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Belle journée à toutes et à tous,
Etrange : la mémoire "des autres"
Dans le précédent texte, je racontais des anecdotes sur ce phénomène étrange qui fait que notre mémoire renferme parfois des "tranches de vie" qui appartiennent à d'autres personnes...
J'ai également entendu dire que nous pouvions hériter de la mémoire de nos parents....Cette anecdote pourrait effectivement le faire penser....
Etrange quand même!
Bon week-end à tous
Un lieu familier
Comme presque chaque semaine Manu et sa fille Lyse s’octroient un petit moment bien à elles pour aller faire les courses ensemble. Une pause pendant laquelle mère et fille prennent le temps de discuter et de refaire le monde. Une grande complicité les unit et elles ne manqueraient ce rendez-vous pour rien au monde.
Ce jour-là, le périphérique est bloqué à cause d’un accident, alors elles ne s’affolent pas et prennent une autre direction pour se rendre dans leur grande surface préférée. Manu se souvient très bien d’un chemin qu’elle empruntait régulièrement dans sa jeunesse. Il est plein de détours, mais elle trouve assez amusant de refaire ce circuit bien des années plus tard.
Elles s’engouffrent donc dans une série de ruelles qui desservent les nombreux immeubles d’une cité au Nord de Nantes. Rien n’a vraiment changé dans ce quartier et Manu retrouve ses repères assez aisément.
Soudain, Lyse sursaute, elle fixe le décor qui s’ouvre devant ses yeux et se sent comme aspirée par le passé :
- Je reconnais cet endroit ! Je suis déjà venue avec toi lorsque j’étais petite, rappelle-t-elle à sa mère
- Non ! c’est la première fois que je passe par là avec toi ! Mais ce qui est drôle c’est que moi, je le connais très bien cet endroit, j’y suis souvent venue, mais seule... C’était bien avant ta naissance. Tu dois confondre avec une autre cité.
- Oh non ! Je suis absolument sûre de moi ! Je me revois très bien sous ce petit porche arrondi en train de monter ces marches. L’entrée de l’appartement est exactement comme dans mon souvenir....les alentours aussi. Je perçois aussi une atmosphère un peu spéciale, comme si j’y étais.
- Il y a des tas d’appartements qui sont conçu un peu comme ça, tu ...
- Non ! C’est toi qui as dû oublier. Tu ne te souviens pas que nous sommes venues toutes les deux...Il faisait nuit. Nous allions rendre visite à quelqu’un de très proche. On a bien des membres de la famille qui habitent ici, non ?
Sur sa lancée, Lyse retrouve et décrit à sa mère certains détails, des impressions précises…Elle parle même d’une grand-mère à qui elle était venue rendre visite.
Manu reste sans voix. Ce que raconte sa fille est en tout point exact. Mais elle ne peut pas se souvenir de ces détails !!! C’était elle qui, petite, venait dans cet appartement pour rendre visite à sa grand-mère !!! Une grand-mère décédée depuis plus de quarante-cinq ans !!! Lyse n’a que treize ans !!!
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Bonjour tout le monde,
Cahier de vacances - page 12 : des anagrammes
Il parait que certains d'entre vous se sont fait des nœuds au cerveau avec la page 11 de notre cahier de vacances ...(Désolée Marlène)
Aujourd'hui pourtant il va falloir encore "tricoter des mots" pour retrouver dans chaque phrase l'anagramme du mot souligné (en rouge)
Belle journée à tous
Des anagrammes
ex : Avec mon mari, je joue au ........................... (rami) (je sais, celui-là est facile!)
1 - Ce petit ................................est bien méritant. Je l'entends chanter toute la journée pendant qu'il construit son nid dans le noisetier.
2- Je n'ai pas pu passer la frontière avec la Noiraude, une vache pourtant bien sympathique, à cause d'un ..........................trop scrupuleux!
3- Le courtier est en train de ..............................sa cliente. Pas très pro tout ça!
4 - Le ...........................a prescrit une tonne de médicaments à son patient. Il a certainement dû anticiper sur son état de santé.
5 - Tu recollais les morceaux de ton vase cassé pendant que j'étais en train de ...................le téléphone que j'avais égaré.
6 - Bien repu, cet adorable chevreuil est allé boire l'eau ......................de la fontaine.
7 -Lorsque tu reliras ta copie, tu estimeras que la ............................avait raison de te mettre cette note.
8 -Il faudrait .........................un nouveau parcours plus court pour tous les traineurs .
C'est tout pour aujourd'hui.
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Bonjour tout le monde,
Mi-génie et mi-hippopotame, voici un nouveau "compagnon" assez fabuleux
Le prochain sera "nouveau" et sûrement beaucoup moins sympathique !! J'espère que vous ne le rencontrerez pas avant d'avoir lu son "'histoire" ...mais chut! Je n'en dirai pas plus aujourd'hui
Belle journée à tous
Le Génipopotame
Il était une fois un petit garçon qui possédait une lampe magique. Lorsqu’il l’allumait, elle faisait apparaître tantôt un génie capable d’exaucer ses vœux, tantôt un hippopotame énorme qui écrasait tout dans la maison. Le Génipopotame était le nom qu’il avait donné à ce trésor unique.
Un jour, ses parents l’avaient laissé tout seul à la maison (hum ! pas très sérieux ça !)...C’était en plus, en plein hiver quand les jours sont si courts !!!
Alexandre (c’était le nom du petit garçon) était lui, très content …il pouvait faire tout ce qu’il voulait : regarder des dessins animés à la télévision, lire dans sa chambre, manger un bout de chocolat…
Il était ravi ! Mais très vite, le soleil s’est caché derrière de gros nuages et il se mit à faire très sombre dans la maison. Alexandre commença à avoir un petit peu peur. Il y avait peut-être des monstres cachés dans un coin. Il s’empara de sa lampe de poche et l’alluma...et l’éteignit …et l’alluma...et l’éteignit...clic...clac...clic...clac... cl...
- Hé ! ça ne va pas la tête ! tu l’allumes ou tu l’éteins, mais arrête ton cirque ! Je commence à avoir le tournis dans cette lampe!
Dans le faisceau lumineux, une ombre floue apparue, puis se précisa de plus en plus.
- Oh ! un génie ! s’exclama Alexandre, chouette, tu vas pouvoir exaucer mes vœux !
- Heu ! Oui ...Heu ! Non ...heu ! oui …Heueueu...
- C’est oui ou c’est non ? s’énerva Alexandre
- Ah ? tu vois ! c’est agaçant de ne pas savoir ce que l’on veut ! et, sans rien demander à personne, le génie retourna dans la lampe.
Oh flute ! Alexandre était vraiment très déçu. Il appuya sur le petit bouton rouge de la lampe qui s’alluma à nouveau. Cette fois, c’est un hippopotame géant que la lumière diffuse fit surgir devant lui. Il sauta sur le parquet et bondit dans tous les coins de la pièce. Il se cogna le nez sur les murs en emportant tout sur son passage. Les étagères de la bibliothèque se vidèrent de leurs albums, le lit ne résista pas au poids du mastodonte, les jouets valsèrent dans tous les sens, l’armoire trembla et Alexandre n’osa plus bouger d’un pouce…enfin si…il actionna une nouvelle fois le bouton rouge pour faire disparaitre la lumière et en même temps, cet horrible animal qui semait la pagaille.
Ensuite, il hésita un peu avant de jouer une nouvelle fois avec la lampe...il la tourna et la retourna dans ses mains. Il commençait à faire nuit et il aurait bien aimé y voir un peu plus clair. Sa chambre était plongée dans le noir.
- Tant pis, se dit-il, et il appuya courageusement sur le bouton rouge. La lampe émit une jolie lumière jaune pâle à travers laquelle le génie apparu à nouveau
- Et hop ! me revoilà ! C’était quoi ton vœu mon petit bonhomme ?
- Je voudrais que mon papa et ma maman reviennent vite ! lança Alexandre dans un demi sanglot
- Et hop ! c’est comme si c’était fait ! s’amusa le génie en retournant dans sa lampe.
Juste à ce moment-là, la porte se mit à grincer et s’ouvrit lentement. Maman et Papa arrivaient, les bras chargés de toutes les courses qu’ils venaient de faire dans le supermarché voisin.
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Belle journée à toutes et à tous,
Etrange : Des souvenirs précis...mais pas les nôtres !
Notre mémoire nous joue bien souvent des tours...Des moments précis de notre existence restent gravés dans notre mémoire...mais sont-ils toujours "très fidèles"?
Bon mardi à tous
Description parfaite
Mon frère et moi avons toujours été parfaitement « connectés ». Je tiens à le préciser pour essayer de comprendre l’anecdote qui va suivre. Non pas que nous ne pouvions pas nous séparer l’un de l’autre, non, non non! Nos existences étaient bien différentes et nous n’étions pas non plus d’accord sur tout, bien au contraire. Seulement voilà, bien souvent, il nous arrivait de communiquer grâce à un sixième sens sans que cela ne nous interpelle plus que cela. On trouvait cela juste bizarre.
Ainsi, les histoires déjà relatées dans cette rubrique (« la pierre » - le téléphone – l’hibiscus…)
Il y a d’autres anecdotes qui méritent également quelques lignes. Ainsi, ce jour, où assistant à une conférence pédagogique, je suis abordée par un instit’ que je n’avais jamais vu auparavant :
- Toi, tu es dois être la sœur de Guy !
- ??? Oui, il vous a parlé de moi ?
- Non, je ne savais même pas qu’il avait une sœur, mais tu lui ressembles !
Oups, rien de flagrant pourtant…sauf peut-être le nez tout rond. Gonflé le mec quand même ! On était au moins cinquante dans l’assemblée ! …Ça, c’est juste pour préciser qu’il devait quand même y avoir une certaine « aura » qui nous reliait.
Mais revenons à ce truc bizarre qui me laissait bien souvent littéralement pantoise : Une série de souvenirs que mon frère évoquait parfois comme s’il s’agissait des siens…et qui en fait étaient les « miens »
A plusieurs reprises, j’ai écouté, surprise, mon frère raconter un souvenir qui m’appartenait comme s’il s’agissait du sien….il croyait même dur comme fer avoir vécu un épisode de ma « propre vie »
Ainsi cette anecdote qui s’est déroulée dans notre toute première maison. J’avais moins de cinq ans, donc lui, moins de quatre. Ce souvenir est très précis dans ma tête. Eh oui, il parait que plus on vieillit, plus les souvenirs lointains se rapprochent. Nous étions donc en train de jouer avec des petites voitures dans la chambre (A l’époque, il n’était pas rare de regrouper les enfants dans la même). Je nous revois tous les deux les faire rouler sous le lit à barreaux de bois blanc, lorsque soudain une douleur terrible me traverse la main. Il venait de faire rouler son petit véhicule sur mon pouce (tout mou parce que je l’avais constamment dans la bouche ! ) …Eh bien, des dizaines d’années plus tard, mon frère m’a dit en riant qu’il m’en voulait toujours de lui avoir écrasé le pouce dans notre enfance ! J’ai essayé de lui dire que c’était l’inverse, mais il n’a jamais voulu en démordre…Je me suis dit alors qu’il était de très mauvaise foi et à présent je me demande si ce souvenir n’a pas été déformé et qu’il l’a intégré comme s’il lui appartenait (ou vice versa …je commence à avoir un doute sur la fidélité de mes propres souvenirs!)
Cet épisode m’a longtemps interpellée et en y repensant, je me suis demandée si on pouvait vraiment se fier à ses propres souvenirs…jusqu’au jour où mon frère s’est à nouveau approprié l’un de mes souvenirs, plus récent, puisque j’étais adulte lorsque cet épisode de MA vie a eu lieu. Un souvenir qui m’a marqué profondément puisqu’il s’agissait d’un événement fort de notre vie juste après la disparition de nos parents. La maison de nos grands-parents était mise aux enchères et l’un d’entre nous devait se rendre dans la Vienne pour assister à cette « vente à la bougie » (La vente à la bougie est une ancienne méthode de vente aux enchères qui n'est plus couramment utilisée)…. Evidemment, personne ne se bousculait pour y aller et comme par hasard, mes frères et ma sœur ont pensé que j’étais la plus apte pour cette « corvée ». J’étais donc seule avec mon oncle et ma tante dans le cabinet du notaire (il n’y avait pas d’acquéreurs potentiels !) pour assister à cet « événement». Je ne raconterai pas dans ces lignes cette vente particulièrement éprouvante pour des raisons « personnelles ». Cependant, il y a quelques années, mon frère n’a rien trouvé de mieux que de me les rappeler dans les moindres détails, même ceux dont je me souvenais à peine, des détails que je ne lui avais probablement pas racontés…en me certifiant qu’il était « présent ». Des détails comme ce sentiment étrange qui m’animait lorsque je regardais les bougies se consumer, un sentiment qu’il s’attribuait complètement. J’étais si « troublée » que j’ai pensé un instant que ma mémoire était défaillante…. Et pourtant non ! C’est sûr et certain…il n’était pas là ! Du moins…physiquement. Cet épisode était bel et bien un souvenir qui m’appartenait !! Comment cela est-il possible ? Mystère !
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Bonjour tout le monde,
Cahier de vacances - page 11
Je viens de relire un texte écrit il y a déjà un bon moment, et je me suis fait cette remarque. J'avais dû prendre un bon coup de soleil sur la tête ce jour-là ( bien sûr ça ne risquait pas cette année!!!).
Voici ce texte...Quelques inversions de lettres le rendent plutôt "bizarre"...Pouvez-vous m'aider à les remettre en place ?
photo : Un beau chapeau
Lupin en pleurs
Heu non ! Lutin en fleurs...non plus... Lupin en fleurs et lutin en pleurs...Voilà, c’est ça !!! Pas facile : ma langue n’arrête pas de fourcher...
Je vais quand même essayer de vous raconter quelques anecdotes... Certains mots se sont amusés à échanger une lettre (ou deux parfois) avec d’autres juste pour rigoler...A vous de les retrouver et de leur redonner leur place exacte.
- Les petits lupins ont mis un château sur leur tête pour entrer dans le beau chapeau entouré de lutins de la Belle au Bois Dormant. Mais avant il leur a fallu traverser un champ de clés pour aller ouvrir la porte avec les blés.
- Son papa lui a demandé de manger ses livres avant d’aller ranger sa part de bateau au chocolat et de jouer avec son gâteau dans le sable. Sur son râteau, il a mis un joli crapaud avec un drapeau au milieu. Il a reçu un coup de dame sur la tête quand son frère a voulu pagayer. Heureusement, une rame était sur le bord de l’eau et elle lui a mis de la crème sur sa bosse.
- « Tu manges comme un petit port » lui a dit sa maman. Si tu continues, on n’ira pas sur le porc de Piriac pour manger une place au « Pôle Nord » A la glace, tu resteras ici.
- Il a mis le feu dans son coffre à jouets pendant que son papa allumait le jeu dans la cheminée, puis il s’est essuyé les pieds sur son papi avant d’aller dire bonjour à son tapis.
- J’ai pris une branche de grenouille dans le jardin pour aromatiser les cuisses de fenouil.
- Les pions en nage tournent en rond dans leur cage comme des lions sur un échiquier (attention, dans cette phrase deux mots sont bien placés !)
- Bouquet final: Pendant que Marie prend sa couche en plein air dans le jardin, elle entend une douche voler. Pour sécher en plein air, elle se mouche sur l’herbe verte près de la bouche d’un vieil arbre. Surprise par la douche qui louche son bras, elle ouvre la touche : « Elle est souche, se dit-elle, cette douche ! »
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