• Belle journée à toutes et à tous,

    Étrange : Signe ou coïncidence ?

    Nouvelle anecdote concernant les "signes" que l'on demande

    En avez-vous, vous aussi ?

    Bientôt d'autres "signes" ...

    Bon mardi à tous

    Un hibiscus

    Comme Saint Thomas- 2

    Peut-on obtenir des « signes » de nos chers disparus sur commande ? Ne les dérangeons-nous pas lorsqu’on leur demande cette faveur ? Faut-il attendre simplement qu’ils se manifestent quand bon leur semble (Et si ça les chante !)…Et d’abord, y-a-t-il seulement un « monde parallèle » où ils vivent à présent ? Ont-ils envie de communiquer ?

    Que de questions maintes fois posées, avec ou sans réponse…Parce que je pense  encore …après avoir eu de nombreux « signes » …que tout vient de notre imagination, de nos convictions !

    Peu importe, ça fait tellement de bien d’y croire !!!

    Pendant les vacances dernières,  j’avais tellement de « doutes » que je souhaitais que ma sœur communique avec moi d’une manière ou d’une autre et je pense qu’elle a répondu à mon appel (texte Comme Saint-Thomas)….J’étais bien loin d’imaginer alors que mon frère irait la rejoindre quelques mois plus tard, et que ma vie allait une nouvelle fois basculer.

    Avec cet événement brutal, mes certitudes ont une nouvelle fois été ébranlées. C’est alors  que ce que j’appelle « un signe » assez surprenant est intervenu à ce moment-là *. Sans lui, j’aurai purement et simplement cru que la vie s’arrêtait lorsqu’on la quitte. Tout se bousculait dans ma tête.

    Nous étions tellement « connectés » sur terre, mon frère et moi, que j’ai du mal à imaginer qu’on ne peut plus l’être à présent**. Du moins, je l’espère.

    Je me suis donc permis de le solliciter– comme je l’avais fait avec ma sœur l’été dernier – Je souhaitais qu’il m’envoie une sorte de message, n’importe quoi, mais quelque chose qui lui ressemble, que je ne pourrai « ignorer ». C’était la veille de mon anniversaire, et j’étais trop triste à l’idée que pour la première fois, je ne recevrai pas ce petit coup de fil qu’il ne manquait jamais de me donner à cette occasion.

    Je lui ai donc demandé de se manifester  le lendemain...puis, la nuit aidant, je me suis détendue et j’ai oublié ma requête, d’autant plus que j’ai eu la chance de fêter mon anniversaire pendant le dé-confinement (tout le monde ne peut pas en dire autant !). J’ai eu donc l’immense privilège d’être entourée de  tous mes enfants et petits-enfants.

    Et comme chaque année, j’ai eu le plaisir de recevoir de magnifiques bouquets de fleurs. Mon fils, lui, est arrivé avec un hibiscus splendide.

    • J’ai voulu changer cette année...une plante, c’est pas mal non plus et tu pourras la replanter dans le jardin.

    Ça m’a tout de suite fait « tilt ». Cet hibiscus m’a immédiatement rappelé une anecdote qui s’était déroulée à la Réunion il y a quelques années lorsque nous étions allés visiter l’Ile avec des amis. Nous étions hébergés chez mon frère. Je me revois nettement dans son jardin, à prendre le soleil dans une atmosphère agréable et sereine. Un instant de bonheur et de bien-être. Mon frère nous avait offert un rafraîchissement et était allé cueillir deux fleurs sur l’immense plante qui recouvrait le mur blanc séparant son logement du jardin voisin. Malicieusement, il en avait accroché une dans les cheveux de mon amie et l’autre sur les miens. Deux superbes fleurs d’hibiscus ! Les mêmes fleurs que celles que j’avais sous les yeux....la même couleur ! Un vrai clin d’œil de mon frère, parrain de mon fils !

    Un hibiscus

    Sur la table du salon, cette plante a bien fière allure...Elle est sous mes yeux toute la journée et je ne cesse de penser à cette anecdote réunionnaise. Seulement, elle a très soif cette plante, Il faut beaucoup l’arroser, alors je me décide à la sortir un peu dans le jardin pour profiter de la pluie annoncée.

    Deux jours plus tard, je suis dans ma chambre et j’entends un énorme bruit dans le salon. La table en verre sur laquelle j’avais posé la plante les jours précédents,  explose littéralement sans aucune raison (Plus exactement, le côté de la table sur lequel elle était posée, puisque la table se divise en trois parties).

    Je ne comprends toujours pas comment une table en verre si épais peut exploser sans secousse, avec juste un pauvre stylo posé dessus...comme ça, sans même que l’on soit dans les parages ! Mystère !

    • * une améthyste à la piscine 
    • ** La mer reprend sa pierre – le téléphone....
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  • Bonjour tout le monde,

    C'est au tour du trollisson "Mempamal" de nous raconter son histoire.

    Un conte qui a pour décor notre jolie rivière, l'Erdre et l'un de ses habitants, un magnifique héron.

    Bon début de semaine à tous

    histoire de Mempamal

    Petit héron blessé

    Histoire du Trollisson « Mempamal »

       Silencieux dans son canoé, Alexandre pagaie paisiblement  le long de l’Erdre. Il aime le calme et le bien-être de cet instant, et quel bonheur de se laisser bercer par la brise et le clapotis de l’eau ! Il observe les berges bordées de frênes et d’aulnes dont les racines apparentes cachent des colonies de canetons et autres oiseaux. Peut-être va-t-il aujourd’hui encore apercevoir une famille de poules d’eau sortir de sa cachette. Il semble rêver lorsque soudain, il est interpellé par un cri rauque qui vient probablement d’un animal blessé. Il s’approche au plus près du bord en évitant les branches et aperçoit, à moitié caché dans les roseaux, un jeune héron dont les ailes sont visiblement brisées.

    • Oh ! Tu es blessé gentil héron ? Tu dois avoir très mal. Qui t’a fait ça ?
    • J’étais tranquillement perché sur une branche basse de cet arbuste lorsqu’un hors-bord a déboulé à toute vitesse sur la rivière. Dans son sillage, de grosses vagues se sont formées, emportant tout sur leur passage. J’ai été littéralement  projeté sur ces énormes racines. J’ai eu très peur et j’ai essayé de me dégager… mais je me suis abimé les ailes. Oh oui, tu as raison, j’ai très mal.

    histoire de Mempamal

    Alexandre   aimerait bien l’aider, mais quoi faire ? Il réfléchit et un souvenir lui revient subitement en  mémoire. C’était il y a quelques mois alors qu’il se promenait dans la petite forêt à quelques centaines de mètres d’ici. Près d’une mare à moitié croupie et envahie par des lentilles d’eau, il avait rencontré un très vieil homme qui l’avait impressionné. Enveloppé d’une longue pèlerine grise et  appuyé sur un bâton, il l’avait interpellé pour lui raconter une histoire étrange. Il avait soi-disant rencontré une licorne. Alexandre n’y avait pas cru forcément, mais il l’avait quand même écouté attentivement. Le pèlerin lui avait certifié qu’il l’avait vue au-dessus de l’étang, à moitié cachée  par  des noisetiers sauvages. Il lui avait révélé que cette jolie licorne blanche ne se montrait que très rarement simplement parce qu’elle était un peu trouillarde.  Pour se cacher elle prenait l’apparence des troncs d’arbres qui gisent au fond de l’eau. Alexandre avait demandé au vieil homme ce que pouvait faire une licorne dans un tel endroit mais il lui avait juste répondu qu’elle était là pour protéger la rivière et tous les animaux qui y vivent.

    • Ne bouge surtout pas, dit-il alors au héron je sais qui peut t’aider. Je pars à sa recherche.
    • Gros malin ! Tu crois vraiment que je vais m’envoler ?
    • Ah oui, c’est vrai...heu...pardon...Je reviens très vite.

    Il plonge aussitôt sa rame vers la droite et l’active rapidement pour faire demi-tour. Il retourne vers le petit port où son papa et son frère attendent le canoé pour glisser sur la rivière à leur tour.  

    histoire de Mempamal

    Alexandre n’a aucun mal à retrouver la licorne. Elle est là, à l’endroit décrit par le vieil homme. Elle semble même l’attendre. Elle sort de l’eau, magnifique dans sa robe blanche et sa corne en spirale. Lorsqu’il lui fait part de la mésaventure du jeune héron, elle l’invite naturellement  à monter sur son dos pour aller le rejoindre. Elle s’élève alors dans les airs, légère comme une plume. Rien de plus facile ensuite pour elle que de soigner l’animal et réparer ses ailes grâce à ses pouvoirs magiques.

    Au retour de son père et de son frère, Alexandre est perdu dans ses pensées. Sûr, il n’oubliera jamais ce qu’il vient de vivre : L’immense privilège de voir une vraie licorne, l’approcher, s’élancer dans le ciel avec elle, pouvoir sentir la douceur de son pelage et poser sa tête contre son cou.

    • Regarde Papa comme il est beau ce héron qui s’envole là-bas ! dit-il simplement, gardant pour lui son secret …comme un cadeau.

    histoire de Mempamal

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  • Bonjour tout le monde,

    Histoire-jeu : des herbes aromatiques

    Et si nous faisions un peu de dimanche pour occuper notre dimanche?

    Très simple, mais il faut un minimum d'ingrédients et surtout quelques aromates pour agrémenter notre plat.

    Vous les trouverez dans ce texte

    Bon dimanche à tous

     

    Des herbes aromatiques

    Recette de cuisine

       Bonjour tout le monde,

    Aujourd’hui, j’ai besoin de votre aide à tous pour me lancer dans la cuisine. J’avoue que je n’y ai vraiment jamais pensé avant parce que ce n’est pas mon point fort.

     J’ai déjà fait six boulettes depuis ce matin. J’ai commencé par faire cramer cette casserole que je récure ici même. Sûr, avec ça, je perds six points au grand concours de Top Chef ! Je suis du genre « cheffe nouille »!

    Bon, ce n’est pas tout, maintenant qu’Annette et Fannie sont arrivées et que vous êtes tous là, vous allez pouvoir jouer avec moi aux cuistots en herbe !

    J’ai trouvé une recette très simple dans le livre « recettes gourmandes » chez les Montgolfiers. Sans mentir, ce livre est génial ! N’est-ce-pas Noah ? Je sais que tu y as participé en classe avec le groupe des korrigans quand tu étais plus jeune.

    • Oui, je me souviens. J’avais fait un gâteau avec Martin. Tout le monde y a gouté mais moi je n’en ai pas pris car il était un peu raté.

    Allez, c’est parti ! Camomille  et Maëlle, auriez-vous la gentillesse d’allumer le four thermostat 6 pendant que j’écume un peu la mousse de la confiture. Nous la dégusterons avec notre dessert « feuilletés de pommes au citron ». J’ai choisi pour le préparer, la recette d’un grand chef étoilé... Il parait que sa rillette au muscadet a fait sa renommée.

    Qui veut lire la recette ? Je crois que Basile lit couramment à présent. Peux-tu nous dire par quoi nous devons commencer ?

    • «  Dans un saladier, malaxer le beurre jusqu’à obtenir une pâte bien crémeuse »

    Super ! Pour ça François tu peux t’y coller ? Je vois que tu as très envie de travailler !

    Bon, je continue. Il faut maintenant égoutter les olives et les hacher. Elles sont dans le petit seau jaune. Qui veut couper le chorizo en petits morceaux ?

    Ail, ail, ail ! Tu n’as pas fait attention Fannie et tu viens de tacher ton joli boléro marin. Il faut le nettoyer tout de suite avec de l’eau savonneuse en dépassant d’ une large marge au lainage pour bien ôter  cette vilaine marque de chorizo.

    Allez, on se dépêche, l’heure tourne. Le beurre a mis du temps à ramollir. Il est devenu mou tard dans la matinée. Qui veut le mélanger avec les œufs ?

    C’est bien ce qu’Anne elle a fait, le mélange est super...J’y pense, Lounis, c’est quoi cette histoire de lests ragondins qui ont failli sauter sur vous tout à l’heure sur le chemin de l’école?

    • Oh rien ! Ils étaient tranquilles sur une souche dans la mare et ils se sont précipités vers Vénus et moi. On a eu très peur.

    Allez revenons à nos moutons. Pendant que je sers Paulette qui m’a demandé un verre d’eau,  qui veut ajouter l’huile, la farine, la levure et l’eau pour obtenir une pâte homogène mais lisse. Après, on mettra les olives, le chorizo et on va assaisonner avant de verser la pâte dans le moule. On le mettra alors dans le four pendant quarante-cinq minutes.

    • D’accord, mais avec quoi on assaisonne?
    • Eh bien, vous avez à votre disposition trente herbes aromatiques et épices. A vous de choisir
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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Coup de cœur : les bénévoles

    Il y a quinze jour, mon coup de cœur était dédié à tous les comédiens par l'intermédiaire de cette super troupe "la Comédie des Fontaines" ...Encore un grand bravo à eux qui poursuivent leurs représentation encore ce week-end après leur semaine de boulot...

    Mais n'oublions pas non plus tous ces bénévoles qui les encadrent dans l'ombre...Aujourd'hui donc, petit "coup de chapeau" à tous ceux qui travaillent dans l'ombre et que l'on oublie bien souvent...tous les bénévoles de toutes les associations....Un grand merci à eux

    Bon week-end à tous

    Bénévoles

    C’est normal !!!!!

    Pendant plus de vingt ans, j’ai travaillé pour un journal régional en tant que correspondante de presse. J’avoue que cette activité m’a apporté beaucoup sur de nombreux plans.

    Dans les journaux, les gros titres se portent en général sur des faits bien sombres,  les catastrophes ou les accidents…. Dans les quartiers,  ce que j’aimais, c’était les belles rencontres et cette  « chance » que j’avais de pouvoir « valoriser » la vie des gens, les belles causes, les initiatives  et le travail énorme des associations …Une « bulle d’air » dans les informations du jour !

    En souvenir de ces quelques milliers d’articles que j’ai écrits, j’aimerais consacrer mon « petit coup de cœur » à toutes ces personnes qui, dans l’ombre (oui, oui, dans l’ombre) se démènent pour le bien de tous.  Ces bénévoles qui se donnent à fond sans compter leurs heures. Pour elles, pas question de quitter le boulot à cinq ou six heures. Elles vivent avec leur passion,  mangent avec et dorment en pensant à ce qui les attend le lendemain.

    Ainsi, je pense à Anne qui tenait d’une main de maître une association pour retraités. Elle apportait sa joie de vivre à ses adhérents, leur proposait chaque jour des activités variées pour qu’ils se  retrouvent  toujours avec le sourire. Grâce à elle, ils participaient avec bonheur à de nombreuses sorties, des fêtes pour chaque occasion, un repas ou un après-midi détente autour d’un jeu de cartes ou un loto. Et ce, toujours sans un mot plus haut que l’autre, rabibochant ceux qui se faisaient la tronche, trouvant toujours une solution lorsque l’un de ses membres avait un souci. Elle me parlait de son association avec tellement de passion !

    Je pense aussi à Babette et Claudine, qui, après de longues années de dévouement dans leurs associations respectives ont décidé de prendre un peu de repos bien mérité… et qui ont été totalement incomprises (pour ne pas dire « rejetées ») comme si elles « abandonnaient le navire » !! N’auraient-elles pas au contraire mérité des remerciements et félicitations pour tant d’abnégation au cours de ces longs mois de travail ?? …Une telle attitude est pourtant bien dans la nature humaine : Quand on donne sans compter… sans faillir, tout le monde trouve ça normal. Si l’on arrête, on n’intéresse plus personne. Par contre, on va féliciter ou admirer celui qui  « occasionnellement » va venir nous un coup de main, comme si on l’avait « dérangé » de son petit confort personnel…

    Je pense aussi bien sûr à ces jeunes, parmi lesquels Cécilia, qui ne manque jamais de « faire une maraude » la nuit pour aller à la rencontre de personnes démunies, leur apporter de l’aide et être simplement présente auprès d’elles pour les écouter en leur distribuant un repas chaud. Pendant que la plupart de ses amies sortent au cinéma, en boite ou au resto (ce qui est bien normal !)  Cécilia arpente les rues pour partager un moment avec ces personnes solitaires qui ont tant besoin de réconfort. Ces soirées, elle n’en parlait jamais, trop discrète sur ses belles actions.  Je l’ai compris le jour où machinalement je lui ai demandé ce qu’elle avait prévu pour le réveillon du premier de l’an :

    • Je serai en maraude, m’avait-elle répondu en m’expliquant de quoi il s’agissait.

    Oups ! On a souvent de belles leçons à apprendre des jeunes !!

    Je suis sûre que vous êtes nombreux à vous reconnaître dans ces lignes, (c’est pour cette raison que j’ai modifié les prénoms !) aussi, je vous adresse à tous à grand « coup de chapeau »

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  • Bonjour tout le monde

    Histoires des Trollissons : Dupindange raconte à son tour son histoire, une histoire "presque" véridique...Du moins, elle est basée sur des faits bien réels

    Bonne fin de semaine à tous

    Histoire de Dupindange

    Le four magique

    • Hello ! C’est à mon tour de raconter une histoire dans ce gros

    Recueil. Je me présente, je suis le Trollisson «Dupindange» et mon histoire est véridique puisque c’est ma maman qui me l’a racontée.  Elle l’a tenait de sa grand-mère qui elle-même l’avait entendue contée par son arrière grand-oncle, qui …

    Bref ! Cette histoire remonte à plusieurs générations en arrière, du temps ou la Chapelle sur Erdre n’était constituée que de petits…je dirai  même de minuscules villages disséminés un peu partout dans la campagne. Chacun d’entre eux était habité par des villageois qui regroupaient leurs chaumières autour d’un grand four en pierres dans lequel ils faisaient cuire leur pain. Il y avait donc dans cette jolie ville ou nous aimons vivre à présent plus d’une vingtaine de fours. Certains fonctionnent toujours, tout comme celui autour duquel nous sommes tous réunis ce soir….et c’est précisément l’histoire de ce four qui a traversé les générations (l’histoire, pas le four…Si, le four aussi d’ailleurs !) que je suis en train de conter.

    Comme je le disais tout à l’heure, grâce à ces fours, les paysans fabriquaient eux-mêmes leurs pains après être allés chercher leur farine au moulin. D’ailleurs, les boulangers n’existaient pas à l’époque!… Et puis, c’était ainsi l’occasion de se rassembler, de se rencontrer et d’échanger en organisant de très belles et sympathiques fêtes de village. Les fêtes des voisins existaient déjà à cette époque !

    Ma mère me racontait donc qu’il n’y avait qu’un four qui ne servait à rien, c’est justement celui que nous squattons actuellement la nuit pendant que les habitants de ce quartier dorment.

    Et pourquoi le squattons-nous ce four ? Eh bien tout simplement parce qu’il est magique ! Voilà !

    Vous allez me dire que s’il ne servait à rien autrefois, pourquoi serait-il magique aujourd’hui ? Telle est la question !

    Eh bien justement c’est l’histoire que j’essaye de vous raconter depuis un moment. Mes ancêtres le squattaient aussi il y a très très longtemps ce four qui ne servait à rien. Ah oui, c’est vrai, je ne vous ai pas dit pourquoi. Oups ! Il ne servait à rien, non pas parce que  la bourgade  était déserte, mais  tout simplement parce que les villageois qui vivaient autour étaient un peu bizarres. Ils  ne s’entendaient pas. Ils n’arrêtaient pas de se bagarrer et de se chamailler pour un oui ou pour un non. Ils étaient jaloux les uns des autres et ils passaient leur temps à se quereller. On voyait souvent les hommes s’insulter et se battre  pendant que les femmes se crêpaient le chignon et que les enfants se roulaient dans la boue après une partie de billes que venait de dégénérer.

    Bref, pour eux pas question d’utiliser un four qui aurait pu les réunir. Ils l’avaient carrément laissé à l’abandon. Les lierres et les ronces en avaient profité pour se faufiler entre les jolies pierres et occuper tout l’espace…

    Une bien belle opportunité pour nos ancêtres qui y dénichaient leur repas favori, de gros escargots dodus à souhait cachés dans les fissures protégées par les feuillages. C’est ainsi qu’ils sont venus squatter ce four.

    Un trollisson, plus malin que les autres eut un jour l’idée de fabriquer du pain dans ce four, du bon pain pour tartiner ces escargots. Mais voilà, personne ne savait se servir d’un four. Il est donc allé trouver la fée du lac d’argent, vous savez la fée dont parle notre ami Otaquet…Très compréhensive et tellement gentille, la fée est venue et en constatant l’étendue des dégâts (sur le four et parmi les habitants), elle a fait ni une ni deux : D’un coup de baguette, elle rendit au four son  meilleur aspect et fit apparaitre un livre de recettes pour nos ancêtres. Vous allez me dire qu’elle aurait pu le faire elle-même ce pain…

    Ben oui ! Mais non ! Elle ne l’a pas fait.

    Ce soir-là, mes aïeules ont dû travailler dur et apprendre à cuisiner. Ils se sont transformés en véritables boulangers. Ils ont trouvé ça si amusant qu’ils se sont mis à cuire beaucoup de pains, si bien que le lendemain matin il en restait encore plein dans le four.

    Lorsque les villageois sont sortis de leurs maisonnettes pour se disputer, ils ont aperçu le four, plus beau que tous ceux de la région et n’ont pas résisté à l’odeur qui s’en dégageait. Ils se sont approchés, ont découvert toutes ces croustillantes et appétissantes miches, boules et baguettes et ont commencé à croquer dedans. Ils étaient si heureux et comblés qu’ils en ont oublié de se battre.

    Le plus drôle, c’est que chaque matin, le pain pour leur petit déjeuner était prêt dans ce four puisque les trollissons se transformaient en boulangers chaque nuit…ils ont simplement cru que c’était l’un d’entre eux qui avait trouvé ce moyen pour les réconcilier. Ils ne se sont pas posé plus de questions…ils étaient devenus les meilleurs amis du monde un point c’est tout.  

    Il faut quand même ajouter que la fée du lac d’argent avait fait le nécessaire pour « envoûter » ce four. Il l’est encore aujourd’hui, et j’en ai la preuve…les habitants y viennent chaque samedi pour y faire cuire leur pain, un pain extraordinaire qu’ils partagent volontiers. C’est pour eux un moment privilégié pour se rencontrer et passer un bon moment ensemble….oui, ce four est magique !

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