Belle journée à toutes et à tous,

Toujours à la recherche du cadeau idéal ?

Voici une autre anecdote assez insolite qui m'avait beaucoup " troublée" à l'époque !

Bon mardi à tous

Brel  ou Brassens ?

   Il y a quelques années...enfin, il y a bien longtemps, j’avais souscrit à un « abonnement » à France Loisirs. Je pense que ce club existe toujours d’ailleurs. Lorsque nous entrons dans ce club, nous recevons plusieurs livres gratuitement et en contrepartie, nous sommes dans l’obligation d’acheter un livre chaque trimestre...Rien de bien méchant : juste un livre à acheter pour quatre ou cinq gratuits dès le départ. Et puis en un trimestre, ce n’est pas grand-chose un livre à acheter !

Pour ma part, je laissais souvent la date limite d’achat passer, aussi, systématiquement, je recevais la sélection du mois, deux ou trois romans que je n’avais pas choisis, et donc, pas spécialement envie de lire. Arrêter l’abonnement ? Pas toujours facile (il faut attendre un an...on passe le délai et on en prend pour un an supplémentaire...)

Bref...après avoir enrichi ma bibliothèque d’un nombre impressionnant de livres encore emballés (ça passe vite un trimestre !), j’ai pris la décision de noter scrupuleusement la date limite d’achat sur mon agenda, et systématiquement, je me rendais à la boutique du centre-ville pour acquérir un roman qui me plairait davantage que la sélection....le hic, c’est que je ne trouvais pas toujours le titre que j’avais envie de lire et qui déjà était en tête de gondole dans les autres librairies.... Alors, j’achetais un peu n’importe quoi et me procurait ailleurs le titre convoité.

Et c’est ainsi que l’une de mes visites dans la boutique a donné lieu à une petite  anecdote pour le moins insolite.

A moins d’une semaine de la date limite d’achat, je me rends rue Jean-Jacques Rousseau, bien décidée à acheter un roman que j’aurai plaisir à lire (on peut toujours demander conseil !), ou au pire un livre que je pourrai offrir à l’occasion des fêtes de fin d’année qui approchent. Eh bien non ! Aujourd’hui encore, rien ne me tente, comme par hasard...Rien de bien nouveau et la sélection est triste à mourir.

Il y a heureusement un plan B. Je crois qu’il est possible de faire un achat autre que les bouquins...alors pourquoi pas ! Là, je ne serai pas déçue. Je me dirige donc vers le rayon des disques (oui je sais, c’était au temps des dinosaures et certains d’entre vous ne savent pas de quoi il s’agit... renseignez-vous sur Google !). En tête de gondole, deux gros tas de coffrets me tendent les bras. Une pile de coffrets contenant l’intégrale des albums de Jacques Brel et l’autre, celles de Georges Brassens. Sûr, c’est « LE » cadeau idéal pour mettre au pied du sapin, celui qui fera plaisir à coup sûr à mon mari...Reste à choisir : Brassens ou Brel ? J’ai entendu dire que pour choisir un cadeau, il faut faire celui que l’on aimerait recevoir. En fait, c’est complètement faux ! Tout le monde n’a pas mes goûts...et c’est tant mieux ! On m’a souvent dit que j’avais des goûts de ch...., mais là n’est pas le problème.

Pour moi, je choisirais Brel, j’adore ce chanteur (quarante ans après, je me dis encore qu’il aurait sa place au top 10...5...et même trois !!!). J’attrape donc le coffret de ses disques, mais mon petit doigt me dit que je dois prendre l’autre, celui de Brassens (Je l’aime bien Brassens, mais moins... !! Oh, mais ce n’est pas pour moi !)...Je change et prends celui de Brassens et me dirige vers la caisse...non ! Brel. Je retourne...Non Brassens...Je reste ainsi à hésiter sachant très bien que je finirai par acheter le coffret de Brel....

Qu’est-ce-qui me fait hésiter comme ça ? Aucune idée...mais je suis indécise, surtout parce que JE NE SAIS PAS ce qui me pousse à poser ainsi  la main sur les coffrets de Brassens...une force incompréhensible que je repousse de toutes mes forces. Pourquoi suis-je soudain aussi « attirée » par le visage de ce chanteur ?

Je finis par acheter Brel.

De retour à la maison, je planque mon cadeau, et ma journée se poursuit jusqu’aux infos télévisées qui annoncent le décès de Georges Brassens, à l’âge de soixante ans.

C’était il y a quarante ans, le 29 octobre 1981.