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Coxiki, la coccinelle
Bonjour tout le monde,
L'été, c'est cette semaine !
Oups! On n'a même pas vu le printemps..
Et pourtant, il était là... bien caché, certes, mais là !
Ceux qui ont pu l'apercevoir ont peut-être découvert la nature qui s'éveille: les champs qui se sont rempli de coquelicots et de boutons d'or, les arbres qui ont revêtu leurs jolis costumes verts, les papillons ou les coccinelles qui venaient se poser sur les brins d'herbe...Bref ! toute une vie en ébullition.
Petite anecdote "véridique" pour illustrer ce printemps ...c'était juste après le confinement (Encore une drôle de période ça encore !!)
Coxiki, la coccinelle qui voulait voir la mer
Cette année, le printemps a pris tout son temps pour s’installer en investissant tout l’espace mis à sa disposition. Jamais auparavant, il n’avait autant pris ses aises. Au début, à la sortie d’un long hiver humide, il a fait ses premiers pas timidement en grelottant un peu, puis, lorsque le soleil est apparu en réchauffant et éclairant la terre entière d’une lumière vivifiante, il s’est épanoui et a éclaté comme un feu d’artifice. La saison s’annonçait bien puisque rien ne venait entraver son arrivée, pas de pollution, pas d’avions dans le ciel, pas de foules dans les rues, les forêts et sur les rives des fleuves...Alors, monsieur printemps en a profité pour s’étaler et offrir le meilleur de lui-même, comme si chacun attendait son aménagement complet avant de sortir pour l’admirer. Les couleurs et les parfums n’ont jamais été si envoûtants, les oiseaux se sont mis à chanter à tue-tête leurs différents refrains, les grenouilles ont donné des concerts chaque jour, les arbres ont revêtu leurs plus beaux atours et les champs ont laissé pousser les chardons bleus, les coquelicots et marguerites parmi les blés et les herbes folles.
Jamais la planète n’avait été aussi jolie et musicale !
Tout juste réveillée après sa longue hibernation,Coxiki, la coccinelle avait si faim qu’elle s’est mise à goûter à toutes les jolies fleurs qu’elle rencontrait sur son passage. Elle a atterri sur un petit chemin au bord duquel on avait laissé la végétation envahir les fossés.
Un jour, une mouette s’est posée près d’elle et lui a raconté sa vie sur les rochers qui bordent la mer, ses excursions derrière les bateaux de pêche, ses plongeons dans l’océan… les vacanciers sur la plage, les jeux des enfants avec les cerfs-volants et les châteaux de sable, les voiliers et le roulis des vagues sur la grève. Il n’en fallait pas plus à Coxiki pour rêver de cet endroit et n’avoir plus qu’une idée en tête : aller voir la mer !
La gentille mouette lui a bien dit que ce n’est pas très loin… mais voilà, cela fait déjà plusieurs jours qu’elle s’évertue à voler pour s’y rendre, mais elle est si petite ! Elle commence à se décourager et se sent soudain bien fatiguée. Elle grimpe le long d’un brin d’herbe suffisamment haut pour voir les promeneurs et attend que l’on passe à côté d’elle.
Elle se balance depuis déjà un moment lorsqu’elle entend enfin quelqu’un qui approche. Elle aperçoit alors Alexandre qui part en promenade avec sa famille. Discrètement, elle se faufile au plus près d’eux pour écouter leur conversation...et ce qu’elle entend la fait frémir de plaisir. Elle entend le petit bonhomme qui parle de la plage avec enthousiasme et il lui vient soudain une idée :
- Chouette un taxi ! se dit-elle. Depuis le temps que je voulais aller la voir moi aussi, la mer ! Mais c’est tellement loin !
Et hop, elle s’envole en direction d’Alexandre, se pose sur sa main et attend.
- Oh ! Une coccinelle ! S’exclame Alexandre...Comme elle est belle ! C’est drôle, elle ne bouge pas. Elle ne veut pas partir, c’est ça. Il n’ose plus remuer les doigts pour ne pas la déranger et observe la petite bête à bon dieu qui n’esquisse même pas un battement d’aile. Elle reste blottie, là, sur son index et s’accroche de son mieux pour ne pas tomber.
Pendant toute la promenade, Coxiki se laisse porter pour le plus grand bonheur d’Alexandre qui l’observe, compte ses jolis points noirs et s’amuse de la voir si calme. Il est surtout heureux et fier de constater que cette adorable coccinelle l’ait choisi lui...
A l’approche du bord de mer, l’odeur du goémon titille les antennes de notre petite bête qui s’envole aussitôt après avoir déposé un minuscule « bisou » sur le nez d’Alexandre en signe de reconnaissance.
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