• Excellente journée à tout le monde,

    Aujourd'hui j'ai très envie de faire ma petite "curieuse"

    Quand on se promène, on croise des gens, et il se passe souvent un petit quelque chose...on se dit "bonjour", on s'adresse un sourire ou simplement un signe de tête ou un regard... C'est sympa!

    Ici, chaque matin, je suis derrière mon écran et j'envoie un petit bonjour et une histoire à ......heu...enfin ....à qui au juste??? Je ne sais pas ...

    Vous êtes en moyenne 120 à venir me rendre visite chaque jour...J'en suis extrêmement heureuse, et je vous remercie tous...Je connais bien une dizaine d'entre vous qui manifestent leur présence d'une manière ou d'une autre... mais pour les autres, j'aimerais tellement que vous me fassiez juste un "petit signe"  si vous le souhaitez,  afin que vous ne me soyez pas totalement inconnus (noter juste votre prénom ou un pseudo en commentaire par exemple! )

    En tous cas, merci à vous tous !! J'ai déjà reçu plus de 70000 visites depuis le début...Merci merci merci.

    Voici donc ma toute première histoire...Celle que j'affectionne particulièrement puisque je l'ai écrite dans un grand moment de délire avec mon fils !! Un grand moment !!!

    Elvipage

    Elvipage

    Connaissez-vous l’histoire de la feuille de papier qui voulait vivre une aventure extraordinaire ?

    C’était il y a très très très longtemps dans un univers fabuleux Le pays aux mille et une  féeries sous le règne de Boitancarton, le seigneur de tous les habitants de Papiervillage. Cette aventure se passe dans le joli bois de mai où les arbres préparent leur écorce pour la moisson de papier. Dans ce bais les gens récoltent le papier comme on pourrait cueillir les champignons, mais ce n’est pas là que se situe notre histoire. Elvipage ,la feuille en papier, fille de Rocarton le pin, avait décidé de voyager Où me direz-vous ? Mais dans l’univers des grandes gens, bien sûr, où les personnes passent leur temps à se trimballer d’un building à en autre, à travailler sans arrêt sous la pression de supérieurs rigoureux, vivre en permanence avec le stress quotidien que constitue la vie quotidienne Elvipage voulait leur faire découvrir la magie de l’imaginaire, de l’irréalité, bref la vie quotidienne de Papiervillage. Il faut savoir tout de même qu’Elvipage n’est pas une feuille comme les autres je veux parler de celles des personnes qui travaillent de buildings en buildings et qui n’ont rien d’original. Voyons ; cette feuille avait atterri un beau jour d’automne dans un grand bâtiment dans un bureau où une personne tapait à la machine Quand l’homme eut l’occasion de se distraire quelques instants Elvipage en profita pour se glisser au milieu de la pile de feuilles que le secrétaire utilisait. A son retour l’homme prit la feuille qui était bien entendu Elvipage et commençait à taper. Une minute plus tard, le secrétaire relut son texte, il était horrifié, les symptômes de l’hallucination apparurent, il commençait à délirer et devint blême. Son texte n’était pas celui initial. Bizarre vous me direz eh bien non ! pas si étrange que ça, c’était un mauvais tour de la feuille... Elvipage avait écrit sa propre histoire au fur et à mesure que l’homme tapait.

    Elle racontait par exemple comment Rocarton son père lui avait fait don d’un magnifique stylo magique et invisible le jour de son centième anniversaire (J’ai oublié de dire qu’à Papiervillage on est éternel ).

    Mais l’écrivain ne prit pas le temps de lire toute l’histoire d’Elvipagc  car furieux qu’on lui ait modifié son texte, il jeta avec dédain la pauvre Elvipage dans... le vide-ordures. Au même moment, un balayeur en service se faufila malicieusement à côté de la poubelle et avec la rapidité d’un éclair récupéra la pauvre feuille coincée entre un trognon de pomme et des cartouches d’encre.

    Vous avez deviné qui est le balayeur, non ? Quand même, c’était Rocarton qui pour pouvoir sauver sa fille s’est métamorphosé. Après ces quelques péripéties, Elvipage décida de se prendre en main. Et c ‘est avec entrain qu’elle se dirigea du côté de l’église Ste-Hélène au Névada. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle découvrit des bonnes sœurs en plein exercice d’expression orale avec à leur côté whoopy qui leur  apprenait à chanter, à se bouger ; c’était une chorale que même le pape souhaitait voir. Elvipage décida de se glisser dans la chorale et de chanter avec elles.

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  • Bonjour tout le monde,

    Il y a quelques temps, j'ai retrouvé des écrits très édifiants sur ce que l'on pouvait vivre au quotidien pendant les années 40.

    Ces cartes ont été écrites par ma mère et ma grand-mère et je les trouve très "touchantes"

    je les avais déjà publiées il y a environ un an...Certains s'en souviennent peut-être.

    Belle journée à toutes et à tous

    Lettres d'Elise

    Lettres d’Elise

        Je suis comme une petite fille qui vient d’ouvrir un vieux coffre de bois dans le grenier de ses grands-parents et qui découvre toute une vie passée remplie de secrets et de mystères.

    C’est en effet en triant de vieilles cartes postales que je suis tombée sur de très belles images représentant des petits chats habillés illustrant des chansons enfantines. Il y a le Père Lustucru à la fenêtre de la Mère Michel, une bergère sous la pluie, une boulangère et ses écus, un meunier qui dort et d’autres encore. Je reste de longues minutes à observer ces dessins venus d’un autre temps et cela me rappelle mes jeunes années, lorsque l’on apprenait ces chants : « Dansons la capucine

    Y’a pas de pain chez nous

    Y’en a chez la voisine,

    Mais ce n’est pas pour nous !

    Lettres d'Elise

    Rêveuse, je retourne les cartes, et je reconnais immédiatement l’écriture de ma mère. Elles sont effectivement signées de son prénom « Elise » ou de son surnom que je ne connaissais même pas « Lili ». Je m’aperçois alors que j’ignorais trop de choses la concernant. Je me dis encore une fois que j’avais encore bien des questions à lui poser sur sa jeunesse...un peu de nostalgie vite remplacée par la curiosité. Qu’écrivait-elle sur ces cartes qu’elle envoyait à sa jeune sœur (en sécurité dans un coin perdu de campagne)

    Bien installée dans le fond d’un fauteuil, je commence ma lecture...et je plonge direct dans les années 40, des années de guerre et comme dans le journal d’Anne Franck, je suis immédiatement propulsée dans  une atmosphère bien différente de celle que j’imaginais lorsqu’on me racontait des épisodes de cette époque... Ces mots alignés sortent du cœur, ils sont écrits dans l’instant présent et on y perçoit des émotions vraies, des anecdotes qui semblent parfois « bénignes » pour l’auteur et pourtant tellement graves, des images si vivantes !!!

    En voici quelques passages :

    Reçue le 2 juin (44)   

    Chère petite sœur

    ...Cette nuit, nous avons eu « bombardement », rassure-toi, cela n’a pas été grand ’chose ? Nous avons eu un peu peur car les bombes ne sont pas tombées très loin de chez nous, mais elles n’ont pas éclaté. Elles sont tombées avenue Branchoire, avenue de la Durantière, avenue du Petit Breton, et puis en ville et dans les environs de la gare. L’église Ste Jeanne d’Arc a quelques vitraux de cassés et des carreaux au-dessus de l’autel. Dans notre paroisse, il n’y a  pas de morts, mais 4 blessés pas graves heureusement....

    Ma chère petite sœur

    ...je t’envoie une chanson à la mode. Le buffet est ouvert et il n’y a rien dedans comme chez beaucoup de gens malheureusement. Figure-toi que papa va être obligé de boulanger à bras maintenant. Il a reçu une feuille lui marquant qu’il fallait qu’il arrange son pétrin car d’ici peu, il n’y aurait pas d’électricité. Les gens pourront et nous-mêmes chanter « dansons la capucine »....

    Lettres d'Elise

    Jeudi 8 juin 1944             Ma chère petite sœur

    ...Entre la carte de Maman et la mienne, il s’est passé des événements. Hier soir, nous avons eu une alerte de 3h, de 7h à 10h. Pendant deux heures, les avions ont passé et bombardé les gares. Il n’y a pas eu de dégâts en ville, juste sur la gare d’Orléans, le Grand Blottereau, Le pont de la Vendée. Ils ont très bien travaillé, nous avons compté 28 vagues de 12, mais nous ne les avons peut-être pas tous vus, ça faisait un drôle d’effet pendant que les bombes tombaient mais nous n’avons pas trop peur puisque ce n’était pas au-dessus de nous. Puisque les événements vont bien, je pourrai donc aller te chercher bientôt. En ce moment il y a une queue formidable dans le magasin. Les cerises de grand-mère ne murissent qu’au mois de juillet….

    14août   …j’avais tellement oublié de choses ce matin que je suis obligée de vous réécrire…Tu sais le gros bonhomme qui était un jour dans le tram avec un boche, celui qui était chez J  et que tu n’aimais pas, et bien il a été arrêté ce matin….Jean (frère) est en caserne en ce moment avec tous les gars du maquis, le fils G en fait partie, lui aussi. Il y en a beaucoup du quartier…Les gens sont plus que tout fous aujourd’hui, ils disaient que Papa avait été arrêté par les maquisards. Tu te rends compte alors qu’on les… (La suite sur une carte que je n’ai pas retrouvée !)

    Et voici des passages d’une autre carte, écrite par ma grand-mère, boulangère, qui parle des difficultés de ravitaillement.

    Chère petite Madeleine

    Aujourd’hui 7 juin....les événements se précipitent...continue de bien prier pour la France et pour que les familles se retrouvent réunies bientôt…

    Nous venons de recevoir 15 sacs de farine. Nous pourrons travailler 3 jours et après...espérons en recevoir d’autres ! Jusqu’à la récolte cela va être la misère. Et espérons avoir de bons pains fendus et des flûtes comme sur la carte, et que tout le monde puisse en avoir autant qu’il en a besoin. Je ne pourrai pas t’envoyer de colis, chère mignonne, le facteur nous a dit que c’était interdit jusqu’à nouvel ordre....

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Il pleut ! Eh oui,! et je dirais même ...enfin !(du moins chez nous).

    En fermant les yeux, j'ai écouté ce qu'elle me racontait en tapotant sur ma fenêtre...et j'ai essayé de traduire son message. Rien d'insolite, si ce n'est que la "Nature est bien faite" ...et dans ma série "coups de cœur", il semblait naturel que j'écrive un petit "coup de cœur " à la pluie.

    Voilà ! Ce n'est pas grand-chose, mais j'avais envie d'écrire ces lignes parce que, depuis le début du confinement, la nature que je découvre vraiment de jour en jour m'apporte beaucoup !

    Il pleut !

    Il pleut !

     

    Le nez collé à la fenêtre, je regarde la pluie tomber …Que de larmes !

    Je l’écoute …une musique lancinante qui me donne envie de me recoucher !

    • Quel sale temps ! triste journée… dis-je nonchalamment à mon amie venue passer le week-end à la maison.
    • Comment ça  triste journée ? Tu n’es pas seule dans un appartement comme tellement de monde le dimanche. Je suis là ! tu devrais être heureuse, me gronde gentiment mon amie. Et comment peux-tu critiquer ce temps ?
    • Tu n’as pas vu comme il pleut depuis ce matin ? Une petite pluie fine en plus, qui tombe sans discontinuer. On ne peut rien faire. Sale week-end !
    • Tu exagères ! Rappelle-toi hier. N’étais-tu pas enchantée de notre balade? On cheminait tranquillement en papotant gaiement, interrompues uniquement par les différents gazouillis des oiseaux qui communiquaient entre eux d’arbre en arbre.  On s’est même dit qu’il y avait un côté magique à écouter  le vent qui faisait chanter les peupliers en s’engouffrant dans leurs feuillages pendant que le soleil jouait à cache-cache avec eux. Assises sur le banc et bercées par la douceur de la brise qui nous ébouriffait les cheveux, on se sentait si bien ! On a même fermé les yeux pour mieux profiter du concert des grenouilles et….
    • Et bien justement aujourd’hui, c’est leur fête à ces bestioles ! Il mouille, il pleut, c’est la fête à la …
    • Dis-toi que s’il ne pleuvait pas, jamais la nature ne serait aussi belle !
    • Oui mais en attendant, nous sommes enfermées.
    • Taratata ! Allez prend ton ciré, tes bottes, ton parapluie et suis-moi. Dépêche-toi, on sort.

    Je bougonne un peu pour la forme, mais je m’exécute sans sourciller. Je sais que mon amie me réserve toujours de bonnes surprises et son optimisme est tellement communicatif que même sous la pluie je veux bien la suivre.

    • Admire le paysage, et n’en perd pas une miette ! Me dit-elle, une fois la porte franchie. Tu as vu ces fleurs qui tendent leurs cœurs vers le ciel pour se gorger d’eau, et les feuilles des arbres qui frétillent pour ne laisser passer aucune de ces gouttes et s’en rafraichir ?
    • Quelle imagination !

    Elle doit être un peu vexée ma copine, parce qu’elle ne dit plus rien. Nous  traversons le lotissement, et marchons depuis environ un quart d’heure en silence avant d’emprunter  le chemin- un tantinet boueux-  qui mène à la rivière.

    • Respire à fond en fermant les yeux. Ne sens-tu pas l’odeur de la terre humide qui se mêle à celle de l’herbe et des feuillages, une odeur qui me ramène à l’enfance, je ne sais même pas pourquoi. On dirait que cette terre respire sous nos pieds, s’exclame-t-elle, un peu perdue dans ses pensées.
    • De la gadoue oui !
    • Ne sois pas injuste, toi-même tu disais tout à l’heure que tu avais envie d’imiter les enfants en pataugeant gaiement dans les flaques d’eau…Tu riais comme une gamine. Quelle mauvaise foi ! Ecoute plutôt le chant de la pluie qui murmure des mots doux.

    Arrivées près de la rivière, nous restons un long moment à contempler la nature : les arbres vivifiés qui regardent fièrement leurs reflets dans l’eau, le paysage entièrement dépoussiéré qui arbore des couleurs plus intenses pour donner davantage de relief.

    • Tu as raison, il semblerait que la nature se réveille d’un long engourdissement et qu’elle revit, bredouillai-je
    • Ah ! quand même !

    Sur le chemin du retour, j’oublie définitivement mon aversion pour la pluie et me laisse porter par tout ce qu’elle apporte comme douceur à ce qui m’entoure, j’ouvre grand mes oreilles, mes yeux, je respire à fond et je découvre enfin que la fraîcheur de l’air, les parfums du seringa et de l’oranger du Mexique, de toutes les plantes et fleurs, terriblement amplifiés, envahissent tout mon être.

    J’ai l’impression d’être, moi aussi, plus vivante !

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Lettre à....Il fallait absolument que je l'écrive !!!

    Elle ne "parlera" pas à grand-monde, mais j'avais vraiment besoin de la publier...Elle me libère.

    Bonne fin de semaine à tous.

    Lettre à....

    Lettre à ...

       En rentrant chez moi l’autre soir, mon regard s’est attardé sur cette petite toile – presque insignifiante -  que tu avais peinte il y a si longtemps !

    A moitié cachée dans le recoin formé entre le dressing et le mur qui sépare le hall d’entrée du salon, il m’a soudain interpellée tant la lumière qu’il dégage est puissante ! Soulignées par l’éclairage blafard de l’encoignure, les couleurs vives qui balaient le paysage ont subitement fait déferler sur moi une vague puissante. Une lame si  forte qu’elle a bien failli m’engloutir en réveillant au plus profond de mon être des sentiments violents, des angoisses dues à ton brusque départ.

    J’avais retrouvé cette toile en vidant la maison de notre chère tante. Elle l’avait conservée précieusement (comme absolument tout ce qu’on lui offrait) et je l’avais accrochée là en attendant de te la remettre en mains propres à la première occasion.

    Tout naturellement, je me suis figée pour la contempler et retrouver une partie de toi dans cette œuvre que je « découvrais » vraiment en cet instant.

    J’ai avancé un peu, puis plus près et j’ai rapproché mes yeux du tableau jusqu’à ne voir que lui. J’ai fixé le petit sentier entouré de hautes herbes qui mène à la maisonnette et j’ai commencé à cheminer sans même m’en rendre compte. Le souffle du vent ébouriffait mes cheveux et je me sentais étrangement et parfaitement bien dans ce décor champêtre.

    En me connectant à ce décor et cette maison que tu avais croqués sur cette toile, je  t’imaginais quelques années en arrière lorsque tu vivais dans une charmante chaumière au cœur de la Brière. Je te revoyais, heureux, serein, avec toujours de nouveaux projets pour la rendre plus confortable pour tes filles et toi.

    A mi-chemin, j’esquissai un petit mouvement de recul. Pourquoi avais-tu fermé les fenêtres et cette jolie porte d’entrée ? Toi qui laissais toujours ta maison ouverte aux visiteurs...même lorsque tu partais en voyages...tous tes amis pouvaient venir lorsqu’ils le souhaitaient !

    Tandis que j’arrivai près du buisson de jasmin qui s’accrochait au mur de pierres, j’étais certaine de te retrouver à l’intérieur. Pourtant, devant la lourde porte de bois je me suis arrêtée, étrangement émue. Une boule se formait au fond de ma gorge. Prête à faire marche arrière, j’ai néanmoins pris mon courage à deux mains, et je l’ai poussée. En pénétrant dans la pièce principale, sombre et emplie de cette odeur d’humidité propre aux habitations longuement inhabitées, je me suis mise à trembler. Le froid ? Le doute ? La crainte ? Je ne sais pas. Une certaine panique sûrement. Je ressentais tellement ta présence que je me suis figée sans réagir, le regard dans le vague.

        Dans l’obscurité, je t’ai enfin aperçu près de la table. Tu étais exactement comme dans mon souvenir. Tu me regardais et lorsque tu m’as souri, j’ai cru voir briller des perles d’eau sous tes yeux, comme chaque fois que l’on se retrouvait après une longue absence. Je suis allée vers toi, mais à l’instant même où j’allais ouvrir la bouche pour te parler, ton image s’est estompée avant de disparaitre complètement. J’ai su alors, qu’après cette année éprouvante, remplie de tristesse et de larmes, je venais enfin de te dire « au revoir ».

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Au téléphone avec une amie hier soir, nous avons évidemment dévié vers le sujet qui "fâche",  une année passée marquée par la peur, la maladie et tout le toutim. Nous avons aussi évoqué les moments forts et ce que nous avons retenu. Une belle leçon!

    Et bien sûr, il était hors de question d'oublier le courage de tous ces gens en première ligne qui, dans l'ombre à présent, passent leur temps à sauver des vies au péril de la leur !

    Vous vous souvenez? on les applaudissait à 19h chaque soir...Ne les oublions pas !!!

    Ce texte "coup de cœur " pour leur donner un petit coup de chapeau et applaudir une nouvelle fois leur courage...Ils n'ont pas baissé les bras, eux !!!! Ils sont toujours là !!!!

    Sur le bout du doigt

    Sur le bout du doigt

       Hier matin, j’ai vu passer une très belle image sur Facebook...ça arrive parfois. Il s’agissait du magnifique sourire d’une petite fille en fauteuil roulant qui venait de recevoir un cadeau : Une jolie poupée qui, comme elle, devait s’habituer à son fauteuil. Voir la joie de cette enfant devant cette poupée avait quelque chose de très émouvant. Elle pouvait enfin s’identifier à cette barbie, comme toutes les petites filles. Et bien sûr, cette image m’a naturellement fait penser à une anecdote qui s’est déroulée il y a bien longtemps. Elle m’avait également terriblement émue.

    Mes enfants se sont pratiquement tous pris les doigts dans les portes...aïe aïe aïe, très douloureux !  D’autant plus que pour deux d’entre eux, la journée s’est terminée aux urgences. La première fois, c’est notre fils qui, devant la douleur et en voyant son doigt en sang, pleurait toutes les larmes de son corps en croyant qu’il allait mourir. Pour se rassurer, dans le box des urgences où l’on attendait un médecin, il nous a demandé de chanter. Je nous revois encore chanter à tue-tête devant le personnel et les gens qui passaient devant nous...Je ne précise pas, bien sûr, à quel point je chante faux !!

    Alors, lorsque notre petite dernière s’est elle aussi coincé le doigt dans une porte si violemment que l’extrémité s’est littéralement coupé, c’est le cœur gros que nous l’avons emmenée à la clinique de la main. Pour ne pas avoir à faire des vocalises, cette fois, et pour lui donner du courage, nous avons attrapé au passage quelques doudous, albums et jeux pour l’occuper dans la chambre.

    Ses larmes nous brisaient le cœur, mais nous avons été accueillis chaleureusement par une équipe de soignants d’une gentillesse extrême. Une infirmière est venue expliquer à notre petit bout d’chou tout ce qui allait se passer le plus simplement du monde… comment le chirurgien allait lui réparer son petit doigt. A notre grand étonnement, alors que nous commencions à dégager son lit des jouets qui l’encombraient, elle nous a demandé de les laisser avec elle pour qu’elle soit dans « son élément » dans la salle d’opération. Nous avons donc vu partir notre fille avec son ours en peluche, ses livres et ses jeux ...et nous l’avons sagement attendue dans sa chambre.

    Tout le monde sait à quel point le temps semble long à ce moment-là, l’inquiétude à l’idée de la savoir seule dans cette salle froide et lugubre, en présence de personnes qu’elle ne connait pas etc etc… C’est donc  très étonnés que nous l’avons vue revenir, le visage rayonnant, égayé d’un large sourire :

    • Regardez ! Mon nounours a le même pansement que moi !

    J’aurai voulu être une petite souris lorsque le chirurgien a demandé à ma fille de lui confier son nounours pour l’opérer à son tour et lui faire ce magnifique bandage autour de la patte. L’infirmière a tenu à nous préciser que c’était bien lui qui s’en était chargé en personne ! Quelle belle preuve d’humanité !

    Chapeau le personnel soignant !!! (Tout avait été pensé pour que notre fille soit dans des conditions de bien-être absolu (ses jouets, l'identification au nounours...)

    Jamais je n’aurai imaginé, avec la quantité de travail qu’on leur connait, que des médecins puissent aller si loin pour éviter tout traumatisme à une enfant.

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