• Drôle de grenouille - 1

    Salut le p'tits loulous,

    Qu'est-ce-qui se passe du côté de la mare?  Et cette grenouille qui arrive d'on ne sait où ....Bizarre, bizarre...Essayons d'en savoir plus.

    Drôle de grenouille - 1

    Drôle de grenouille

    Super ! Elles arrivent ! crie gaiement Maïwenn en apercevant l’étrange cortège de grenouilles qui s’approche rapidement de la mare en sautant et en sautillant avec une surprenante légèreté. Les quatre vingt dix huit petits corps élancés et graciles des amies de Grenouillane arrivent en effet en chantant l’une de leurs chansons préférées : « Coa coaa coa cocoa ? »

    Grenouillane semble soudain soulagée. Cette chanson apporte toujours une bonne nouvelle.

     En quelques bonds, elles sont toutes à nouveau dans la mare, accroupies sur les feuilles de nénuphar, perchées sur les grosses pierres moussues disséminées un peu partout dans l’eau, blotties dans la vase ou recroquevillées sur les feuilles sèches et l’herbe tendre, tout près de nous.

    Grenouillette parle la première, lentement, pour que Maïwenn puisse traduire au fur et à mesure :

    -        J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle, annonce-t-elle. Je commence par laquelle ?

    -        La mauvaise… est vraiment mauvaise ? demande tout bas Maïwenn subitement très inquiète.

    -        Oui… nous n’avons pas retrouvé Biscoto. On ne le voit nulle part.

    -        Alors, il n’y a pas de bonne nouvelle ! lâchons-nous en chœur, complètement désespérés

    -        Mais si ! nous avons de la visite…une consœur qui sort d’on ne sait où. Elle vient sûrement apporter des nouvelles. Justement la voilà. Bonjour petite amie !

        Malheureusement, contrairement à ce que tout le monde attend, la jeune inconnue s’approche de Maïwenn, bondit sur ses genoux, se love entre les plis de sa jupe, mais ne dit rien…pas un mot…étrange ! Une grenouille qui ne parle pas !

    Drôle de grenouille - 1

    Tout le monde attend, en silence, mais rien ne se passe… une nouvelle grenouille arrive à la mare, et elle n’a rien à dire !

    -        ça ne fait jamais qu’une grenouille de plus dans la mare, c’est tout !

    Je lance cette petite phrase insignifiante, comme ça, machinalement, juste pour rompre le silence pesant…mais elle déclenche aussitôt une vive réaction de la part de Grenouillane.

    -        Yesss ! s’exclame-t-elle triomphalement en actionnant sa patte avant de haut en bas. Une grenouille de plus ! tu as bien dit « une grenouille de plus » Eh bien, nous sommes cent dans la mare à présent, nous allons pouvoir faire une grande fête !!

    -        tu parles ! même pas drôle ! riposte Maïwenn, consternée. Cela ne nous fait ni chaud, ni froid à nous que vous soyez cent ! Nous avons perdu Julien et vous, vous ne pensez qu’à faire la fête !!! puisque c’est ainsi, faites-là, votre fête ! moi, je m’en vais.

    Et, sans ajouter un mot, Maïwenn tourne les talons et s’éloigne en haussant les épaules.

        Tandis que les grenouilles s’affairent dans tous les sens pour préparer leur fête, je reste planté là, atterré, à les observer, le regard dans le vague. Je me sens terriblement fatigué tout à coup, si las que je m’endors comme une masse en me laissant glisser sur le tapis douillet de verdure sur lequel je m’étais assis. Je n’entends même pas la toute petite voix qui murmure quelques mots à mon oreille.

    Drôle de grenouille - 1

       Je rêve…

    Je suis au centre de la mare et je nage aux côtés de Grenouillette transformée en scaphandrier. Elle me présente toute une ribambelle de petits têtards qui agitent leur lourde tête en me regardant passer… ses bébés sans doute ! Elle m’entraîne ensuite au fond de l’eau pour me faire découvrir une vie incroyable. Là, je m’assois et je regarde comme dans un film les poissons multicolores zébrés de rayures argentées qui « volent » dans toutes les directions, se poursuivant entre les longues racines entremêlées des nymphéas blancs, jouant à cache-cache derrière les roches, les brindilles et branchages que le vent a emportés l’hiver dernier…soudain j’aperçois un minuscule anneau ciselé brillant de mille feux,  délicatement posé sur une roche bleutée, il porte une initiale, un  « N », je crois…je n’ai pas le temps de m’attarder, tout devient trouble, diffus, le paysage s’estompe progressivement…je flotte au-dessus de l’eau, bercé par une douce brise, léger comme une plume perdue dans un tourbillon de feuilles…

    -        Eh oh ! tu m’entends ? une voix sourde traverse mon rêve. Je m’éveille en sursaut et je regarde tout autour de moi. Il n’y a personne. 

    -        Patrick ! réveille-toi ! crie quelqu’un d’invisible auprès de moi

    -        Que…qui…qui m’appelle ?

    -        C’est moi, Julien ! répond la voix mystérieuse au timbre grave, presque caverneux qui ne ressemble en rien à celui de Biscoto.

    -        Mais où es-tu ?

    -        A côté de toi, banane !

    La suite demain.....

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