• Toussaint

    Belle journée à tous,

    Histoire véridique sur le thème de la Toussaint ...pas très drôle, je sais, mais peut-être que ces "signes du hasard" peuvent être rassurant pour certains...pour moi en tous cas.

    Les deux oies ont inspiré enfants et grands...à voir demain.

    Toussaint

    La Toussaint

        C’est  la Toussaint.

    Je serai tentée de dire comme beaucoup d’autres avant moi : « N’oubliez pas les personnes que vous avez aimées ! » …

    Le choix vous appartient, cela peut aller d’une simple pensée à un bouquet de fleurs pour égayer le cimetière pendant quelques jours.

     C’est vrai que ça à l’air stupide de penser à quelqu’un juste ces jours-là !!! Pourquoi pas le 25 décembre, le 14 juillet ou un jour neutre comme le 6 mai ?

    En tous cas, elles (les personnes que l’on a aimées), elles ne nous oublient pas ! Et pas seulement à la Toussaint ! J’en ai eu une petite démonstration assez singulière il y a quelques années, et je vais me faire un plaisir de la raconter dans ces quelques lignes.

       Je n’étais encore qu’une gamine (trente cinq ans c’est très jeune !) et comme la plupart des gens qui perdent un être cher trop tôt, j’avais pris l’habitude d’aller porter des fleurs sur la tombe de mes parents dès que l’occasion se présentait, surtout les mois suivant  leur départ :  A Noël donc, le 22 janvier, jour anniversaire de ma mère, le 24 février, jour anniversaire de mon père et par la suite dès que je pouvais confectionner un petit bouquet avec les fleurs du jardin.

    Je ne pourrai pas dire pourquoi, mais j’avais l’impression que cela m’apaisait un peu, que s’ils étaient « quelque part », ils sauraient ainsi que je pensais à eux et qu’ils me manquaient cruellement…En fait, je crois à présent que le fait d’aller porter des fleurs me donnaient bonne conscience dans cette phase de deuil ou l’on « culpabilise » terriblement…allez savoir pourquoi ?

       Bref, au  printemps suivant, la vie reprenait le dessus et le premier à en profiter était bel et bien le jardin qui habillait ses arbres et fleurissait ses parterres et jardinières …l’idée me vint alors d’aller cueillir quelques fleurs et une branche de seringa (pour lequel ma mère avait un faible) pour les porter dans le vase qui se trouvait toujours au cimetière.

    Je dépose le bouquet sur la hotte au-dessus de la gazinière en attendant le moment propice pour faire cette démarche

    J’ai encore mille et une choses à terminer à la maison : un peu de rangement, mon heure journalière de repassage (eh oui, avec quatre enfants, je n’y coupe pas), et la préparation du diner… un gratin de pâtes.

       Le soir arrive, je n’ai toujours pas pris le temps d’aller porter le bouquet. Je le regarde, posé au beau milieu de la hotte et je me dis qu’il peut rester là jusqu’à demain. Rien ne presse après tout.

    Nous passons donc à table, je vais ouvrir le four pour sortir le gratin, et là, stupéfaction générale : le vase « glisse » sur les quelques 30cm de hotte et s’écrase entre le four et moi…. On reste tous « bouche bée »…La table est juste à coté et on a tous assisté à cette scène sans rien y comprendre. Que s’est-il passé exactement ?

    Aucun courant d’air (la porte de la cuisine est fermée)… je n’ai pas fait de fausse manip’ et je n’ai pas encore ouvert le four (donc pas de vapeur, de chaleur, de secousse….)…et puis du milieu de la hotte se retrouver par terre en moins de quelques dixièmes de seconde, on croit rêver !

    On se pose toutes sortes de questions auxquelles on ne peut répondre. Incroyable ce truc !

    La nuit porte conseil dit-on …Sans doute !

    Je me réveille le lendemain matin avec ce flash : nous sommes le 23 avril, la veille, le 22, c’était l’anniversaire de mariage de mes parents !

     No comment

     

         En y réfléchissant bien, je pense à un autre  « signe » de ma mère et je nous revoie tous les quatre au cimetière quelques années auparavant …. Je ne décrirai pas les circonstances de l’accident ni les quelques jours de détresse et de souffrance qui ont précédé ce jour-là. Je dirai simplement que la cérémonie d’adieu de mon père avait eu lieu huit jours plus tôt et que c’était au tour de notre mère. Inutile d’expliquer dans quel état nous étions tous ! Pas de larmes cependant, nous étions trop anéantis, cassés, terrifiés…vides !

    Malgré tout, au moment précis où les employés des pompes funèbres s’apprêtaient à descendre le cercueil en terre, nos yeux s’embuèrent…l’espace de quelques secondes !!! Sans crier gare, une pluie torrentielle s’abattit sur le site, nous forçant TOUS à regagner nos véhicules à la vitesse grand V. Le ciel était pourtant dégagé, aucun nuage n’était venu obscurcir le ciel les heures et minutes précédentes, aucune averse n’était prévue ce jour-là…en fait, nous avions tous prévu une petite laine (nous étions quand même début décembre !) mais pas de parapluie, pas de vêtement de pluie bien sûr….

        Ce jour-là, personne n’a vu le cercueil de ma mère descendre en terre !

    Dans la voiture, la première chose qui me vient à l’esprit c’est que cette pluie venant de nulle part est un signe de ma mère et je m’empresse de le dire à mon mari qui acquiesce… On se souvient de cette journée tout à fait banale à Piriac, deux ou trois ans plus tôt.

    -          - Quand je mourrai, vous ne pleurerez pas, nous avait soudain  affirmé ma mère

    -          - Ça ne va pas ! qu’est-ce-qui te prend ! ce n’est pas le moment de parler de ça ! c’est stupide…et puis,  bien sûr que si, on pleurera, c’est idiot ce que tu dis…C’était bien une idée à elle, un truc pareil !

    Dans la voiture, on ne dit rien de plus, mais en arrivant devant la maison de nos parents, ma sœur m’accueille avec un sourire (oui oui, un sourire) et me dit :

    -          - Tu ne crois pas que c’est un signe de maman cette pluie ?

    -          - C’est drôle, c’est ce que j’ai dit dans la voiture !.

    Sur ce, l’un de mes frères arrive et nous dit :

    -          - Dites donc les filles, j’ai pensé que c’était un signe de maman la pluie, elle avait dit que l’on ne pleurerait pas, vous vous souvenez ?

    -          - Oui, on a dit la même chose

    Au même moment, mon deuxième frère arrive à son tour et lance :

    -          - Vous savez quoi ?

    -          - Oui, lui répond-t-on en chœur ! c’est un signe de maman !

    -          - Vous y avez pensé vous aussi !!

    Cette anecdote se termine dans un grand éclat de rire !! Nerveux certainement, mais rire quand même ! C’est ce qu’avait prévu ma mère…. 

    Elle avait quand même tort !! Plus de trente ans après, on pleure encore sa disparition !!!!

     

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  • Commentaires

    1
    Maëlle
    Lundi 6 Novembre 2017 à 22:43

    oui même après 30 ans ils nous manquent énormément...

      • Lundi 6 Novembre 2017 à 23:06

        Encore plus actuellement !! tu as raison...Bisous

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