• Coucou les ti-loulous,

    Chacun son tour n'est-ce-pas? Alors pour les tout-petits (oh, et même les un petit peu plus grands...) voici une histoire de Doudou...

    Le doudou d'Alexandre a choisi de se promener tout seul pour une fois...et jouer avec les animaux des bois.

    A propos? Vous l'avez toujours votre doudou les plus grands???? A quel âge se "sépare-t-on vraiment de son doudou???

    Doudou Carotte

    Grosse frayeur pour Doudou Carotte

    • On va juste se promener dans la forêt Alexandre! Laisse donc ton « Doudou Carotte » à la maison...il va enfin pouvoir se reposer un peu.
    • Oh non ! j’aimerais bien qu’il voit comme c’est joli la forêt en automne avec toutes ces belles couleurs !et puis, je suis sûr que c’est un champion pour chercher les champignons !

    Alexandre n’en démord pas. Il trouvera mille excuses pour garder « Doudou Carotte » avec lui. C’est pourtant vrai qu’avec sa large bouche toujours ouverte sur deux rangées de dents hyper pointues, ses trois feuilles vertes en guise de cheveux et ses deux grands yeux naïfs, il est trop rigolo !

    Maman cède, et emmène Alexandre, Doudou Carotte, Gabriel et Doudou-hérisson pour une longue marche parmi les chênes, les châtaigniers, les charmes et les hêtres qui ont tous revêtu leurs habits aux jolies teintes jaunes, rouges, marron et ocre pour la saison pré-hivernale. Seuls de vieux sapins aux cimes proches du ciel ont gardé leurs épines et offrent une jolie touche de vert dans cette palette flamboyante.

    La promenade est joyeuse et les enfants mènent la danse en chantant les dernières mélodies apprises à l’école. Ils ramassent sur leur passage un magnifique bouquet coloré de feuilles sèches joliment dentelées.

    Maman esquisse un sourire de satisfaction. Ses enfants profitent au maximum de cette  balade en respirant l’air frais délicatement parfumé émanant des fougères, arbres secs,  mousses et lichens...ils sautent par-dessus les troncs des arbres tombés lors de la dernière tempête et courent dans les allées. Soudain, des pleurs !!

    • Dououdou ! dououdou ! doudou carotte a disparu !
    • Tu l’as perdu ?
    • Non, il...est...par...ti...tout seul !
    • Ne pleure pas ...On va le retrouver.

    Pendant que Maman, Alexandre et Gabriel refont le chemin inverse pour chercher Doudou, madame écureuil saute de son perchoir pour ramasser Doudou-carotte qu’elle a vu glisser de la main d’Alexandre

    • Oh ! quel joli doudou...Il doit être malheureux ici.

    Et hop, elle saute de branche en branche pour le ramener dans son nid, un gros trou dans un chêne creux.

    • J’ai eu si peur, tout seul dans cette grande forêt, se lamente doudou. Heureusement que tu es venu me chercher gentil écureuil. Peux-tu m’aider à retrouver Alexandre.
    • Regarde ! D’ici, nous pouvons voir presque toute la forêt...tu le verras facilement quand il passera dans le coin.

    En attendant, Criqui, le petit écureuil roux, apprend à Doudou à se déplacer le long des branches pour mieux observer le paysage en hauteur, et découvrir sous un autre jour cette forêt aux mille coloris.

    • Comme c’est joli ! s’exclame-t-il...J’aimerais tant qu’Alexandre soit là, lui aussi...Oh ! mais je le vois ! A-lex-an-dre....Alexandre !

    Alexandre lève la tête et saute de joie... Criqui et Doudou le rejoignent très vite.... tous les trois s’amusent pendant un bon moment, se promettant de se revoir très très vite.

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  • Coucou les ti-loulous,

    C'est pas drôle, il pleut !!! Disent certains....d'autres sortent exprès  sous la pluie pour sauter dans les flaques d'eau, et ça, c'est beaucoup plus amusant! Il y en a même qui "chantent" sous la pluie: il pleut, il mouille, c'est la fête à la grenouille....il mouille, il pleut, c'est la fête au poisson bleu...

    Quant à moi, j'observe le petit escargot qui glisse sur le sol pour aller chiper une salade....

    Jour de pluie

    Jour de pluie...

     

    Il pleut...

    Tout le monde rentre dans sa maison pour se mettre à l’abri...tout le monde sauf Gri-gri l’escargot gris, qui lui, sort de la sienne, une magnifique coquille nacrée qu’il porte sur son dos. Il glisse lentement vers le potager et s’attaque à une belle salade verte. Elle est si tendre et si croquante qu’il la grignote goulument sans s’apercevoir que quelqu’un s’approche. C’est le jardinier qui, comme par hasard choisit la même salade pour son déjeuner.

    Voilà notre petit escargot qui s’envole dans les airs caché dans les feuilles frisées.

    • Waouh ! c’est haut !

     Il s’accroche tant bien que mal, mais il a un peu le vertige. Il est ensuite bousculé, secoué, brusqué comme il ne l’a jamais été ! C’est Gustave, notre jardinier qui jette les feuilles de salade dans l’évier rempli d’eau froide. Il les remue pour ôter toutes les petites salissures qu’elles contiennent. Il tombe dans le fond du bac et se cogne au risque de briser sa belle maison :

    • Aie, aie, aie...ouille !

    Heureusement, Gustave ne l’a pas vu et tire la chainette pour vider l’eau.  Il se retrouve alors seul dans un tourbillon qui l’entraine dans un long tuyau sombre. Il a peur. Il a froid. Il y a bien longtemps qu’il s’est réfugié tout au fond de sa coquille et qu’il tremble comme une feuille justement.

    Il n’est pourtant pas au bout de ses surprises, ni de ses émotions !Il est ballotté à une vitesse vertigineuse dans cette cascade qui n’en finit pas. Puis, le calme revient, mais une odeur insoutenable lui chatouille les narines. Il nage malgré lui dans une nappe d’eau crasseuse et malodorante...Il ne le sait pas, mais il voyage dans les égouts qui récoltent les eaux usées du village.

    Il fait ensuite un très très long voyage, toujours enfermé au fond de sa maisonnette. Soudain, il est éjecté...dans la mer ! Il sent alors un parfum où se mêlent le sel, l’iode et le goémon... et se décide à sortir sa tête. Il se pose tranquillement sur un rocher

    • Ouf ! enfin tranquille !

    C’est alors qu’il aperçoit, tout près de lui, un petit animal qui lui ressemble étrangement.

    • Qui es-tu ? lui demande-t-il
    • Je suis Bauno, le petit bigorneau...Et toi, que fais-tu là ?
    • Oh c’est une longue histoire.

    Et voilà notre Gri-gri qui n’en finit pas de raconter son épopée à son nouvel ami. Ils se jettent ensuite sur une algue savoureuse qu’ils dégustent de bon cœur pour apaiser leur fringale. Sur leur rocher, ils s’amusent à regarder des crevettes et des minuscules poissons qui jouent à défier des anémones aux longs bras multicolores, prêtes à les attraper pour les croquer. Ils suivent du regard les petits crabes qui jouent à cache-cache sous les galets et dans les cavités étroites de la roche, et tentent une petite escalade pour atteindre le sommet du rocher qui surplombe la mer afin de prendre un peu l’air.

    • Nous n’aurons plus qu’à attendre la marée basse si tu veux reprendre le chemin de la terre ferme, lui dit Bauno..Oups ! tu ne seras pas arrivé sur le sable avant la marée haute...je crois qu’il est préférable que tu attendes une vague...elle te conduira directement sur le sable.

    Et c’est ce que fait notre petit escargot à la coquille nacrée. Il ne veut pas attendre que la mer se retire et se laisse emporter par un gros rouleau qui l’enveloppe et le déroule sur le sable mouillé. Il repart alors tranquillement, s’éloigne de la plage et dans quelques jours , il retrouvera un magnifique jardin potager en haut de la falaise...Cette fois, il choisira un énorme chou aux larges feuilles vert foncé pour s’y enfouir et dormir un long, long moment.

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    1- " En mai, fais ce qu'il te plait"...Oups !! Ce serait mal venu en ce moment ! Même côté vestimentaire ...brrr

    2- 1er Mai : Fête du travail !! Oups !! On a encore trop besoin du personnel soignant et des professions qui l'entourent pour se passer d'eux ne serait-ce qu'en cette journée !!

    Alors pour eux, voici ce petit brin de muguet pour les remercier tous et ce texte, écrit il y a plus d'un mois et malheureusement toujours d'actualité

    Bon courage et prenez bien soin de vous.

    Premier mai

    Instant fragile

     Le monde retient son souffle…

    Plus un souffle de vie dans les rues, les parcs, les bois, à la montagne et sur les plages. Tout est désert ! Même les oiseaux ont cessé leurs chants ! Ou peut-être se sont-ils envolés vers d’autres horizons. Ou peut-être sont-ils solidaires tout simplement.

       Le monde retient sa respiration. Plus un battement de cœur au cœur des villes…même le soleil a disparu pour faire comprendre aux habitants de rester chez eux.

       Le monde retient la vie au cœur des foyers. Les parents protègent leurs enfants et les enfants serrent leurs doudous très forts dans leurs bras.

    La nuit succède au jour sans bruit…et le jour se lève silencieux.

    Le monde expulse son souffle, sa respiration, sa vie sur les hôpitaux où le personnel s’active pour préserver ce qu’il reste d’espoir ! Médecins, infirmières, personnel hospitalier, brancardiers, pompiers, ambulanciers… se battent chaque seconde pour sauver des vies au détriment de la leur.

       Le monde pleure pour eux…eux qui n’ont pas le choix, qui ne peuvent même pas prendre soin d’eux-mêmes. Il verse des larmes d’espoir sur ceux qui nous protègent.

    Mais qui les protègent eux ???

    Premier mai

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  • Coucou les ti-loulous,

    Le vieux châtaignier a enfin livré son secret. Voici donc la fin de son histoire (n°3). J'ai publié toute l'histoire (au cas ou vous n'auriez pas vu les deux premiers épisodes)...

    Vous pouvez aussi tout relire (d'ailleurs que faire d'autre par cette journée très très pluvieuse!!!)

    Bonne lecture et à très vite pour une nouvelle aventure

    Prenez bien soin de vous

    Bizatoussssssssssss

    Le vieux châtaignier 1-2 et 3

    Un très vieux châtaignier

    • Bonjour ! Je suis le Trollisson « Prom’nonoudanléboi». Je sais, mon nom est un peu long, mais c’est ainsi que m’ont baptisé mes copains parce que j’adore me promener sur les chemins qui mènent quelque part, nulle part ou... ailleurs.

    Ils sont peut-être un peu jaloux parce que je découvre toujours des lieux invraisemblables, des lieux réels et d’autres imaginaires, des endroits où personne n’a jamais osé poser ses pieds. Parfois ces chemins me guident jusqu’à Rome (oui, c’est vrai, tous les chemins mènent à Rome) et d’autres à Madrid, à Munich… ou à Tombouctou.

    Il m’arrive même de me retrouver dans des coins complètement inconnus, inexplorés, méconnus…  et qui font même un peu peur.

    D’ailleurs, c’est en me promenant dans l’un de ces petits trous perdus que j’ai fait une rencontre des plus étranges.Allez, je ne résiste pas…Je vous raconte :

    C’était il y a quelques jours, ou peut-être plus tôt, ou plus tard. Jene sais plus. Je suis parti me balader mais je ne voulais pas savoir ou j’allais. J’ai marché droit devant moi pendant un certain temps, ou plutôt un temps certain, et je me suis aventuré dans le premier chemin venu.

    Mais voilà, plus j’avançais sur les cailloux et gravillons qui le tapissaient,  et plus les arbres qui le délimitaient pour l’ombrager de leurs feuillages, se rapprochaient. En clair, plus je cheminais et plus l’allée avait tendance à rétrécir. Elle est devenue très très étroite, mais j’ai continué quand même, je voulais trop savoir ce qu’il y avait après.

    J’ai  découvert alors un autre sentier  qui m’a conduit directement à la lisière d’une forêt...ou peut-être était-ce un sous-bois. Je ne sais pas, mais il y avait beaucoup d’arbres très feuillus et très denses.

    J’ai avancé prudemment parce que je ne connaissais pas ce bois et que je n’étais pas si rassuré que ça. On ne sait jamais ce que renferme un tel site. J’ai entendu tellement d’histoires effrayantes qui se déroulent au fin fond des forêts.

    Discrètement, j’ai regardé autour de moi et j’ai distingué des passages qui s’entrecroisaient entre les chênes. Je suis resté un long moment avant de me décider et de savoir lequel de ces sentiers j’allais emprunter. J’ai fini par choisir celui qui partait vers la gauche. Un bon choix. Il me paraissait vraiment sympathique avec les fougères, le houx et les jolies fleurs bleues, blanches et jaunes entre lesquels il serpentait. Je l’ai suivi un long moment sans me poser de questions. Il descendait en pente douce, ce qui avait l’avantage de n’être pas trop fatigant.

    Bientôt, j’aperçus un plan d’eau en contrebas...un étang, un cours d’eau ou carrément une rivière...je ne savais pas, mais j’avais bien l’intention de le découvrir.

    Je me suis donc frayé un passage parmi les feuillages et les plantes qui commençaient à envahir la piste ou je m’étais hasardé, lorsque soudain j’entendis un bruit bizarre, une espèce de frôlement, ou plutôt de froissement. Quelqu’un ou peut-être un animal connaissait aussi mon petit paradis. Je me suis redressé, j’ai regardé partout autour de moi et j’ai vu un magnifique chevreuil qui me fixait. Il était là, à quelques mètres de moi.

    C’était évident, il attendait que je le suive, ce que je fis non sans difficultés tellement il était rapide. Au bout d’un temps certain, ou d’un certain temps, il s’est arrêté, pas essoufflé le moins du monde…Moi si !!! Je n’en pouvais plus ! Je suffoquais même ! J’étais rouge comme un coquelicot ou comme une tomate.

     C’est là que je l’ai aperçu ! Un arbre immense au tronc volumineux, enfin une énorme « carcasse » d’arbre qui avait dû connaître plusieurs siècles mais qui s’imposait encore avec toute sa puissance. Ses lourdes branches crochues semblables à des bras robustes et vigoureux prêts à vous empoigner…Une porte impressionnante s’ouvrait à l’intérieur, enfin une large brèche inimaginable,  invitant le jeune chevreuil à entrer….ce qu’il fit en m’adressant un dernier regard. Je l’ai suivi bien sûr, mais lorsque je me suis approché, il n’y avait plus qu’un trou béant. L’animal avait disparu.

    Voilà !

    Oui, je sais…vous allez me dire que mon histoire n’est pas terminée…C’est vrai.

    Je suis donc allé voir mon ami le Trollisson Collect’Or pour lui demander de vous demander de trouver une fin à ce conte.

    Voilà !

    Plusieurs solutions s’offrent à nous :

    • Je suis reparti tranquillement sans me poser de questions.
    • Je suis entré dans l’arbre…et là…
    • J’ai attendu que le chevreuil sorte.
    • Je ne sais pas moi….

    2 - Un très vieux châtaignier

    Bonjour ! C’est encore moi, le Trollisson « Prom’nonoudanléboi» , vous savez, celui qui aime se promener sur les chemins qui mènent quelque part, nulle part ou... ailleurs.

    Je vous ai raconté l’autre jour ma rencontre avec un jeune chevreuil qui avait disparu dans le creux d’un très très vieux châtaignier.

    J’ai même essayé de vous faire découvrir la fin de mon aventure, mais j’ai bien compris que vous attendiez que je vous la raconte moi-même...ce que je vais faire dès maintenant, non sans vous dire que je ne suis pas très fier de la solution que j’ai prise sur le moment. J’avais quatre possibilités : repartir tranquillement sans me poser de questions, entrer dans l’arbre ...oups ! Où attendre que le chevreuil sorte...eh bien voilà... j’ai choisi la première solution....l’histoire pourrait donc se terminer là, mais non ! Pas du tout ! Je vous raconte :

    J’ai donc pris mes jambes à mon cou et j’ai refait le chemin inverse. Oui oui, exactement... c’est bien ça : J’ai suivi les longs sentiers à moitié envahis par les fougères et les ronces au risque de me tordre les chevilles, et Je suis sorti de la forêt tout essoufflé. J’ai continué le chemin qui menait cette fois quelque part, puisqu’il me ramenait à la maison, et j’ai rejoint mes pénates (pour ceux qui ne savent pas ce que sont « mes »  pénates, c’est ma cachette secrète, celle où je vais me réfugier quand je ne veux pas que l’on me voie).

    J’ai pris mon petit déjeuner parce que j’avais oublié de le prendre ce matin et je suis allé me coucher. Ça vous semble peut-être étrange, mais réfléchissez bien : Je refaisais le chemin « inverse ».

    Voilà ! Je me suis endormi aussitôt, et très vite, des songes sont venus me rendre visite dans mon sommeil profond.

    Dans le premier, j’ai revu comme dans un film le chemin que j’avais parcouru la veille dans la forêt parmi les fougères, le buis, les boutons d’or et les campanules sauvages. Dans le second, j’approchais tout près du vieux châtaignier, je l’observais, et bizarrement, je n’avais pas peur du tout. Je m’aventurais même à l’intérieur. Il y faisait très sombre, je n’y voyais rien, mais quelqu’un m’appelait, quelqu’un qui connaissait mon nom sûrement, sinon il ne m’aurait pas appelé. Cela m’a réveillé en sursaut. J’ai sauté hors de mon lit et sans réfléchir, je suis retourné dans le bois… Je voulais savoir.

    Je n’ai pas hésité pour le chemin à emprunter et en deux temps trois mouvements, je suis arrivé jusqu’à la rivière que je n’avais pas pris le temps d’observer la veille. Elle m’a semblé soudain « magique »  sans que je sache vraiment pourquoi. Peut-être à cause de sa beauté, de son éclat, de la clarté du paysage environnant, de la végétation dense qui se reflétait sur sa surface ou de ce côté paisible qu’elle offrait.

    Je me posais cette question lorsque mon regard fut attiré par une toute petite grenouille qui s’amusait à sauter d’un nénuphar à l’autre sans bruit. Elle semblait si leste, si agile et surtout si rigolote avec sa grande bouche entr’ouverte et son petit chapeau sur la tête. J’attendais en souriant qu’elle tombe à l’eau, mais non, elle n’est pas tombée....elle est arrivée ainsi en sautillant jusqu’à la berge, elle m’a regardé et s’est dirigée tranquillement jusqu’à l’arbre qui m’intriguait tant. Comme le chevreuil, elle est entrée et je l’ai suivie. J’ai regardé à l’intérieur...et ....Rien...elle avait disparu !

    Du coup, je n’ai pas pris mes jambes à mon cou. Je me suis assis par terre, et j’ai attendu...attendu longtemps en mâchouillant un brin d’herbe que j’ai ramassé par terre.

    Au bout d’un certain temps, ou d’un temps certain, je me suis dit qu’il ne se passerait rien tant que je serai devant cet arbre immense qui commençait à m’effrayer avec ses branches robustes prêtes à m’étrangler. Oui, parfaitement, avec la  nuit qui s’apprêtait à tomber, elles semblaient s’approcher dangereusement de moi. Je suis allé me cacher derrière un bosquet...et j’ai encore attendu un peu.

    J’ai bien fait...quelques longues minutes après, ou peut-être des heures, j’ai vraiment cru que j’étais en train de rêver. J’ai vu sortir de l’arbre un beau chevalier très élégant dans son habit de lumière. Il chevauchait un magnifique cheval blanc à la crinière noire. Il n’a pas pris le temps de galoper très longtemps puisqu’il s’est élevé dans le ciel lentement… aussi incompréhensible que cela puisse paraitre.

    C’est seulement à ce moment-là que je me suis décidé… et que j’ai enfin osé m’aventurer à l’intérieur de l’arbre….

    Oui, je sais…vous allez me dire que mon histoire n’est pas terminée…C’est vrai. Pour la suite, il faudra encore attendre un peu ! Mais cette fois-ci je n’ai pas besoin de mon ami le Trollisson Collect’Or.

     

    3- Un très vieux châtaignier

     

    Quelle histoire ! Mais alors quelle histoire !

    Me revoilà !Vous savez le Trollisson « Promenonoudanléboi ».

    En entrant dans le vieux châtaignier, je ne m’attendais certainement pas à ça !

    Je vous raconte comment s’est passée cette aventure vraiment extraordinaire que je viens de vivre...C’était il y a quelques jours, ou peut-être plus tôt, ou plus tard :

    J’étais devant cet immense châtaignier aux bras immenses et puissants et j’avoue que j’étais un peu « mort de trouille » :

    • Allez courage !! me suis-je dit... j’entre...j’hésite encore un peu...Je n’entre pas et je fais demi-tour ? Heu ! Non, j’ai trop envie de voir ce que contient cet arbre.

    J’ai fait un pas, puis un autre, j’ai baissé la tête....Oups, c’est idiot !Je n’en ai pas besoin, je suis tout petit.

    Ça  y est… enfin à l’intérieur de l’arbre, je n’en menais quand même pas large. J’ai regardé autour de moi, et je n’ai rien vu d’extraordinaire qu’un arbre classique, normal quoi...j’avais l’impression d’être dans une petite cabane rigolote sans plus. Je m’apprêtais donc à ressortir lorsque j’ai été aspiré dans un énorme tourbillon qui m’a donné le vertige. J’avais un de ces tournis ! On aurait dit que je m’étais égaré dans le grand huit d’une fête foraine. J’en avais mal au cœur.

    Ça a duré quelques secondes, ou quelques minutes, je ne sais plus.

    Au bout d’un certain temps ou d’un temps certain, je me suis retrouvé assis sur les fesses au beau milieu d’un tapis de mousse.

    Tout étourdi, j’ai ouvert doucement les yeux, et j’ai vu une jeune blondinette qui me souriait. En fait elle se moquait de moi :

    • Comme tu es drôle petit Trollisson ! Tu verrais ta tête !
    • Qui es-tu ?
    • Tu sais très bien qui je suis, mais tu n’arrives pas à le croire, c’est ça ! Je suis Raiponce ...et voici tous nos amis.

    Autour de nous, tous les personnages des contes et histoires pour enfants étaient rassemblés dans un espace gigantesque plus grand encore que Disneyland.  J’en ai reconnu beaucoup comme les nains de Blanche Neige, la fée Carabosse, des princes charmants près des châteaux, des petits cochons dans leurs chaumières avec un grand méchant loup (pas si méchant que ça d’ailleurs). Plus loin, toute une colonie de dalmatiens jouaient avec les chiots de la Pat’Patrouille dans un champ rempli de boutons d’or, marguerites et coquelicots. Des korrigans se cachaient derrière les arbres d’une magnifique forêt de Cryptomerias, et, dans un immense plan d’eau, la petite sirène nageait avec Flipper le dauphin et Boucle d’Or (qu’est-ce-qu’elle faisait là, elle ?).

    J’ai demandé :

    • Où suis-je et qu’est-ce-que je fais là avec vous tous ?
    • Tu fais partie de notre monde, c’est normal que tu sois là, toi aussi.
    • Mais, le chevreuil que j’ai suivi l’autre jour et qui n’est pas ressorti, il est où ?
    • C’était Bambi, tu ne l’as pas reconnu ? Parfois, l’un d’entre nous sort de l’arbre pour aller voir les enfants...Il revient ensuite ici. C’est simple. Nous sommes ici dans le monde des rêves.
    • Et le chevalier que j’ai vu sortir tout à l’heure ?
    • Il est sorti parce qu’une maman est en train de raconter une histoire à ses loulous. Quand l’un d’entre nous entend son nom, il se rend sur place, et seuls les enfants sont capables de le voir…exactement comme dans un livre d’images.
    • Je suis sûr qu’aucun gamin n’a jamais pu vraiment vous voir. Comment c’est possible ?
    • Détrompe-toi ! Ils nous voient parfaitement. Nous faisons tous partie de leur imagination...tout comme toi !

    Je ne me suis plus posé de questions et pendant des heures, je me suis amusé avec tous mes amis ? J’ai essayé les bottes du Petit Poucet, navigué sur le voilier du Capitaine Crochet, voyagé dans un ballon et volé sur le balai de Harry Potter ? Enfin, je suis sorti du châtaignier sur le tapis volant d’Aladin...

    Et me voilà !

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Un grand classique des histoires "incroyables" et réelles survenues dans la famille.

    Et si c'était vrai? Si nous étions "vraiment" accompagnés dans la journée par des êtres qui nous veulent du bien ... Des anges gardiens ou ...autres.

    ça nous donnerait un peu d'espoir dans cette période "insolite", non?

    Dans les jours à venir...anecdotes "inédites"

    Présence troublante

    Visite inattendue

    Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en  fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux ou l’on se sent particulièrement bien tout simplement.

      Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment tranquillement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!

    Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.

    Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.

    Le jeune homme se frotte les yeux : «  je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.

    Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré,  et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)

    Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dosavant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...

      Personne, l’homme a disparu !!

    Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!

       Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui  dépassent un peu !

     Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails  sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....

    Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !

    Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !

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