• Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange : Signes de l'au-delà (autres exemples)

    Luna ( ce n'est pas son véritable prénom) reçoit souvent des "signes" de l'au-delà...

    Après-demain, une toute nouvelle anecdote.

    Bon début de semaine

    Je suis là...

    Je suis là !

        Perdre un être cher est toujours une épreuve extrêmement douloureuse, et je dirai, quel que soit son âge et les circonstances. Mais lorsque la personne est jeune et quitte brutalement cette vie, la douleur devient insupportable, incompréhensible et nous laisse complètement abattus.

    Anéantie est le terme exact employé par Luna lorsque sa sœur ainée a décidé de partir. Elle n’avait que quarante-sept ans. Elles passaient beaucoup de temps ensemble et s’entendaient si bien toutes les deux ! Essayer de comprendre ne sert strictement à rien, mais Luna se pose malgré tout un tas de questions.

    Elle va lui rendre visite  à la chambre funéraire où elle repose et où il est encore possible de lui dire au revoir. Elle lui parle doucement, comme si elle était toujours de ce monde, et lui  pose les questions qui trottent dans la tête à cet instant précis. Elle veut savoir si elle l’entend et si elle est plus heureuse là où elle se trouve ...elle lui demande aussi si une « partie » d’elle est toujours ici-bas. La réponse ne se fait pas attendre. Elle n’a pas fini de terminer sa phrase que son téléphone portable vibre dans sa poche. Elle n’y attache pas d’importance sur le moment, mais regarde le message affiché en sortant. Il s’agit d’une promotion envoyée par une grande jardinerie nantaise. Elle y voit immédiatement un signe : Sa sœur aimait tellement la nature, la terre et le jardinage...mais aussi, les plantes, les fleurs… c’est aussi ça la Vie !

    Ce signe ne sera pas le seul ! Pour réellement croire à «cette nouvelle vie » des personnes que l’on a aimées, on a besoin de beaucoup plus !! Et  je pense qu’ils nous entendent puisque, souvent, ils nous « envoient » d’autres signes.

    Animatrice chez Tupperware, Luna raconte que c’est sa sœur, grande amatrice de ces boites et ustensiles, qui a été sa toute première hôtesse. C’est chez elle qu’elle a fait ses premiers pas de présentatrice culinaire.  C’était en décembre 2015, trois mois avant qu’elle ne quitte ce monde...et c’est une semaine seulement après ce départ que Luna devient manager, une rapidité exceptionnelle et un premier avril !...un clin d’œil de sa sœur ? Le second, car, souvenez-vous, le premier a eu lieu avec la promo de la jardinerie...Si j’osais, je dirai que les deux sont étroitement liés : le jardin, l’éclosion des fleurs (rapidité avec laquelle Luna est devenue Manager !...) J’ai souvent entendu dire que dans l’au-delà, on « joue souvent sur les mots »

    Luna ajoute à cette anecdote que chaque filleule  se voit attribuer un numéro de matricule : la première a eu le numéro 23-01 et la seconde le numéro 23-03 alors que ces numéros doivent se suivre habituellement. Où donc est passé le 23-02 ?  Pourquoi n’a –t-il été attribué à personne ? La réponse se trouve sans doute dans la date de naissance de la sœur de Luna (le 23 février …23-02!!)

    Luna est assez troublée par cette succession de « hasards »...Elle se dit que sa sœur doit simplement lui dire avec ses moyens : « Ne t’inquiètes pas ...je suis là ! » et cela la rassure un peu.

    Pourtant la série de « signes » ne s’arrête pas là. Quelques jours plus tard, Luna reçoit un parent proche, chez elle. Ils sont dans la cuisine et discutent de choses et d’autres jusqu’à ce que la conversation dévie  naturellement sur cette sœur qui leur manque cruellement à tous les deux :

    • A l’instant même où je prononce le prénom de ma sœur, me confie Luna, je passe devant le micro-onde qui se met instantanément en route...sans aucune raison ! nouveau clin d’œil ? (si on veut encore jouer sur les mots, le micro-onde va rappeler la première présentation culinaire réalisée chez elle !)
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  • Bonjour tout le monde,

    Solution des histoires - jeux de la semaine dernière

    Bon lundi de Pâques à toutes et à tous,

     

    Les poissons : la solution

    1er  Avril

       En ce jour du 1er avril,  gardons la tête froide…En effet, Je suis née on ne peut plus crédule, pas très vive,  et mes petits enfants ne manquent jamais de me faire avaler des anguilles. Il faut avouer que bien souvent, je leur tends la perche ! Enfin, nous verrons bien.

    Pour le moment tout va bien, les enfants sont tous occupés…une bien belle brochette ! Sandra est en train d’enfiler des perles en silence à même le sol pendant que Louis joue au loto avec Colin  sur la carpette rouge et saumon.

    Près du mur, Reine barbote dans un tonneau étanche à l’ombre d’une vieille bâtisse à moitié détruite.

    Tous  s’artent soudain, pliés en deux en regardant la rangée de poissons qu’ils ont réussi à m’accrocher dans le dos pendant que je regonflais mes roues de vélos! Il faut dire qu’ils ont mis le turbo ! Le comble, je n’ai rien vu venir !

     

    Les poissons : la solution

    Heureux comme un poisson

     

       Pourquoi dit-on ; « Heureux comme un poisson dans l’eau » ?

    Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer - sans raison aucune - qu’un poisson est heureux dans la rivière, dans la mer, dans un aquarium ou dans un bocal ?

    Surtout dans un bocal d’ailleurs ! Vous avez déjà observé un poisson dans un bocal ? Regardons-le ensemble. Il tourne en rond, barbote, se cache dans l’espèce d’algue en plastique ou l’amphore en plâtre que vous avez mises dans l’eau pour l’amuser…Et vous croyez vraiment que ça l’amuse ?...qu’il est heureux? A d’autres oui ! Il s’ennuie votre poisson. Il souffre de solitude...

    Bon admettons ! A condition que vous lui offriez un très grand bocal...un aquarium en quelque sorte... Non, non, ce n’est pas incongru ce que je raconte. Il lui faut de l’espace à votre poisson. Vous lui offrez donc un aquarium de grande taille dans lequel vous avez pris soin de mettre une bonne couche de sable, un adorable hamac rose, et des plantes pour qu’il joue à colin Maillard avec ses copains - Des vraies, surtout pas de plantes artificielles où il risque de sombrer dans une dépression – Pour lui offrir un lieu douillet, vous ajoutez un petit pont en fausse pierre et une vieille souche de bois, une racine avec des perles en nacre pour la rendre plus jolie … et voilà, le tour est joué ! Vous pensez qu’il est heureux parce que chaque fois que vous passez devant, il colle son nez à la vitre ! Que nenni ! Votre poisson, il croit simplement que vous allez lui donner à manger, il gronde un peu…et…il s’ennuie ! Voilà.

    Allez, je mets le turbo et je file sur les bords de la rivière. Là, mes roues s’enfoncent dans la vase et je m’apprête à appeler de l’aide lorsque je vois…un pêcheur ! Il m’affirme qu’il pêche à l’ombre d’un tilleul pour se détendre, et qu’il remet les poissons à l’eau ! Ben voyons ! Ils ne sont pas morts une fois embrochés autour de l’hameçon ? Les pauvres, ils doivent souffrir quand même, entortillés et ballotés au bout d’une ligne. N’ont-ils pas un peu le vertige, ces pauvres bestiaux ? D’ailleurs, je vois un merle en manger un que ce jeune pêcheur n’a pas encore renvoyé dans son foyer. Oh ! Il en reprend un qu’il partage avec un aigle fin...et voilà que  ça r’dine encore !!!! La mère Luce n’est pas contente du tout, rouge est sa colère !

    C’est malheureusement le sort de ces poissons d’eau douce...Et je ne parle pas des poissons de mer qui doivent en permanence surfer entre les bouteilles en plastique, les cotons tiges et les filets de pêche. Sans dramatiser, pensez au pauvre Némo, contraint et forcé de se planquer dans une anémone de mer pour survivre. N’est-ce-pas dommage ?

    C’est bon, j’arrête mon baratin.

    Carpe Diem ! Laissons donc les petits poissons vivre tranquillement. D’ailleurs, vous avez dû en rencontrer plusieurs dans ce texte. C’est simple ! Je vous tends la perche en vous confiant qu’il y en a exactement vingt-huit, dont un qui a réussi à se glisser deux fois entre les lignes (pas les lignes des pêcheurs !).

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  • Joyeuses Pâques à toutes et à tous

    Belle journée

    Avec cette grande

    Chasse aux œufs !!!

    Le son [œ]

    (déjà faite pour certains!)

    Joyeuses Pâques

    Grande chasse aux œufs

       C’est bientôt Pâques ! Allez, les enfants, on va s’entrainer pour le grand jour qui aura lieu pendant les vacances.

     Je vous propose aujourd’hui une  grande chasse aux œufs.

    A vos marques…prêts….partez !

    On commence le jeu !

     Ceux qui trouveront un maximum d’œufs (plus de neuf !!) dans ce texte auront gagné !

    Si le ciel est bleu, vous pouvez chercher dans le champ du Père Matthieu, un très gentil monsieur.

    Si son bœuf est là, rassurez-vous, ce n’est pas un affreux jojo, et il n’est pas dangereux. Il est juste curieux et veut vous voir cueillir un gros bouquet de bleuets pour votre maman.

     Alors, scrogneugneu, ne soyez pas peureux, ni anxieux, je sais que vous êtes courageux et que vous trouverez peut-être des friandises dans ce pré... ou mieux, dans le creux du vieux chêne.

    Par contre, s’il pleut jeudi et que vous êtes frileux, la chasse aux œufs se fera …euh ! Chez le meunier…oui, c’est ça !  Vous y rencontrerez son neveu, un grand garçon aux yeux de feu et aux cheveux  longs avec une raie au milieu.

     Dans le moulin, parbleu, je peux déjà vous dire que vous trouverez deux œufs dans un beurrier et vous serez très heureux parce que les lapins de Pâques se sont montrés très généreux. Ils ont caché au moins quatre douzaines d’œufs !!! A vous de les retrouver !!! Mais ne les mangez pas tous avant le déjeuner...vous risquez d’être écœurés !

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  • Coucou les petits loulous,

    Comme promis hier, une nouvelle histoire.

    J'avais aussi parlé d'une histoire de fantôme qui fait peur, il y a quelque temps...Eh bien, il s'est invité dans mon histoire. Il est venu sans ma permission, désolée !!!

    Belle journée et joyeuses fêtes de Pâques à tous

    Chasse aux oeufs

    Chasse aux œufs

    A la une, a la deux, à la trois !

    Les enfants attendent ce moment avec tellement d’impatience qu’ils foncent dans le jardin à la recherche des œufs cachés par les lapins de Pâques. Le soleil a fait une timide apparition et semble les interpeler pour leur dire :

    • Dépêchez-vous avant que mes rayons ne les fassent fondre !

    Paniers à la main, Alexia et Sam se faufilent dans l’allée pavée et fouillent du regard les moindres recoins du potager, des parterres recouverts de fleurs et des massifs d’azalées et d’hortensia. Il faut dire que cette année, les lapins ont bien travaillé. Les œufs sont super bien dissimulés…

    • Ça y est, j’en ai vu un ! S’exclame soudain Sam en apercevant un énorme œuf multicolore presque en évidence dans un creux formé entre les branches du poirier.
    • Moi aussi ! Se réjouit sa petite sœur en déposant délicatement dans son panier, celui qu’elle a découvert sous les feuillages de la fougère…

    Une fois lancés, les enfants n’ont aucun mal à récupérer une bonne vingtaine de sujets en chocolats de différentes tailles, aux couleurs chatoyantes ou enveloppés dans de jolis papiers dorés et argentés. Ils ne résistent pas à la tentation d’en goûter un ou deux- les plus petits- avant le repas… et abandonnent leurs trésors sur un meuble du salon.

    La journée est si belle que toute la famille a décidé de rester dans le jardin pour déjeuner et profiter de cette douce chaleur printanière. Ce n’est que dans la soirée, un peu fatigués par leurs jeux en extérieur, que les enfants ont envie de piocher à nouveau quelques friandises dans leur panier avant de les ranger dans leurs chambres respectives… avec, bien sûr, les recommandations de maman de ne pas y toucher avant demain.

    A présent, il fait nuit ! Alexia vient de se réveiller en sursaut parce qu’elle a entendu un bruit bizarre….ça, c’est de la faute de ses cousins ! Quand ils sont venus cet après-midi, ils n’ont pas pu s’empêcher de raconter des histoires qui font peur…Alexia s’est mis en tête des scénarios improbables et elle a eu bien du mal à s’endormir…maintenant, c’est ce drôle de bruit «  toc toc toc toc » qui vient de la sortir de son sommeil…Comme si quelqu’un frappait à la porte. Elle repense au fantôme du manoir de Noyal dont lui a parlé Sylvain cet après-midi et elle tremble à l’idée de se faire enlever par lui.

    Elle tend l’oreille, mais elle n’entend plus rien, sauf une sorte de frôlement tout près de son lit. Elle ouvre les yeux mais ne voit rien, forcément puisque sa chambre est dans la pénombre. Elle  en est pourtant sûre, il y a quelqu’un dans la pièce. Quelqu’un est entré après avoir frappé doucement… elle ressent une présence inhabituelle, de plus en plus près d’elle. Elle perçoit même un souffle court, saccadé, tout près de sa joue…

    Elle n’ose pas bouger, encore moins allumer la lampe de chevet et fait mine de dormir… elle a peur…terriblement peur. Elle sent déjà ses jambes qui tremblent sous la couette. Quelque chose lui effleure les cheveux. Elle voudrait crier, mais sa gorge est nouée et rien ne sort de sa bouche.

    C’est sûrement le fantôme qui est venu la chercher. Cette idée la paralyse mais elle veut en avoir le cœur net et,  dans un sursaut de courage, elle allume enfin  sa lampe.

    Rien ! Elle ne voit rien…pas de fantôme. Son regard est alors attiré par une petite forme jaune sur son drap, une petite forme jaune qui la regarde. Un poussin !

    Elle a eu une peur panique d’un poussin. Il est trop mignon ! Mais d’où vient-il ? Elle réalise alors qu’il vient tout simplement de son panier. Le toc toc toc toc n’était autre que celui de cet adorable poussin qui vient de naître !

    Les petits lapins de Pâques lui ont fait une blague et ont déposé un « véritable » œuf dans le jardin !!

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  • Coucou les loulous,

    Super ! C'est dimanche Pâques ! 

    Nouvelle histoire sur ce thème (celle-ci est tirée du "Ninnin", cette histoire que j'ai écrite il y a déjà un bon moment...l'histoire d'un doudou abandonné ! )

    Demain, une autre histoire (nouvelle celle-là!)

    Bonne fin de semaine....

    les cloches

    Les   Cloches

        Comme c’est étrange !!! Comment se fait-il que cet épisode avec le Père Noël évoque soudain à Mimi sa première aventure avec « les cloches » de Pâques ? Une nuit insolite, magique et même très amusante.

         Le plus drôle c’est que justement, personne ne les connaît les cloches !!! Tout le monde pense qu’il s’agit des grosses cloches des églises qui se taisent trois jours avant Pâques et qui partent à Rome pour voir le Pape. On raconte même que lorsqu’elles reviennent, elles sont chargées de minuscules œufs et de chocolats délicieux qu’elles cachent partout où il y a de la verdure et des arbres, dans les parcs et dans les jardins, parfois même dans les plantes vertes des appartements…

    C’est n’importe quoi !

    En fait, ce n’est pas du tout cela, et Mimi le sait bien. Elle a tout vu !!!

        En se remémorant cette péripétie, elle sourit…

         C’était par une belle nuit de printemps, très très tôt le matin, et comme par hasard, elle était toute seule sur la pelouse du jardin parce que Nicolas l’avait « oubliée » la veille…

      Tonton Benji était encore là avec tante Ginou, Jérémy et Stanley, comme tous les ans à la même époque. En fait son oncle, sa tante et ses cousins venaient chaque fois qu’il y avait une fête…

        Ils étaient arrivés le matin avec deux grandes valises et tout un tas de cadeaux. Il y avait eu beaucoup de bruit, de brouhaha et de blablabla parce que tout le monde voulait raconter quelque chose à propos des mauvaises notes de Stanley à l’école, des matchs de rugby de Jérémy qui jouait depuis six mois seulement mais qui revenait toujours couvert de boue et de bleus, du travail des parents, de papy et mamy qui devaient arriver le lendemain et patati, et patata…

       La seule chose qui avait attiré l’attention de Mimi, et pour cause, c’est que l’affreux Jérémy s’était moqué de Nicolas toute la journée parce qu’il emportait son « ninnin » partout. Il l’avait même « traité » de bébé. Vexé, il l’avait laissée dans le jardin comme si de rien n’était…mais Mimi savait elle, que Nicolas était malheureux au fond de son lit sans son doudou…

    • Tant pis pour lui !! Bien fait !! Ça lui apprendra !! Ne cessait-elle de répéter toute seule dans la rosée qui recouvrait la pelouse, un petit peu en colère quand même !!! Et frigorifiée ! … C’est joli la rosée avec ses milliers de petites perles fines comme des larmes qui brillent dès que le soleil se lève…mais que c’est froid !!! Brr !

        N’empêche qu’en ouvrant les yeux ce matin-là, Mimi eut une énorme surprise. Elle était entourée d’une multitude de délicates fleurs multicolores, toute une gamme de bleues aux pétales arrondis, des jaunes avec le cœur rouge, des orange perchées sur de longues tiges vert émeraude et même des blanches tachetées de violet…et toutes possédaient une corolle en forme de petite cloche, comme les fleurs du muguet, mais en plus joli encore.

    les cloches

       Surprise, Mimi se demanda comment elles avaient pu pousser si vite sur la pelouse et s’épanouir ainsi en une seule nuit !

    Elle les observait du coin de l’œil, étonnée de les voir si nombreuses, si brillantes et si gracieuses, lorsque soudain, toutes se dressèrent sur leurs tiges fragiles, déployèrent leurs pétales et s’accordèrent pour former un chœur merveilleux. Accompagnées par le vent qui sifflotait une légère mélodie, elles chantaient en harmonie d’une voix claire et cristalline, un air d’une douceur infinie, et leur chant emplissait ses oreilles.

         Elle n’a jamais oublié les paroles de cette chanson, et c’est avec un immense plaisir qu’elle se mit à les fredonner au fond de sa « cachette » :

    « Dans le jardin nous sommes nées

    Dans  le jardin nous chanterons

    Dans le jardin nous danserons

    Dans le jardin nous sèmerons

    Dans le jardin nous cacherons

    Des friandises pour les petits »

       Pendant un long moment, Mimi se laissa bercer par le chant des clochettes. Une douce chaleur l’enveloppa et elle vit de ses propres yeux de doudou, un spectacle magnifique, magique.

    les cloches

    Les clochettes se détachèrent soudain de leurs tiges pour s’élever dans les airs, juste au-dessus de sa tête. Elles formèrent une immense ronde multicolore pour danser avec légèreté et souplesse un ballet qu’aucun chorégraphe n’aurait pu imaginer, même pas Kamel Ouali. Et, tandis qu’elles se trémoussaient avec grâce, une pluie de fines poussières dorées et argentées s’échappa de leurs cœurs comme un feu d’artifice pour se transformer en particules de plus en plus épaisses…et, mais oui, ces milliers de particules se rassemblèrent, se rapprochèrent et se lièrent pour devenir des œufs et d’innombrables petits sujets de sucre ou de chocolat.

         Au même moment, des dizaines de petits lapins arrivèrent des quatre coins du jardin encombrés de petits paniers d’osier et se précipitèrent sur les sucreries pour les envelopper de fins papiers dorés et de larges rubans de satin rouges et verts qu’ils sortirent de leurs mallettes.

         Encouragée par les clochettes qui dirigeaient les opérations, toute la ribambelle de petits lapins se mit à cacher soigneusement toutes ces friandises dans tous les recoins du jardin, dans la haie de lauriers roses, sur les branches du sapin bleu, derrière la grosse pierre plate où Nicolas a l’habitude de s’asseoir quand il est tout seul, dans le cabanon de bois, au creux du plus gros coquillage qui borde l’allée, et même dans le potager…

          Une fois le travail terminé, les délicates clochettes contemplèrent leur chef d’œuvre, et lorsque tout leur sembla parfait, elles s’évanouirent comme elles étaient venues.

    Encore sous le coup de l’émotion, comme dans un rêve, Mimi regarda autour d’elle…

    • Comme c’est étrange, se dit-elle, jamais je n’aurai imaginé qu’il s’agissait de frêles petites fleurs aidées de petits lapins qui camouflaient les gros œufs de sucre et de chocolat dans les arbres du jardin !! Et comme c’est amusant, elles ont choisi les mêmes cachettes que l’an dernier…Bah ! Nicolas ne doit plus s’en souvenir, lui !

         Quelques minutes plus tard, de grands cris de joie arrivèrent jusqu’aux oreilles de Mimi. Les enfants venaient de se réveiller et elle savait que dans quelques instants, après le petit déjeuner, ils sortiraient tous dans le jardin à la recherche des friandises.

        Nicolas et Stanley apparurent les premiers, en pyjama de pilou et en baskets (ils n’avaient pas le droit de sortir avec leurs chaussons, et ce jour-là, comme par hasard, ils n’avaient pas oublié la consigne).

       - Mimi ! S’exclama Nicolas en prenant son doudou dans sa main, qu’est-ce que tu fais là ?

    Mimi ne répondit pas, bien sûr, mais discrètement, elle guida ses pas jusqu’aux cachettes où se trouvaient les plus gros œufs et la petite poule de chocolat blanc et noir.

        C’est vrai qu’il est un peu gourmand, Nicolas, se dit soudain Mimi en se retournant dans son tiroir !!! Et elle se mit à sourire en repensant au jour ou il l’a accusée, elle, d’avoir mangé tous ses chocolats.

       En attendant, elle est toujours là dans ce tiroir sombre.

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