuera des friandises et des gâteaux à tous les enfants.

    • Le traineau et le gros manteau, c’est pour les pays froids ! pense Mahaléo. Il doit se changer quand il arrive chez nous…Ses rennes et son traineau le déposent quelque part et il termine son chemin avec son âne ! Voilà !

    Pour le sapin, il n’y a que les gens fortunés qui habitent les grandes villes qui peuvent s’en procurer. Le petit garçon n’en prend pas ombrage, il sait que son « sapin » à lui,  ce sera le jacaranda du jardin qui a revêtu son magnifique costume de fleurs bleues. Il est majestueux et vaut certainement tous les sapins du monde…

    Pourtant, Mahaléo aimerait bien vivre au moins une fois un Noël comme dans les histoires de sa mamy...avec des guirlandes lumineuses qui clignotent dans cet arbre que tout le monde dit si magique !

    Tout à ses rêves, Mahaléo n’a pas vu le temps passer...et c’est déjà le jour de Noël. Avec toute sa famille et les villageois, il s’est rendu à la messe de minuit, pieds nus dans son beau costume neuf...Il est à présent sur le chemin du retour, un délicieux bonbon acidulé dans la bouche.

    Au pied de l’imposant flamboyant aux mille fleurs bleu-mauve, il y a trois paquets ! Les enfants se précipitent :

    • On les ouvre ?

    Chacun déballe son cadeau : une poupée pour Manja, une petite voiture pour Jao et Mahaléo découvre un gros livre de contes, mais pas n’importe quel album ! Celui-là contient toutes les merveilleuses histoires que Nenibe lui a racontées. Elles sont joliment illustrées d’aquarelles si étonnantes et douces que Mahaléo effleure délicatement la première page du livre de son doigt.

    C’est alors que toute la magie de Noël le rattrape. Il  est littéralement happé avec Manja et Jao à l’intérieur de cette première image, dans un décor de rêve.

    Chaudement vêtu, il marche dans la neige en tenant la main de son frère et de sa sœur. Quel bonheur ! C’est si agréable de laisser ses empreintes dans cette masse cotonneuse froide et douce... Il en prend une grosse poignée et la lance le plus loin possible. S’ensuit alors une gigantesque bataille de boules de neige pour la plus grande joie des plus petits qui se mettent aussitôt à pied d’œuvre pour réaliser un immense bonhomme de neige.

    Sur la page suivante de son album, le jeune garçon est emporté sur le traineau du Père-Noël. Avec lui, il voyage au-dessus des montagnes, des forêts et des grandes villes vibrantes et illuminées. Il atterrit dans un charmant village dont les maisons de pierre sont toutes groupées autour d’une immense place ou domine un imposant sapin couvert de givre, de boules multicolores et de guirlandes lumineuses… LE SAPIN ! Mahaléo le fixe avec admiration tandis que Père-Noël le recouvre entièrement d’une fine poussière d’étoiles d’un geste de la main.

    Sur une autre page de l’album, il est accompagné d’un groupe d’enfants qui déballent des quantités de paquets sous un autre sapin, tout aussi beau...mais aucun des cadeaux qu’il voit ne peut égaler le sien, « SON livre de contes »…il n’a plus qu’une envie : retourner auprès de son jacaranda en fleurs.

    Il ouvre alors les yeux et serre son album contre son cœur.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Bonjour tout le monde,

    Les jouets de Noël ont été "volés"...Pas de temps à perdre pour les récupérer...

    et solution de l'histoire de la semaine dernière...les arbres...la suite prochainement.

    les petits soldats de plomb

    Ewenn et les petits soldats de plomb

      Au Pôle Nord, dans la grande usine du Père Noël, c’est le branle- bas de combat. Tous les cadeaux sont enfin prêts. Pendant que des lutins terminent leurs derniers emballages en les entourant de jolis rubans multicolores, d’autres chargent les jouets sur le traineau. Le Père-Noël jette un dernier coup d’œil à sa liste : Tout est là ...y compris la dernière commande arrivée in extremis d’un robot hyper sophistiqué pour Ewenn.  Il est même assez fier de sa dernière création, la réalisation est parfaite !

    • Allez donc vous reposer ! vous l’avez bien mérité, propose-t-il à ses lutins... Je vais également faire une petite sieste avant le grand départ.

    A peine a-t-il tourné les talons qu’une armée de soldats de plomb en uniformes  noirs et rouges, fusils en avant, encercle les lutins. Le chef de l’armée leur ordonne de transférer tous les cadeaux sur les camions garés devant l’usine...Tristement, les lutins s’exécutent, mais l’un d’entre eux, Poupi, le lutin rouge, le plus malin,  se cache parmi les paquets.

    Tous les camions s’éloignent...les lutins sont complètement désemparés, démoralisés et ne savent pas trop comment annoncer la nouvelle au Père-Noël qui ronfle déjà dans son fauteuil :

    • Il ne faut pas le déranger ! dit l’un des lutins, essayons d’abord de retrouver les cadeaux.
    • Oui, mais comment faire ? on ne sait même pas où sont partis les soldats de plomb.
    • Poupi est caché dans l’un des camions, il nous communiquera très vite l’endroit où ils vont être transportés.

    Effectivement, peu de temps après, Poupi est de retour avec une carte détaillée de l’endroit secret où sont entreposés les cadeaux. Il s’agit d’un endroit inconnu de tous sur une île déserte du côté des Antilles.

    • Il faut les récupérer... allons-y tous ! propose Pilou, le lutin jaune.
    • Non, il faut aller chercher Ewenn et son armée de soldats de plomb ...vous savez, celle qu’il a reçu en cadeau l’an dernier à Noël...Il est très fort, et je suis sûr qu’avec elle il saura gérer cette mission difficile. Depuis le temps que je l’observe, je sais qu’il dirigera parfaitement son armée... c’est lui le plus fort !

    Poulou, le lutin-messager, se rend chez Ewenn durant la nuit, non sans emporter la potion magique qui le transformera lui aussi en soldat de plomb le temps nécessaire. Il passe aussi dans la forêt pour « emprunter » la guirlande de carottes de la famille lapin.( ça, c'est une autre histoire!!) Il sait que ces carottes dont Ewenn est friand, le rendront invincible.

    Il emmène Ewenn et son armée de soldats bleus et jaunes par téléportation sur l’Ile déserte (en fait pas si déserte que cela depuis que l’armée des « méchants » y est installée !).

    Les deux armées s’affrontent aussitôt...la cavalerie est également de sortie. Toute la nuit, ils se battent sans relâche...Ewenn se montre vraiment très courageux, n’hésitant pas à se défendre avec bravoure.

    Au petit matin, les deux armées sont sur les genoux ! Ewenn a gagné la bataille, mais non sans difficultés…il a dû user de ruse, de prises de judo et de karaté et autres sports de combat…et surtout de beaucoup de vaillance, de bravoure et de courage.  Les « noirs et rouges » déclarent forfait.

    Ewenn et ses hommes se précipitent à l’endroit où étaient déposés les cadeaux pour les ramener au Pôle Nord.

    • Il n’y a rien !...Dis-moi, Poulou, c’est bien pour récupérer les cadeaux de Noël que tu m’as emmené ici !
    • Oui, c’est ça ! tu as réussi ta mission. Pendant que vous vous battiez, le Père-Noël est venu discrètement récupérer ses cadeaux, il les a ramenés ...et à l’heure qu’il est, ils sont déjà dans les souliers des enfants...C’est aujourd’hui Noël.
    • Alors, il ne faut pas tarder...Tu me ramènes à la maison
    • Bien sûr, ferme les yeux et comptes jusqu’à trois
    • ..deux

    A trois, Ewenn est chez lui, dans son lit !! Il s’étire, descend les escaliers quatre à quatre et se retrouve devant le sapin à la vitesse d’un éclair...Lorsqu’il ouvre son cadeau, il découvre un magnifique robot, doté de pouvoirs formidables.

    Dans la forêt, la famille lapin ouvre également ses paquets ...Ils contiennent des jouets pour lapinou et lapinette, des  choux, des salades, et beaucoup de carottes !!

     

    Le village-arbre de Noël

    Blottie au fond de ma couette, je dormais profondément lorsque j’ai entendu des petits pas légers glisser sur le sol. J’ai ouvert un œil, puis l’autre et je l’ai aperçu, là, juste devant moi. Il était si près que j’ai bien failli éclater de rire en voyant son bonnet de laine rouge à pompon vert et son costume multicolore.

    • Lève-toi vite, j’ai une surprise pour toi, s’exclama-t-il, il faut absolument que tu m’accompagnes.

    Il a tiré sur mon bras avec une telle frénésie que je me suis retrouvée au pied de mon lit en un clin d’œil, les fesses par terre.

    • Mais m’emmènes-tu ? Tu me fais mal et tu vois bien que je tremble de froid !

    Il lança dans ma direction une poignée de poudre magique et je me suis retrouvée mystérieusement enveloppée dans une grosse doudoune orange et or dans un drôle de village minuscule. Tout autour de moi, des lutins s’activaient sous un ciel flamboyant.

    • Regarde, me souffla-t-il au creux de l’oreille, là, c’est Laurie et Olivier qui décorent cet immense arbre.

    En mangeant un pain au lait, ils accrochaient au bout de ses branches des boules brillantes, et l’entouraient de longues et fines chaines dorées. C’était magnifique !

    Plus loin, un lutin peignait une cabane de bois en rouge et vert avec de magnifiques motifs en relief. Un boulot extrêmement minutieux.

    • Alors ça peint ? Il ne manque pas de charme ton cabanon ! Tu n’as pas vu Anne par hasard ?
    • Si elle prépare la patinoire là-bas...Tu la vois, elle semble noyée dans son tas de glaçons.
    • Mais il faut être fou pour construire une patinoire avec des glaçons, lança-t-il en sa direction...Elle ne sera jamais plate Anne ta patinoire! Tu es sûre au moins que l’on pourra patiner dessus ?

    Vexée, la jeune fille lui lança un regard noir et répliqua aussitôt :

    • Eh bien le fou gère! C’est assez frais ne t’en fait pas ! Va plutôt voir Guy dans l’usine de jouets. Tu verras, il n’est pas sot le fabricant !

    L’atelier était si bas que pour entrer à l’intérieur, je me suis un peu pliée...Et là, je me suis cognée la tête sur une poutre et j’ai perdu connaissance...Je  me  suis réveillée... avec ce souvenir étrange : je rêvais d’une forêt et non d’un village !

    J’ai réfléchi deux minutes et j’ai compris que sans m’en apercevoir j’avais vu vingt-deux arbres, plantes et arbustes...les avez-vous trouvés vous aussi ?

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Bonjour tout le monde,

    Dimanche et pourtant pas d'histoire-jeu aujourd'hui (elles reprendront en janvier)

    En attendant, des histoires de Noël ! Il faut bien rêver un peu.

    Et je tiens aussi à remercier tous ceux, qui après tout ce temps, viennent encore me rendre visite sur ce blog... petite question (je suis assez curieuse!) : Quelle histoire avez-vous préférée cette semaine ou Laquelle n'avez-vous pas aimée du tout ? Vous pouvez (ou pas) répondre en commentaire. Merci.

    Belle journée à tous

    La boule à neige

    La boule à neige

    Il était une fois une petite fille qui possédait le plus merveilleux des trésors : une boule à neige ! A l’intérieur, on pouvait distinguer un joli chalet entouré d’arbres, avec, au premier plan, un lac gelé dans un univers montagnard. Tous les soirs avant de dormir, elle prenait sa boule à neige dans ses mains et l’agitait légèrement. Il se passait alors quelque chose d’incroyable : le paysage qui dormait à l’intérieur devenait magique. Des flocons blancs tournoyaient dans le ciel et recouvraient tout l’intérieur du globe d’une neige fine et légère. Marylou, la petite fille, collait alors son visage sur la paroi lisse et observait avec attention ce qui se passait à l’intérieur. Pas grand-chose en fait, si ce n’est cette chute de neige vaporeuse qu’elle avait le pouvoir de faire tourbillonner chaque fois qu’elle le souhaitait.

       Ce soir pourtant, tandis que les flocons virevoltent à l’intérieur de sa boule, elle aperçoit de la lumière derrière les fenêtres du chalet, puis la porte qui s’ouvre lentement. Un jeune garçon et sa petite sœur en sortent pour aller patiner sur la surface gelée du lac. Il s’élance sur la glace et enchaine pirouettes et arabesques avec une grâce, une souplesse et une fluidité incroyables, tandis que la petite fille le suit du regard avec admiration depuis le bord de la patinoire.

    Aussitôt, d’autres enfants viennent de toutes parts, avec leurs patins pour l’accompagner...Ils marchent d’un pas décidé, tout excités à l’idée d’aller passer un moment magique, heureux, emmitouflés dans leurs grosses doudounes ! Comme Marylou aimerait jouer avec eux !

    Elle y pense si fort qu’elle se sent soudain transportée dans ce décor féérique...Elle porte son manteau bleu marine, celui qu’elle préfère, son bonnet blanc à pompons, une grosse écharpe et des gants de laine. Elle glisse sur le lac avec grâce et rit aux éclats. Elle fait ainsi plusieurs figures sophistiquées avant de rejoindre la petite fille, toute seule sur le bord du lac. Elle dit s’appeler Sarah et ne pas savoir patiner. Marylou lui donne la main pour l’aider à tenir en équilibre sur la piste et, toutes les deux suivent les enfants du groupe qui filent doucement, enchantés, sur cette patinoire providentielle.

     Lorsque tout ce petit monde décide de se séparer pour rentrer se réchauffer dans les maisonnettes, Marylou décide de faire une balade dans la montagne. Elle est chaussée de skis et s’aventure entre les sapins. Dans le calme de ce paysage enneigé, elle rencontre une famille de lapins blancs qui s’enfuit pour se mettre à l’abri dans un terrier, puis un chamois qui se sauve à son approche. Seules deux gentilles marmottes au pelage gris la regardent passer en grignotant quelques jeunes pousses de thym.

     Après une longue promenade au grand air, elle se retrouve, étonnée, à son point de départ, juste face au chalet. Elle s’aperçoit alors qu’elle a fait tout le tour de la boule à neige, et curieuse, entre à l’intérieur de ce gite confortable. Elle y aperçoit une table dressée avec des bols remplis de lait chaud au miel…y plonge les lèvres avant d’aller s’allonger sur l’un des lits inoccupés dans une chambre à l’étage … et s’endort, la boule à neige entre les mains

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Bonjour tout le monde,

    Prenons le temps de rire un peu...avec quelques anecdotes qui nous font forcément rire quelques jours, voire quelques années plus tard, même si ce n'était pas le cas sur le jour-même.

    A commencer par cette anecdote que j'ai déjà racontée tellement souvent !! Mais assez de circonstance en cette période où nous nous précipitons dans les magasins pour faire nos achats (pour la semaine ou pour Noël )...

    Bien sûr, cela ne peut plus nous arriver à l'heure actuelle!

    Photo : Pensée pour ma mère...partie un début décembre

    Les courses...

    Les amoureux qui s’bécotent...

       « Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics
    Bancs publics, bancs publics
    En s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes.... »

    Vous vous souvenez de cette chanson de Brassens ?  Moi aussi... et lorsque j’y pense, je me revois sur ce parking de Auchan (autrefois Record) à Saint-Herblain.

    Je n’y étais pas seule, j’accompagnais ma mère (toujours elle !) pour l’aider à faire ses courses pour la semaine. A deux, c’est mieux ! La corvée devenait un plaisir, et surtout on en profitait pour discuter et refaire le monde.

    Mais commençons par le début. Ma mère gare sa voiture sur le parking, prend un chariot et ensemble on le remplit : pack d’eau, de lait, conserves, produits frais....enfin tout ce qu’elle a écrit sur sa liste... jusque-là, tout va bien.

    Pendant qu’elle transvase le contenu de son chariot dans son coffre, je m’installe dans la voiture (vilaine fille... comme la plupart des ados, je la laisse faire sans lui donner de coup de main ! pas bien) et en profite machinalement pour jeter un coup d’œil dans la boite à gants...ou je ne vois rien d’extraordinaire.

    Enfin, tout est chargé. Ma mère remet le chariot en place et s’installe sur son siège.

    Elle aperçoit dans la voiture qui lui fait face un couple d’amoureux enlacé. Fidèle à elle-même et toujours en quête d’une blague à faire, elle leur fait un appel de phare pour les déstabiliser. Surpris, ils nous adressent un regard qui en dit long sur leur agacement…et du coup, c’est moi qui suis le plus gênée. Un peu embarrassée, je pousse la main de ma mère :

    • Ça ne va pas ? arrête !

    Sans se démonter, elle sourit, mais s’agite sur son siège avant de démarrer. Pourtant je n’ai qu’une envie : déguerpir !

    • Mon coussin...je n’ai plus mon coussin, s’exclame-t-elle. On m’a piqué mon petit coussin. Quelle idée ? Je ne suis pas à l’aise comme ça.

    Il est vrai qu’à l’époque, on ne ferme pas les voitures quand on fait ses courses. Il n’y a aucun risque…Personne ne songe à les subtiliser !! (Surtout pas celle de ma mère !!!)

    • Ce n’est pas grave ! allez démarre

    Ma mère s’apprête à mettre le contact avec sa clé et s’aperçoit que la voiture n’en a pas besoin. Elle est équipée d’un starter manuel...elle reste quelques secondes avec ses clés en suspension, me regarde… Quelque chose cloche ! Ça lui fait enfin « tilt » dans la tête !

    • Mais… ce n’est pas ma voiture !!!

    Je regarde à mon tour autour de moi...oui en effet ! Il n’y avait effectivement pas de boite à gants dans la voiture de ma mère...et puis elle n’était sûrement pas aussi confortable !! En fait, elle ne lui ressemble absolument pas !

    On descend...Ce n’est pas la même marque non plus, et surtout pas la même couleur !

    On se dépêche....on reprend un chariot, décharge le coffre ....sous le regard moqueur des deux amoureux, hilares ! Du coup, c’est nous qui sommes déstabilisées....

    Tête baissée on cherche la voiture « pourrie » de ma mère… avant que le propriétaire ne rapplique !! Ce serait le comble !

    Grand grand  moment de solitude !!

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire
  • Bonjour tout le monde,

    Quels seraient les vœux les plus chers que vous formuleriez si une bonne fée vous proposait d'en réaliser deux ? 

    Attention! Deux seulement ! Il faut bien réfléchir....Allez ! Soyons fous : Essayons nous aussi !

    Belle et douce journée à tous

    La fée de la forêt

    La fée de la forêt

     

         Depuis quelques jours, le froid s’est installé dans la forêt. Les arbres qui ont déjà perdu toutes leurs feuilles semblent grelotter sous les rafales de vent. Les animaux se sont réfugiés dans leurs abris et l’on ne rencontre plus aucun signe de vie dans les parages. Même les oiseaux ont dû déserter ce petit paradis...ou alors ils sont bien cachés.

    Dans la petite chaumière perdue au cœur de la forêt, Héléna regarde par la fenêtre la neige qui tombe à gros flocons. A travers ce rideau blanc, elle distingue sa maman qui ramasse du bois pour allumer le feu dans la cheminée. Elle est sortie très tôt ce matin pour trouver quelques brindilles avant que la neige ne les recouvre.

    Bien emmitouflée dans sa doudoune,  Héléna va à sa rencontre pour l’aider.

    • Comme tu es pâle, maman ! Et tes mains sont gelées. Rentre vite, je vais te remplacer un peu.

    Pendant que sa maman retourne dans le logis pour allumer un bon feu dans la cheminée, Héléna entasse quelques branchettes dans ses bras. Elle s’éloigne dans la forêt et ne retrouve bientôt plus l’allée qu’elle a quitté quelques dizaines de minutes plus tôt. Pour trouver ces beaux morceaux de bois, elle a un peu tourné  en rond et ne sait plus où elle est. Elle pose le bois sur le sol et regarde autour d’elle. La neige a déjà recouvert tous les arbres et elle ne reconnait plus le paysage blanc qui l’entoure...C’est très beau, mais elle n’a plus aucun repère ! Elle appelle ses parents, mais personne ne lui répond, même pas le chant d’un oiseau ...tout est calme ! Désespérément calme !

    Soudain, elle surprend le froissement d’une étoffe juste derrière elle. Elle se retourne et aperçoit à travers les larmes qu’elle n’a pu retenir, la fée de la forêt. Elle l’a tout de suite reconnue. Elle avait déjà entendu parler d’elle, mais elle ne la croyait pas si jolie. Très grande et élancée, contrairement aux autres fées, mais surtout élégante et gracieuse dans sa longue robe de mousseline bleue ornée de dentelles colorées. Elle se rapproche de la fillette et s’adresse à elle d’une voix mélodieuse et douce:

    • Tu es bien courageuse, petite. Je t’observe depuis bien longtemps et je sais que tu ne ménages pas ta peine pour aider tes parents. Pour te récompenser, j’ai le pouvoir d’exaucer tes vœux les plus chers, mais seulement deux...alors prend ton temps !

    Héléna ferme les yeux et réfléchis longuement. Il y a tellement de rêves qu’elle aimerait voir se réaliser qu’elle ne sait pas par lequel commencer. Lorsqu’elle se décide enfin à lui répondre, elle ouvre lentement les paupières et s’aperçoit qu’elle est à nouveau seule au milieu de nulle part ! La fée a disparue ! Héléna pense qu’elle a dû rêver. Cette apparition était tellement improbable !

    Elle est inquiète et ne sait toujours pas comment retrouver son chemin. La panique s’empare d’elle :

    • Comme j’aimerais retourner dans ma maison avec ma famille ! dit-elle alors tout haut

    Aussitôt, un long ruban lumineux se déroule  devant elle. Elle attrape alors le bois qu’elle avait posé sur le sol et suit le chemin qu’il délimite jusqu’à la chaumière où l’attendent ses parents et son jeune frère. Elle leur raconte son aventure et sa rencontre avec la fée de la forêt. Nohan l’écoute en écarquillant les yeux. Elle ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’il lui fait remarquer qu’elle n’a plus qu’un vœu à réaliser.

    • Tu as raison ! C’est bien difficile ! Nous n’avons que l’embarras du choix. Je pense à Papa qui travaille des jours entiers et parfois des nuits dans son atelier pour fabriquer tous ces beaux jouets de bois. Je pense aussi à Maman qui passe toutes ses matinées sur les marchés pour les vendre et subvenir à nos besoins. Ils se donnent tellement de mal !...et puis il y a toi qui es notre petit rayon de soleil. Quel serait ton vœu le plus cher mon petit Nohan ?
    • Oh moi, j’aimerais que Noël cette année soit magique. Que notre maison soit éclairée avec des milliers de lumières clignotantes et qu’elle illumine toute la forêt.
    • J’aimerais bien la voir cette maison de tes rêves !

    Aussitôt, guirlandes lumineuses, fils d’or et d’argent, étoiles clignotantes et bougies multicolores recouvrent les murs, le toit et les allées du jardin. Tous les sapins alentour scintillent de mille feux. Jamais on n’avait rien vu de si beau !

    • Waouh ! c’est comme je l’imaginais, s’exclame alors Nohan !

    C’est vrai ! Magnifique, féerique, merveilleux, extraordinaire....aucun mot ne peut décrire le spectacle qui s’offre alors et qui embrase toute la forêt d’une lumière éclatante.

    Mais Héléna ne peut plus réaliser de vœu...et il reste tellement de rêves qu’elle n’a pas encore exaucés. Tant pis, se dit-elle, la joie de Nohan en cet instant vaut tous les bonheurs du monde !

    C’est alors qu’elle entend la voix de la fée de la forêt :

    • Tu as sacrifié ton vœu pour réaliser le rêve de ton frère, et tu as fait le bon choix...C’est maintenant que la magie va opérer !

    Dans la forêt, le charme de cette maison illuminée réveille aussitôt les animaux de la forêt qui lentement, s’approchent pour l’admirer. Les oiseaux sortent de leurs nids pour chanter à tue-tête.

    De loin, les visiteurs affluent vers cette source lumineuse. Le Père-Noël en personne s’approche de la maison et vient rendre visite à cette famille. Il est si admiratif devant les jouets que le papa fabrique avec une telle perfection qu’il lui propose de tous les acheter pour les distribuer aux enfants :

    • Mes lutins ne peuvent plus fabriquer des jouets en bois. Les jeux électroniques leur prennent tout leur temps. Si tu veux, c’est toi qui seras mon fournisseur à présent.

    Papa est fou de joie ! Et maman l’aidera pour créer les modèles.

    • Et maintenant, en route ! S’exclame-t-il en regardant Héléna et Nohan…Vous voulez bien m’accompagner dans ma tournée ?

    S’ils veulent l’accompagner ? La question ne se pose même pas ! Les deux enfants grimpent sur le traineau et s’envolent avec le Père-Noël pour un voyage extraordinaire. D’en haut, ils aperçoivent leur maison, et leurs yeux se remplissent de larmes de joie.

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique