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Par LuceLegendre le 1 Novembre 2021 à 08:49
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd'hui pas de texte, mais des histoires racontées par des nuages, des végétaux ou des objets au détour d'un chemin, d'une prise de vue, sur une plage ou ailleurs ...enfin dans la nature.
Voici donc quelques photos "insolites" que l'on pourrait interpréter comme des "signes" ou autre chose...
Personnellement, je les utilise généralement pour raconter une histoire....
Sauf la dernière qui me fait penser (surtout aujourd'hui, jour de la Toussaint) que nous ne sommes pas seuls ....
Sans plus tarder, quelques photos à interpréter selon votre imagination :
Des petits cœurs :
Un personnage de légende :
Une sorcière (c'était hier Halloween!) :
La grand mère Kalle, personnage mythique de la Réunion apparait dans le Piton de la Fournaise, son volcan :
Une main :
Un visage :
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Par LuceLegendre le 4 Août 2021 à 08:36
Belle journée à toutes et à tous,
Vous avez certainement tous vécu vous aussi de "sales moments"....La vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille....ça se saurait !!!
Et c'est souvent dans ces "pires moments" que l'on découvre à quel point l'amour prodigué par son entourage est important pour s'en sortir...Pourtant, on parle de ses souffrances, mais rarement de ce "baume précieux" qui nous aide tellement !!
Trop de pudeur peut-être !!!
Mon "coup de cœur" d'aujourd'hui s'adresse bien sûr à mon entourage proche, mais aussi à tous ceux qui accompagnent de près ou de loin les malades, les personnes en difficultés etc...et qui leur apportent ce "grand" dont on ne parle pas forcément !
Un baume magique
Mes petits fils savent à quel point tout est pour moi prétexte pour écrire quelques lignes, que je peux raconter une histoire à partir de n’importe quel événement. Aussi, tandis que je me tortille de douleur sur le lit, à moitié inconsciente, l’un d’entre eux, me regarde avec tendresse et me dit le plus simplement du monde:
- Ça te fera l’occasion d’écrire une histoire !
- Oh non ! Réplique aussitôt sa mère, Mamy aura plutôt envie d’oublier ce sale moment !
Elle a raison sur un point : physiquement, c’est vraiment un « sale moment », des heures aux urgences sous morphine, des douleurs insupportables que je n’ai absolument pas envie de décrire ou même de me souvenir...
Ce que je n’oublierai jamais en revanche, c’est tout le reste !! Ce que je percevais autour de moi durant ces heures et qui m’a aidé à sortir de cette torpeur.
Dès le début, mes enfants et petits-enfants m’ont littéralement soutenue, épaulée comme jamais je n’aurais pu l’imaginer. J’étais dans le cirage le plus complet, je n’avais envie de rien, je ne voyais pratiquement rien de ce qui m’entourait, sauf le regard de mes proches...je percevais au plus profond de moi chacun de leurs gestes, chacune de leurs paroles réconfortantes...
Ils étaient présents à chaque instant (à côté de moi ou prenant des nouvelles par téléphone), et je ne ressentais plus cette « colère » due à la douleur, mais une confiance absolue, je n’essayais pas de lutter contre le mal qui me rongeait, mais je me laissais choyer, chouchouter avec douceur. L’amour « porte » bien au-delà de ce que l’on imagine.
Maintenant, je sais que cette phrase: « ça me fait mal pour toi, mais je ne peux rien faire pour te soulager » est archi-fausse ! Je l’ai vraiment vécu ! Tout l’amour apporté par l’entourage panse les blessures et soulage. Cet amour que m’ont apporté mes enfants et loulous me guidait vers un processus de guérison moral et physique beaucoup plus rapide que les médicaments que ma fille venait me donner... même la nuit !
Eh non je ne veux pas oublier l’inquiétude que je ressentais chez mon fils alors que je venais de le réveiller en pleine nuit pour me conduire aux urgences et que je culpabilisais de l'avoir dérangé!! Je ne veux pas oublier les regards de mes loulous lorsqu’ils entraient sur la pointe des pieds pour me demander si j’allais mieux...je ne veux pas oublier le petit mot que l’un d’entre eux a écrit à sa mère en pleine nuit et qui m’a été rapporté par ma fille, magnétiseuse, lorsqu’elle venait me tenir compagnie : « Maman, il faudrait que tu fasses quelque chose pour Mamy, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un simple mal de tête »... je ne veux pas oublier l’accompagnement minute après minute de mes filles et les coups de fils des uns et des autres pour s’assurer que tout était mis en œuvre pour mon « bien-être »....
Merci à vous, mes amours ! Aujourd’hui, la douleur s’estompe et je ne garde donc que les « bons » souvenirs de ces moments….
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Par LuceLegendre le 16 Juillet 2021 à 08:05
Belle journée à toutes et à tous,
Nombreux sommes-nous à être fascinés par un "coucher de soleil"...
Spectacle féerique qui fait l'objet de milliers de photos dans le monde entier...mais quel bonheur d'y assister en direct !
J'ai essayé de mettre des mots sur ce que je ressentais en observant l'un d'entre eux...
Coucher de soleil
Seule sur la plage, assise en tailleur sur le sable humide, je savoure, comme chaque soir cet instant unique ou le murmure des vagues et la douceur de l’air prennent enfin le relais sur le rire des enfants et l’agitation des vacanciers.
Les yeux rivés sur l’horizon, au-delà du miroir où se baignent à présent des milliers d’étoiles argentées, j’attends le dernier tour de piste du soleil.
Lui qui nous a gratifié de ses rayons toute la journée, s’octroie enfin le droit de se reposer en nous offrant un spectacle à couper le souffle.
Tel l’acteur principal d’une pièce de théâtre qui a donné le meilleur de lui-même sur scène, il vient saluer son public avec un sourire rayonnant. Bien qu’accompagné des autres comédiens, les nuages, on ne voit que lui. En partie caché derrière eux, il irradie le ciel tout entier, laissant échapper sous cette masse sombre de longs filaments dorés et orangés qui s’étalent langoureusement sur l’océan. Un clin d’œil pour manifester sa présence, sa puissance.
Il embrase le ciel, éclipsant totalement la mauvaise humeur de ses partenaires durant la journée, jouant avec eux pour leur faire retrouver le sourire. Il leur accorde même un dernier rôle dans sa palette chatoyante et mouvante.
Éblouie, je me laisse aller à la magie du spectacle qui envahit tout mon être d’un bien-être et d’un bonheur incroyable.
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Par LuceLegendre le 27 Juin 2021 à 09:01
Excellente journée à tout le monde,
Aujourd'hui j'ai très envie de faire ma petite "curieuse"
Quand on se promène, on croise des gens, et il se passe souvent un petit quelque chose...on se dit "bonjour", on s'adresse un sourire ou simplement un signe de tête ou un regard... C'est sympa!
Ici, chaque matin, je suis derrière mon écran et j'envoie un petit bonjour et une histoire à ......heu...enfin ....à qui au juste??? Je ne sais pas ...
Vous êtes en moyenne 120 à venir me rendre visite chaque jour...J'en suis extrêmement heureuse, et je vous remercie tous...Je connais bien une dizaine d'entre vous qui manifestent leur présence d'une manière ou d'une autre... mais pour les autres, j'aimerais tellement que vous me fassiez juste un "petit signe" si vous le souhaitez, afin que vous ne me soyez pas totalement inconnus (noter juste votre prénom ou un pseudo en commentaire par exemple! )
En tous cas, merci à vous tous !! J'ai déjà reçu plus de 70000 visites depuis le début...Merci merci merci.
Voici donc ma toute première histoire...Celle que j'affectionne particulièrement puisque je l'ai écrite dans un grand moment de délire avec mon fils !! Un grand moment !!!
Elvipage
Connaissez-vous l’histoire de la feuille de papier qui voulait vivre une aventure extraordinaire ?
C’était il y a très très très longtemps dans un univers fabuleux Le pays aux mille et une féeries sous le règne de Boitancarton, le seigneur de tous les habitants de Papiervillage. Cette aventure se passe dans le joli bois de mai où les arbres préparent leur écorce pour la moisson de papier. Dans ce bais les gens récoltent le papier comme on pourrait cueillir les champignons, mais ce n’est pas là que se situe notre histoire. Elvipage ,la feuille en papier, fille de Rocarton le pin, avait décidé de voyager Où me direz-vous ? Mais dans l’univers des grandes gens, bien sûr, où les personnes passent leur temps à se trimballer d’un building à en autre, à travailler sans arrêt sous la pression de supérieurs rigoureux, vivre en permanence avec le stress quotidien que constitue la vie quotidienne Elvipage voulait leur faire découvrir la magie de l’imaginaire, de l’irréalité, bref la vie quotidienne de Papiervillage. Il faut savoir tout de même qu’Elvipage n’est pas une feuille comme les autres je veux parler de celles des personnes qui travaillent de buildings en buildings et qui n’ont rien d’original. Voyons ; cette feuille avait atterri un beau jour d’automne dans un grand bâtiment dans un bureau où une personne tapait à la machine Quand l’homme eut l’occasion de se distraire quelques instants Elvipage en profita pour se glisser au milieu de la pile de feuilles que le secrétaire utilisait. A son retour l’homme prit la feuille qui était bien entendu Elvipage et commençait à taper. Une minute plus tard, le secrétaire relut son texte, il était horrifié, les symptômes de l’hallucination apparurent, il commençait à délirer et devint blême. Son texte n’était pas celui initial. Bizarre vous me direz eh bien non ! pas si étrange que ça, c’était un mauvais tour de la feuille... Elvipage avait écrit sa propre histoire au fur et à mesure que l’homme tapait.
Elle racontait par exemple comment Rocarton son père lui avait fait don d’un magnifique stylo magique et invisible le jour de son centième anniversaire (J’ai oublié de dire qu’à Papiervillage on est éternel ).
Mais l’écrivain ne prit pas le temps de lire toute l’histoire d’Elvipagc car furieux qu’on lui ait modifié son texte, il jeta avec dédain la pauvre Elvipage dans... le vide-ordures. Au même moment, un balayeur en service se faufila malicieusement à côté de la poubelle et avec la rapidité d’un éclair récupéra la pauvre feuille coincée entre un trognon de pomme et des cartouches d’encre.
Vous avez deviné qui est le balayeur, non ? Quand même, c’était Rocarton qui pour pouvoir sauver sa fille s’est métamorphosé. Après ces quelques péripéties, Elvipage décida de se prendre en main. Et c ‘est avec entrain qu’elle se dirigea du côté de l’église Ste-Hélène au Névada. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’elle découvrit des bonnes sœurs en plein exercice d’expression orale avec à leur côté whoopy qui leur apprenait à chanter, à se bouger ; c’était une chorale que même le pape souhaitait voir. Elvipage décida de se glisser dans la chorale et de chanter avec elles.
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Par LuceLegendre le 23 Mai 2021 à 08:59
Bonjour tout le monde,
Il y a quelques temps, j'ai retrouvé des écrits très édifiants sur ce que l'on pouvait vivre au quotidien pendant les années 40.
Ces cartes ont été écrites par ma mère et ma grand-mère et je les trouve très "touchantes"
je les avais déjà publiées il y a environ un an...Certains s'en souviennent peut-être.
Belle journée à toutes et à tous
Lettres d’Elise
Je suis comme une petite fille qui vient d’ouvrir un vieux coffre de bois dans le grenier de ses grands-parents et qui découvre toute une vie passée remplie de secrets et de mystères.
C’est en effet en triant de vieilles cartes postales que je suis tombée sur de très belles images représentant des petits chats habillés illustrant des chansons enfantines. Il y a le Père Lustucru à la fenêtre de la Mère Michel, une bergère sous la pluie, une boulangère et ses écus, un meunier qui dort et d’autres encore. Je reste de longues minutes à observer ces dessins venus d’un autre temps et cela me rappelle mes jeunes années, lorsque l’on apprenait ces chants : « Dansons la capucine
Y’a pas de pain chez nous
Y’en a chez la voisine,
Mais ce n’est pas pour nous !
Rêveuse, je retourne les cartes, et je reconnais immédiatement l’écriture de ma mère. Elles sont effectivement signées de son prénom « Elise » ou de son surnom que je ne connaissais même pas « Lili ». Je m’aperçois alors que j’ignorais trop de choses la concernant. Je me dis encore une fois que j’avais encore bien des questions à lui poser sur sa jeunesse...un peu de nostalgie vite remplacée par la curiosité. Qu’écrivait-elle sur ces cartes qu’elle envoyait à sa jeune sœur (en sécurité dans un coin perdu de campagne)
Bien installée dans le fond d’un fauteuil, je commence ma lecture...et je plonge direct dans les années 40, des années de guerre et comme dans le journal d’Anne Franck, je suis immédiatement propulsée dans une atmosphère bien différente de celle que j’imaginais lorsqu’on me racontait des épisodes de cette époque... Ces mots alignés sortent du cœur, ils sont écrits dans l’instant présent et on y perçoit des émotions vraies, des anecdotes qui semblent parfois « bénignes » pour l’auteur et pourtant tellement graves, des images si vivantes !!!
En voici quelques passages :
Reçue le 2 juin (44)
Chère petite sœur
...Cette nuit, nous avons eu « bombardement », rassure-toi, cela n’a pas été grand ’chose ? Nous avons eu un peu peur car les bombes ne sont pas tombées très loin de chez nous, mais elles n’ont pas éclaté. Elles sont tombées avenue Branchoire, avenue de la Durantière, avenue du Petit Breton, et puis en ville et dans les environs de la gare. L’église Ste Jeanne d’Arc a quelques vitraux de cassés et des carreaux au-dessus de l’autel. Dans notre paroisse, il n’y a pas de morts, mais 4 blessés pas graves heureusement....
Ma chère petite sœur
...je t’envoie une chanson à la mode. Le buffet est ouvert et il n’y a rien dedans comme chez beaucoup de gens malheureusement. Figure-toi que papa va être obligé de boulanger à bras maintenant. Il a reçu une feuille lui marquant qu’il fallait qu’il arrange son pétrin car d’ici peu, il n’y aurait pas d’électricité. Les gens pourront et nous-mêmes chanter « dansons la capucine »....
Jeudi 8 juin 1944 Ma chère petite sœur
...Entre la carte de Maman et la mienne, il s’est passé des événements. Hier soir, nous avons eu une alerte de 3h, de 7h à 10h. Pendant deux heures, les avions ont passé et bombardé les gares. Il n’y a pas eu de dégâts en ville, juste sur la gare d’Orléans, le Grand Blottereau, Le pont de la Vendée. Ils ont très bien travaillé, nous avons compté 28 vagues de 12, mais nous ne les avons peut-être pas tous vus, ça faisait un drôle d’effet pendant que les bombes tombaient mais nous n’avons pas trop peur puisque ce n’était pas au-dessus de nous. Puisque les événements vont bien, je pourrai donc aller te chercher bientôt. En ce moment il y a une queue formidable dans le magasin. Les cerises de grand-mère ne murissent qu’au mois de juillet….
14août …j’avais tellement oublié de choses ce matin que je suis obligée de vous réécrire…Tu sais le gros bonhomme qui était un jour dans le tram avec un boche, celui qui était chez J et que tu n’aimais pas, et bien il a été arrêté ce matin….Jean (frère) est en caserne en ce moment avec tous les gars du maquis, le fils G en fait partie, lui aussi. Il y en a beaucoup du quartier…Les gens sont plus que tout fous aujourd’hui, ils disaient que Papa avait été arrêté par les maquisards. Tu te rends compte alors qu’on les… (La suite sur une carte que je n’ai pas retrouvée !)
Et voici des passages d’une autre carte, écrite par ma grand-mère, boulangère, qui parle des difficultés de ravitaillement.
Chère petite Madeleine
Aujourd’hui 7 juin....les événements se précipitent...continue de bien prier pour la France et pour que les familles se retrouvent réunies bientôt…
Nous venons de recevoir 15 sacs de farine. Nous pourrons travailler 3 jours et après...espérons en recevoir d’autres ! Jusqu’à la récolte cela va être la misère. Et espérons avoir de bons pains fendus et des flûtes comme sur la carte, et que tout le monde puisse en avoir autant qu’il en a besoin. Je ne pourrai pas t’envoyer de colis, chère mignonne, le facteur nous a dit que c’était interdit jusqu’à nouvel ordre....
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