• Belle journée à toutes et à tous,

    Etrange : Quand on veut, on peut ! Faisons confiance à l'Univers qui trouve toujours une solution à nos problèmes...

    Ou : Tout coule de source...En voici un exemple 

    Bon mardi à tous,

    Tout coule de source

    Tout coule de source

     

    Tout problème a une solution. Voilà une idée très intéressante à imprimer dans son esprit lorsque l’on se débat dans les soucis et les situations inextricables.

    Nos philosophes, psychologues ou grand maîtres de la sagesse semblent tous convaincus que s’il y a un problème, c’est qu’il y a une solution.

    Et pour cela, nous diront-ils....il suffit de lâcher prise, être confiant en considérant que la solution est à portée de mains.

    Alors, pourquoi s’en faire ? « tout ce que votre esprit conscient suppose vrai est accepté par votre esprit subconscient » ai-je lu quelque part ...cela me semble presque trop simple.

     

    Et pourtant, j’avoue que j’ai vérifié cette « vérité » il y a bien des années... sans le faire exprès !

    J’étais en effet dans une situation très complexe et je ne voyais absolument pas comment j’allais m’en dépêtrer.

    Voici, en quelques lignes, l’état de ma situation :

    1. Nous sommes au mois de juin et mon remplacement dans une classe maternelle vient de se terminer. Je dois attendre septembre pour avoir une nouvelle affectation quelque part en Loire Atlantique.

    2. Nous devons également quitter le logement que nous occupons à la fin du mois parce qu’il vient d’être vendu.

    3. On fait donc appel à tous nos amis et notre famille pour déménager et entreposer nos meubles et cartons dans les garages des uns et des autres. Nous ne conservons que quelques vêtements et notre matériel de camping...et filons à Piriac sur Mer sur le terrain que mes parents louent à l’année.

    4. J’attends notre troisième enfant...heureusement, tout se passe bien. Il est prévu pour janvier prochain.

    5. Je n’ai pas de permis de conduire

    Avec tous ces éléments, je devrais être très inquiète...Comment vont se passer ces deux mois d’été. Si le temps est « pourri », on est mal !...avec deux enfants et juste une tente de camping !

    Où se loger en septembre ? Nous n’en avons pas la moindre idée. Chercher une location ??? Mais où ? Je ne sais pas où je vais être nommée...Si je dois aller au fin fond du département...je ne sais pas comment me déplacer. Il faudrait trouver un logement pas trop loin de l’école où je serai affectée (d’autant plus qu’avec un bébé en vue, ce n’est pas évident !).

    En fait, c’est le serpent qui se mord la queue...je dois attendre ma nomination pour trouver un logement, mais sans logement en septembre, on est carrément dans le flou, dans l’incertitude la plus totale de ce qui nous attend à la rentrée…

     

    Eh bien ! Contrairement à ce que l’on peut imaginer, je suis très sereine et ne pense absolument pas à ce qui peut se passer dans deux mois. Peut-être parce que trop de questions restent en suspens justement, et que j’ai bien autre chose en tête : le bébé qui prend toute mon attention.

    Je vis le présent sans me poser la moindre question. On passe nos vacances tranquillement. Au bord de la mer...en camping...et avec un temps superbe ! Les enfants sont heureux et profitent au maximum des journées ensoleillées, des bains de mer, des jeux de plage et des balades...nous aussi.

    Septembre arrive...En attendant mon attribution de poste, pas de soucis, mes parents acceptent de tous nous loger quelques jours. Rien d’évident, mais c’est faisable. Je retrouve avec plaisir ma « chambre de jeune fille » et j’en profite pour faire une demande de logement de fonction...on ne sait jamais !

    Quelques jours plus tard, je reçois une note de l’académie. Je suis nommée sur un poste dans un quartier au Nord de Nantes. Le même jour, j’apprends qu’il n’y a que deux logements de fonction sur Nantes : un studio (pour quatre ! on oublie !) et un F4, mais il faut refaire toute la déco !

    • Il se trouve où, ce F4 ?

    • Au Nord de Nantes (dans l’établissement même ou je vais devoir enseigner toute l’année !!!!)

    • Je le prends !

    • Mais...Vous ne l’avez pas visité !

    • Et alors ? C’est exactement ce qu’il me faut !

    Le bol !!! On ne pouvait pas trouver mieux...Un grand logement au bon endroit (pas de trajet !) et libre de suite ! que demande le peuple ?

    Nous sommes restés dans cet établissement et dans ce logement plusieurs années. Pas de soucis pour mes déplacements, pas de stress ! Et mes deux dernières filles sont nées pendant cette période.

    Pourquoi me serai je inquiétée ? Pourquoi imaginer que j’aurai pu être mutée à 50 kms de Nantes, sans logement, sans moyen de transport…et enceinte en plus ???

    En fait, cela doit être vrai : Si nous faisons absolument confiance au bon déroulement des événements, si nous n’opposons aucune résistance, tout doit être magnifiquement orchestré dans la vie…

    ....Alors, pourquoi est-ce si difficile d’y croire et pourquoi cela ne marche pas à tous les coups ???

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  • Bonjour tout le monde,

    Automne dans le petit bois 

    Comme vous avez pu le constater, avec l'automne, notre "première" sorcière est déjà arrivée. (vendredi) ....La voici à nouveau qui fait sa petite curieuse en observant le train-train des enfants...Que leur réserve - t-elle donc  ? 

    Après les histoires qui se déroulent dans le petit bois de Douceline, Foldingue sera accompagnée d'un tas de sorcières qui feront leur apparition dès le début du mois d'octobre...

    En attendant revenons à celle-là !! 

    Bon début de semaine à tous

    L’Automne dans le petit bois

    Drôle de surprise pour la sorcière

    Le plus discrètement possible, Luth se faufile dans la vieille masure de la sorcière. Il s’assure qu’elle est bien occupée et se glisse derrière les bûches entassées près de la cheminée. Ainsi installé dans sa cachette, il observe Foldingue, debout près de son chaudron.

    Elle est justement en train d’y plonger les champignons et baies qu’elle a cueillis hier dans la forêt. Elle touille, touille avec un gros bâton, ajoute des herbes étranges et touille à nouveau. L’odeur qui s’en dégage est carrément écœurante.

    • Nom d’une pipe en bois ! il faut que j’en aie le cœur net, bougonne-t-elle entre ses trois dents noires.

    Luth se demande bien à quoi la sorcière fait allusion et à qui elle destine cette abominable mixture… C’est alors qu’il la voit en prélever un grand bol qu’elle avale d’un trait.

    Le petit lutin n’en croit pas ses yeux ! La sorcière se met à rétrécir, rétrécir jusqu’à devenir une minuscule souris grise. Elle sort aussitôt de son logis par la chatière percée dans le bas de la porte d’entrée, et s’enfuit à l’autre bout de la forêt. Luth la suit en se cachant derrière les arbres. Il est tout essoufflé lorsqu’il arrive devant l’école du village. La « souris » pénètre dans une classe tandis que le petit lutin se contente de rester derrière les rideaux d’une fenêtre.

    Luth va ensuite passer la journée– sans se faire remarquer- avec la sorcière-souris, les enfants, et une dizaine de parents et grands-parents déjà rassemblés près de l’institutrice. Les petits élèves sont tout excités à l’idée de visiter une tenue maraîchère. C’est la première fois qu’ils participent à une « sortie scolaire »

    Après une longue marche, caché dans le fossé, il aperçoit Christian, le maraîcher qui attend tout ce petit monde près d’un énorme tas de citrouilles...là, il remarque la sorcière qui se faufile à l’intérieur d’un énorme potimarron verdâtre tout pustuleux. Elle est encore en train de ronchonner :

    • Mais ils sont fous, ces mômes ! en admiration devant des courges !! avec des yeux grands comme des butternuts! n’importe quoi !

    Elle n’est pourtant pas au bout de ses surprises ! Pendant plusieurs heures, Luth l’entendra pester après ce groupe d’élèves émerveillé par l’immense jardin de Christian...ça le fait rire comme un petit fou !

    Non seulement, les enfants prennent un plaisir fou à découvrir tous les beaux légumes qui y poussent, mais ils y goûtent avec un bonheur sans égal. Ils mordent à pleines dents dans un chou rouge et croquent avec gourmandise des haricots blancs crus, du fenouil et des carottes rouges, jaunes et roses. Et s’ils esquissent une légère grimace en mâchouillant un radis noir, ils dégustent sans sourciller un piment doux :

    • Ils sont malades, ces petits morveux ! des légumes !!! ils ne vont quand même pas se mettre à manger des légumes !! Non ? des tomates à présent !

    Dans son coin, Luth se tord de rire !

    Les enfants sont en effet bouche bée devant un étalage garni de tomates et ils écoutent leur nouveau professeur énumérer leurs noms, des noms qui résonnent comme des notes de musique qu’il leur tarde d’attraper au vol : noires de Crimée, cœur de bœuf, cornue, cacao, tomates cerises…En un éclair, les tomates sont toutes englouties par les petits gastronomes.

    Plus tard, la sorcière les surprend même en train de dévaliser les rangs de fraisiers et se régaler de ces fruits juteux.

    Exaspérée, ivre de rage, la sorcière sort de sa citrouille pour reprendre le chemin du retour en maugréant.

    • Des légumes, des fruits ? et pourquoi pas des céréales ? les enfants ont complètement oublié les sucreries !! ça ne va pas dans leur tête !!

    De retour chez elle, elle avale le contenu d’une fiole pour redevenir cette affreuse femme… verte de colère.

    • Ça ne va pas se passer comme ça !! Ah non !! Voyons, voyons ! Ah ! oui ! j’ai ma petite idée !! Et je n’attendrai pas plus longtemps pour mettre mon plan à exécution…ha ha ha ! on va voir ce qu’on va voir !!

    Cette nuit, Luth va de nouveau suivre la sorcière…Que réserve-t-elle à nos chers loulous ????

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  • Belle journée à toutes et à tous, 

    Dimanche : Allez un petit sourire

    Avec cette nouvelle "expérience" réalisée cette semaine... Pas sérieux tout ça ! Mais qu'est-ce que ça fait du bien de s'amuser un peu et de rire de n'importe quoi!

    Bon dimanche à tous 

    Pêche à la ligne

    Pêche à la ligne

    Une « Pêche à la ligne », c'est un peu comme ça que deux de mes filles et moi avons perçu cette nouvelle expérience des « colis perdus ».

    Vous connaissez ?

    C'est ça ! Des colis que des destinataires attendent encore parce qu'ils n'ont pas été distribués. Pour quelles raisons ? Mystère...il peut y avoir cinquante milles raisons, mais on s'en moque un peu...le principe est simple, ces paquets sont stockés quelque part, et quand ça déborde, ils sont revendus au public lors de vastes opérations dans un endroit précis annoncé quelques jours à l’avance par les journaux...un truc très officiel quoi !! J’irai presque jusqu’à dire «  sérieux ! »

    On en avait déjà entendu parler aux informations et lorsque le centre commercial de Beaulieu à Nantes a lancé lui aussi cette opération de revente des colis, nous y sommes allées, un peu par jeu, beaucoup par curiosité et en grande partie pour passer un bon moment ensemble à essayer de deviner ce que contenaient ces paquets, boites et autres. Inutile de préciser que nous n’avons pas été déçues du voyage.

    Nous avons attendu patiemment dans la file d'attente et lorsque notre tour est arrivé, nous avons, comme tout le monde cherché parmi les colis ceux que nous avions envie d'ouvrir en essayant de deviner ce qu'ils contenaient.

    Voyons voyons, celui-là trop lourd !! Il ne faut pas non plus exagérer, on veut bien jouer, mais à moindre frais...plus le colis est lourd, plus il coûte cher. Un ordre d'idée ? 1,99 euro les 100 g pour un colis normal et 2,99 lorsqu'il vient de chez Amazone ! Ça fait cher le kilo de sucre, si jamais c'est ce que nous découvrons dans la boite !

    On ne prend donc que des paquets hyper légers, mais plusieurs pour faire plein de découvertes, et nous ressortons avec chacune cinq à sept colis pour une vingtaine d'euros.

    Cette première phase valait déjà le coup. Quelle partie de rigolade avec les personnes présentes dans l'espace réservé une dizaine de minutes par groupe...

    on essaie d'imaginer le contenu et ça passe du hochet pour enfant (à cause du bruit!) aux draps de bain (c'est mou et assez lourd) en passant par le vase cassé en mille morceaux (drôle de son !) ou le vibro machin truc (forme bizarre) que la dame qui le tenait dans la main repose aussitôt, éveillant nos éclats de rire.

    Deuxième phase : Ouverture des boites. Pour cela, on patiente jusqu'à la maison, et on s'installe toutes les trois autour de la table pour ouvrir à tour de rôle une boite. C'est un peu Noël !

    Et là, je vous assure, c'est d'un drôle ! Je pense que rien que les rires que ces découvertes ont suscités valaient la démarche

    • Non, mais dites moi qui achète ça, lance l'une de mes filles en brandissant deux strings en simili cuir noir.

    • Et ça ? Qu'est-ce que c'est ? Je reste baba devant un minuscule objet qui ne ressemble à rien, un bout de tournevis sans doute...poubelle. Je ne suis pas au bout de mes surprises en sortant d'une boite deux morceaux de rétro en plastique

    Bizarre quand même ces objets ! Mes filles découvrent des petites chaussures à talons pour fillettes, des bandoulières pour sacs, des sous-tifs, des coques de téléphone....et soudain deux éclats de rire fusent lorsque mes filles surprennent mon air ébahi en sortant....LE vibro machin truc dont je parlais en riant pendant notre fameuse « pêche à la ligne » (encore une coïncidence ! L’Univers n’a pas fini de me surprendre!!)

    Bref, on en conclut que cela fait du bien de rire. L’expérience est très drôle...Ceci dit, on peut organiser nous mêmes ce genre d’expérience en famille ou entre amis à moindre frais en achetant quelques babioles. Pourquoi aller dans ce genre d’opération de revente, qui en fait n’est qu’une vaste arnaque !!! des colis perdus ? A d’autres…

    D’une part, tous les paquets sont ficelés dans les mêmes emballages...et d’autres part, qui peut bien commander (même sur Amazone) des produits tels que des « kits de débouchage pour oreilles » (si si, j’ai eu ça aussi) par deux ? Ou des fausses clés de voiture (eh oui!!!)

    Je ne retiens qu’une chose : c’était une super journée très drôle !...mais en ce qui concerne le sérieux de l’opération, j’émets quelques doutes.

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  • Bonjour tout le monde,

    Ce week-end, ce sont les journées du Patrimoine. Quelle belle occasion d'aller visiter des lieux nouveaux, des monuments jusque là fermés au public!

    Et si on allait faire un tour du côté de Noyal-le-Moulin dont voici l'histoire

    Bon week-end à tous

    Noyal le moulin

    Noyal-le-moulin

              Chaque année, dès que l’on évoque les journées du Patrimoine, je pense invariablement à Noyal-Le-Moulin, un petit village breton qui a bercé toute mon enfance. Il tient son nom d’une étonnante et fabuleuse histoire qui a fait le tour du pays il y a de cela bien des siècles.

              Lorsque j’étais enfant, je passais toutes mes vacances d’été dans ce joli village, chez mes grands parents paternels qui habitaient dans la rue principale du bourg. Leur maison recouverte de lierre grimpant était mitoyenne avec la seule épicerie du coin ou j’aimais m’attarder. J’avais tant de plaisir à y respirer cette odeur un peu surannée, mélange de mille parfums différents qui imprégnaient les murs au fil des ans. Là, s’entassaient parmi la nourriture et les boites de conserves, des tas de produits hétéroclites comme des bocaux et des caoutchoucs pour faire les confitures, des bonbonnières transparentes emplies de friandises et de sucreries multicolores, des blouses et chemises pour les personnes âgées, de l’encaustique et autres produits ménagers, mais aussi, et surtout, des tas de jouets anciens. J’en ressortais toujours avec le même petit rossignol rouge, jaune ou bleu que l’on devait remplir d’eau pour laisser échapper une espèce de gazouillis en soufflant dedans.

          En entendant le « chant du rossignol », ma grand-mère souriait et profitait toujours d’une délicieuse soirée de pleine lune pour rassembler tous les enfants du village sous la tonnelle du jardin. Elle prenait alors le rossignol dans le creux de sa main et commençait à raconter ….l’histoire du moulin de Noyal !!

    Ce moulin, c’est celui que l’on aperçoit là-haut, sur la petite colline, au milieu du grand champ de boutons d’or. Il surplombe le village et semble veiller sur lui tant il est imposant avec sa solide carcasse de pierres et ses ailes de bois immenses.

    Assis en face d’elle, nous l’écoutions, goutant chacun de ses mots en écarquillant les yeux :

            « Il y a de cela très très très longtemps, vivaient dans notre village, un meunier, sa femme et leurs six enfants.  

    Pour nourrir tout son petit monde, le brave homme avait décidé de construire lui-même son moulin, mais pas n’importe quel moulin ! Un moulin qui soit le plus beau et le plus performant de la région, le plus grand avec des ailes qui toucheraient le ciel. Un moulin où tous les agriculteurs du coin auraient plaisir à apporter leur blé et où tous les boulangers seraient fiers de se procurer une farine d’une finesse inégalable !

    C’est ce qu’il fit…. Pendant des années, le soir après un dur labeur dans les champs, il empilait des pierres jusqu’à la tombée du jour. Lorsqu’il rentrait chez lui, il passait le restant de sa nuit à esquisser les plans d’un mécanisme très sophistiqué qu’il fabriqua lui-même. Il travailla sans relâche, portant lui-même de lourdes poutres de chêne, bâtissant, clouant, fixant, forgeant, élaborant et ajustant avec minutie les différents éléments entre eux. Il termina son œuvre en adaptant de splendides ailes de bois et de toile épaisse qui se mirent aussitôt à tourner gaiement.

                               

         Le sixième enfant venait juste de naître lorsque le moulin reçut les premiers gros sacs de blé qu’il transforma rapidement en farine. Majestueux, il faisait l’admiration de tout le village avec sa haute tour circulaire, sa toiture conique tournante, et la force tranquille de ses longues ailes qui offraient inlassablement le plus grandiose des ballets aériens.

    De plus, le meunier invitait volontiers tous ceux qui le souhaitaient à venir passer un moment autour de la table familiale et découvrir ainsi le remarquable escalier de chêne qui trônait au centre de la grande salle.

    -          Qu’il est beau ton moulin !  s’exclamait le berger qui gardait ses moutons à proximité. Et quel plaisir de sentir le vent jouer dans ses ailes géantes.

    -         Ton moulin a quelque chose de magique, ajoutait le bucheron en sortant de la forêt chargé de fagots. Sa mélodie me donne du courage, et grâce à elle, pas besoin de boussole.

    -         Et quelle farine douce et fine il fournit! enchaînait le boulanger. Mon pain n’a jamais été aussi tendre et savoureux.

    -         Jamais notre blé n’avait été si bien traité, continuait le fermier. Ton moulin…..

         Et ton moulin par-ci, et ton moulin par là. Chacun y allant de sa  petite phrase pour vanter ses mérites…. Grâce à lui et au bon pain que l’on dégustait à chaque repas, c’était vraiment le bonheur à Noyal…On y vivait  heureux …et pas seulement les habitants !!!

    Oh que non ! Les animaux aussi se réjouissaient ! Les petites souris se prélassaient dans la farine qui s’écoulait des sacs dans le grenier et le fournil de la boulangerie, les lapins n’avaient jamais grignoté de si bons quignons de pain, les oiseaux se jetaient littéralement sur les miettes autour des maisons, et même, dans la mare, les grenouilles se régalaient lorsqu’un enfant venait lancer les restes de son pain aux canards !

    Les habitants et tous les êtres qui vivaient à Noyal remerciaient chaque matin le ciel de leur avoir apporté ce moulin dont ils admiraient les ailes déployées et leur gracieuse ronde ininterrompue.

        Mais voilà qu’un matin, le vent oublia le moulin et décida de ne pas se lever. Jouer avec les nuages ne l’intéressait plus tant que ça. Il préféra s’allonger sur un épais manteau de neige très haut dans le ciel. Il s’y trouvait si bien qu’il y demeura un jour, deux jours, trois jours…toute une semaine !

      Un calme et un silence pesants régnèrent sur Noyal. Ce fut la consternation générale parmi les habitants qui ne voyaient plus les ailes du moulin tourner. Cela signifiait bien sûr que si le moulin ne faisait plus son travail, le pauvre meunier qui continuait à engranger les sacs de blé ne pouvait plus les transformer en farine. De ce fait, le boulanger dut fermer sa boutique. L’odeur du pain chaud sortant du four disparut aussi du village.

     Il n’y avait plus une miette de pain à Noyal !

        Les gens qui se déplaçaient des contrées avoisinantes pour acheter les savoureuses baguettes, flutes, boules et viennoiseries de Noyal restèrent chez eux…le village se renferma sur lui-même et devint triste, terriblement triste.

    On n’entendit plus le rire des enfants dans les cours et dans les champs. Les hommes et les femmes de Noyal ne sortirent plus sur le pas de leur porte pour discuter. Les fermiers continuaient leur labeur mais sans gaité de cœur, et dans la petite épicerie, on ne s’attardait plus comme avant pour prendre des nouvelles des uns et des autres.

         Chez nos amis les bêtes, c’était pareil. Les grenouilles se cachèrent sous les nénuphars, les canards se blottirent derrière les roseaux et les lapins se réfugièrent dans leurs terriers. Les cochons, les poules et les dindons s’isolèrent dans leurs coins, les paons refusèrent de faire la roue, les chiens et les chats arrêtèrent même de se poursuivre.

    Dans leurs nids, les oiseaux se dissimulèrent dans leur plumage, et dans la forêt, les bûcherons ne rencontrèrent plus aucune biche.

       Le village s’enveloppa dans le voile gris de la désolation et cessa de vivre… »

        A ce passage de l’histoire, ma grand-mère levait lentement la tête en direction de la colline et fixait le moulin. Elle dégageait le rossignol de sa main et le portait à ses lèvres pour laisser échapper une petite mélodie sensée imiter les roulades et trilles harmonieuses du passereau.

    -         « Eh oui, le rôle de ce petit rossignol est déterminant pour la suite de l’histoire » assurait elle avant de poursuivre son récit.

     « Derrière le moulin, dans un minuscule bosquet laissé en friche par le meunier, vivait une famille de rossignols.

    Perché sur un frêle rameau d’aubépine, le plus jeune de la nichée scrutait jour et nuit les ailes du moulin qui,  bien sûr, demeuraient immobiles !

    Il attendit longtemps, longtemps….puis une nuit, il vit la lune toute ronde, immense, englober l’édifice en l’éclairant d’une lumière douce et vaporeuse. Cet étonnant spectacle avait quelque chose de majestueux par sa beauté, mais aussi de désolant par son immobilité. Il émut tellement le rossignol qu’il se mit à chanter à tue-tête un air chargé de mélancolie.

       Etonnés par cette complainte, tous les oiseaux des environs se dirigèrent vers le bosquet.

    -         Il faut sauver le moulin, déclara le rossignol lorsqu’ils se posèrent près de lui. C’est tous ensemble que nous y parviendrons ajouta-t-il avec entrain. Il leur expliqua son plan et tous s’envolèrent en tournoyant dans le ciel à la recherche des moineaux, hirondelles, colombes, pigeons, mésanges, martinets, et même mouettes et goélands… bref, tous les volatiles susceptibles de les aider…ils parcoururent ainsi des kilomètres et des kilomètres dans les airs.

    Une heure plus tard, des milliers d’oiseaux se réunirent au-dessus du bosquet. Tout doucement, ils prirent place sur les immenses ailes du moulin, et d’un même élan volèrent de toutes leurs forces pour les actionner.

         Avec un léger grincement, les ailes se mirent à tourner très lentement le temps de dérouiller un peu le mécanisme. Puis, de plus en plus vite sous l’impulsion et la volonté des oiseaux. Le Moulin se remit ainsi au travail et repris très vite ses vieilles habitudes pour moudre les grains…Le chant mélodieux des oiseaux accompagnant les ailes du moulin attira les chats et les chiens. Ceux-ci  appelèrent les lapins, les vaches et les moutons qui détalèrent vers la forêt pour avertir les biches, les faons et les sangliers. Les animaux de la ferme et de la forêt rappliquèrent tous et se mirent à chanter, miauler, japper, braire, cancaner, beugler, bramer ou bourdonner.

    En entendant ce vacarme, le meunier se réveilla et sortit, suivi de sa femme et de ses six enfants.

    Fous de joies, ils allèrent réveiller les habitants du village qui se précipitèrent pour voir le spectacle.

    Il y eu ensuite une grande fête improvisée, des rondes, des chants, des jeux ou chacun prit part. Quel bonheur !

    Les oiseaux se relayèrent ensuite jour et nuit pour faire tourner les ailes du moulin… jusqu’à ce que le vent daigne enfin revenir sur Noyal.

    Depuis, le moulin a été réhabilité par la mairie de Noyal et transformé en pigeonnier - ou plutôt en volière - pour y abriter tous les oiseaux de la forêt. Si vous passez par là, n’oubliez pas de leur rendre une petite visite.

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  • Bonjour tout le monde,

    L'automne dans la forêt : la suite 

    Dans cette forêt, il y a bien sûr les animaux (histoire de mademoiselle Limace..), Luth le lutin, Douceline et ...cette horrible sorcière qui vient du "bois maudit"...Voici son histoire

    Bonne fin de semaine à tous

     La sorcière du Bois Maudit

    L'automne dans le petit bois

    3 - La sorcière du Bois Maudit

    Depuis le jour où ils ont délivré la fée Douceline du donjon ou l’avait enfermée la sorcière du Bois Maudit, les animaux de la forêt craignent des représailles. Ils savent de quoi cette affreuse mégère est capable ! Luth, le lutin l’a surprise hier en train de cueillir des champignons bizarres et des baies toxiques dans la forêt...Elle est sûrement en train de préparer une potion magique, mais quel genre de potion ? et pour qui ? Douceline a demandé à Luth de se rendre chez elle discrètement pour savoir ce qu’elle concocte...

    En attendant, je vais vous raconter l’histoire de Foldingue - car c’est elle la sorcière du Bois Maudit (vous l’avez bien sûr reconnue !). Quelle histoire !

    Avant elle, le petit bois était hyper tranquille, les animaux vivaient heureux et les enfants venaient souvent leur rendre visite...parfois, ils rencontraient même Douceline qui en profitait pour exaucer leurs vœux, comme par exemple avoir des bonnes notes à l’école ou plein de cadeaux à Noël ! Mais un jour, Foldingue a débarqué sans crier gare et s’est installée là, sous prétexte que la forêt dans laquelle elle vivait avait brûlé !!

    Mais....c’était bel et bien de sa faute !!! C’est elle qui avait mis le feu à la forêt !!! Comment ? Attendez, je vous raconte :

    Foldingue habitait alors en plein maquis corse…enchantée parce que les enfants s’égaraient inévitablement dans cette végétation, splendide certes, mais si dense, qu’ils n’avaient aucune chance de trouver la sortie…d’autant plus difficile qu’elle avait elle-même construit des chemins qui s’entrecroisaient, un véritable labyrinthe ! ( ça ne vous rappelle rien ?? )

    Lorsqu’elle voyait un enfant séparé de ses parents par ces barrières « naturelles », elle lui promettait de l’accompagner jusqu’à la sortie à une seule condition …qu’il lui donne son doudou !! C’est ainsi que les enfants ressortaient sains et saufs….mais sans leur doudou-fétiche, impossible à retrouver, forcément ! De son côté, la sorcière remplissait sa cabane de peluches de tous horizons qu’elle transformait la plupart du temps en véritables animaux. Elle était ainsi entourée d’un « bébé fanfan » oups ! Éléphant, d’un charmant hérisson aux piquants tout mâchouillés et de son copain lapin bleu, d’une gigi...heu girafe et d’un tas d’autres plus farfelus les uns que les autres.

    Un jour, un petit garçon du nom de E... (Non ! je ne suis pas une moucharde !) Bref, cet enfant accro à sa tablette jouait en se promenant sans regarder devant lui...

    Et ce qui devait arriver, arriva. Soudain, il leva le nez de sa tablette, regarda autour de lui, et s’aperçut avec stupeur qu’il ne reconnaissait pas le décor...il était bel et bien perdu.

    Ouf ! Une dame approcha, elle allait pouvoir l’aider. Pourtant, sa première impression n’était pas au top ! Il la trouvait si moche qu’il n’osait pas lui demander son chemin. C’est elle qui est venue vers lui. Malgré lui, il recula d’un pas et tomba sur les fesses.

    • Alors morveux ! on veut revoir son papa et sa maman.

    • Ouououi, bégaya-t-il en se relevant

    • Je vais te reconduire vers la sortie, mais donne-moi ton jouet.

    • Ma tablette, sûrement pas ! elle est à moi !

    • Tant pis pour toi...et elle tourna les talons

    • OK… Ok...prend là

    • Tu avais l’air de bien t’amuser tout à l’heure...montre moi comment on joue.

    Et pendant deux bonnes heures, E...euh l’enfant et la sorcière regardèrent des vidéos et firent une longue partie de Minecraft.

    Foldingue jouait encore en retournant dans sa masure...elle poursuivait sa partie le lendemain lorsque ses « animaux familiers » quittèrent le domicile pour retrouver les enfants dans leur ancienne apparence...Le surlendemain et les jours suivant, elle n’avait toujours pas décollé les yeux de sa tablette en oubliant jusqu’aux bambins qui ne s’égaraient d’ailleurs plus. Les chemins avaient retrouvé leurs panneaux de signalisation.

    Un jour, elle se rendit compte qu’elle commençait à avoir faim, une sacré fringale même ! Pensez donc, depuis huit jours, elle n’avait rien avalé. Machinalement, sans même se retourner, elle alluma le feu sous sa gamelle qu’elle n’avait pas pris soin de remplir..

    Et ce qui devait arriver, arriva...Son poêlon se mit à roussir, roussir, faisant tout cramer autour de lui...la cabane et le maquis...la sorcière n’eut que le temps de s’enfuir sur son balai à moitié grignoté par les flammes, pour se réfugier dans la première forêt rencontrée...le petit Bois de Douceline...

    Le pire, c’est qu’elle a eu le culot de dire à qui voulait l’entendre, qu’elle venait « du Bois Maudit » !

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