• Belle journée à toutes et à tous,

    Après-demain, c'est la Toussaint

    Nous sommes nombreux à aller fleurir les cimetières...et nous pensons très fort aux personnes qui nous ont quittés. Personnellement, je pense qu'elles sont toujours près de nous, mais dans une autre dimension...Nous pouvons leur parler, mais nous n'entendons pas toujours ce qu'elles ont à nous dire....

    Je dis "pas toujours" parce que parfois.....

    Bon week-end à tous

    la Toussaint

    La Toussaint

     

        C’est bientôt la Toussaint.

    Je serai tentée de dire comme beaucoup d’autres avant moi : « N’oubliez pas les personnes que vous avez aimées ! » …

    Le choix vous appartient, cela peut aller d’une simple pensée à un bouquet de fleurs pour égayer le cimetière pendant quelques jours.

     C’est vrai que ça à l’air stupide de penser à quelqu’un juste ces jours-là !!! Pourquoi pas le 25 décembre, le 14 juillet ou un jour neutre comme le 6 mai ?

    En tous cas, elles (les personnes que l’on a aimées), elles ne nous oublient pas ! Et pas seulement à la Toussaint ! J’en ai eu une petite démonstration assez singulière il y a quelques années, et je vais me faire un plaisir de la raconter dans ces quelques lignes.

       Je n’étais encore qu’une gamine (trente-cinq ans c’est très jeune !) et comme la plupart des gens qui perdent un être cher trop tôt, j’avais pris l’habitude d’aller porter des fleurs sur la tombe de mes parents dès que l’occasion se présentait, surtout les mois suivant  leur départ :  A Noël donc, le 22 janvier, jour anniversaire de ma mère, le 24 février, jour anniversaire de mon père et par la suite dès que je pouvais confectionner un petit bouquet avec les fleurs du jardin.

    Je ne pourrai pas dire pourquoi, mais j’avais l’impression que cela m’apaisait un peu, que s’ils étaient « quelque part », ils sauraient ainsi que je pensais à eux et qu’ils me manquaient cruellement…En fait, je crois à présent que le fait d’aller porter des fleurs me donnaient bonne conscience dans cette phase de deuil ou l’on « culpabilise » terriblement…allez savoir pourquoi ?

       Bref, au  printemps suivant, la vie reprenait le dessus et le premier à en profiter était bel et bien le jardin qui habillait ses arbres et fleurissait ses parterres et jardinières …l’idée me vint alors d’aller cueillir quelques fleurs et une branche de seringa (pour lequel ma mère avait un faible) pour les porter dans le vase qui se trouvait toujours au cimetière.

    Je dépose le bouquet sur la hotte au-dessus de la gazinière en attendant le moment propice pour faire cette démarche

    J’ai encore mille et une choses à terminer à la maison : un peu de rangement, mon heure journalière de repassage (eh oui, avec quatre enfants, je n’y coupe pas), et la préparation du diner… un gratin de pâtes.

       Le soir arrive, je n’ai toujours pas pris le temps d’aller porter le bouquet. Je le regarde, posé au beau milieu de la hotte et je me dis qu’il peut rester là jusqu’à demain. Rien ne presse après tout.

    Nous passons donc à table, je vais ouvrir le four pour sortir le gratin, et là, stupéfaction générale : le vase « glisse » sur les quelques 30cm de hotte et s’écrase entre le four et moi…. On reste tous « bouche bée »…La table est juste à côté et on a tous assisté à cette scène sans rien y comprendre. Que s’est-il passé exactement ?

    Aucun courant d’air (la porte de la cuisine est fermée)… je n’ai pas fait de fausse manip’ et je n’ai pas encore ouvert le four (donc pas de vapeur, de chaleur, de secousse….)…et puis du milieu de la hotte se retrouver par terre en moins de quelques dixièmes de seconde, on croit rêver !

    On se pose toutes sortes de questions auxquelles on ne peut répondre. Incroyable ce truc !

    La nuit porte conseil dit-on …Sans doute !

    Je me réveille le lendemain matin avec ce flash : nous sommes le 23 avril, la veille, le 22, c’était l’anniversaire de mariage de mes parents !

     No comment !

         En y réfléchissant bien, je pense à un autre  « signe » de ma mère et je nous revoie tous les quatre au cimetière quelques années auparavant …. Je ne décrirai pas les circonstances de l’accident ni les quelques jours de détresse et de souffrance qui ont précédé ce jour-là. Je dirai simplement que la cérémonie d’adieu de mon père avait eu lieu huit jours plus tôt et que c’était au tour de notre mère. Inutile d’expliquer dans quel état nous étions tous ! Pas de larmes cependant, nous étions trop anéantis, cassés, terrifiés…vides !

    Malgré tout, au moment précis où les employés des pompes funèbres s’apprêtaient à descendre le cercueil en terre, nos yeux s’embuèrent…l’espace de quelques secondes !!! Sans crier gare, une pluie torrentielle s’abattit sur le site, nous forçant TOUS à regagner nos véhicules à la vitesse grand V. Le ciel était pourtant dégagé, aucun nuage n’était venu obscurcir le ciel les heures et minutes précédentes, aucune averse n’était prévue ce jour-là…en fait, nous avions tous prévu une petite laine (nous étions quand même début décembre !) mais pas de parapluie, pas de vêtement de pluie bien sûr….

        Ce jour-là, personne n’a vu le cercueil de ma mère descendre en terre !

    Dans la voiture, la première chose qui me vient à l’esprit c’est que cette pluie venant de nulle part est un signe de ma mère et je m’empresse de le dire à mon mari qui acquiesce… On se souvient de cette journée tout à fait banale à Piriac, deux ou trois ans plus tôt.

    • Quand je mourrai, vous ne pleurerez pas, nous avait soudain affirmé ma mère
    • Ça ne va pas ! qu’est-ce-qui te prend ! ce n’est pas le moment de parler de ça ! c’est stupide…et puis, bien sûr que si, on pleurera, c’est idiot ce que tu dis…C’était bien une idée à elle, un truc pareil !

    Dans la voiture, on ne dit rien de plus, mais en arrivant devant la maison de nos parents, ma sœur m’accueille avec un sourire (oui oui, un sourire) et me dit :

    • Tu ne crois pas que c’est un signe de maman cette pluie ?
    • C’est drôle, c’est ce que j’ai dit dans la voiture !.

    Sur ce, l’un de mes frères arrive et nous dit :

    • Dites donc les filles, j’ai pensé que c’était un signe de maman la pluie, elle avait dit que l’on ne pleurerait pas, vous vous souvenez ?
    • Oui, on a dit la même chose

    Au même moment, mon deuxième frère arrive à son tour et lance :

    • Vous savez quoi ?
    • Oui, lui répond-t-on en chœur ! c’est un signe de maman !
    • Vous y avez pensé vous aussi !!

    Cette anecdote se termine dans un grand éclat de rire !! Nerveux certainement, mais rire quand même ! C’est ce qu’avait prévu ma mère….

    Elle avait quand même tort !! Plus de trente ans après, on pleure encore sa disparition !!!!

     

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  • Coucou les petits loulous,

    C'est drôle ! Il semblerait que seuls Alexandre et Jimmy  ont retrouvé leur cachette chez la sorcière de la Saint Glinglin...

    Allez, je vous donne la solution de cette "histoire-jeu" ...enfin, une partie parce que je suis sûre que d'autres garçons se cachent dans ce texte...

    Bientôt la fin de cette histoire avec des guest stars cachées dans le château !! (enfin, dans le texte!)

    Belle journée et

    Bizatousssssssssss

    Les garçons

    La sorcière de la Saint Glinglin

    -2-

       J’en ai plein le dos ! S’énerve Hélène.  Elle n’a aucune raison de me retenir ainsi prisonnière ! Je n’ai jamais aimé les chorales et la seule vue de son piano a ( yann et Noah)le don de me faire sortir de mes gonds. Qu’elle régisse ainsi nos vies est juste insupportable !

    Exaspérée au maximum, Hélène entraine ses copines à l’intérieur d’une grange, un long abri élevé situé derrière le château. Elle a appris qu’une armée de garçons était en route pour venir les délivrer.  Elle va donc leur faire part des milles idées qui lui sont venues pour échapper à la sorcière. Et tandis que cette vieille mégère pense qu’en théorie, elle va leur apprendre un chant avec sa guitare, c’est en alexandrins qu’elle leur dévoile son plan :

    • «  Dans tous les endroits nous devons nous démarquer

    Certaines doivent se cacher derrière ces arbres au loin.

    Un groupe file hyper vite dans l’une des vastes chambres

    Pour se lancer dans une bataille de polochon.

    Dans le jardin, je gère au mieux un cours de sport

    De la gym mi- yoga, mi- abdos pour la forme

    Si mon plan fonctionne dehors nous serons bientôt....

    Hélène « disperse »  ainsi ses codétenues, blanches comme de pâles bertoises lorsqu’elles aperçoivent la « mirifique » sorcière arrivant au loin, affublée d’une longue robe un peu déplacée, style Renaissance ornée d’une martingale en cotonnade ni pilou, ni satin. Elle est rouge comme une tomate ( Tom et Thomas) et semble bien loin d’être clémente envers ces demoiselles :

    • Je vous observe depuis la lucarne du grenier et je vois bien que vous mijoter quelque chose, et ce n’est ni un bon repas, ni collation, ni même un sandwich !
    • Vous parlez ! On ne fait que chanter et danser pour se distraire et préparer la fête de Noël !
    • Et ouais ! Ne me prenez pas pour une quiche ! Vous avez de la chance j’ai du boulot. Et restez disponibles, vous êtes en rémission ! je vais avoir besoin de vous très vite.

    Elle s’éloigne, mais elle sait que les garçons sont déjà à la porte, armés de lance-pierres et de fourches à dents pointues,  bien décidés à s’en servir, tels des américains en colère.

    Mais la sorcière sait bien qu’en France, soit on discute quand un problème survient, soit on essaie de trouver une solution à l’amiable... elle en rit d’avance !! Les pauvres !!

    Elle n’attend que ça ! Qu’ils entrent discrètement dans l’enceinte du château... et d’un triple axel de sa baguette magique, elle les enferme eux aussi, les retenant prisonniers à leur tour. Trop facile !

    Aucune solution !

    Enfin, c’est ce qu’elle imagine ! Elle est animée d’une douce euphorie. Ce qu’elle ignore, c’est que cette mise à action rapide fait partie du plan des filles. La suite est pour bientôt.

     A propos ....vous êtes, vous aussi  une bonne cinquantaine, messieurs. No no no ! Là ne rêvez pas, même si vous découvrez l’endroit où vous vous planquez, vous serez victorieux mais n’aurez rien à gagner, ni louis d’or, ni l’épée du roi Arthur (ça c’est donné !)

    J’ai rarement vu ça !!!

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  • Coucou les petits loulous,

    Les sorcières vivent malheureusement un peu partout dans le monde...pas uniquement chez nous, alors, pas la peine d'aller au loin pour leur échapper...

    Alexandre en a fait l'expérience il n'y a pas si longtemps !!

    Cette histoire est (presque) véridique...Vous ne me croyez pas ? Alors regardez bien les photos !!

    Il semblerait aussi qu'une "petite " erreur se soit glissée dans le texte....c'est Alexandre qui vient de s'en apercevoir...Et bien non, ce n'est pas une erreur...

    OUPS !! Alors, pouvez-vous me raconter, vous, la fin de l'histoire????

    La sorcière de la piscine

    La sorcière de la piscine

     

         Sous le soleil des Caraïbes, dans le petit village de vacances, les touristes se détendent à la piscine après une journée bien remplie. Ils reviennent d’une longue randonnée sur les flancs de la montagne ou d’une escapade sur la côte pour découvrir les plages de sable fin et les criques aux eaux turquoise. La tête pleine des mille et une merveilles que renferme l’Ile, ils savourent un dernier bain à l’ombre des palmiers.

    Insouciants, ils nagent dans l’eau bleutée, ou se prélassent dans les bulles du jacuzzi tandis que le soleil disparait à l’horizon dans un feu d’artifice de coul...

    Mais ! Que se passe-t-il ? Tout le monde s’agite, les mamans courent dans tous les sens, appellent leurs enfants qui ne répondent pas.  Forcément, ils viennent de disparaitre avec cet éclair venu d’on ne sait où....c’est la panique générale ! On entend des cris venus de toutes parts.

    La sorcière de la piscine

    • Mathias ? Maaaaaaathias....Vous n’avez pas vu mon fils...il était là, sous mes yeux... et il y a eu cette lumière étrange qui m’a aveuglée, et puis, plus rien !
    • Pareil avec Gabin...d’ailleurs, il était en train de jouer avec Malo...je ne le vois pas non plus.
    • Mais ! tous les garçons se sont « volatilisés » ! il n’y en a plus un. Il ne reste que les filles dans la piscine !

    Et non, les mamans se trompent, il reste un garçon. Alexandre sort soudain la tête de l’eau, affolé. Il semble très nerveux. Il s’écrie :

    • j’étais caché sous l’eau ! J’ai tout vu ! il y avait une sorcière sur le petit pont de bois qui traverse la piscine. Elle a lancé une potion magique pour transformer tous les petits garçons en statues….
    • No veo estas estatuas ! s’exclame le papa de Pablo, donde estan ?
    • J’ai ma petite idée, répond Alexandre qui comprend parfaitement l’espagnol...mais attendez-moi une seconde, j’ai quelque chose à faire avant.

    La sorcière de la piscine

    En deux temps trois mouvements, Alexandre sort de l’eau et se précipite en direction des palmiers. Il a découvert qui est la sorcière, une femme très laide aux yeux globuleux et au menton crochu, qui observait bizarrement la scène. Vêtue d’une longue robe de feuillage, elle vient de se faufiler derrière un arbre pendant que tout le monde est occupé à chercher les enfants. Il l’a suit discrètement, et entre derrière elle par la porte qui conduit dans sa « maison » à l’intérieur du cocotier. Il parait étroit cet arbre,  vu de l’extérieur, mais en fait, il est immense à l’intérieur. Alexandre grimpe au sommet par un escalier en colimaçon et entre dans une salle sombre remplie de fioles, de livres et de petits animaux plus horribles les uns que les autres.

    Il se fait tout petit, dans un coin, et dès qu’elle a le dos tourné, il lui vole sa poudre magique pour la transformer à son tour en statue. Il fait de même pour son chat qui dort dans un coin, près d’un bocal ou nage un poisson moustachu.

    Ensuite, il cherche parmi les flacons alignés sur une étagère, celui qui libèrera les enfants de son maléfice. Comme il est très futé, il le trouve facilement en lisant vite fait son grimoire. Il l’emporte avec lui.

    La sorcière de la piscine

    • Ça y est ! regardez les palmiers ! vous la voyez la sorcière ? et son chat ? ils ne feront plus de mal à personne à présent ! Ils ne bougeront pas de sitôt !
    • ...et nos enfants ! s’exclament en chœur les parents !
    • Je suis sûr que la sorcière les a camouflés parmi les statues du Mémorial de l’Anse Caffard…Tu sais Papy, là où on est allé ce matin !

     Faute de mieux, tout  le monde accepte de suivre Alexandre sur la route du Diamant...et en effet, ce ne sont plus quinze statues qui font face à la mer, mais vingt-six. Alexandre déverse la fiole qu’il a subtilisée dans l’antre de la sorcière…et les neuf petits garçons se réveillent enfin.

    Si vous passez dans le coin, regardez bien les palmiers qui bordent la piscine, vous y découvrirez la sorcière et son chat, condamnés à rester immobiles pour l’éternité.

    La sorcière de la piscine

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Après ce troisième texte sur le thème de la mort (bon, je sais, ce n'est pas drôle!), je reviendrai à quelque chose d'un peu plus léger avec une nouvelle anecdote assez surprenante à propos d'un artiste dont on parle beaucoup en ce moment.

    Il s'agit de Georges Brassens qui aurait eu 100 ans ces jours-ci. Un petit hommage en quelque sorte.

    En attendant....

    Bon mardi

    Dans la peau....

    Dans la peau d’une autre

    III

    A la suite de cet épisode douloureux (texte précédent) j’ai passé une année  à l’École Normale pour préparer mon CAP (certificat d’aptitude pédagogique). Je l’ai obtenu assez facilement et notre petite  vie a repris tranquillement. Une nuit cependant, je suis réveillée brutalement, prise d’un malaise qui m’empêche de respirer, m’angoisse et nécessite la venue du médecin de garde. Lorsqu’il me demande de me mettre debout, je sors de mon lit et m’écroule comme une masse sur le sol...impossible de me relever seule...

    • Il s’est passé quelque chose dans la journée ?
    • Non ! rien de spécial
    • Et ? ... il y a un an ? 

     Mon mari et moi sommes « abasourdis » par une telle question de la part d’un médecin... Je réfléchis... Je les regarde tous les deux, complètement « ahurie ». Un an plus tôt, jour pour jour, j’entrai dans la classe de madame Meyer *. En un an, j’ai cessé d’y penser (mes « petits loulous » occupent agréablement mon temps et mon esprit) ...mais pas mon corps !

    Les mois suivants, j’enchaine les remplacements. J’attends mon troisième enfant et je suis enfin nommée sur un poste en maternelle pour une longue période... et pour cause : je dois remplacer une institutrice ...qui vient de perdre la vie dans un accident de voiture...l’accident improbable ! Une collision en pleine ville…Elle venait de conduire son mari chez le dentiste.

    Le hasard se poursuit...elle est jeune elle aussi et évidemment, je ne suis pas vraiment la bienvenue pour « prendre sa place »: elle était tellement sympa ! Avec toujours de formidables projets au sein de l’école... etc...etc...et moi qui arrive avec mes gros sabots et enceinte en plus !!!

    Par contre, l’angoisse n’est pas aussi présente que la fois précédente....OUF ! je n’ai pas mon permis de conduire ! Je ne risque rien !

    Mais quand même, le sort s’acharne sur nous, mon bébé et moi. Des contractions dès les premiers mois de grossesse me paniquent (je viens de faire une fausse couche !)

    Quelle était la probabilité pour que je remplace deux fois dans ma carrière des instits qui perdent la vie avant trente ans ?

    Les années passent. Je suis enfin « titulaire » de mon poste en maternelle....j’ai enfin « ma propre classe ». Quel bonheur !! Difficile d’imaginer ce sentiment de liberté qui nous anime et la joie de pouvoir enfin emmener si loin ces jeunes élèves  dans la vie et dans le rêve !

    Bref...je suis au moins sûre que « mon fantôme » m’a oubliée et a quitté les lieux !...sauf qu’en discutant un jour avec le chef d’établissement, la discussion bascule sur ce sujet.

    • Détrompez-vous, me dit-elle sans sourciller, madame Meyer  a aussi enseigné dans cette école...dans la classe même où vous êtes actuellement !!!

    Non ! je rêve !

    Ma carrière se terminera dans ce même établissement. Après quinze années où j’ai pris, malgré les circonstances, beaucoup de plaisir à travailler avec mes petits élèves. J’ai tellement aimé cette profession.

    J’ai cessé d’enseigner après le tragique accident de voiture qui a emporté mes parents. Mon père est mort le jour même (en pleine ville, dans les mêmes circonstances que la deuxième enseignante que j’ai remplacée …un hasard) et ma mère d’une embolie huit jours après (comme madame Meyer… un deuxième hasard !)

    Et comme un hasard n’arrive jamais seul ! En voilà un troisième : cet accident a lieu le 28 novembre, jour du décès de ma tante Hélène. Mon père nous a quittés  le même jour que sa sœur, partie un 28 novembre.

    Je termine ce texte, le 27 novembre, pas le 28 ! Je le dédie à mes parents à qui je pense très très fort.

    • Madame Meyer : Voir texte précédent...j’ai changé le nom de l’institutrice que j’ai remplacée (Oh Non! je n’ai pas oublié son vrai nom !!)

     

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  • Coucou les petits loulous,

    Premier jour de vacances... avec Mamy et Papy peut-être ? Où à la maison avec Maman et Papa...où ailleurs.

    Voici donc une nouvelle sorcière, mais peut-être l'avez-vous déjà rencontrée...

    Belle journée et

    Bizatoussssssssssss

    Popina la sorcière...

    La sorcière Popina

     

          A quoi reconnaît-on une sorcière ? À son chapeau pointu ? À son nez crochu ? Elle a du poil au menton et une grosse verrue sur la joue droite ? Peut-être même porte-t-elle une longue robe noire chiffonnée et  une étole également noire en dentelle. Et bien sûr elle est accompagnée d’une vieille chouette toujours  perchée sur son épaule gauche…

           Eh bien non ! Détrompez-vous !  Une sorcière ressemble à tout le monde…Peut-être même y en a-t-il une cachée parmi nous…

    Tenez, je vais vous donner un exemple …Attendez, je cherche…Oui, c’est ça ! Madame Popina…eh bien voyez-vous, madame Popina est une sorcière ! Oui oui, une sorcière ! Vous étiez loin de vous en douter, n’est-ce-pas ?

          Comment ? Vous ne savez pas qui est madame Popina? Mais si bien sûr ! C’est la dame qui promène son chien tous les matins à cinq heures cinq précises dans la rue de la Belle Etoile!… vous ne l’avez jamais rencontrée ? Ah ? Mais que suis-je bête, c’est vrai, à cinq heures cinq, vous dormez encore ! …et c’est tant mieux parce que si vous sortiez à cette heure-là, vous pourriez croiser son chemin, et qui sait ce qui pourrait vous arriver ?

        Pour ceux qui la connaissent, c’est une femme plutôt sympathique, grande, brune aux yeux noisette, ni trop mince, ni trop grosse, pas très jeune, mais pas très vieille non plus. Elle porte souvent un jean bleu et un tee-shirt moulant, ou un pantalon noir avec un gros pull parce qu’elle a toujours froid, des bottes ou des baskets. Elle n’est pas couverte de bijoux mais elle porte deux ou trois bagues classiques avec des pierres de couleur,  un ou deux colliers qu’elle attache autour de son cou quand son humeur est au beau fixe…et c’est tout ! Enfin, rien qui puisse faire penser à une sorcière évidemment …Ah si ! Son chien peut-être, il s’appelle Satanas et on dirait un gros crapaud pustuleux. Il est très très  moche !! Carrément hideux même ! En plus, il bave !

       Enfin, madame Popina, elle, ne ressemble en rien à une sorcière telle qu’on la décrit dans les contes …elle est gentille et sourit tout le temps. Elle a une très jolie voix… quoique !! Et il lui arrive même de chanter. Alors ! bien sûr, personne ne s’en méfie évidemment…

          Et pourtant !! Si vous saviez ce qui est arrivé à Martha et Martin, deux enfants qui habitent dans le même immeuble que moi, juste au-dessus ? Cela vous ferait froid dans le dos. Deux enfants adorables. Martha a tout juste cinq ans et elle est jolie comme un cœur avec ses longues boucles blondes qui lui tombent en cascade sur le dos. Martin, son frère aîné, lui, va sur ses sept ans et demi et tient toujours la main de sa petite sœur, de peur qu’elle ne se perde, s’éloigne ou traverse la rue sans regarder à droite et à gauche.

    Un jour, c’était juste avant Halloween,  je crois. Madame Popina rangeait sa maison…eh oui, l’envie lui prenait parfois de ranger sa maison qui n’était pas comme on pourrait le croire remplie de toiles d’araignées, de souris, de crapauds baveux, de serpents et autres bestioles rampantes, gesticulantes et gluantes ! Non non, une maison comme la vôtre !

    Bref, un jour qu’elle était en plein dépoussiérage, époussetage, brossage, décrassage, lessivage, nettoyage et rangement, les deux enfants s’approchèrent de sa fenêtre ouverte et l’entendirent fredonner le début d’une comptine qu’ils ne connaissaient pas et qui leur parut bien étrange. Ils s'avancèrent de plus près pour mieux entendre les paroles :

    «  Saperlipoppinette

    Saperlippopina

    J’ai le cœur à la fête

    Quand je suis dans les bois

    Avec Lola la chouette

    Bien blottie dans les bras

    Et perché sur la tête

    Le crapaud bavéla

    Saperlipoppinette

    Saperlippopina

    Sans vraiment le vouloir et sans même s’en rendre compte, ils se mirent à chanter la suite :

    «Saperlipoppinette

    Saperlipoppina… »

    Les pauvres enfants ! Ils ne pouvaient pas deviner qu’il s’agissait d’une comptine magique qui transformait en un clin d’œil madame Popina en véritable sorcière…

    A cet instant précis, elle ne se contrôla plus, fixa longuement les deux enfants et les appela doucement par leur prénom. Elle leur demanda aussi d’entrer chez elle.

    Les malheureux enfants sous le charme de la formule magique, entrèrent…

    Là, elle leur fit subir quelque chose d’effroyable. Elle les scotcha sur une chaise qu’elle fixa à son balai et prit son envol vers une forêt remplie de monstres, de loups, de fées et de korrigans, de gnomes et de dragons, et bien sûr de ses copines les sorcières…parmi elles, ils reconnurent la vilaine Tartalapraline et Baba Yaga, une cruelle ogresse.

    Elle les fit monter ensuite sur un tapis volant (très beau le tapis…cousu de fils d’or et incrusté de diamants !) et les emmena faire un tour du monde où ils rencontrèrent tour à tour des bons et des mauvais génies qui sortaient de drôles de carafes, des petits enfants noirs et des grands sorciers qui parlaient avec des animaux féroces. Ils se rendirent même sur une île qui fêtait Noël en plein été avec la grand mère Kalle, une autre sorcière.

     Bref, pendant des heures, les enfants vécurent des péripéties qui les font encore frémir à l’heure actuelle.

    Ils ont dû délivrer une princesse prisonnière d’une méchante fée dans un donjon, affronter un affreux dragon vert qui crachait des flammes à des centaines de mètres à la ronde, se glisser dans une grotte remplie de fourmis et d’araignées géantes, et dormir sur un tapis de mousse en attendant qu’un ogre très antipathique veuille bien quitter la maison où étaient cachés sept petits enfants qu’ils devaient raccompagner chez eux…et bien d’autres choses encore.

      Le pire, c’est que pendant tout ce temps, on entendit plus du tout parler d’eux !!! Personne ne savait ni où ils étaient, ni ce qu’ils faisaient et encore moins ce qu’on était en train de leur faire !!!

    Leurs  parents commençaient à s’inquiéter, parce que jamais ils ne s’absentaient si longtemps. Ils les cherchèrent partout, ils parcoururent toutes les rues du lotissement, grimpèrent tous les étages de l’immeuble, fouillèrent la galerie marchande de fond en comble en s’attardant un peu dans le rayon friandises du supermarché. Rien ! Ils ne les virent nulle part. Ils appelèrent les voisins, leurs amis, leur famille…personne ne les avait vus !

    Ils allaient appeler les gendarmes lorsque Martha et Martin apparurent enfin !

    Ils se jetèrent dans les bras de leurs parents et leur racontèrent leurs terribles aventures…Le pire, c’est qu’ils semblaient heureux d’avoir vécu tout ça !!!

    Maintenant, si vous voulez vous aussi accompagner une sorcière au pays des contes, continuez cette comptine magique :

    «  Saperlipoppinette

    Saperlippopina

    J’ai le cœur à la fête

    Quand je suis dans les bois

    Avec Lola la chouette

    Bien blottie dans les bras

    Et perché sur la tête

    Le crapaud bavéla….. "

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