• Bonjour tout le monde,

    Vendredi13...j'ose croire que cette journée porte chance, et  je souhaite à toutes et à tous qu'elle vous porte bonheur....

    Voici donc pour tous cette petite coccinelle porte - bonheur

    Grande fête...

    Et pour les enfants, une toute nouvelle histoire qui se déroule dans la forêt

    Grande fête...

    Grande fête en forêt

    L’hiver n’a pas l’air de vouloir s’installer pour de bon. Les températures sont encore bien clémentes, et, dans la forêt, Papa ours, Maman ours et les deux bébés oursons n’ont pas sommeil du tout. Ils n’ont pas envie d’hiberner alors que le soleil n’en finit pas de briller. Nous sommes déjà au mois de janvier et la neige tarde à montrer ses premiers flocons.

    Notre petite famille parcourt donc le bois à la recherche de nourriture. Elle a déjà récolté un peu de miel dans le creux d’un arbre, et les oursons ramassent quelques champignons qu’ils entassent dans une grande feuille sèche. Soudain, Papa se met à renifler :

    • Quelqu’un a fait un feu tout près d’ici !

    En effet, non loin de là quelques branches mortes en tas sont encore en train de bruler…la famille ours décide de se reposer quelques instants et de poser sa récolte.

    De son côté, la famille Mulot, vient de traverser un grand champ de blé pour s’approvisionner. Elle a amassé un sac entier de délicieux épis et se rend à son tour dans la forêt. Elle  se retrouve nez à nez avec nos quatre ours qui profitent allègrement d’un bon feu de camp. Les quinze mulots (oui, j’ai oublié de le dire, ils sont quinze nos mulots. On compte beaucoup de familles nombreuses chez eux)…Bref, les quinze mulots déposent  eux aussi leur sac près du feu pour se réchauffer en compagnie des ours.

    Tout ce petit monde semble bien s’entendre et discute de la pluie et du beau temps. Enfin, plutôt du beau temps qui n’en finit pas. Deux magnifiques renards roux qui tentent alors de se glisser incognito près du feu arrivent à leur tour. Ils ont beau ramper pour passer inaperçus, tout le monde se retourne pour  leur souhaite la bienvenue :

    • Eh ! Compères Renards, s’écrie papa ours, venez donc vous joindre à nous. Je vois que vous avez de bien beaux œufs dans votre besace…Posez-les donc avec le reste des provisions.

    Les renards sont un peu vexés, ils auraient bien gardé pour eux leur butin, dérobé dans les fermes avoisinantes, mais ils s’exécutent sans broncher, allez savoir pourquoi ? ….

    Du haut de leur chêne, trois écureuils assistent à la scène. Ils  ont bien envie de prendre place près des feu eux aussi pour rejoindre cette joyeuse petite communauté. Ils sautent de branche en branche, fouinent un peu partout à la recherche des cachettes où ils ont dissimulé leurs noisettes. Leur mémoire de poisson rouge leur joue des tours et ils ne retrouvent qu’une bien  maigre récolte qui vient quand même s’ajouter au reste.

    Petit ourse observe toute cette nourriture et s’exclame soudain, réveillant son papa qui commençait à s’endormir au coin du feu :

    • Et si on faisait un énorme gâteau avec tout ça ?
    • Bonne idée, sourit sa maman. Allons dans la petite cabane abandonnée par les chasseurs. Il doit bien y avoir une grande marmite pour mélanger tous ces ingrédients.

    La petite troupe la suit à l’intérieur de la cahute. Non seulement une grande jarre les attend, mais un vieux four est également en bon état de marche.

    Chacun met la main à la pâte (c’est le cas de le dire) pour mélanger la farine issue des épis de blé, les œufs, le miel et les noisettes et pour tout enfourner.

    Une énorme et belle galette croustillante et dorée en ressort un moment plus tard. Les animaux font un cercle autour du feu pour la partager et la déguster en chantant et en dansant.

    Jamais on n’avait vu spectacle plus étonnant au beau milieu de la forêt.

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  • Coucou les petits loulous,

    Si vous voulez vous promener dans la forêt...Ne sortez pas seuls...et surtout pas la nuit ! On ne sait jamais....

    Cette nouvelle histoire, est, je vous l'accorde, un peu farfelue...mais, voyez-vous, pour ma défense, j'ai adoré l'écrire.

    Belle journée et

    Bizatousssss

    Une galette...

    Une galette !!

         Il y a quelque temps de cela, un soir, je suis allée me promener dans la forêt, comme ça, juste pour prendre l’air…Enfin, non, pas tout à fait. J’avais très faim et je cherchais quelque chose à me mettre sous la dent : des champignons ? Très peu pour moi, il y en a de très mauvais….des baies sauvages ? Bof, c’est tout petit…des châtaignes ? Ce n’est plus la saison…Bref, j’employais tous mes efforts à la recherche de quelque chose de comestible et de bien consistant.

    La nuit commençait à tomber et la pleine lune me souriait, éclairant tout sur mon passage.

    Je marchais donc tranquillement lorsque soudain j’ai entendu un bruit étrange, une sorte de craquement. J’ai tout de suite reconnu le son du bois sec que l’on écrase. Je n’étais donc pas seul dans le bois ! Un animal ou quelqu’un  venait à ma rencontre. Je scrutai l’horizon ! Devant moi, rien. J’ai regardé à droite, puis à gauche, rien non plus. Je me suis retourné, et je n’ai rien vu…Bizarre, j’aurai bien cru pourtant…Je n’ai pas hésité plus longtemps et, paisiblement, j’ai poursuivi mon chemin.

    Pourtant il m’avait bien semblé que pendant une fraction de seconde, une odeur des plus agréables était venue me chatouiller les narines …l’arôme d’un met que j’aurai bien croqué sur le champ !

    J’étais si affamé que j’ai cru que j’étais en train de rêver, ou plus exactement que j’avais des hallucinations…. La faim joue bien des tours parfois.

    Je suis resté longtemps les oreilles aux aguets ! Juste pour me rendre compte que je n’affabulais pas…

    Mais non, je n’avais pas peur ! Bien sûr que non ! Pas moi !

    Pourtant quelques secondes plus tard, cet arôme sucré et suave vint à nouveau emplir tout mon être et le bruissement se rapprocha de moi. Je fis volteface pour me retrouver brutalement nez à nez avec …« Elle » !

    Elle, c’était une adorable fillette vêtue d’un capuchon rouge qui  portait un panier avec le reflet de la lune à l'intérieur...Ah non! C'était une galette  pour sa grand-mère.

    J’avais juste oublié que nous étions le 6 janvier, le fameux jour de l’épiphanie ! Le jour de la galette des rois ! Celui où l’on mange ce délicieux gâteau juste pour savoir « qui » est le roi !

    J’ai donc proposé gentiment à la jolie petite rouquine de l’accompagner pour aller partager cette délicieuse galette chez son aïeule …Nous avons fait le chemin ensemble en papotant jusqu’à la porte de la vieille maison de pierres au fin fond de la forêt…et là ! Sans attendre que la fillette tire la chevillette…Je me suis jeté sur elle pour la dévorer

    Après ça, je n’avais plus faim du tout et je suis reparti sereinement chez moi, le ventre plein.

    Voyons ! Pas besoin de manger une galette pour savoir qui est le roi ! C’est MOI le roi !

    Vous m’avez reconnu je suppose ! Je suis…je suis….

    Le Grand Méchant Loup!

    Oups ! J’ai juste oublié de vous dire…. C’est la galette que j’ai avalée, pas la petite fille !

    Ce n’est pas très bon les enfants !

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  • Bonjour tout le monde,

    Petit texte inédit aujourd'hui...

    A venir : Histoires de Noël chaque jour jusqu'au 24 décembre

    Bon mercredi à tous les loulous et à leurs parents bien sûr.

    vague de froid

    Vague de froid

     

         Une vague de froid s’est abattue brusquement sur la région. Il a neigé toute la nuit et au lever du jour, le village est entièrement recouvert d’une épaisse  couverture  blanche. Les arbres, les toits des maisons et même les voitures en stationnement  luisent sous le givre. Des stalactites de glaces se sont formées et descendent doucement des gouttières et des branches nues des bouleaux et des chênes, offrant un  décor féérique aux habitants à leur réveil.

    • Oh ! Que c’est beau ! On dirait une carte postale, s’exclame Marylou en collant son nez à la fenêtre de sa chambre.
    • Oui, c’est magnifique, lui répond sa maman, mais c’est très glissant et il va falloir faire très attention. Pour commencer couvre toi bien pour aller à l’école.

    C’est en effet à tout petits pas et en s’accrochant à la main de sa maman que Marylou prend le chemin de l’école ce matin.

    En passant devant la mare qui, pour l’occasion à délaissé canards et grenouilles pour se transformer en patinoire, elles aperçoivent les enfants qui s’amusent comme des petits fous. Ils font de longues glissades maladroites et tombent sur les fesses en riant aux éclats. Marylou les observe avec envie mais s’interdit de se joindre à eux. Sa maman lui a tellement répété qu’elle devait être très prudente parce qu’elle n’était pas « tout à fait » comme les autres.

     On lui a vaguement parlé d’une maladie rare, une certaine fragilité qui l’oblige à se ménager. «Ses os peuvent se casser comme du verre » lui a dit un jour sa maman, sans employer ce nom savant « l’ostéogenèse imparfaite »  que le médecin avait prononcé lorsqu’elle était enfant.

    Elle était allée le voir parce qu’elle avait très très mal aux jambes, et après un nombre incalculable d’examens, le verdict était tombé. Le médecin lui avait alors dit  qu’elle pouvait aller en classe comme tout le monde, mais que les jeux dans la cour de récréation et le sport lui étaient interdits. Elle devait également éviter les bousculades, la foule et tout ce qui pourrait l’amener à tomber …

    Pour l’heure, elle se contente de suivre  les autres enfants du regard avec envie  et d’imaginer glisser elle aussi avec l’élégance des patineuses qu’elle aime tant regarder à la télévision.

    Touché par son sourire triste, un grand garçon brun s’approche d’elle et l’invite à aller patiner aussi. Le regard de sa mère est sans équivoque.

    • C’est hors de question ! s’exclame-t-elle assez brusquement, peut-être à cause de cette peur qui la ronge depuis qu’elle a pris conscience de la fragilité de sa fille. Elle se reprend aussitôt
    • Tu sais bien que ce n’est pas possible. On vous a parlé de la maladie de Marylou en classe. Il …..
    • Je vois bien qu’elle est malheureuse de nous regarder jouer sans pouvoir se joindre à nous…laissez-moi faire. J’ai ma petite idée.

    Martin appelle son ami Benji. La maman de Marylou reconnait ces deux grands gaillards qui  ont dernièrement fait la une de leur petit journal local en participant avec brio aux championnats de France de patinage. Elle sait qu’ils maitrisent parfaitement cette discipline et accepte de leur faire confiance, non sans une certaine appréhension

    Martin  demande à tous les autres enfants de quitter la mare juste un petit moment tandis qu’une jeune fille aide Marylou à chausser les patins qu’elle lui a prêtés. Les deux garçons attrapent doucement les bras de leur amie pour l’entrainer, avec mille précautions, sur la glace. Devant sa mère, Marylou glisse pour la première fois sur cette patinoire improvisée, et comme les patineuses qu’elle admire, elle virevolte,  et tourne sur elle-même, soutenue par ses amis…heureuse comme elle ne l’a jamais été de réaliser ce rêve longuement enfoui au fond de son cœur. Puis avec précaution Martin et Benji ramènent la jeune fille auprès de sa maman qui a bien du mal à masquer son émotion…

    Dans les jours, les mois à venir Martin et Marylou deviendront  les meilleurs amis du monde. Il sera toujours  à ses côtés pour l’aider, la soutenir et la protéger. Elle sait déjà qu’elle pourra toujours compter sur lui.

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  • Coucou les petits loups !

    Avec les vacances, les sorcières débarquent de partout....A vous de trouver les moyens de vous en débarrasser .....En voici une dans le jardin d’Angelo.

    Belle journée et

    Bizatoussssssssssss

    La sorcière du jardin

    Grainedecourge, la sorcière du jardin

          Il était une fois un petit garçon qui se prénommait Angelo  et qui ne voulait jamais aller se coucher le soir, et lorsqu’enfin, il était dans son lit, il cherchait toujours un prétexte pour retenir ses parents auprès de lui.

    • J’ai soif !

    Sa maman retournait dans la cuisine pour lui servir un grand verre d’eau

    • Je n’ai pas mon doudou. Il s’est caché !

    Son papa cherchait alors partout, sur le canapé du salon, dans la salle de bains, dans sa chambre, dans le coffre à jouets, dans l’armoire, dans la petite cachette secrète…et le retrouvait presque toujours sous le lit.

    • Il fait trop chaud dans ma chambre

    Sa maman baissait le chauffage

    • J’ai froid

    Son papa allait lui chercher une couverture supplémentaire avant de lui faire un gros bisou.

    • Raconte-moi une histoire…une dernière.

    Maman ou papa choisissait alors un « dernier »livre dans la bibliothèque, et patiemment, racontait la quatrième et « dernière » histoire de la soirée.

    • J’ai faim
    • NON ! tu viens de te brosser les dents !
    • Je n’ai pas sommeil !
    • MAIS SI ! tu n’arrêtes pas de bailler.
    • Il y a une affreuse sorcière toute biscornue dans le jardin, et elle va venir me chercher cette nuit.
    • Enfin une bonne nouvelle ! lui disaient alors en chœur son papa et sa maman…et ils sortaient de la chambre…

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là :

    Un jour, ou plutôt, une nuit, ELLE est bel et bien venue lui rendre visite :

        Oh la la la la ! Quelle nuit il a passé le pauvre Angelo !

    Quand il a raconté son aventure à ses copains, ils ont bien failli ne pas le croire !

    Hier soir, lorsque Papa et Maman sont sortis de la chambre, il a plongé sous sa couette en recouvrant entièrement sa tête par le drap...puis, doucement, petit à petit, ses cheveux, puis ses yeux ont réapparu dans la pénombre...Sa chambre, éclairée uniquement  par sa petite veilleuse, semblait bien effrayante ! Des ombres bizarres le menaçaient sérieusement...des ombres qui soudain se mirent à bouger, lentement, pour se diriger vers son petit lit.

    Il a retenu son souffle et sa respiration...longtemps....puis il a voulu crier de toutes ses forces, mais aucun son ne sortait de sa bouche, et, c’est là qu’il la vue :

    • Alors moucheron, on ne veut pas dormir ?
    • Qui qui êtes-vous ?
    • Tu le sais petit morveux ! je suis la sorcière du jardin, Grainedecourge !
    • Co-comment êtes-vous entrée dans ma chambre ?
    • Par le trou de la serrure tiens !…j’habite dans un potiron du jardin. Je peux être minuscule comme une graine et grandir à volonté…et me voilà ! il me semble que tu m’as appelée tout à l’heure…
    • Non, non, jamais de la vie !
    • Ne mens pas petit asticot. D’où je suis, je vois tout et j’entends tout…je suis donc venue te chercher

    La sorcière s’avance  alors encore plus près du lit,  et s’apprête à s’emparer d’Angelo. Le petit garçon tremble comme une feuille de papier. Il a bien envie de pleurer. Les doigts crochus de la sorcière touchent le drap, soulèvent le drap, enserrent son petit cou  et Angelo aperçoit en même temps la tête de la sorcière…répugnante, verte avec des boutons rouges, un nez gros comme celui d’un clown, des yeux verts fluo et le tout entouré d’une tignasse raide et jaune comme de la paille…En la voyant de si près, Angelo se met à hurler de toutes ses forces.

    Alertée Maman arrive à pas feutrés, et assène un grand coup de poêle à frire sur la tête de la sorcière qui s’écroule net et tombe sur le sol toute molle. Elle devient aussi minuscule qu’une graine de citrouille… Papa la ramasse et la renferme dans une petite boite hermétique transparente…

    • Allez, maintenant, tu peux dormir tranquille mon petit ange.

    Ce matin, quand les copains ont regardé à travers la boite, ils ont bien vu que la petite graine n’arrêtait pas de gesticuler…on l’entendait même crier!

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  • Coucou les petits loups !

    ça y est, vous êtes en vacances ce soir? Bande de veinards!

    Vous allez sans doute vous préparer à fêter Halloween... C'est drôle, mais cette période me ramène très souvent à des souvenirs d'enfance...

    En voilà un justement....Vous n'allez certainement pas me croire si je vous dis que cette histoire est réelle !!! Et pourtant....Oui, je peux le dire....j'ai réellement vu UNE SORCIÈRE !

    Je vais tout de suite vous raconter dans quelles circonstances...( J'ai modifié les noms dans l'histoire.... mais.... c'est moi Lilibeth)

    Belle dernière journée d'école et

    Bizatousssssssssssssss

    Photo : C'était dans ce jardin-là !!!

    Grosse frayeur

    Grosse Frayeur

    Il était une fois quatre enfants qui vivaient dans une grande maison en pleine campagne. C’était il  y a quelques dizaines d’années, du temps où il n’y avait ni télévision, ni téléphone, ni tablettes, ni Switch, ni rien de tout ce matériel dont les enfants raffolent actuellement. C’est important de le savoir, parce qu’aujourd’hui, ça ne se passerait sans doute pas comme ça.

    Bref, Tifany, Lilibeth, Gilou et Jimmy  ont un papa et une maman comme presque tous les enfants à cette époque, mais ce soir-là, ils sont seuls. Leurs parents sont partis (j’allais dire « comme d’habitude » parce que cela leur arrivait souvent) en leur faisant juste quelques recommandations « Soyez bien sages, ne sortez pas dans la rue, n’ouvrez la porte à personne, ne jouez pas avec les allumettes, ne vous bagarrez pas, les filles faites vos devoirs et occupez-vous de vos petits frères…etc etc…. » 

    Où sont-ils partis ? Ça, c’est une bonne question ! Pour combien de temps ? Une heure, deux heures, plus peut-être ?…les enfants n’en n’ont pas la moindre idée, moi non plus d’ailleurs. Tout ce que l’on sait à ce moment de l’histoire, c’est que ça risque d’être très long, comme la dernière fois.

    Pour commencer, nos quatre chérubins s’amusent comme des petits fous dans la chambre des garçons avec des jeux de construction et des briques colorées,  puis les filles vont dans la salle de jeux pour faire des puzzles et des coloriages pendant que Gilou et Jimmy vont jouer dans le jardin.

    Au  bout d’un long moment, ils se retrouvent tous dans la cuisine parce qu’ils commencent à avoir un peu faim. Ils profitent donc de l’absence de leurs parents pour visiter les placards et s’accorder le droit de taper dans la boite à gâteaux, le sachet de pruneaux et les tablettes de chocolat.

    Comme leurs parents ne sont  toujours pas là, ils se postent devant la fenêtre de la salle à manger pour regarder si la voiture se profile à l’horizon…. Toujours rien ! Ils comptent les véhicules qui circulent devant la maison pour passer le temps, les bleus, puis les blancs, puis les noirs… et finissent par se blottir dans le grand canapé bleu.

    Soudain, Tifany se met à trembler, elle a entendu un drôle de bruit en provenance du jardin. Elle n’ose pas bouger parce qu’il fait nuit à présent. Lilibeth n’est pas plus rassurée lorsque ses frères lui disent qu’ils ont aperçu une ombre se faufiler dans le jardin. Personne ne veut descendre du canapé pour aller voir à la fenêtre.

    Puis plus rien, Jimmy en profite pour aller aux toilettes….mais personne ne le voit revenir…Un cri ! Un énorme cri étouffé leur parvient du jardin…Tifany, Lilibeth et Gilou se regardent, affolés…Personne ne bronche... Les trois enfants semblent pétrifiés sur le canapé.

    • J’y vais, lance courageusement Gilou.

    Les filles essaient de le retenir, mais il ouvre la porte qui donne sur le jardin et s’éclipse dans la nuit noire. Les filles attendent haletantes, leurs cœurs palpitent et on n’entend plus qu’eux…puis, plus rien….le silence, effrayant, terrifiant, pesant, accablant. Tifany et Lilibeth chancellent, mais décident malgré tout de se diriger vers la porte du couloir, lentement, très lentement. Leurs frères sont en danger et elles se doivent de les protéger…Leurs parents leur ont demandé de bien s’occuper d’eux…. Elles jettent un œil par la fenêtre et aperçoivent avec effroi une ombre  qui se déplace au milieu du jardin. Elle semble se diriger vers la porte, mais elle est seule…pas l’ombre des garçons !  Avec son long pardessus trop grand, son chapeau biscornu, sa démarche hésitante, on dirait une vieille sorcière !

    Elle a certainement emporté Gilou et Jimmy dans son antre. Les regards apeurés de  Tifany et Lilibeth en disent long, mais elles restent médusées, paralysées  près de la porte. En pensant à ses frères, Tifany s’arme d’une dose incroyable de bravoure et pose la main sur la poignée, prête à ouvrir, fixant la sorcière droit dans les yeux (enfin là où ils doivent être parce qu’ils sont cachés par une espèce d’étoffe sombre)…elle ouvre la porte et fait un pas dans le jardin, suivie de trop près par Lilibeth qui se mouche sur sa robe….

    Deux mains se posent alors sur les épaules des filles qui se figent sur place et se mettent aussitôt à hurler.

     Ces cris de terreur sont immédiatement suivis de deux éclats de rire…Gilou et Jimmy sont arrivés derrière elles sans faire le moindre bruit.

    Les filles suffoquent lorsque leurs frères expliquent qu’ils s’étaient cachés et que la sorcière qu’elles voient dans le jardin n’est  autre qu’un tas de vêtements qu’ils ont soigneusement accrochés sur le fil à linge !!!

    Je ne ferai aucun commentaires sur la fin de l’histoire…chacun  aura compris que les deux sœurs n’étaient pas à prendre avec des pincettes après une telle mésaventure….d’autant plus qu’il leur a fallu encore un certain temps à attendre avant que leurs parents ne reviennent…mais motus ! Elles n’ont pas eu le courage de se plaindre et d’avouer qu’elles avaient eu la trouille de leur vie.

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