• Bonjour tout le monde,

    Les sorcières sont bel et bien présentes ce mois-ci...En voici une cachée dans une cave qui refait surface...

    "la vieille malle", histoire en trois chapitres....

    Belle journée à tous

    La vieille malle

    La vieille malle

    1 -

    Joyce est une  magnifique fillette de douze ans,  douce et rêveuse. Sa frimousse angélique est encadrée par de longs cheveux blonds ondulés qui dansent sur ses épaules. Légère comme une plume, elle aime se faufiler dans les endroits les plus insolites, et lorsqu’elle joue à cache-cache avec son cousin Jérémy, elle est capable de rester des heures sans bouger, jusqu’à ce qu’il réussisse enfin à la trouver. Parfois, elle s’endort, et toute la famille se met alors à sa recherche.

      Ce jour-là, tout le monde s’est réuni dans la jolie demeure qui surplombe le lac pour fêter l’anniversaire de Papy. Comme le repas n’en finit pas, Joyce et Jérémy ont eu l’autorisation de quitter la table pour jouer dans le jardin qui embaume le chèvrefeuille et le jasmin. Comme ils l’aiment cet endroit ! Avec ses deux petites cabanes de bois qui regorgent d’outils, ses arbres centenaires, ses allées bordées d’arbustes feuillus et ses hauts massifs fleuris, c’est le lieu idéal pour faire une partie de cache-cache.

    Sur la balustrade du petit pont de bois qui enjambe la mare, Jérémy pose sa tête sur ses bras et commence à compter : 1... 2...3... 4....

    Joyce en profite pour s’éloigner en courant. Elle contourne la bâtisse et se dirige vers un escalier caché par un seringa couvert de fleurs blanches très parfumées. Elle descend les trois marches qui la séparent d’une étroite porte verte à moitié vermoulue. Elle la pousse machinalement, et reste bouche bée. Cette fois, elle ne lui résiste pas comme à l’accoutumée.

    • Bizarre, s’étonne Joyce, elle n’est pas fermée. Qu’y-a-t-il à l’intérieur ? Curieuse par nature, elle  décide de s’y réfugier, et pénètre dans ce lieu étrange et extrêmement sombre.

    A peine a-t-elle mis le pied à l’intérieur que la porte se referme lourdement derrière elle. Pas de fenêtre, pas de lucarne...rien ! Joyce cherche à tâtons un interrupteur, mais elle ne fait qu’effleurer les pierres froides et humides de cette cave qui lui semble soudain bien peu accueillante.

    Elle continue son exploration du bout des doigts et touche soudain un objet métallique  sur ce qui doit être une étagère. 

    • Une lampe de poche ! ouf ! j’ai de la chance !

    Oui, bon...c’est ce qu’elle croit, parce que le lieu n’est pas si avenant que cela. A la faible lueur de la petite ampoule, Joyce découvre une pièce noire, triste...Elle s’acharne sur la porte, mais rien à faire, elle reste bloquée. Elle essaie d’appeler à l’aide, de crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle a trop peur ! Elle regarde autour d’elle mais ne voit pas d’autre issue.

    Soudain, elle avise dans un coin une très jolie malle de bois...elle s’approche et constate que la clé est restée sur le cadenas. Elle le déverrouille et soulève avec difficulté le couvercle qui grince anormalement. Elle  dirige sa lampe vers l’intérieur :

    • On n’y voit rien là-dedans !
    • Tu l’as dit petite, lui répond une voix nasillarde venant d’un vieux chiffon noir qui tapisse le fond du coffre.

    Joyce n’en croit pas ses oreilles ! Elle recule de trois pas, toute tremblante, et voit la toile sombre se soulever lentement au-dessus de la malle.

    • Que que que… qui est là ?
    • Eh bien moi petite morveuse !

    Dans la faible lueur de la lampe, Joyce aperçoit alors une ... vraie sorcière ! Moche, tordue, avec une grosse bosse sur le dos...qui s’avance vers elle avec détermination. Elle recule encore et se heurte à l’étagère qui s’écroule dans un grand fracas.

    • Tu m’as enfin délivrée ! j’étais enfermée dans ce coffre depuis des siècles...je suis enfin LIBRE ! poursuit l’horrible femme en hachant tous ses mots d’une voix éraillée et en postillonnant
    • Laissez –moi partir, bredouille Joyce
    • Pas question, tu vas prendre ma place dans ce coffre et moi, je vais prendre la tienne. Bois ce breuvage ! s’énerve la sorcière en attrapant le bras de Joyce.

    La  panique peut parfois donner des ailes. C’est ce qui se passe pour la fillette qui se libère brusquement de la sorcière en lui ajustant un violent coup de pied au niveau des mollets. La sorcière titube, lâche son gobelet qui gicle sur elle.

    Elle devient alors molle comme une guenille et s’effondre sur le sol. Joyce la ramasse tranquillement et la renferme dans la malle qu’elle prend bien soin de refermer.

    Au même moment, Jérémy entre dans la cave en s’écriant gaiement :

    • Ça y est, je t’ai trouvée ! tu fais tellement de bruit ! et en plus, tu n’étais pas très bien cachée cette fois ! Mais qu’est-ce-que tu as ? tu es toute pâle !

    Joyce sourit en se promettant bien de ne rien raconter de l’aventure qu’elle vient de vivre. Jérémy serait bien trop effrayé.

     

     

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  • Bonjour tout le monde,

    Voici la solution du jeu du dimanche 9 ....Si vous avez eu la chance de trouver votre prénom dans le texte, vous êtes "délivré (e)" de la sorcière...ouf!

    Bon début de semaine à toutes et à tous

     

    Prénoms ...solution

    La sorcière de la Saint Glinglin

     

        Comme chacun doit s’en douter, la sorcière de la Saint Glinglin est une sorcière « très » maléfique. C’est la nièce de la sœur de la cousine de Lucidora  et elle débarque sur terre le jour de la Saint Glinglin, dès l’aurore...

    Mais ? Me direz-vous, pour être plus clair, ce jour n’existe pas ! Eh bien si justement, et je ne vais pas vous faire mariner plus longtemps, la Saint Glinglin se fête environ un mois avant Halloween, en ce moment donc.

    Même s’il vivait en Bretagne, ce saint d’origine gaellique n’a jamais été reconnu,  et personne n’a jamais émis l’idée d’inscrire son nom sur la liste des prénoms du calendrier des postes pour éviter d’effrayer les gens, et plus particulièrement la gente féminine…Je vais vous expliquer pourquoi.

    Et d’abord, qui donc est-elle cette sorcière étrange ? Hélas, personne ne peut la reconnaitre puisqu’elle ressemble à tout le monde. Elle est tout, sauf idiote, plutôt jolie avec ses longues nattes alignées sur les épaules, ses cils légèrement recourbés et des yeux qui font penser à des astres idylliques. Vêtue d’une longue robe rose ou  rousse en drap et laine …et chapeautée d’un panama, elle est plutôt élégante.

    Malgré cela, elle est à cent lieues d’être sympathique...eh non ! Puisque sa grande spécialité est de kidnapper jeunes filles et femmes pour les transformer en « sorcières-sirènes ».

    Sa méthode est infaillible et impossible d’obtenir sa clémence... elle les kidnappe sans même qu’elles s’en rendent compte... et hop elles sont immédiatement téléportées dans sa vaste demeure (je ne dirai pas où ! juste que c’est en France, soit zéro indice).

    Chez elle, elle joue sur un piano loué naguère à un grand magicien. Excellente musicienne, elle s’assoit si confortablement sur le canapé pour laisser ses doigts courir sur les touches que sa robe uni colle sur le cuir.

    Malgré elles, les  prisonnières se laissent charmer par la musique et chantent à l’unisson avec une telle harmonie que les nouvelles arrivantes (vous en l’occurrence !) n’ont aucune envie de repartir...elles sont littéralement envoûtées !

    • On va aller à la mer, c’est décidé, déclara soudain la sorcière en les faisant taire et zapper la fin de la mélodie. Vous pourrez ainsi finaliser votre formation auprès des sirènes. Vous connaissez leur vocation ? Ce sera la vôtre sur terre en tant que « sorcière-sirène »....Et puis zut, si vous n’y arrivez pas, vous pourrez toujours participer à the voice (hors élimination bien entendu).

    Dans la vallée, rythmant gentiment la cadence, un petit martinet se mit à chanter, distrayant la sorcière qui stoppa net ses litanies. C’est l’inespéré chant de l’oiseau qui réveilla du même coup les prisonnières qui s’enfermèrent dans la pièce voisine. En attendant les secours, toutes ces nanas dinèrent et lisèrent les grimoires de la sorcière....Quand elles sortiront, elles connaitront quelques secrets qui feront bien des envieuses.

    Mais qui peut encore les délivrer ?

    A bien y réfléchir, je crois que je suis la seule à détenir ce pouvoir, puisque c’est moi qui ai écrit ce texte...Alors si vous faites partie de ces « futures sirènes »  (en découvrant votre prénom dans le texte), ne faites pas les malignes, dites-le moi vite afin que je vous délivre …moi, c’est fait ! Je me suis libérée de ses griffes (Lucidora !) …C’est pour cela que j’ai pu vous conter cette histoire.

    A ma connaissance, vous êtes environ quarante-cinq, peut-être plus, enfermées dans cet immense château.

     

    La sorcière de la Saint Glinglin

    -2-

       J’en ai plein le dos ! S’énerve Hélène.  Elle n’a aucune raison de me retenir ainsi prisonnière ! Je n’ai jamais aimé les chorales et la seule vue de son piano a ( yann et Noah)le don de me faire sortir de mes gonds. Qu’elle régisse ainsi nos vies est juste insupportable !

    Exaspérée au maximum, Hélène entraine ses copines à l’intérieur d’une grange, un long abri élevé situé derrière le château. Elle a appris qu’une armée de garçons était en route pour venir les délivrer.  Elle va donc leur faire part des milles idées qui lui sont venues pour échapper à la sorcière. Et tandis que cette vieille mégère pense qu’en théorie, elle va leur apprendre un chant avec sa guitare, c’est en alexandrins qu’elle leur dévoile son plan :

    • «  Dans tous les endroits nous devons nous démarquer

    Certaines doivent se cacher derrière ces arbres au loin.

    Un groupe file hyper vite dans l’une des vastes chambres

    Pour se lancer dans une bataille de polochon.

    Dans le jardin, je gère au mieux un cours de sport

    De la gym mi- yoga, mi- abdos pour la forme

    Si mon plan fonctionne dehors nous serons bientôt....

    Hélène « disperse »  ainsi ses codétenues, blanches comme de pâles bertoises lorsqu’elles aperçoivent la « mirifique » sorcière arrivant au loin, affublée d’une longue robe un peu déplacée, style Renaissance ornée d’une martingale en cotonnade ni pilou, ni satin. Elle est rouge comme une tomate ( Tom et Thomas) et semble bien loin d’être clémente envers ces demoiselles :

    • Je vous observe depuis la lucarne du grenier et je vois bien que vous mijoter quelque chose, et ce n’est ni un bon repas, ni collation, ni même un sandwich !
    • Vous parlez ! On ne fait que chanter et danser pour se distraire et préparer la fête de Noël !
    • Et ouais ! Ne me prenez pas pour une quiche ! Vous avez de la chance j’ai du boulot. Et restez disponibles, vous êtes en rémission ! je vais avoir besoin de vous très vite.

    Elle s’éloigne, mais elle sait que les garçons sont déjà à la porte, armés de lance-pierres et de fourches à dents pointues,  bien décidés à s’en servir, tels des américains en colère.

    Mais la sorcière sait bien qu’en France, soit on discute quand un problème survient, soit on essaie de trouver une solution à l’amiable... elle en rit d’avance !! Les pauvres !!

    Elle n’attend que ça ! Qu’ils entrent discrètement dans l’enceinte du château... et d’un triple axel de sa baguette magique, elle les enferme eux aussi, les retenant prisonniers à leur tour. Trop facile !

    Aucune solution !

    Enfin, c’est ce qu’elle imagine ! Elle est animée d’une douce euphorie. Ce qu’elle ignore, c’est que cette mise à action rapide fait partie du plan des filles. La suite est pour bientôt.

     A propos ....vous êtes, vous aussi  une bonne cinquantaine, messieurs. No no no ! Là ne rêvez pas, même si vous découvrez l’endroit où vous vous planquez, vous serez victorieux mais n’aurez rien à gagner, ni louis d’or, ni l’épée du roi Arthur (ça c’est donné !)

    J’ai rarement vu ça !!!

     

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  • Bonjour tout le monde,

    Histoire-jeu

    "La sorcière de la Saint-Glinglin" se termine aujourd'hui avec cette fois des noms de chanteurs, chanteuses et groupes à découvrir ....

    65 au total et une soixante sixième dans cette phrase (clin d’œil à Aurélie) : Allons, vite à l'ouvrage !!!!

    Demain la solution des prénoms

    Et dimanche prochain une toute nouvelle histoire-jeu "spéciale Halloween"

    Bon dimanche à tous

    La sorcière ...3

    La sorcière de la Saint Glinglin

    -3-

    - Ah ah ah ! Si elle pense qu’elle va pouvoir nous retenir prisonniers, rit Anna, elle se trompe. Elle nous prend vraiment pour des brêles ! Mais nous ne sommes plus seules ! N’est-ce-pas Hélène ? Ces gars racontent qu’ils sont venus pour nous aider... Alors ? C’est quoi la suite de ton plan ?

    - Si on se fie au rituel qu’elle nous impose, c’est par le chant que nous allons la ferrer pour la neutraliser. Si elle se cabre, elle peut être très dangereuse, alors nous devons l’amadouer en musique. Il faut que nous nous entraidions pour former une chorale et apprendre des chants tous azimuts que nous trouverons via Netflix pour la déstabiliser.

    Devant de pâles massifs, vêtue de cape et aube blanches, assise sur une souche, on dirait un ange venu tout droit du paradis... cette maestro m’a émue !! Elle poursuit lentement, expliquant à son auditoire qu’il faut aller chez la sorcière et faire appel à ses services. Elle doit absolument les accompagner au piano à chaque répétition...avec ce piano qu’elle loua naguère à un grand magicien.

    • La galère ! Mais c’est elle l’artiste après tout ! N’empêche que je paierai cher pour voir sa tête quand tu lui demanderas ça !! C’est clair, elle n’a pas fini de piaffer !.... Et la suite de ton plan ???
    • Concentrons-nous d’abord sur notre chorale ! Je garde la suite au frais, je vous en reparlerai plus tard.

    Tel un berger qui admire la lune ronde et dorée dans le ciel étoilé, Hélène semble perdue dans ses pensées, souriant en se rappelant ce qu’elle a lu là-bas, dans le grimoire de la sorcière lorsqu’elle était dans la bibliothèque.

    • Il est temps de préparer le repas si nous voulons être en forme pour la première répétition. Dans le jardin, nous allons cueillir sous la bâche, les légumes bios : laitues, aubergines, choux, manioc et quelques fruits pour le dessert. On les préparera en salade, découpés en rondelles : Pêches jaunes à souhait tombées autour du tronc.

    Guy charrie Hélène pour son côté écolo et végétarien. Toutefois, si le repas n’a pas trainé, il faut à présent faire vite pour monter la chorale. Jacques sonne la cloche pour rassembler tout le monde. Hélène remarque la voix nasillarde de François, des voix alto et soprano, des barytons, des ténors et des basses dans le groupe, avec en tête Grégoire reconnaissable à sa voix grave et sa barbe à ras.

    • Tu n’as pas de pot Coralie, ce sera toi la soliste, car l’osmose est parfaite entre ta voix et celles du groupe. Lorsque tu chanteras avec ton pagne ivoire, la sorcière sera envoûtée. Elle m’aura néanmoins donné du fil à retordre.

    Pendant des jours et des jours, les chanteurs s’entraineront ainsi, accompagnés par la sorcière qui n’verra que du feu au plan d’Hélène qui, pour l’occasion, embrasse un semblant de profession artistique.

    • C’est un vrai hobby, c’pot pourri ! Nous sommes à présent au top ! déclare un jour Hélène. Il va falloir passer très vite à la phase deux de mon plan.

     La jeune femme propose alors de réunir ses amis rapidement dans le hall, idéal pour une sonorité parfaite. Elle a pris soin de téléphoner au préalable à sa nièce, la gentille sorcière Angélise (dont la renommée n’est plus à faire) pour l’inviter à la grande première du concert.

    • Je la gare où ma trottinette ? avait-elle demandé à sa tante, comme si cela avait de l’importance …

     Revenons donc à l’épilogue de cette histoire…Pas besoin de spadassin pour neutraliser la sorcière. En fait, c’est très simple, lorsque, émue, attendrie et troublée par le chant des sirènes et des « princes charmants », elle versera des larmes aussi abondantes que les chutes du Niagara, elle sera vulnérable et d’un coup de baguette magique, Angélise la stabilisera dans cet état, disons, humain. Oui, c’est ça, elle deviendra sympa et ne demandera qu’à loger au château, seule en libérant ses « hôtes ».   

    Trop facile, me direz-vous ! Pas tant que ça, dans cette fin, j’y raconte comment soixante-cinq chanteuses, chanteurs et groupes ont dû se mobiliser pour neutraliser une sorcière !

    Luce

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  • Bonjour tout le monde,

    "L'automne dans la forêt" prend fin aujourd'hui....Avec ce grand face à face avec la sorcière...

    Mais n'oublions pas que nous arrivons petit à petit vers les derniers jours d'octobre et que les sorcières sortent de leurs tanières....Une de perdue.....

    Belle journée à tous

    Face à face

    L'automne dans le petit bois

    Face à face avec la sorcière

     

         C’est bien décidée à libérer le Petit Bois de son horrible sorcière que je suis arrivée hier matin près des grands bouleaux. Je savais que je ne risquais pas grand-chose, puisque Luth me suivait de loin, juché sur la trottinette que la gentille Angélise lui avait prêtée. J’étais également légèrement rassurée de savoir que Douceline surveillait la scène depuis son écran géant...Au moindre problème, elle jouerait de sa baguette magique pour nous aider...

    En traversant la forêt, je souriais malgré moi en imaginant la tête que ferait la sorcière en me voyant. En effet, j’avais pris l’apparence d’Angélise avec un maquillage savant et en enfilant une magnifique robe. J’étais même très fière en me regardant dans la glace. Je me sentais plus jeune et dynamique que jamais. J’étais même super jolie !!! Si, si !

     Le vent sifflait dans les arbres, et en me voyant passer, les sapins se courbaient sur mon passage...Trop top !!!

    Quelques mètres avant d’arriver devant la masure de Foldingue, Luth sauta de la trottinette et me dit qu’il fallait absolument que je termine le chemin avec cet engin dont Angélise ne se séparait jamais.

    • Ah Angélise ! Salut petite peste...Que viens-tu faire par ici ?
    • Je venais juste voir comment tu vas ? J’étais inquiète, je ne t’ai pas vu au grand rassemblement des sorcières !
    • Taratata ...Dis-donc tu es enrhumée ?
    • Non pourquoi ?
    • Tu as une drôle de voix aujourd’hui
    • Oups ! Heu, peut-être oui, mais rien de grave. Oh mais je sais que tu as sûrement une potion pour m’éclaircir la gorge, lui dis-je en me frayant un passage pour me faufiler dans son antre.

     En fait, je n’en menais pas large, et il s’en est fallu de peu pour qu’elle me reconnaisse.

    Je profitai alors du moment où elle avait le dos tourné pour chercher une fiole sur son étagère, et je versai dans sa grande marmite le petit flacon confié par Douceline. Normalement, il devrait faire son petit effet quelques minutes plus tard...

    • Tiens, j’ai un vieux reste de miel, me dit-elle en me tendant un pot verdâtre.

    Bien sûr, j’hésitai à m’en servir une cuillerée...Je  n’étais pas trop rassurée. C’est alors qu’elle se tourna vers moi pour me dévisager. Son gros nez pointu frôla ma joue et son index crochu se posa sur mon front :

    • Ah ah ah ah ! Tu croyais m’avoir grosse maligne ! Eh bien c’est raté ! Je sais que tu n’es pas Angélise ! Je t’ai reconnue ! Et cette fois, tu ne m’échapperas pas ! persifla-t-elle en fermant la porte de sa masure à double tour.

    Elle retira la clé de la serrure et en deux temps trois mouvements, la mit dans sa bouche et l’avala dans un grand « Gloup » dégoutant.

    • A présent, il n’y a plus que toi et moi ici, railla-t-elle de plus belle…Ah ah ah ah ah ! Et elle tendit vers moi ses bras noueux.

    Je ne voyais plus que sa tête horrible et ses yeux rouges de colère devant moi…et plus rien de ce que j’avais appris dernièrement des sorcières ne me revint en mémoire. Douceline ne pouvait plus m’être d’aucun secours, ni même Luth, ni personne. La potion que je venais de verser dans le chaudron non plus ! Je venais de m’apercevoir que la gentille fée m’avait fourni un « PLACEBO ». N’avait-elle pas dit que j’étais la seule à pouvoir libérer les animaux de cette vieille mégère. Que personne ne pourrait m’aider sur ce coup-là ?

    L’espace d’un dixième de seconde, je me suis demandé à quelle sauce j’allais être mangée….

    • A nous deux maintenant !! vociféra-t-elle en m’empoignant les deux bras. Je suis toute puissante et je vais t’écraser comme une mouche, te réduire en poudre, te…
    • Tu ne me fais pas peur, lui répondis-je en élevant la voix moi aussi. J’ai plus d’un tour dans mon sac et d’ailleurs, et tu le sais très bien, je peux t’effacer comme ça ! d’un seul coup de gomme...
    • Oui, mais tu ne le feras pas, parce que les enfants me connaissent déjà. Que diras-tu pour justifier que je n’existe pas ??? Hein ? Tu fais moins la maligne maintenant !
    • Je connais personnellement de nombreuses sorcières et tous leurs tours...Il me suffit de faire signe à Luth… ou Douceline pour qu’ils rappliquent illico-presto. Ta porte ne résistera pas à leurs pouvoirs, je....
    • Taratata, tu m’as déjà fait le coup la dernière fois et je sais que tu ne recommenceras pas. Je te connais par cœur ! tu n’aimes pas faire deux fois la même chose....Sinon, il te suffisait de faire un « copié-collé »...Trop facile pour toi ! Tu ne vas quand même pas être lâche une deuxième fois !

    Le mot « lâche » fit sur moi l’effet d’une bombe. Non bien sûr, je n’allais pas être lâche ni me faire aider de personnages imaginaires ! Bien sûr que non ! Il fallait à tout prix que je finisse par l’affronter  vraiment cette…cette…vilaine créature !

    Et là, j’avoue que je commençais sérieusement à paniquer. Évidemment, je jouais les courageuses, mais je ne savais vraiment pas quoi faire. Je n’allais tout de même pas me laisser transformer en microbe par ce personnage répugnant !

    J’essayai désespérément de me dégager de son emprise, mais elle me tenait fermement. Finalement, un éclair de génie (enfin une idée) me vint à l’esprit. En fait, je n’avais pas trop le choix...j’étais « bloquée » dans tous les sens du terme.

    • Ok ! Qu’est-ce-que tu attends de moi ?
    • Que tu me laisses tranquille ! D’ailleurs, tu n’as rien à faire ici ! Mon domaine, c’est la forêt et le tien, c’est devant ton ordinateur. Tu n’aurais jamais dû venir ici !

    Je commençais à la comprendre, bien sûr, mais de quoi se mêlait-elle. Je fais ce que je veux quand même !

    • D’accord, tu restes dans « ta » forêt, mais à une seule condition : que tu ne fasses plus jamais peur aux animaux !
    • C’est du chantage !
    • Je sais, mais je ne pourrai pas terminer mon histoire si tu ne promets pas !
    • Bon, promis dit-elle avec une moue en me dégageant de son emprise... Et files si tu ne veux pas que je change d’avis.

    Je n’ai pas attendu qu’elle se rétracte. Je me suis enfuie … par téléportation pour aller vite fait rendre une dernière visite à Douceline. Nous avons passé une merveilleuse soirée en compagnie des animaux.

    Ensuite, Biches, sangliers, écureuils, ours, papillons, renards et oiseaux ont enfin retrouvé leurs logis. Ils n’avaient plus peur de Foldingue que j’avais quand même pris soin de confiner dans sa masure en l’encerclant d’une clôture  invincible. D’ailleurs, n’avait-elle pas avalé la clé ?

    Enfin, de retour à la maison, je me suis mise devant mon ordinateur pour écrire le mot « fin » à cette histoire d’ « Automne dans le petit bois »

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  • Bonjour tout le monde,

    Je suis encore sur un petit nuage après ma rencontre avec Douceline...Eh oui, je l'ai vue !! J'ai eu ce privilège...et je vais de ce pas vous raconter cette "entrevue" avec elle.

    Belle journée et

    Bizatoussssssssssss

    PS : Si vous aussi vous voulez rencontrer Douceline, la fée de la forêt, il suffit de m'écrire votre prénom en commentaire...Elle m'a invitée à un grand goûter avec une dizaine d'enfants à la fin de cette aventure ...enfin, lorsque j'aurai enfin débarrassé la forêt de la vilaine sorcière....

    Belle rencontre

     L’Automne dans le petit bois

    8- Une belle rencontre

    - Qu’est-ce qu’elle est belle !! Mais qu’est-ce qu’elle est belle ! Jamais je n’aurai pensé voir une jeune femme aussi rayonnante, gracieuse et charmante !

    Lorsque je me suis présentée à la grille du château, mon cœur cognait dans ma poitrine tellement j’étais impressionnée, émue par cette rencontre. J’avais aussi tellement hâte de la voir cette princesse-fée dont tous les animaux de la forêt m’avaient parlé. Il me tardait aussi de revoir Luth, le lutin.

    Puis, tout est allé très vite. C’est justement Luth qui m’a ouvert la lourde porte de fer forgé. Il m’a priée d’entrer en prenant soin de quitter mes chaussures dans le vestibule, et m’a proposé une paire de chaussons. J’ai préféré marcher pieds nus sur le sol de verre transparent bleuté.

    Elle était là, dans une vaste salle lumineuse, magnifique ! Mais pas du tout comme je l’imaginais. Pas de robe de taffetas ou de mousseline, pas de broderies ni de dorures, pas d’étoiles scintillantes ni de cheveux longs couleur des blés. Elle n’avait même pas cette silhouette fine et gracieuse des princesses des contes de fées...non, non, non....Douceline est une très belle femme, mais un peu ronde et vêtue simplement d’un jean et d’un pull à grosses mailles. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est son visage bienveillant, éclairé d’un large sourire rayonnant :

    • Entre, n’aie pas peur ! m’a-t-elle dit en s’approchant de moi pour me serrer la main. Elle m’a ensuite entrainée sur une banquette qui faisait face à un grand écran, et s’est emparée d’une télécommande. La cour du château est alors apparue sur ce que je pensais être un immense miroir :
    • Oh ! Un miroir magique ! C’est génial, je n’en avais encore jamais vu !
    • N’importe quoi ! c’est juste un écran, un peu plus grand que ton téléviseur, mais un écran ! Et ce que tu as sous les yeux n’a rien à voir avec de la magie, c’est une webcam qui m’envoie les images. Il faut vivre avec son temps !

    Douceline s’est alors mise à rire de bon cœur, avant de reprendre son sérieux.

    • Regarde les animaux ! Ils sont tristes et s’inquiètent, bien qu’ils soient en sécurité dans la cour du château. Luth va souvent les voir pour les nourrir, les occuper, mais ce n’est pas la forêt, et certains me demandent déjà s’ils peuvent rejoindre leur habitat, malgré les risques qu’ils encourent.
    • Je ne vois qu’une solution possible : Il faut se débarrasser de Foldingue.
    • Justement, puisque tu parles d’elle...et en disant ces mots, Douceline a actionné sa télécommande pour faire apparaitre Lili, la chouette avec son œil au beurre noir ...et la petite cabane de la sorcière...enfin ce qu’il en restait.

    A moitié détruite, cette masure laissait entrevoir la sorcière qui allait et venait en préparant une potion dans son grand chaudron (eh oui, pas de micro-onde ou de cuisinière ! Foldingue en est encore à son chaudron !)…Elle fulminait…On l’entendait hurler des gros mots en direction de…de…de…mais oui, de moi ! Elle était en train de me donner tous les noms d’oiseaux (façon de parler) qui lui passait par la tête. Je suis devenue toute pâle à l’idée du mauvais coup qu’elle devait préparer et j’ai regardé Douceline :

    • Oh ! Ne me regarde pas comme ça ! Je ne te serai pas d’un grand secours. Toi seule peux nous libérer de cette folle ! Après tout, c’est bien toi qui l’a énervée comme ça !
    • J’ai bien une petite idée, mais j’ai quand même besoin de toi, ai-je bredouillé.

    Sur ce, je lui ai exposé mon plan, et toute les deux, nous l’avons mis au point pour les jours qui viennent.

    Lorsque je suis ressortie du château, il faisait nuit. Le ciel était éclairé par les étoiles et par la lune, ronde et brillante comme jamais.

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