• Belle journée à toutes et à tous,

    C'est encore une histoire "ancienne" que je mets en avant aujourd'hui sur ce blog ( à retrouver comme toutes les autres à gauche de l'écran version PC dans la rubrique "'histoires étranges")

    Après-demain, une nouvelle....

    Et très bientôt, reprise des "histoires-jeux"

    le tapis volant

    Le tapis volant

    Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui  ??

     Qui ne s’est jamais posé cette question le dimanche matin après une grasse matinée bien méritée….On peut décider alors de bien commencer la journée par un footing en pleine nature…mais qu’envisager par la suite ? Une journée en famille ?  Une promenade en forêt, à la campagne ou au bord d’une rivière ? Une expo ? Une journée à la plage quand le temps le permet?... Ou tout simplement une journée pantoufles-plateau télé-cocooning ?

    Si le choix  est immense, pour nous, c’était invariablement foot, foot et foot !!! Les terrains de football  qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente !!! Je suivais les matchs tous les dimanches avec les épouses des joueurs de l’équipe locale, et les enfants : les miens, ainsi que mes neveux et nièces (il faut dire que tous les hommes de la famille s’éclataient sur les terrains chaque dimanche…Oh ! cela n’avait rien de franchement désagréable…et puis, les gamins prenaient l’air avant de terminer la journée à la maison devant une montagne de crêpes que je préparais pour tout ce petit monde !

    Des souvenirs, on en garde d’excellents. Je ne parle bien sûr pas des matchs que les hommes répétaient en long et en large toute la soirée (c’est étrange d’ailleurs, ils me semblaient plus longs au retour ! Une simple action pouvait être racontée une quinzaine de fois avec toujours autant de fougue !)…Je parle plus précisément d’une certaine ambiance chaleureuse entre les familles, de nos papotages de femmes derrière la main courante entourant le stade, des jeux des enfants près ou loin de nous, et des encouragements que nous prodiguions à nos conjoints partis courir après ce maudit ballon rond.

    Toute à mes pensées, je me projette à Nantes, aux Basses Landes où les joueurs avaient l’habitude de s’affronter, et je revois une image très forte que  mes enfants et mes nièces m’ont rappelée cet été…Ce qui m’ étonne le plus, c’est que près de trente ans après cet épisode, chacun, pris séparément, m’en a parlé avec la même effervescence…tous, sans exception, semblaient aussi agités et troublés que le jour où ils étaient arrivés en courant, complètement affolés (limite terrifiés)  pour me raconter, dans la confusion la plus totale, l’objet de leur panique…

    Ils jouaient tranquillement au bout d’un terrain voisin sur un énorme tas de tapis de réception (réservé au saut à la perche je pense), lorsque la bâche qui le recouvrait  s’est violemment retournée sur eux…A l’époque, ils relataient cet incident comme s’il provenait d’un « mauvais esprit » mais je n’y avais pas attaché une grande importance,  n’ ignorant pas l’imagination débordante de cette petite équipe !  J’étais simplement déconcertée de les sentir si désemparés …d’autant plus qu’ils insistaient sur le fait que cette bâche attachée solidement  n’aurait pas dû se retourner sans  le moindre souffle de vent…

    Tant d’années plus tard,  ces enfants devenus adultes me racontent encore  la même histoire dans les moindres détails …et surtout la même version des faits …avec parfois les mêmes phrases, le même trouble !!!

    L’une de mes nièces a des souvenirs extrêmement précis sur les détails de cette journée qui les a tous choqués. Elle se rappelle du décor, des rosaces en papier bleu –blanc –rouge (des cocardes du 8 mai !),  de la rangée de hauts cyprès le long du cimetière voisin…Elle  évoque  leurs  différents jeux comme s’ils s’étaient déroulés la veille: «  Notre premier jeu consistait à fermer les yeux et faire deviner l’objet et la couleur de l’objet auquel on pensait,  comme par exemple un marteau rouge ou un ballon bleu. …A la nuit tombante, on a fait un pari : il fallait aller toucher la grille du cimetière sans se retourner…Moi, je flippais trop. Il n’y a que Nono qui a réussi ».

    La suite,  ma fille et mes deux nièces me l’ont toutes trois rappelée  séparément, avec pratiquement les mêmes mots,  avec les mêmes précisions, la même clarté. J’étais carrément impressionnée. Trente ans se sont écoulés et pas un seul élément ne s’est échappé de leur mémoire. Pire, elles n’avaient même jamais évoqué cet épisode ensemble auparavant.  

    En réunissant tous les récits, reprenant les explications de chacune, cela donne ceci :

    • On voulait faire appel aux esprits. On se tenait par la main, en cercle. Il fallait se concentrer et on a dit « chut, il faut le dire dans sa tête…Après vingt secondes de silence, la bâche s’est retournée avec une violence inouïe alors qu’il faisait chaud et qu’il n’y avait pas une once de vent…Soaz et moi, on l’a reçue de plein fouet sur le dos… tout le monde s’est mis à crier ».

    Les trois filles précisent :

    • Pour faire céder les gros élastiques qui maintenaient cette lourde bâche, il fallait au moins l’équivalent d’une tempête de 100 kms/h…Elle était super lourde et impossible à soulever pour des gamins comme nous. On a vraiment eu une trouille bleue…ça nous a calmé. On n’a jamais réessayé de « faire du spiritisme » !
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  • Coucou les petits loulous,

    Le petit lutin poursuit son chemin...Il arrive dans un village bien "tristoune"...

    Suite de l'histoire d'hier

    Belle journée et

    Bizatoussssssssssss

    Le village tristoune

    Le village tristoune

          Après son aventure en forêt, notre petit lutin au bonnet rouge et aux chaussures vertes poursuivit son chemin. Il traversa les bois, suivit un cours d’eau qui serpentait au milieu des champs, parcouru plusieurs kilomètres sur les routes sinueuses des collines et prit plaisir à longer une rivière sur un long chemin abrité par des peupliers qui n’en finissaient pas de murmurer sur son passage.

      Ses pas le guidèrent ainsi vers un petit village qu’il trouva bien tristounet. Avec leurs volets clos, les maisons semblaient inhabitées, de même que les jardins et les rues complètement désertes.

      Il décida sur-le-champ que cela devait changer, et tout de suite.

        Il se dirigea vers la chapelle et poussa de toutes ses forces la lourde porte de bois noircie par le temps. Elle grinça lugubrement et s’ouvrit avec peine. A l’intérieur, il faisait très sombre, mais notre lutin ne s’effraya pas et se dirigea tranquillement vers les escaliers qui montaient au clocher. Là, il vit deux cordes sur lesquelles il tira très fort, et les cloches se mirent à sonner. Il trouva leur son si ravissant qu’il les fit résonner dans tout le village en inventant la plus jolie des mélodies. C’est alors que la chapelle s’illumina et fut entourée d’innombrables et minuscules libellules aux ailes légères et transparentes.

       C’était si prodigieux que tous les habitants ouvrirent leurs volets en même temps avant de sortir de leurs maisons. Ils firent connaissance avec leurs voisins qu’ils voyaient très rarement et commencèrent à discuter, deviser, plaisanter, rire et même fredonner ensemble la ritournelle que leur inspiraient les cloches de la chapelle vers laquelle ils se précipitèrent.

       Depuis ce jour, les maisons restent toujours ouvertes et les habitants organisent chaque année, dès que le printemps pointe le bout de son nez, une grande fête sur la place principale du bourg…

      Pour le remercier, le maire du village, un petit bonhomme moustachu aux lunettes argentées, lui offrit un magnifique gilet jaune orné de grelots qui tintent et qui préviennent de son arrivée  quand il leur fait l’honneur de passer au village.

      Tout heureux, le petit lutin au bonnet rouge, aux chaussures vertes et au gilet jaune orné de grelots poursuivit son chemin.

    Tout en sifflotant et en écoutant le son de ses grelots tout neufs, il remarqua que ses pas l’arrêtèrent dans un immense jardin en friche.

    Quel dommage, se dit tristement notre lutin en se demandant comment redonner à cet espace sa fonction première : un joli potager agrémenté d’une grande variété de plantes et de fleurs.

    C’est à cet instant précis qu’il entendit un gazouillis au dessus de sa tête :

    • « Petit lutin triste, chante si tu veux que ce jardin regorge de bons fruits, de savoureux légumes, de fleurs multicolores et d’arbres fruitiers que nous aurons tant de plaisir à visiter» lui dit le rouge-gorge de la forêt.

    Amusé le lutin se souvint du jour où il donna lui-même ce conseil aux oiseaux de la forêt et cela le fit rire aux éclats …ce qui malheureusement ne modifia en rien le pauvre jardin.

    Il réfléchit en se grattant la tête et conclut finalement que le rouge-gorge avait raison. Il entonna un chant céleste que sa marraine la fée lui avait appris dans sa jeunesse. La perfection du timbre de sa voix attira tous les animaux de la forêt qui se précipitèrent pour l’écouter en défrichant la parcelle de terrain le plus naturellement du monde. Les oiseaux surgirent eux aussi en grand nombre pour semer une quantité incroyable de graines  issues de tous les coins du monde.

    Jamais les villageois n’avaient connu un jardin si étonnant ! Il regorgeait de fruits les plus juteux, d’aromates aux fragrances envoûtantes et de légumes fondants parmi lesquels les fleurs les plus rares se faufilaient, embaumant à des kilomètres à la ronde.

     Pour le remercier, le doyen du village, un très vieil homme aux rides profondes qui ne se déplaçait jamais sans sa canne, lui offrit un adorable pantalon de taffetas bleu avec de larges poches pour y entasser des graines qu’il distribuera partout où il passera.

      Tout heureux, le petit lutin au bonnet rouge, aux chaussures vertes, au gilet jaune orné de grelots et au pantalon de taffetas bleu aux larges poches poursuivit son chemin.

      Tout en sifflotant et en remplissant ses poches de graines qu’il venait de cueillir, il s’arrêta dans la grand-rue et se dit qu’il était bien dommage de voir si peu d’animations dans les rues du village. Il eut une idée. IL appela le garde- champêtre et lui dit :

    • « Garde-champêtre, joue du tambour si tu veux que les habitants profitent pleinement de leur village ».

    Le garde-champêtre fit rouler ses baguettes sur son tambour et tous les habitants affluèrent, les uns avec des brassées de fleurs qu’ils venaient de cueillir, d’autres avec des paniers remplis de salades, tomates ou haricots, d’autres encore avec des corbeilles remplies de thym, de marjolaine, de basilic ou de safran. Ils déposèrent leur chargement sur le trottoir et ils échangèrent entre eux leur récolte. C’est ainsi que naquit ce qu’on appelle de nos jours « un marché ». On vit ce jour-là et tous les autres qui suivirent, de nombreux badauds venir de la ville et de tous les villages avoisinants.

    Le petit village tristoune est à présent l’endroit le plus visité du monde. Si vous lui rendez visite, vous le reconnaîtrez facilement avec ses effluves délicats, ses cloches qui carillonnent à chaque changement d’heure et ses jardins hors du commun.

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  • Coucou les loulous,

    Pas trop dur de reprendre le chemin de l'école ?

    Alors, allons faire un petit tour en forêt avec un charmant lutin.

    Belle journée et 

    Bizatousssssss

    la  forêt silencieuse

     

    La forêt silencieuse

    Il était une fois, il y a de cela très, très, très longtemps, un petit lutin gris qui vivait dans une immense forêt.

    Un beau jour d’automne, il se rendit compte qu’il était triste, terriblement triste : d’abord parce qu’il se trouvait vraiment trop gris, et aussi parce que la forêt était décidément trop silencieuse. Il décida sur-le-champ que cela devait changer, et tout de suite.

    Il aperçut un petit animal gris qui voletait de branche en branche sur un frêle sapin, il l’appela, et lui dit :

    • « Petit oiseau gris, chante si tu veux que tes plumes prennent de jolies couleurs »

    Le petit oiseau essaya, essaya encore, mais dut se rendre à l’évidence, il n’y arrivait pas. D’un air coquin, le petit lutin sortit de son gros sac un oiseau de terre qu’il avait fabriqué lui-même, et souffla dedans : il ne se passa rien. Il se mit à pleurer et ses larmes emplirent le petit oiseau de terre. Alors, notre lutin souffla, souffla, et une magnifique chanson sortit de son bec. Le petit oiseau fit de même : il souffla, souffla, siffla, siffla tant qu’il se mit à chanter. Toute la forêt s’en souvient : On vit ce jour-là les notes danser autour de lui en l’enveloppant de merveilleuses couleurs…

    Depuis ce jour, les oiseaux n’arrêtent plus de chanter, même quand il pleut…Pour remercier le petit lutin, le roi des oiseaux, le rouge-gorge à l’époque, lui offrit un magnifique bonnet rouge. Tout heureux, le petit lutin au bonnet rouge, poursuivit son chemin.

    Tout en sifflotant, il vit une cigale grise qui se balançait sur une feuille d’olivier. Il l’appela et lui dit :

    • « Petite cigale grise, chante si tu veux que tes ailes prennent de jolies couleurs »

    La petite cigale essaya, essaya encore, mais dut se rendre à l’évidence, elle n’y arrivait pas. D’un air fripon, le petit lutin sortit de son gros sac une crécelle qu’il avait fabriquée lui-même, et la fit tourner au-dessus de sa tête : Il ne se passa rien. Il se mit en colère, et la fit tournoyer avec force dans les airs si bien qu’un drôle de son s’en échappa. En entendant cela, la petite cigale grise tout heureuse se frotta les ailes de plaisir…elle chantait !!! Toute la forêt s’en souvient : On vit ce jour-là les notes danser autour d’elle en l’enveloppant de fils d’or et d’argent…Depuis ce jour, les cigales craquettent tout l’été, même quand il pleut…Pour remercier le petit lutin, la reine des cigales lui offrit de jolies et minuscules chaussures vertes qui font cric cric cric lorsqu’il marche sur les feuilles sèches de la forêt.

    Tout heureux, le petit lutin au bonnet rouge et aux chaussures vertes, poursuivit son chemin.

    Tout en sifflotant et en écoutant le « cric, cric, cric » de ses pas sur les feuilles sèches qui tapissaient la forêt, il remarqua la cime des arbres qui s’agitait légèrement : le vent sans doute…il l’appela et lui dit :

    • « Vent, chante si tu veux que les arbres prennent de jolies couleurs »

    Le vent essaya, essaya encore, mais dut se rendre à l’évidence, il n’y arrivait pas. D’un air malicieux, le petit lutin sortit de son gros sac des clochettes qu’il avait fabriquées lui-même et les fit tinter…il y arriva ! Le vent l’imita en caressant doucement les feuilles des arbres, et la mélodie qu’il jouait était si belle ! Si belle ! Que toute la forêt s’en souvient. Alors là, on ne sait pas pourquoi, le petit lutin émerveillé sortit de son gros sac des maracas, et des gouttes de pluie se mirent à tomber dans un doux flic floc, flic floc très agréable, ce qui amusa notre lutin qui secoua les instruments de plus en plus fort. La pluie devint de plus en plus forte elle aussi, et de plus en plus violente, énervant le petit lutin qui ne savait plus quoi faire : il sortit de son gros sac des cymbales et les frappa vivement l’une contre l’autre. L’orage éclata, grondant, et éclairant la forêt d’une lumière vive, si éclatante qu’elle effraya le petit lutin qui ne sortit plus rien du tout de son gros sac, se contentant de se cacher la tête dans ses mains.

    C’est alors que le silence revint…

    Puis, toute la forêt se remit à chanter et danser en s’habillant de toutes les couleurs de l’automne : le vert et le jaune, l’ocre et le brun, le rouge et le roux, l’or et l’argent.

    C’était il y a très, très, très longtemps, mais la forêt s’en souvient encore. Si vous lui rendez visite, écoutez la, elle vous racontera sûrement cette histoire.

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  • 1er Mai

    Abrité par une fougère arborescente,

    D'un blanc immaculé

    il attend là, seul !

    j'y vois un signe

    Signe de joie et de bonheur

    je compte ses clochettes

    Elles sont au nombre de treize

    Deuxième signe

    Signe de chance et de prospérité

    Je ne pouvais pas le garder pour moi seule

    Et c'est avec grand plaisir

    Que je l'offre à chacune et chacun d'entre vous

    Joyeux premier mai à tous

    Bonheur, amour et chance à vous

     

    1er mai

     

     

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    De retour d'un magnifique voyage, je ramène également quelques "histoires" que je vais de ce pas me mettre à écrire...Quelques histoires pour enfants avec La Réunion comme décor et des histoires "insolites" réelles que j'ai eu la chance de vivre là-bas.

    En effet, cette île à un côté magique à ne pas oublier...Ce n'est pas pour rien qu'elle abrite la "gran mèr Kal", une célèbre sorcière ! Partout,  on ne peut que constater les effets "étranges" ...On est littéralement "happés" par sa beauté, ses paysages sublimes, ses odeurs.... mais il règne aussi un aspect surnaturel que l'on peut "capter" si l'on est à l'écoute...

    Quelques anecdotes à suivre dans les prochains jours.

    En attendant, voici cette petite aventure vécue lorsque j'étais très jeune (un peu dans le style des anecdotes vécues à la Réunion!)

    petit oiseau

    Un petit oiseau en or

        Ma grand-mère a toujours su nous gâter par sa tendresse, ses mots gentils, ses bons petits plats, ses anecdotes… mais offrir des cadeaux n’était pas pour elle, à mon souvenir, son moyen d’expression le plus naturel. Elle ne devait pas savoir choisir les présents qui feraient plaisir à chacun de ses petits enfants, aussi avait-elle écarté le problème en nous envoyant une petite enveloppe à Noël, pour notre communion ou pour notre anniversaire, et bien sûr une petite pièce de temps en temps quand l’envie lui en prenait.

    Mis à part des vêtements qu’elle commandait à la Redoute lorsque nous passions nos vacances chez elle à la campagne dans un charmant village à cinquante kilomètres de Poitiers, je ne me souviens pas des cadeaux qu’elle aurait pu m’offrir ! Excepté bien sûr cette petite broche en or (enfin, c’est ce que je croyais ...je n’avais alors que six ou sept ans !) représentant deux oiseaux ventrus sur une brindille.

    Je les revois encore !

    Quel bonheur ! Quelle était jolie cette petite broche ! Et comme j’étais fière de la  porter…toujours près de mon col…en haut, à droite…Je n’arrêtais pas de la regarder en tirant légèrement sur ma robe ou sur mon pull pour mieux apercevoir mes deux nouveaux compagnons. Ils ne me quittaient jamais, et je crois même qu’ils me portaient chance !!

    Bon, d’accord, ça fait très longtemps ! Mais il me semble que je les entendais chanter…si si !! Et quand je les prenais dans le creux de mes mains, ils se blottissaient et je sentais leur souffle léger et la douceur de leur duvet. Et ça, je n’ai jamais imaginé un seul instant que c’était magique. Non, ce qui est surprenant, incroyable et pourtant absolument véridique, c’est la suite de l’histoire.

    Bien sûr, je n’ai jamais raconté cette anecdote à quiconque. Qui aurait pu croire une gamine de cet âge ! J’ai gardé ce petit secret pour moi seule, mais à présent, je suis grande et digne de confiance (enfin, je pense !) alors je vous livre mon « aventure », ma toute première expérience avec…appelons-le « le hasard », c’est ce qui rassure le plus.

    Oui, oui, je sais, je délaye un peu pour garder le suspens !! J’y arrive : Voilà !

    Ça c’est passé un jour normal je crois…un jour ou je jouais avec tous mes petits amis …Je serai bien incapable de dire leur nombre, les décrire…les souvenirs d’enfance sont toujours un peu flous, il ne reste que quelques flashs, des odeurs, des couleurs, des sentiments…

    C’est assez surprenant d’ailleurs…Je me revois devant une grosse bassine remplie de linge qui sent bon la lessive, assise à l’avant de la brouette que ma grand-mère pousse jusqu’au petit ruisseau caché à l’abri des noisetiers, je suis heureuse ! c’est juste un flash…un autre vient aussitôt…je suis avec une ribambelle de gamins en train de construire une « tente de camping » avec un drap et des bouts de bois dans l’immense champ derrière la maison, mais c’est tellement vague !!! Il y a aussi des senteurs qui reviennent, celle du lierre quand je pars à la chasse aux escargots (odeur, bien sûr, que je n’ai jamais retrouvée), celle de la pâtée que ma grand-mère prépare pour les cochons (idem !)…

    Je m’égare…voilà, à présent, je ne m’arrête plus en chemin, je vais directement au vif du sujet !

    Il fait très beau ce jour-là, et je viens de passer toute la journée avec mes ami(e)s à jouer sur le terrain de foot en bas du bourg…Un peu fatiguée d’avoir couru, sauté, joué au cochon pendu sur la main courante qui entoure le stade. Je rentre chez ma grand-mère pour boire un verre de limonade et dévorer mon goûter. Je tire machinalement sur mon col…et OH ! Plus de petits oiseaux…ils se sont envolés…sans rien dire à personne, je fais ni une ni deux et je retourne illico à l’endroit où ils se sont fait la belle …sur le terrain de foot (enfin, c’est ce que j’imagine !).

    Je marche les yeux rivés sur le chemin (au cas où je les aurais perdus en revenant) et sur place, je réalise que ma tache s’avère bien difficile…. Mon dieu qu’il est grand ce terrain !!! Autant chercher une aiguille dans une botte de foin comme dit si souvent ma grand-mère. C’est carrément impossible de retrouver cette petite broche dans un endroit pareil ! Mais qu’est-ce-que je croyais ? Que j’allais retrouver « mes » petits oiseaux comme ça, rien qu’en regardant ce vaste champ ?? N’importe quoi ! Je commence à arpenter le terrain sur toute sa longueur, puis sur sa largeur, peine perdue. Il  reste tout l’intérieur, comment faire ?…je n’y arriverai jamais !! Je me sens soudain bien seule !

    Je me plante en plein milieu du champ. Les buts me semblent si loin !!! Pour compliquer encore la tâche, l’herbe est haute ! Je regarde autour de moi, et, comme chaque fois que je me sens impuissante, je me jette littéralement sur le sol, allongée à plat ventre, la tête sur mes bras repliés. Un truc de gamine, un peu comme une autruche piquerait du nez dans le sable…je sais, ça ne sert à rien, mais c’était ma façon d’abattre mes cartes et de laisser éclater ma colère. Là, je peux me laisser aller et pleurer toutes les larmes de mon corps sans que personne ne le sache (enfin, c’est ce que je pense…un peu comme l’autruche de tout à l’heure !)…Un tout petit peu calmée, j’ouvre les yeux et je vois l’une de mes petites larmes rouler sur l’herbe…et là…le plus incroyable se produit…si, si c’est vrai ! De toute cette histoire, c’est cette image qui reste gravée le plus exactement dans ma mémoire…je la revois encore…je revois cette petite larme rouler et BRILLER !! Briller sur l’or de la petite broche…cette scène aurait pu se dérouler hier tant elle est inscrite dans mon souvenir…

    Je me suis allongée sans le savoir à l’endroit même où j’avais perdu « mes petits oiseaux ». Je n’ai aucune explication à fournir à cette histoire. C’est la toute première fois qu’une chose pareille m’arrivait, et je crois que je n’en ai jamais parlé à personne de peur qu’on ne me croie pas. Il me semble qu’à l’époque, j’avais mis ça sur le compte du « petit Jésus » qui faisait des miracles…mais, bien sûr, maintenant que j’ai bien grandi, je sais que ce n’est qu’un hasard.

     

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