• Rocambolesque

    Coucou les petits loulous ...et les autres

    Voici un petit "conte" que certains connaissent parce qu'il l'ont déjà lu sur ce blog....Je le raconte une nouvelle fois pour les autres...

    Demain, une nouvelle page de notre " cahier de vacances" avec des anagrammes  (différents cette fois!!!)

    Bonne journée et

    Bizatoussssssssssssss

    Rocambolesque

    Rocambolesque

    Rocambola et Rocambolin sont deux petits personnages extraordinaires rencontrés par hasard au fin fond d’une forêt de peupliers et de saules pleureurs qui n’arrêtent pas de geindre.

    Rocambola est ce qu’on pourrait appeler un personnage féminin avec une épaisse crinière sauvage rousse dressée au-dessus de la tête. Elle est  vêtue d’une très longue robe de feuillages bruns et rouges (sans doute ramassés en automne) et d’une capeline recouverte de mousse et de lierre.

    Rocambolin, lui, semble venir de la famille des lutins. Il ne dépasse pas la taille des champignons sous lesquels il peut s’abriter sans peine les jours de pluie. Et comme justement, mon histoire se déroule en Bretagne, vous le trouverez facilement à l’occasion d’une sortie en forêt. Il est facile à reconnaître : il porte toujours un minuscule complet vert fluo, un bonnet rouge au bout duquel flotte un pompon mauve, et des chaussures poulaines en or …oui oui, en or pur !! Avec même un bien joli diamant à l’extrémité.

    Mais non ! Ne partez pas tout de suite à sa rencontre, attendez un peu de connaître son histoire, sinon... !!!

    Voilà : vous l’aurez compris. En automne, lorsque les gens prétendent venir cueillir des champignons en forêt, ils sont à la chasse aux lutins! …pour leur piquer leurs chaussures bien sûr ! D’ailleurs, honnêtement, vous en avez vu souvent  des « promeneurs »  sortir de la forêt avec un panier plein de cèpes, de girolles ou de chanterelles ?

    Non ? Eh bien voilà, c’est bien ce que je disais : ils sont venus uniquement pour rencontrer Rocambolin …ou plutôt, ses souliers !

    Je sais, c’est tentant, et je devine que vous aussi vous attendez que je termine mon histoire avec maints détails pour vous lancer à sa poursuite !

    Dans quelques instants, vous y renoncerez, soyez en sûrs.

    Rocambola et Rocambolin forment ce que l’on pourrait appeler « un couple extravagant » mais très soudé, et surtout vraiment rusé. Si on est gentil avec eux, ils se montrent tout à fait « corrects », voire « sympathiques », mais si quelqu’un cherche à les duper, il peut s’en mordre les doigts … et le regretter amèrement.

    Pour bien comprendre ce que l’on risque à s’aventurer dans leur forêt simplement pour les surprendre, se moquer d’eux ou voler les chaussures de Rocambolin, voici deux exemples très concrets :

    Je vais commencer par une histoire qui me touche de près puisqu’elle concerne l’arrière-arrière-grand ’père du frère de la cousine de mon oncle benji. Il s’appelait Médard. C’est important de retenir ce nom !

    Ce jour-là, Médard tout content de voir que le soleil brille dans le ciel breton, attrape son chapeau, ses bottes et un grand panier, grimpe sur son tracteur et se dirige tout droit dans la forêt de Brocéliande. Il a lu dans le « chasseur français », parmi les petites annonces,  une drôle d’histoire. Il veut en avoir le cœur net, et surtout, retrouver ce « Rocambolin »... ça mettrait un peu de beurre dans les épinards !

    Arrivé au carrefour « des trois biches », il se gare le long du sentier et décide de se rendre au chêne creux. Il doit pour cela marcher de longues heures et se rendre là où la forêt est le plus dense parmi les saules qui lui donnent la chair de poule tellement ils pleurent. Il doit longer la longue allée de peupliers et traverser de hautes fougères et d’épaisses broussailles épineuses (tout cela est bien sûr noté sur le plan qu’il a élaboré à partir de l’histoire qu’il a lue !).

    Un peu égratigné, il en ressort dans une immense clairière dominée par  cet arbre millénaire dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais vu. Un chêne immense dont les branches tentaculaires semblent vouloir vous agripper dès que vous vous en approchez. Il est  creux comme son nom l’indique et gardé par monsieur Hibou. Médard, qui n’a peur de rien se dirige vers lui et entre direct à l’intérieur.

    • Que viens-tu faire par ici ? lui demande monsieur Hibou
    • Je viens saluer Rocambola et Rocambolin et les remercier de veiller sur cette belle forêt.
    • Hum hum !! je ne te crois pas une seconde! lui hulule monsieur Hibou d’une voix caverneuse. Tu es bien comme tous les autres, tu....

    Et sans attendre la suite de la phrase, Médard s’engouffre au fin fond du chêne....Là, il découvre une immense étagère sur lesquelles s’alignent des dizaines de paires de chaussures minuscules. Il les contemple, ébahi. Elles sont toutes en or jaune, rose et blanc, et serties d’un magnifique diamant, d’un rubis ou d’une émeraude...

    A l’instant même où sa main se pose sur l’une d’elle, Rocambola surgit derrière lui, l’attrape par le col de sa chemise et l’envoie direct à l’extérieur du chêne. Il retombe sur une vieille souche de saule et, complètement sonné,  se met à pleurer toutes les larmes de son corps, lui, le « gros dur » qui n’a jamais versé une larme de sa vie !!!

     Il relève le bout de son nez, et aperçoit Rocambolin qui le nargue sous un gros cèpe et qui lui crie à l’oreille :

    • Toutes ces larmes seront les gouttes d’eau qui tomberont désormais en pluie sur la Bretagne pendant quarante jours à partir du jour de ta fête. C’est ta punition pour avoir voulu t’emparer de mes chaussures !

    D’où le proverbe : « S'il pleut à la Saint-Médard (8 juin), il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Barnabé (11juin) ne lui coupe l'herbe sous le pied ». Rocambolin devait bien savoir que Saint-Barnabé ne savait pas se servir d’une tondeuse à gazon !!!!

    Ok ! Je vois bien que vous n’êtes pas convaincus et que ce n’est pas un petit crachin breton qui va vous empêcher de suivre l’exemple de Médard !!  Alors, attendez la suite !

    Quand vous aurez pris connaissance de ce qui est arrivé à Miranda, vous hésiterez un peu avant de vous lancer à la poursuite de nos amis de la forêt... ou plutôt avant d’essayer de vous procurer leur trésor.

    Qui est Miranda ? Voyons, voyons ! En fait, je n’ai pas trop le droit de vous le dire, parce qu’il s’agit d’une personne très très proche de vous. Elle vit tout près d’ici et Rocambola m’a fait promettre de ne rien révéler. Elle accepte seulement que je vous conte sa ...disons...sa mésaventure. 

    Miranda, bien sûr, connaissait l’existence de Rocambola et Rocambolin. Plus futée que les autres, elle a décidé un beau jour de partir à leur rencontre et d’emmener son chien avec elle. Elle croyait ainsi se protéger de toutes les malédictions.

    Comme Médard, elle a traversé de hautes fougères, longé les saules qui versaient de chaudes larmes et emprunté des chemins épineux et sombres. Couverte d’éraflures, elle s’est dirigée vers le chêne creux, au plus profond de la forêt.

     Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir à l’endroit de la clairière un immense tapis recouvert de citrouilles et de potirons !

    • Qu’est-ce-que c’est que ça ??
    • Ce sont MES citrouilles et MES potirons, lui répondit aussitôt une voix stridente et sifflante derrière son dos.

    Elle fit volte-face et se retrouva nez à nez avec ....une sorcière !

    • Ah ah ah ! tu ne t’attendais pas à me voir, hein ? lui susurra la sorcière
    • Que faites-vous ici ? lui demanda Miranda en tremblant (Elle avait bien sûr reconnu la célèbre Tartalapraline). Vous n’êtes plus à Madagascar ?

    Pour toute réponse, Tartalapraline se tordit de rire. Miranda avait oublié que le 31 octobre, Rocambola organisait le grand rassemblement des sorcières pour fêter Halloween (c’était pourtant écrit dans le chasseur français !).

    Loin de la défendre, son chien vint se blottir contre elle en frissonnant. Il avait une peur bleue des sorcières depuis qu’un crapaud avec lequel il s’amusait,  s’était brutalement transformé devant lui.

    • Je sais pourquoi tu es venue Miranda. Rocambolin ne se laissera pas dépouiller aussi facilement. Aujourd’hui, c’est moi qui vais avoir le privilège de te jeter un sort.

    Miranda eut beau essayer de se défendre en prétendant qu’elle était venue pour promener son chien, rien n’y fit. Tartalapraline lui jeta son sort....et quel sort !

    Sous les yeux médusés de toutou, Tartalapraline se transforma en Miranda, enferma celle-ci dans le gros chêne sous la surveillance de monsieur hibou... et prit sa place.

    • Dorénavant, toutes les nuits d’Halloween, c’est moi qui accueillerai les enfants dans ta maison....et tu sais quel sort je leur réserve ? grimaça-t-elle

    Miranda se débattit comme une lionne, essaya de briser les liens qui lui enserrait les poignets, cria de toutes ses forces, mais rien n’y fit, elle dut se rendre à l’évidence et rester en compagnie de Rocambola, Rocambolin et monsieur Hibou toute la nuit.

    Elle savait aussi que dans le quartier, lorsque les enfants viendront sonner à sa porte, ils risquent fort de tomber sur Tartalapraline...

    Alors, attention les enfants ! Lorsque vous viendrez toquer à la porte de Miranda le jour d’Halloween....Tartalapraline vous attend de pied ferme !!

    Pour rappel : Tartalapraline (histoire déjà racontée) attire les enfants avec ses friandises, les enferme et attend qu’ils deviennent bien potelés pour les ....manger !!!

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