• Le poulpican

    Coucou les petits loulous,

    Avec l'approche de la rentrée, il est temps de vous souhaiter le meilleur pour l'année à venir.

    Aussi, je vous envoie mon "poulpican" qui réalisera tous (ou du moins une bonne partie) de vos souhaits.

    Voici son histoire.

    Belle journée et

    Bizatoussssssssssss

     

    Le poulpican

    Le Poulpican

     

    Il y a de cela très très longtemps, au large de la Bretagne, la plus petite des îles abritait une vingtaine de familles qui vivaient heureuses et en parfaite harmonie avec les korrigans à qui appartenait ce bout de terre oublié de tous. L’occupation principale des hommes, la pêche, suffisait pour subvenir aux besoins de toute cette population assez curieuse...

      Lorsqu’ils sortaient en mer, et si les poissons remplissaient leurs filets, les pêcheurs se rendaient sur le continent pour échanger leur surplus contre des vêtements, des livres ou des jouets pour les enfants...Pour les fruits et les légumes, la petite île leur fournissait plus que le nécessaire.

     Pour tout le reste, les korrigans se faisaient un plaisir de donner un coup de main. Ainsi, ils se transformaient en maîtres d’école dans une petite grotte formée par les rochers. Les jeunes élèves suivaient les cours le matin et s’adonnaient aux sports nautiques et aux longues promenades sur la plage, l’après-midi.

    Ceux qui avaient le mal de mer et ne sortaient pas sur les embarcations  se faisaient aider aux travaux domestiques par d’autres farfadets qui leur apprenaient à confectionner de magnifiques pulls et doudounes en laine de mouton. Ils leurs dévoilaient également leurs secrets pour construire des maisons souterraines hyper solides, à l’abri du vent et des regards indiscrets.

    Bref, tout allait pour le mieux et il n’y aurait pas d’histoire si l’île du bonheur (c’est ainsi que l’avaient baptisée les occupants !) n’avait été secouée un beau jour (ou plutôt un mauvais jour !) par une terrible tempête. « Un beau jour » est une façon de parler puisque cette tornade a duré près d’un mois.

    Le poulpican

    La mer était déchainée. Des vagues chargées d’une écume mousseuse et verdâtre déferlaient le long des côtes. La plupart d’entre elles, hautes comme la tour Eiffel emportaient tous les bateaux qu’elles trouvaient sur leurs passages, les fracassant contre les rochers et les falaises qu’elles grignotaient au passage. Un vent violent et sifflant, soufflait à une vitesse vertigineuse, déracinant les arbres et balayant tout sur sa trajectoire. Évidemment, les habitants ne pouvaient plus sortir de chez eux, et même si cela avait été encore possible, il n’était plus question d’aller pêcher puisque les bateaux étaient tous engloutis au fond de l’océan.

    Enfermées entre quatre murs, les familles n’arrivaient plus à communiquer entre elles et manquèrent aussi très vite de vivres. Isolés dans leurs habitations de fortune avec ce vent qui  continuait  de souffler au-dessus de leurs têtes, les gens n’avaient plus rien à manger et connurent des sentiments qu’ils ignoraient: la tristesse et la peur.

      En voyant la détresse de tous ces gens, les farfadets et korrigans qui vivaient sur l’île se sont réunis pour organiser un « Conseil Extraordinaire des Lutins ». Présidé par Poupy, le Poulpican, cette assemblée avait pour objectif de chercher une solution pour leur venir en aide et leur redonner la joie de vivre.

    A l’unanimité, ils décidèrent de creuser des galeries pour relier toutes les habitations et transformer le sous-sol en une immense ville souterraine, chaleureuse et sereine.

    • Je me charge des routes avec ma famille, annonça gaiement Fifi, le doyen des farfadets.
    • Et moi, de la construction des boutiques avec mon groupe de bricoleurs, poursuivit Milly fièrement...Manou, tu veux bien t’occuper de la nourriture ? Tu es le seul Korrigan à pouvoir trouver légumes, champignons ou fruits rien qu’avec ton flair !
    • Pour toute la décoration, je vais faire appel à mes amies tricoteuses, propose à son tour Mylaine. Vous verrez, ce sera magnifique et tellement merveilleux, coloré et lumineux que les habitants vont retrouver le sourire.

    Pendant deux jours et deux nuits, tandis que la tempête faisait rage, les lutins travaillèrent  d’arrache-pied dans la bonne humeur, creusant, bâtissant, fabricant, terrassant, pointant, sciant...

    Lorsque la ville fut enfin construite, Poupy déposa dans tous les recoins, les logements et les ruelles des milliers de petites lanternes qu’il alluma avec un brin de magie...

    La vie reprit (presque) comme avant. Le bonheur semblait être revenu. Il ne manquait qu’une chose ...et de taille ! DE L’AIR !! Les gens (et même les lutins !) n’étaient décidément pas faits pour vivre enfermés sous la terre, même dans une merveilleuse ville créée avec tant de générosité et de courage.

     Il fallait reprendre des forces avant de prendre une décision. Quelques jours plus tard alors que la tempête était à son paroxysme, Poupy qui venait d’aller jeter un coup d’œil à l’extérieur, annonça, tristement, que l’île était à présent entièrement recouverte par la mer en furie...Il n’était plus question de rester là sous peine de manquer d’air très rapidement... Tous unirent leurs forces pour continuer le tunnel sous l’océan…jusqu’au Continent.

    Les lutins aidèrent les hommes, leurs femmes et leurs enfants à construire de nouvelles maisons toutes mignonnettes, en pierres avec des toits de chaume, avant de repartir… les uns sur l’île engloutie, les autres dans les landes bretonnes et vendéennes.

    Avant de quitter ses amis, Poupy offrit à chacun un objet en terre à son effigie en disant :

    • « Moi, Poulpican, j’apporte le bonheur en exauçant les souhaits de chacun. Faites un vœu, allumez la bougie qui se trouve à l’intérieur....Cette bougie consumée, le vœu sera exaucé ».
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