• Belle journée à toutes et à tous,

    En allant faire les courses hier matin, j'ai revu cette petite rose perdue dans un buisson d'épines à moitié sec...et j'ai repensé à cette anecdote que j'avais relaté dans ce blog....La voici à nouveau.

    Bon mardi à tous

    Si frêle...

    Si frêle pourtant !

     

        Comme vous devez le savoir à présent, mes « contes » prennent bien souvent naissance dans la nature. Je n’invente rien. Il me suffit de rencontrer un escargot sur une feuille de salade, me pencher vers lui, et le plus simplement du monde, il me raconte son histoire. Si je suis surprise par un écureuil qui saute de branche en branche, il ne tarde pas à m’apercevoir et il vient me souffler à l’oreille quelques mots que je retranscris sur une feuille de papier. C’est aussi simple que ça !

     Souvent, je suis également attirée par un chêne ou un châtaignier qui a arboré les chaudes couleurs de l’automne, un coucher de soleil flamboyant ou un objet insolite, alors, je dégaine mon téléphone pour prendre une photo...l’histoire s’impose ensuite d’elle-même.

     Jusqu’à ce jour, jamais je n’aurai pu imaginer que l’une de ces photos prise au détour d’un chemin allait sauver une vie ! Qu’un « ange gardien » allait se faufiler au cœur même d’une modeste rose... Pourtant si frêle !

    C’était il y a deux jours !! Cette histoire véridique s’apparente pour moi à un mini-conte  de Noël...surtout trois jours avant cette fête !!

    Comme chaque jour, je sors de la maison pour marcher. Depuis près d’un an et demi, je m’efforce de faire mes 10 000 pas quotidiens et tout est prétexte pour me dégourdir les jambes, qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente. Aujourd’hui, avec mon mari, nous avons décidé d’aller faire quelques emplettes au supermarché voisin. On s’y rend assez souvent, et pourtant, à chaque fois, je découvre quelque chose de nouveau en observant tout ce qui nous entoure…Confinement oblige, on devient beaucoup plus attentif à l’éveil de la nature, à tout ce qu’elle nous offre:

    • Oh regarde cette rose ! C’est étrange, tu ne trouves pas ?

    Perdu dans la broussaille qui borde le chemin, un minuscule rosier tout sec a donné vie à une minuscule rose qui semble bien seule et bien triste. Je poursuis mon chemin, puis me ravise. Cette rose a une histoire à me raconter, elle m’appelle. Je retourne la voir, me penche vers elle et, tandis que je prends sa photo, elle me délivre ce message : «  Nous avons tous le pouvoir de rayonner dans un environnement qui semble pourtant bien hostile parfois ! ». L’espace d’un instant, je médite sur ce qu’elle vient de me dire et je comprends que quelque soient les circonstances, la vie mérite d’être vécue, que nous seuls pouvons lui donner un sens.

    Bon, ça, c’est ce que m’a inspiré cette magnifique rencontre...Quelques secondes plus tard, je dois reconnaître que cette rose n’est pas seulement une fleur...qu’en elle se cache un véritable « ange gardien ».

    • C’est drôle, si je ne t’avais pas attendue pendant que tu prenais ta photo, je me serais fait renverser par une voiture, me dit tranquillement mon mari, tandis que j’arrive à sa hauteur. Il poursuit, tout aussi calmement.
    • Je marchais tête baissée à cause du vent. J’étais sur le point de traverser la route lorsque tu es retournée sur tes pas pour prendre ta photo. Je me suis arrêté dans le virage pour t’attendre juste au moment où une voiture tournait sans prévenir. Je ne l’avais pas vue venir...Le conducteur n’avait même pas mis son clignotant ! Je passais sous les roues à coup sûr !!

    Ben voyons ! L’espace d’une seconde, j’imagine ce qui aurait pu se produire si cette rose perdue dans les feuilles mortes ne m’avait pas « appelée » ! Oui, les anges gardiens sont toujours parmi nous ! A bien y réfléchir, quand on regarde la photo, c’est vrai que c’est bien étrange, cette petite rose dans ce décor !

    Ça me rappelle l’histoire de la dame en rouge qui fait du stop sur les routes de campagne pour éviter des accidents ...mais en plus poétique !

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  • Bonjour les petits loulous,

    Avez-vous déjà vu des sauterelles dans le jardin ?

    En voici une magnifique....avec sa photo. Il faut  bien regarder, car elle se confond avec son entourage

    belle journée et

    Bizatousssssssssssss

    Triplebond

    Triplebond la sauterelle

     

    Pour fêter l’anniversaire de Lounis, toute la famille s’est réunie sous la tonnelle du jardin. Le soleil pointe ses rayons pour égayer la journée, et tout le monde papote en dégustant le délicieux repas préparé par maman.

    Évidemment, personne n’a vu la grande sauterelle verte s’approcher d’eux. Elle vient d’entendre papi et mamie parler du jardin, et cette discussion l’intéresse au plus haut point. Ils viennent même d’annoncer que les pommes de terre n’allaient pas tarder à recevoir la visite des doryphores...ils en ont trouvé un en désherbant le jardin l’autre jour, pendant que papa et maman étaient au travail...et ça, c’est catastrophique ! Qui ne sait pas que ces horribles bêtes sont les envahisseurs les plus redoutés de tous les jardiniers ?

    Triplebond

    • Tiens, tiens, tiens ! très intéressant ça ! se dit Triplebond la sauterelle, en sautant discrètement sur la table des enfants.

     Ça tombe bien, justement les quatre loulous viennent de quitter les lieux pour jouer avec des pistolets à eau. Elle se cache alors sous une serviette en papier pour écouter la suite de la conversation.

    • Il va falloir que tu vaporises ton produit magique...tu sais celui qui débarrasse ces bestioles en deux temps trois mouvements! déclare mamie en regardant en direction des plates-bandes.
    • C’est hors de question enchérit Papa, le roi des « écolos »...Ce n’est pas la peine de faire un bout de jardin pour le polluer avec ces pesticides !! ce sont des substances chimiques extrêmement nocives.
    • Il ne faut pas exagérer ! il existe des insecticides très naturels, insiste Papi
    • Il faut laisser la nature faire son œuvre, s’énerve Papa...
    • Eeehouiiiiiii ! s’amuse Triplebond dans sa cachette... la nature, c’est moi...et mes copines... il est grand temps que j’aille les prévenir....Génial ! on va se régaler !! j’adore ça moi, les larves de doryphores !

    Triplebond

    Elle est si heureuse en apprenant cette nouvelle qu’elle soulève la serviette pour sortir…. sans se méfier, puis elle saute sur un verre...Tout le monde tourne  la tête vers elle.

    • Oh ! une sauterelle ! qu’elle est belle ! les enfants venez voir !

    Tonton se précipite et l’enferme en retournant un deuxième verre sur le premier. Triplebond tremble de toutes ses antennes...Si on s’approchait un peu plus près des verres, on pourrait deviner deux petites larmes sortir de ses yeux...eh oui, elle a peur !!!

    • On peut la garder ? demande Noah !
    • Oh non ! il faut lui rendre sa liberté...C’est elle qui va libérer le jardin des vilains insectes...c’est ça la nature !!
    • Ouf !!! je l’ai échappé belle ! chante Triplebond en s’éloignant et en s’envolant directement sur le jasmin.

    Triplebond

    On la cherche partout, mais du coup, elle se confond tellement avec le feuillage que l’on a bien du mal à la découvrir...Triplebond en profite pour prendre son envol à nouveau à la recherche de ses amies avec qui elle se régalera dans le jardin.

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  • Bonjour tout le monde,

    Et bienvenus à tous dans ce monde de détente, un bain d'Epsom.

    Profitez-en donc pour retrouver les 45 parties du corps cachées dans ce texte...Ce sont les parties visibles comme le nez, la peau....(je ne vais tout de même pas tout citer!), donc, ne recherchez pas le cœur, les poumons ou le foie....ils seront cachés dans une autre histoire....

    Bon dimanche à tous

    Un bain d'Epsom

    Un bain d’Epsom

     

    • Je nous ai préparé une petite surprise pour ce soir, lance Edouard en poussant la porte après sa journée de boulot.

    Devant trop d’enthousiasme, son épouse le regarde, incrédule :

    • Ah oui ? c’est sympa de ta part, mais c’est dommage, je suis très occupée en ce moment...et puis il faudrait que j’annule les rendez-vous que j’ai pris en soirée !
    • Ne joues pas les crâneuses, quand tu sauras où nous allons, tu feras moins la maligne.
    • Je plaisante, alors c’est quoi ta surprise ? A demandé Pauline, tout en continuant à coudre son ourlet de pantalon, tu as quelque chose à arroser ?
    • Non pourquoi ? Ce n’est pas un truc festif et ce n’est ni un restau, ni un cinéma si c’est ce à quoi tu penses. Ça concerne le bien-être, mais je ne t’en dirai pas plus, même si je sais que tu es têtue. Et maintenant, s’il te plait, ne poses pas de questions.

    Il poursuit en souriant en voyant Pauline affublée de son vieux jean rapiécé et de ses éternelles babouches, comme chaque fois qu’elle est en télétravail :

    • Tu envisages de venir comme ça ? On part dans une demi-heure.
    • Non, bien sûr, je vais enfiler des cuissardes…mais je suis un peu paumée, je dois emporter quelque chose ?
    • Non, rien ! Il faut cette fois que tu te laisses entièrement guider. Allez, ne restes pas plantée là…Tu verras, c’est super !

    Une heure plus tard, Pauline qui avait à tort axé ses pensées sur une simple balade, entre dans cet établissement ancien surmonté d’un fronton de pierre très ouvragé.

    • Elle est vraiment sympa la nana, chuchote Pauline en voyant le sourire franc, généreux et radieux de la jeune femme qui les accueille chaleureusement.

    Parlant gaiement du bain d’Epsom dont elle narre inévitablement les bienfaits avec un petit cheveu sur la langue, celle-ci les invite à prendre place dans l’espace détente de flottaison en enjambant la petite porte.

    Pauline flotte enfin sur cette eau riche en sel pile poil à la bonne  température.  Un  parfum de menthe on ne peut plus subtil et l’éclairage doux la bercent tendrement. Elle se sent comme sur un nuage ou un oreiller de plumes et laisse son esprit vagabonder, jonglant avec tous ses sens en éveil. Elle est ainsi parvenue quasiment à une déconnexion absolue…

    C’est véridique se dit-elle, en apesanteur, on reçoit des poignées de bonnes ondes, comme une brassée de fleurs qui nous incitent à décompresser et relaxer toutes les parties de notre corps (quarante-cinq à retrouver dans ce texte )

    Quel beau voyage !

    Solution du jeu de dimanche dernier

    Qu’est-ce-qu’on mange ce soir ?

       Je suis sûre que vous l’avez déjà entendu cette petite phrase glaçante ! Ça fâche illico n’est-ce-pas ? Vous qui n’aviez qu’une envie en rentrant du boulot : sauter dans vos chaussons… hop !  Elle arrive, insidieuse de la bouche et de vos enfants et de votre conjoint ! Vous êtes soufflée, sous le choc…Vous ne  vous attendiez  pas hélas à ce qu’on vous annonce que la popote est prête, que vous pouvez enfin voir le bout d’un jour épuisant et vous mettre les deux pieds sous la table !!!

    Non bien sûr ! Mais tout de même, il est tard…tard tous ( tartare et tarte )les soirs lorsque vous arrivez, et il n’y a personne qui cherche à vous faire plaisir ! Et mince ! Et pourtant, ce n’est pas terrible de préparer un petit quelque chose !

    En disant cela, je pense à ma copine Charlotte ! Son mari Christian, un pote âgé, toujours prévenant, l’accueille chaque soir avec le sourire et lui propose même de feuilleter un magasine au fond du canapé pendant qu’il prépare le repas !

    Comment ça « Il a quelque chose à se faire pardonner ! » Je vous entends, vous le soupçonnez de je ne sais quoi, mais non !

    Et non, ce n’est pas une farce 

    « Ça la déstabilise ??? » Mais non pas du tout ! Qu’allez-vous imaginer?

    C’est ça ! Le couple parfait en somme !

    Bon, je sais, ce cas saoulait mes copines, un peu jalouses, je pense. Ça les fait bisquer ! D’ailleurs, ça énerve toujours quand je parle d’eux, car bonne à raconter les histoires des autres, j’en oublie que c’est différent ailleurs.

     Et d’ailleurs, je devrais peut-être me mettre aux fourneaux…mon fils Paul entasser ses briques dans un coin de la pièce et se tortille, à croire qu’il a faim. Pour le moment, il essaie de faire tenir une balle au sommet de sa tour :

    • J’admire ta patience, lui dis-je, ta boule est en déséquilibre…elle va tomber !
    • Je sais, les galets tiennent mieux, mais je n’en ai pas ici.

    Je pars en trottinant dans la cuisine. Dans ma précipitation, je glisse et je me gaufre par terre….j’entends un crac, les tulipes tombent avec leur vase sur le sol, et je me coupe avec un morceau de verre. La boulette ! C’est bien ma chance, la coupure et ma main endolorie vont m’handicaper pour préparer le repas.

    Je cherche une  idée simple de menu pour ce soir…Ce n’est pas le moment de flancher ! Je jette un coup d’œil sur l’ardoise ou j’ai noté quelques recettes faciles à la craie pour avoir des idées les jours sans.

    • Tu as le teint blanc, qu’est-il arrivé ? me lance mon mari en croquant une pomme. Il revient tout juste d’un stage inévitable d’une semaine.
    • Oh rien ! Je n’ai pas la frite. Ma coupure gratte un peu et j’ai le dos bousillé après ma chute. Je veux bien un petit massage tiens…la crème chauffante est dans la pharmacie.
    • Ok, mais dis-moi : qu’est-ce-qu’on mange ce soir ?

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Drôle d'anniversaire pour cette anecdote qui s'est déroulée un 16 septembre !

    Encore un exemple qui prouve que nous devrions toujours suivre notre "intuition" même si cela nous semble absurde parfois.

    Bon week-end à tous

    intuition

    Intuition salvatrice

     

     « Forme de connaissance directe et immédiate d'une vérité qui se présente à la pensée avec la clarté d'une évidence », telle est la définition donnée par Internet de ce que l’on nomme couramment  l’Intuition...On dit aussi pressentiment ou « sixième sens ». Nous l’avons tous, un jour ou l’autre rencontrée dans des circonstances plus ou moins surprenantes. Parfois, elle est si forte que nous ne pouvons que l’écouter et suivre ses conseils. Elle peut même nous délivrer d’une situation « tordue », voire nous « sauver la vie ». C’est ce qui est arrivé à ma mère dans sa jeunesse. Elle m’a un jour raconté cette anecdote si « étonnante » que je ne peux qu’en parler dans ces lignes.

    Nous sommes dans les années 1940 et l’occupation allemande entraine une période de pénurie en France. Des  cartes de rationnements sont distribuées pour les produits de première nécessité : pain, viande, pâtes, sucre ...

    Les carnets de tickets ont  une validité de six mois et doivent obligatoirement porter le tampon de la ville ainsi que le cachet du commerçant.

    Ainsi, chaque mois, mes grands-parents qui étaient boulangers, devaient comme tout le monde, faire l’inventaire des  tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs. Ils avaient également pour obligation de se rendre au centre-ville de Nantes pour porter ces tickets.

    Dans la famille, tout le monde met la main à la pâte, c’est le cas de le dire. Mes grands-parents travaillent dur à la boulangerie située rue Paul Bert, dans le quartier Zola, et si je ne déforme pas trop l’histoire racontée par bribes par ma mère, leurs trois filles se chargent de porter le pain à vélo. Elles doivent également, à tour de rôle se rendre place du Commerce pour faire tamponner les fameux tickets.

    Un beau jour de septembre, ou plutôt, un très mauvais jour, ma mère n’a pas encore fêté ses seize ans, et doit, à son tour prendre son vélo pour se rendre au centre-ville de Nantes...Seulement ce jour-là, elle qui ne rechigne jamais à aller faire un tour à vélo, n’a pas envie de bouger. Cette « corvée » lui pèse subitement. Elle n’est pas décidée du tout à sortir de chez elle, comme si « quelque chose », une force invisible et puissante la retenait à la maison. Elle en  fait part à sa mère et lui dit seulement qu’elle se sent « bizarre ».

    • J’irai demain, je n’ai pas envie d’y aller aujourd’hui, lui dit-elle simplement, sans chercher à trouver d’autres excuses..
    • Et que t’a répondu Grand-mère ? demandé-je à ma mère tandis qu’elle me raconte cette anecdote. Connaissant la « rigidité » ou plus exactement le côté « discipliné » de mes grands-parents, précisément à cette époque. Je me dis qu’elle a dû être « sermonnée », que sa mère a dû insister...
    • Eh bien non justement, c’est comme si ma mère avait eu le même pressentiment que moi. Elle a accepté que je remette cette démarche, pourtant importante et surtout obligatoire dans ces temps-là...au lendemain. J’ai été très étonnée...et je suis restée à la maison...Comme « guidée par petite voix intérieure»

     C’était le 16 septembre 1943...à l’heure où ma mère devait arriver à destination,  les bombardements ont littéralement ravagé le centre-ville, tuant des centaines de personnes...Une terrible erreur des alliés qui visaient les installations portuaires et industrielles. A l’heure où cette « pluie de fer et de feu » s’est abattue sur la cité des Ducs, ma mère aurait dû  se trouver sous les bombes, sur la place...avec son vélo et les fameux tickets de rationnement.

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  • Bonjour tout le monde,

    L'ile de la Réunion à l'honneur aujourd'hui

    Et un peu de dépaysement avec cette histoire (pas totalement) inventée. L'histoire des dodos de la Réunion (ils vivent aussi à Maurice parait-il!)

    Un petit clin d’œil à Gabriel et Noah qui ont eu la chance de le rencontrer lors de leur voyage !!!

    Belle fin de semaine à tous

    Les dodos

    Les aventures de Gabriel et Noah à la Réunion :

    A la recherche du Dodo

       Dans l’avion, Mamy nous a raconté l’histoire du Dodo de la Réunion. Il fallait bien que l’on sache quel était cet animal si nous voulions avoir une chance de le retrouver sur l’Ile !

    Les dodos ont-ils vraiment disparus ?

     

    Il y a de cela très très très longtemps,  l’Ile de la Réunion était bien là, dans l’Océan Indien, mais personne encore ne l’avait découverte. Et pour cause, aucun voilier ne passait dans le coin. D’ailleurs, je crois bien qu’à cette époque, les bateaux n’existaient pas encore.

    Alors évidemment, il n’y avait pas âme qui vive sur cette charmante île, sauf un drôle de couple d’oiseaux, des dodos arrivés là par hasard, on ne sait pas vraiment comment...Il faut bien un peu de mystère dans une histoire, non ?

    Bref, ces deux dodos, n’avaient pas le temps de s’ennuyer. Ils passaient leurs  journées sur le bord de l’eau ou à l’aventure dans les ravines et les forêts majestueuses de l’Ile. Celles-ci regorgeaient d’arbres rares, plantes et fleurs plus belles les unes que les autres. Fougères arborescentes, tamarins, palmistes, orchidées et autres ne manquaient pas de charme et nos deux oiseaux vécurent heureux dans ce paradis pendant de longues années.

    Ils peuplèrent l’Ile, et petit à petit, leur apparence se modifia. La nourriture était fort abondante sur l’Ile : fruits juteux, chouchous, caramboles, Pitahayas et songe étaient si appétissants que les dodos en profitaient largement et en abusaient peut-être un peu trop. Ils n’avaient pas non plus un goût prononcé pour l’exercice et passaient le plus clair de leur temps à se prélasser au soleil. Et ce qui devait arriver, arriva, ils devinrent si volumineux qu’ils dépassèrent rapidement les  20 kg, ce qui est très lourd pour un oiseau évidemment. Aussi, ils ne purent plus voler du tout et leurs ailes s’atrophièrent et devinrent minuscules...Ils prirent cette aspect un peu...très imposant qu’on leur connait.

    La vie leur était pourtant bien douce et ils ne se souciaient pas de leur avenir. Ils n’avaient peur de rien, ni des requins qui ne s’aventuraient jamais au bord de l’eau, ni du volcan qui s’énervait de temps en temps en grondant et en crachant un peu. Ils ne connaissaient aucun ennemi, aucun prédateur… forcément, ils étaient seuls !

    Bientôt quelques oiseaux vinrent les rejoindre comme leurs amis le paille en queue, le cardinal, le tuit tuit ou le papangue dont ils se méfièrent un peu, mais sans raison...Ils n’étaient pas si méchants que ça.

    Cette vie simple et paisible, heureuse et sans soucis se poursuivit très très longtemps... Jusqu’à ce que les hommes construisent des bateaux qui voguèrent de plus en plus loin. Un jour, un navigateur découvrit l’Ile et il la trouva si jolie qu’il en parla beaucoup autour de lui. Nombreux sont ceux qui vinrent alors la visiter ou en prendre possession. Ils chassèrent sans difficultés les dodos qui ne purent ni s’envoler, ni s’échapper à cause de leur poids. Ils les mangèrent tous sans exception...Enfin, c’est ce que l’on a cru pendant des centaines d’années.

    Il est temps aujourd’hui de vous révéler la suite de cette histoire, bien gardée depuis des décennies. Plusieurs mamans dodos, en constatant que leur espèce allait disparaitre, ne purent se résigner à accepter cette situation. Elles s’enfuirent dans le cirque de Mafate, trop difficile d’accès pour ces marins venus de loin. Elles y protégèrent leurs œufs en les cachant dans une grotte. En sécurité dans ce cirque, les dodos n’en bougèrent plus et commencèrent à vivre différemment...bien camouflés dans cette caverne que personne n’a encore trouvée.

    Aujourd’hui, ils ne sortent que la nuit...pour aller chercher de quoi manger et nourrir toute la marmaille. Il y a déjà plusieurs années, un enfant les a surpris alors qu’il allait simplement se promener dans les ilets à la recherche de fruits sauvages, de délicieux jamrosat.  Il est devenu leur seul ami et il parait même qu’ils lui ont délivré le secret qu’ils détiennent. Mais, comme c’est un secret, il n’en a jamais parlé à personne.

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