• Coucou les petits loulous,

    Vous êtes toujours en vacances ? Avec Papa et Maman ou avec Papy et Mamy ? Peu importe, si vous faites du camping au bord de la mer...faites quand même attention...je me souviens d'une année ou une méchante sorcière a voulu s'attaquer à des enfants...et de quelle manière !!!

    Si vous voulez connaitre le début de l'histoire  de Tartalapraline, vous la trouverez dans la rubrique "histoires pour enfants" ( à gauche de l'écran, version PC)

    Belle journée et

    Bizatousssssssssss

    L'arbre à bonbons

    L'arbre à bonbons

    Mais où sont passés les enfants ?

    Depuis ce matin, à tour de rôle, les parents et grands-parents arrivent à l’accueil les uns après les autres, complètement essoufflés, et surtout terriblement inquiets, voire en pleine crise de panique. Ils ont fouillé le terrain de camping de fond en comble, les tentes, les caravanes, les camping-cars, les sanitaires et la bibliothèque...et rien ! Plus un môme à l’horizon ! Les plus grands ne squattent plus le terrain de jeux pour une partie de ballon ou de pétanque, et plus un bambin sur les jeux de cordes et les toboggans !!

    Mais que se passe-t-il ?

    • Vous êtes allés voir sur la plage ? leur demande Annie, avec toujours ce sourire rassurant qui ne la quitte jamais.
    • Oui, bien sûr ! et dans le bourg de Piriac... au cas où TOUS, sans exception, auraient eu la même idée en même temps, c’est à dire, aller faire un tour de manège ou manger une glace au « Pôle Nord ».

    Annie reste perplexe. C’est quand même étrange que toute la marmaille disparaisse en même temps.

    • Vous êtes sûrs qu’ils ne sont pas en train de vous faire une blague ? Ils se sont cachés à coup sûr !
    • On a cherché partout !!

    Bienveillante, Annie conseille à tous les campeurs de rentrer tranquillement dans les caravanes et d’attendre... elle va mener son enquête et ramener tous les enfants avant ce soir... C’est promis !

    Toujours optimiste, gaie comme un pinson et surtout très proche des enfants, Annie n’est pas du genre à se laisser destabiliser...il y a une solution, et elle va la trouver.

    Elle commence par consulter le tableau des entrées dans le camping depuis hier matin ... au cas où ! Uniquement des campeurs qu’elle connait depuis des années ! ...

    • Tiens, tiens, mais il y a bien cette dame qui est arrivée toute seule hier... et presque sans bagages !! Madame Tarline. C’est vrai que Je l’ai trouvée bizarre avec sa longue robe noire et son drôle de chapeau pointu, noir aussi ...mais si on se méfiait de tous les gens bizarres ! ... Voyons, voyons, elle a absolument tenu à s’installer au C9 bis, cet emplacement isolé...je vais aller voir, mine de rien.

    Au C9 bis, Annie découvre une yourte. Oui oui, une yourte ! Et gigantesque de surcroit ! Tout ça pour une seule personne sans bagages ! Elle est fermée, mais de délicieuses effluves de chocolat chaud, de miel, de cannelle et de confiture de fraise s’en échappent, lui chatouillant agréablement les narines...de plus en plus surprenante cette histoire !

    Annie contourne la yourte et – son instinct ne l’avait pas trompé – l’entrée du petit bois est juste derrière. Le petit bois ! Un endroit quelque peu abandonné depuis que la famille Picotin a rencontré un « dahu » qui rôdait par-là...Annie s’y aventure quand même, et découvre, posé contre un arbre, le vélo de Lounis, et plus loin, celui d’Estéban. Elle avance doucement, traverse un buisson d’épines noires, s’érafle un peu les jambes, mais continue lentement sa progression parmi les sapins, les chênes, les bouleaux et....

    • Oh ! mais qu’est-ce...mais c’est...mais oui ....UN ARBRE A BONBONS !!

     Annie reste scotchée : devant ses yeux, un gigantesque arbre rempli de nougats, sucettes, guimauves, sucres d’orge, fraises tagada, réglisses, berlingots, calissons et caramels au beurre salé de Guérande, s’offre à elle...à portée de mains...Elle avance le bras pour cueillir un chamallow, puis se ravise. Elle vient de s’apercevoir que l’arbre se divise en trois grosses branches distinctes et qu’au centre du tronc, un énorme trou est creusé à la manière d’un puits.

    Annie a tout compris ! C’est encore un tour de Tartalapraline !! madameTarline, c’est elle ! (Tar- talapra-line) voilà, c’est ça !! Elle a pris le début et la fin de son nom ! Heureusement, Annie connait son histoire ! Elle sait qu’elle est revenue de Madagascar et qu’elle attendait le moment propice pour recommencer à attirer les enfants avec ses friandises...pour les « manger » !! Quelle horreur !

    • Je vois, les enfants ont dû passer par là....A coup sûr, ils ont voulu cueillir les sucreries ... et...mais oui, c’est ça ! ils ont été aspirés dans le trou ! mais comment les ressortir !

    Elle ne voit qu’une solution, appeler les pompiers et les gendarmes, leur expliquer la situation, et attendre leur arrivée.

    Les pompiers ne tardent pas. Ils plongent dans la cavité à l’aide de grosses cordes et ressortent...avec les enfants complètement affolés. Ils étaient emprisonnés au fond de cet immense abîme qui communique par un sous-terrain avec la yourte de la sorcière !

    Pendant ce temps, les gendarmes n’ont pas tardé à appréhender Tartalapraline, désormais sous les verrous pour un bon bout de temps....temps pendant lequel Annie s’en donne à cœur joie, accompagnée de tous les loupiots, pour faire la meilleure récolte de tous les temps.

    A titre indicatif : l’arbre à bonbons vient de refleurir !!!!

     

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Place à "l'étrange" aujourd'hui avec cette anecdote bien connue de tout mon entourage, mais qui me fait toujours "frémir" lorsque j'y repense..

    Quelqu'un d'autre a-t-il déjà vécu cette "expérience" ???

    Bon mercredi à tous

    visite inattendue

    Visite inattendue

     

    Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en  fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux ou l’on se sent particulièrement bien tout simplement.

      Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment tranquillement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!

    Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.

    Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.

    Le jeune homme se frotte les yeux : «  je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.

    Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré,  et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)

    Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dosavant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...

      Personne, l’homme a disparu !!

    Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!

       Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui  dépassent un peu !

     Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails  sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....

    Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !

    Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !

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  • Bonjour tout le monde,

    Page 11 de notre cahier de vacances

    J'ai lu quelque part une information qui m'a intriguée...les jeunes ne connaissent pas le mot "ludique" !

    C'est ballot !! Alors jouons avec ce sujet "bateau" et essayons de retrouver toutes les embarcations possibles dans ce texte....

    Solution de la page 10 également....Bravo à tous et Félicitations à Catherine qui a tout trouvé malgré une petite erreur de ma part (il manquait un u pour Cyril Ferraud!)

    Un sujet "bateau" - page 11

    Un sujet « bateau »

    Comme de nombreux lycéens, Sacha loupe l’épreuve de français de son bac pro ! Je. suis un peu déçue car Gauthier, son cousin, a réussi, lui.

    En effet, il n’y avait pas que Baudelaire au menu cette année, il y avait aussi cette question «  Selon vous, le jeu est-il toujours ludique ? » qui semblait être un sujet « bateau »... et qui contre toute apparence, a laissé les élèves en rade au grand dam des examinateurs. Ils ont galéré et calé sur le mot « ludique »...

    Tu parles des vedettes !! Maintenant, ils sont dans de beaux draps, car dans toute leur scolarité aucun professeur n’a eu la bonne idée de leur expliquer ce que veut dire ce mot : « ludique »!!

    C’est la cata ! Marrant quand on pense que les trois quarts des jeunes passent leur temps à jouer sur leurs écrans !! Bon ! D’accord, le reste du temps, ils ont planché sur les sujets potentiels... enfin, c’est ce que les parents, trop optimistes pensaient, parce que pour certains, il s’agissait seulement de faire illusion. Ils n’étaient pas barges et leur faisaient croire qu’ils n’avaient pas de leçons à apprendre ! Petits « vauriens » va !!!

    Bon ! Pour en revenir au mot « ludique », vous vous étonniez de constater que les jeunes ne connaissaient pas ce mot... « ils pédalent au milieu de la choucroute » pensez-vous...eh bien non ! J’ai un tuyau, les trous dans le vocabulaire des jeunes s’expliquent aisément (d’après les spécialistes : manque de lecture, travail trop mâché avec les photocopies..., les mangas l’emportent sur les romans etc...) Alors, j’ai fait un tri marrant dans ce qui peut se passer dans la tête des jeunes :

    1 : les dragueurs passent moins de temps à lire qu’à jouer la sérénade aux jeunes filles...un peu comme des chats luthiers.

    2 : Ceux dont le signe du zodiaque est le taureau ont le cuir assez épais et foncent droit devant eux sans se soucier des maux et des mots...

    3 : les vrais joueurs ne pensent qu’à Noël pour recevoir des jeux... ludiques ou non, ils s’en moquent. Pour eux, pas de soucis, le sujet du bac, ils l’ont complètement zappé, trop liés à leurs jeux vidéos.

    4 : Il y a aussi ceux qui aspirent aux gains rapides et qui n’ont qu’une hâte, entrer dans le monde du travail...alors les « jeux ludiques » ils n’en ont que faire ! Pas la peine y chercher quoi que ce soit !!

    5 : Et puis, il y a celles qui,  comme Anna virevoltent à droite et à gauche, et telles un chat lent, papillonnent, se laissent conter fleurette ...et là..on se retrouve au numéro 1...

    Voili et voilou... avec tout ça, ce n’est pas un examinateur en gabardine grise qui va faire peur à tous ces jeunes ! On les laisse kiffer et partir en vacances l’esprit tranquille. Après ce bac, ils décident de se retrouver sur une île pour décompresser...mais comment vont-ils s’y rendre...Dans une embarcation bien sûr, car à vélo, ça risque d’être chaud !!! Mais laquelle ? Il y en a trente six dans ce texte...

    Youyou, comme dirait le capitaine Marleau ! A vous de les aider à les trouver maintenant...

    Solution de la page 10 : il fallait trouver:

    Lionel Messi - Charles Baudelaire - François Hollande - Emmanuel Macron - Henri Leconte - Slimane - Les Beatles - Salvador Dali - Laurent Fignon - Alain Delon - Audrey Fleurot- Rabelais et Cyril Ferraud....

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  • Bonjour tout le monde,

    Une fois n'est pas coutume...aujourd'hui place à l'absurde !

    Oups ! Excuses...place à l'imaginaire des enfants avec cette histoire écrite il y a quelques années par mes loulous en délire avec leur tante...

    Voici donc un joli conte raconté par quatre enfants, Lounis, Noah, Ewenn et Nolwenn (re-oups! Nono est une grande enfant)

    Robert la Grenouille est ce que l'on pourrait appeler un "remake" des contes pour enfants, légèrement revisité. Vous allez voir...

    A présent, vous pouvez, vous aussi, m'envoyer un joli conte sorti de votre imagination...Vous avez bien sûr votre place dans ces "pages-vacances"

    Bizatousssssssssssss

    ps : demain pour la page suivante de notre cahier de vacances, une histoire-jeux avec des "trucs" à découvrir à partir d'un fait divers bien réel ...mais, je n'en dis pas plus.

    Robert la Grenouille

    Robert la Grenouille

               Il était une fois un petit homme qui vivait dans la forêt et qui s'appelait Robert la Grenouille. Il s'est fait kidnappé par les sept nains.

          Un petit ourson qui passait par là s'est lui aussi fait kidnappé par un militaire. Il rejoignit Robert la Grenouille dans la même cellule située dans le creux d'un rocher sur la plage. Le petit ourson est allé en prison à cause du militaire qui le prit pour Robert la Grenouille. Il croyait qu'il s'était échappé!

     - Et les sept nains dans tout ça ?

    Eh bien, les sept nains et le militaire faisaient des rondes près du rocher pour surveiller la cellule.

     - Mais pourquoi se sont-ils faits kidnappés?

    Tout simplement parce que Robert la Grenouille et le petit ourson ont fait un casse chez les sept nains.... ils ont volé Blanche Neige pour l'épouser!

    Et voilà!!!! tout simplement.

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Grand "classique" des anecdotes "étranges" de la famille...

    Juste pour rappeler que nous ne prenons pas toujours au sérieux ce que les enfants nous racontent....et pourtant !!!

    Bon dimanche

    Le tapis volant

    Le tapis volant

     

    Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui  ??

     Qui ne s’est jamais posé cette question le dimanche matin après une grasse matinée bien méritée…. On peut décider alors de bien commencer la journée par un footing en pleine nature…mais qu’envisager par la suite ? Une journée en famille ?  Une promenade en forêt, à la campagne ou au bord d’une rivière ? Une expo ? Une journée à la plage quand le temps le permet?...Ou tout simplement une journée pantoufles-plateau télé-cocooning ?

    Si le choix  est immense, pour nous, c’était invariablement foot, foot et foot !!! Les terrains de football  qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente !!! Je suivais les matchs tous les dimanches avec les épouses des joueurs de l’équipe locale, et les enfants : les miens, ainsi que mes neveux et nièces (il faut dire que tous les hommes de la famille s’éclataient sur les terrains chaque dimanche…Oh ! cela n’avait rien de franchement désagréable…et puis, les gamins prenaient l’air avant de terminer la journée à la maison devant une montagne de crêpes que je préparais pour tout ce petit monde !

    Des souvenirs, on en garde d’excellents. Je ne parle bien sûr pas des matchs que les hommes répétaient en long et en large toute la soirée (c’est étrange d’ailleurs, ils me semblaient plus longs au retour ! Une simple action pouvait être racontée une quinzaine de fois avec toujours autant de fougue !)…Je parle plus précisément d’une certaine ambiance chaleureuse entre les familles, de nos papotages de femmes derrière la main courante entourant le stade, des jeux des enfants près ou loin de nous, et des encouragements que nous prodiguions à nos conjoints partis courir après ce maudit ballon rond.

    Toute à mes pensées, je me projette à Nantes, aux Basses Landes où les joueurs avaient l’habitude de s’affronter, et je revois une image très forte que  mes enfants et mes nièces m’ont rappelée cet été…Ce qui m’ étonne le plus, c’est que près de trente ans après cet épisode, chacun, pris séparément, m’en a parlé avec la même effervescence…tous, sans exception, semblaient aussi agités et troublés que le jour où ils étaient arrivés en courant, complètement affolés (limite terrifiés)  pour me raconter,dans la confusion la plus totale, l’objet de leur panique…

    Ils jouaient tranquillement au bout d’un terrain voisin sur un énorme tas de tapis de réception (réservé au saut à la perche je pense), lorsque la bâche qui le recouvrait  s’est violemment retournée sur eux…A l’époque, ils relataient cet incident comme s’il provenait d’un « mauvais esprit » mais je n’y avais pas attaché une grande importance, n’ ignorant pas l’imagination débordante de cette petite équipe !  J’étais simplement déconcertée de les sentir si désemparés …d’autant plus qu’ils insistaient sur le fait que cette bâche attachée solidement  n’aurait pas dû se retourner sans  le moindre souffle de vent…

    Tant d’années plus tard,  ces enfants devenus adultes me racontent encore la même histoire dans les moindres détails …et surtout la même version des faits …avec parfois les mêmes phrases, le même trouble !!!

    L’une de mes nièces a des souvenirs extrêmement précis sur les détails de cette journée qui les a tous choqués. Elle se rappelle du décor, des rosaces en papier bleu –blanc –rouge (des cocardes du 8 mai !),  de la rangée de hauts cyprès le long du cimetière voisin…Elle  évoque  leurs  différents jeux comme s’ils s’étaient déroulés la veille: «  Notre premier jeu consistait à fermer les yeux et faire deviner l’objet et la couleur de l’objet auquel on pensait,  comme par exemple un marteau rouge ou un ballon bleu. …A la nuit tombante, on a fait un pari : il fallait aller toucher la grille du cimetière sans se retourner…Moi, je flippais trop. Il n’y a que Nono qui a réussi ».

    La suite,  ma fille et mes deux nièces me l’ont toutes trois rappelée  séparément, avec pratiquement les mêmes mots,  avec les mêmes précisions, la même clarté. J’étais carrément impressionnée. Trente ans se sont écoulés et pas un seul élément ne s’est échappé de leur mémoire. Pire, elles n’avaient même jamais évoqué cet épisode ensemble auparavant.

    En réunissant tous les récits, reprenant les explications de chacune, cela donne ceci :

    • On voulait faire appel aux esprits. On se tenait par la main, en cercle. Il fallait se concentrer et on a dit « chut, il faut le dire dans sa tête…Après vingt secondes de silence, la bâche s’est retournée avec une violence inouïe alors qu’il faisait chaud et qu’il n’y avait pas une once de vent…Soaz et moi, on l’a reçue de plein fouet sur le dos… tout le monde s’est mis à crier ».

    Les trois filles précisent :

    • Pour faire céder les gros élastiques qui maintenaient cette lourde bâche, il fallait au moins l’équivalent d’une tempête de 100 kms/h…Elle était super lourde et impossible à soulever pour des gamins comme nous. On a vraiment eu une trouille bleue…ça nous a calmé. On n’a jamais réessayé de « faire du spiritisme » !

     

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