• Les murs se souviennent

    Belle journée à toutes et à tous,

    "Les murs se souviennent" ...Ce titre évoque -t-il quelque chose pour vous?

    Pour moi, oui,... je n'ai jamais vraiment compris pourquoi certains endroits me laissaient une impression de bien-être tandis que  d'autres me filaient la chair de poule....Voici quelques exemples...et après-demain un semblant d'explication avec le texte de Nolwenn (reçu il y a déjà un bon moment...)

    Peut-être avez-vous, vous aussi remarqué ce "phénomène étrange"....

    Photo : Un endroit où je me sens "en paix"....

    Les murs se souviennent

    Les murs se souviennent

     

           C’est étrange ! Il y a des endroits où l’on se sent merveilleusement bien et d’autres où l’on ressent un certain malaise. Pour qui, pour quoi ? La plupart du temps, on n’en a pas la moindre idée...Pourtant, il y a certainement des raisons. Pour me l’expliquer, j’ai recherché dans mes souvenirs les endroits que j’ai le plus appréciés et certains qui m’ont profondément troublée.

    Je me suis donc projetée dans mon enfance, lorsque je passais un ou deux mois  de vacances chez mes grands-parents paternels. Non seulement j’y étais heureuse, mais aussi sereine, vivante... Ce petit village à la campagne me convenait parfaitement. Je m’y sentais en « osmose » avec la nature et je savourais chaque instant : les virées en vélo, les balades jusqu’au petit pont entouré de noisetiers, les jeux sur la rue avec les copines, la chasse aux escargots dans le petit jardin...mais aussi la « prière du soir » à six heures précises dans l’église du village, avec tous mes amis...Rien qu’en me remémorant ces moments, je me sens envahie d’une immense tendresse, d’un calme profond. Je crois que l’atmosphère paisible de l’endroit, sa simplicité, la personnalité et la douceur de mon grand-père, l’affection de ma grand-mère ont fait de sorte que je me sente en toute confiance en ce lieu.

    De même, certains endroits nous procurent une certaine gêne, des angoisses. Ce sont souvent des lieux où une tension bien réelle relie les personnes qui le fréquentent. C’est une sensation que j’ai ressentie parfois bien avant d’apprendre ce qu’il s’y passait.

    Il y a aussi des lieux plus étranges :

    Un petit bond dans le temps, et je me revois à la porte du lycée où je vais passer mes dernières années de scolarité...Je suis en compagnie de ma mère et j’ai envie de fuir. Je suis oppressée, au bord du malaise :

    • Je vais y être malheureuse, dis-je à ma mère. Je ne pourrai jamais m’habituer à cet établissement.
    • Mais si, tu verras, tout va bien se passer.

    Il n’empêche que ce trouble ne m’a jamais lâchée, et chaque fois que passais la porte de ce lycée, je ressentais un pincement au niveau de la poitrine…isolée sûrement volontairement, je ne m’y suis jamais fait d’amies, et je ne me souviens même plus de mes professeurs (alors que je n’ai pas oublié les précédents dans les autres établissements !)

    A l’époque, il n’y avait pas internet, mais aujourd’hui si...alors évidemment, j’ai fait ma petite curieuse...et voilà ce que j’ai appris : « Pendant la seconde guerre mondiale, le lycée Guist’hau reste ouvert. En 1940, une partie des bâtiments, l’aile gauche, en entrant dans le lycée, est occupée par l’armée allemande Ce lycée comptait dans ses murs des élèves juives…Nous avons retrouvé 27 noms d’élèves juifs, dont nous avons relevé, plus ou moins précisément, l’itinéraire. Cinq ont été déportés et assassinés à Auschwitz »

    Il semblerait que les murs se souviennent des événements qui se sont déroulés dans ces lieux...et c’est peut-être ça que je ressentais inconsciemment !

    Cela me rappelle une autre anecdote tout aussi étrange. Lorsque ma sœur est devenue propriétaire de sa maison, elle ne s’y trouvait pas aussi bien qu’elle le souhaitait. Elle lui plaisait bien sûr, mais quelque chose la rebutait sans qu’elle sache vraiment quoi. Un jour, elle se surprend à observer le sol de son garage, et quelques taches sur le béton lui font penser à des traces de sang. Elle m’en parle et je lui affirme qu’elle « se fait des films », elle a une de ces imagination ! N’empêche que quelques semaines plus tard, elle apprend par une voisine qu’un homicide a été commis dans cette maison, dans CE garage… il y a bien des années …jamais elle ne s’habituera à cette idée !

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