• Le Ninnin - 4

    Belle journée à toutes et à tous sarcastic ,

    Un peu de vent...la pluie...la fin des vacances pour nos écoliers et collégiens...mais tout va bien, le printemps arrive dans quelques jours !

    Et voici la suite de l'histoire de doudou-souris-Mimi en présence des cloches de Pâques.

    Avec toujours les beaux dessins de Souryl, Romain, Léa, Solène, Lola et Elias.

    Le Ninnin - 4

     

    Les   Cloches

        Comme c’est étrange !!! Comment se fait-il que cet épisode avec le Père Noël évoque soudain à Mimi sa première aventure avec « les cloches » de Pâques ? Une nuit insolite, magique et même très amusante.

         Le plus drôle c’est que justement, personne ne les connaît les cloches !!! Tout le monde pense qu’il s’agit des grosses cloches des églises qui se taisent trois jours avant Pâques et qui partent à Rome pour voir le Pape. On raconte même que lorsqu’elles reviennent, elles sont chargées de minuscules œufs et de chocolats délicieux qu’elles cachent partout où il y a de la verdure et des arbres, dans les parcs et dans les jardins, parfois même dans les plantes vertes des appartements…

    C’est n’importe quoi !

    En fait, ce n’est pas du tout cela, et Mimi le sait bien. Elle a tout vu !!!

        En se remémorant cette péripétie, elle sourit…

         C’était par une belle nuit de printemps, très très tôt le matin, et comme par hasard, elle était toute seule sur la pelouse du jardin parce que Nicolas l’avait « oubliée » la veille…

    Le Ninnin - 4

      Tonton Benji était encore là avec tante Ginou, Jérémy et Stanley, comme tous les ans à la même époque. En fait son oncle, sa tante et ses cousins venaient chaque fois qu’il y avait une fête…

        Ils étaient arrivés le matin avec deux grandes valises et tout un tas de cadeaux. Il y avait eu beaucoup de bruit, de brouhaha et de blablabla parce que tout le monde voulait raconter quelque chose à propos des mauvaises notes de Stanley à l’école, des matchs de rugby de Jérémy qui jouait depuis six mois seulement mais qui revenait toujours couvert de boue et de bleus, du travail des parents, de papy et mamy qui devaient arriver le lendemain et patati, et patata…

       La seule chose qui avait attiré l’attention de Mimi, et pour cause, c’est que l’affreux Jérémy s’était moqué de Nicolas toute la journée parce qu’il emportait son « ninnin » partout. Il l’avait même « traité » de bébé. Vexé, il l’avait laissée dans le jardin comme si de rien n’était…mais Mimi savait elle, que Nicolas était malheureux au fond de son lit sans son doudou…

    -        Tant pis pour lui !! Bien fait !! Ça lui apprendra !! Ne cessait-elle de répéter toute seule dans la rosée qui recouvrait la pelouse, un petit peu en colère quand même !!! Et frigorifiée ! … C’est joli la rosée avec ses milliers de petites perles fines comme des larmes qui brillent dès que le soleil se lève…mais que c’est froid !!! Brr !

        N’empêche qu’en ouvrant les yeux ce matin-là, Mimi eut une énorme surprise. Elle était entourée d’une multitude de délicates fleurs multicolores, toute une gamme de bleues aux pétales arrondis, des jaunes avec le cœur rouge, des orange perchées sur de longues tiges vert émeraude et même des blanches tachetées de violet…et toutes possédaient une corolle en forme de petite cloche, comme les fleurs du muguet, mais en plus joli encore.

       Surprise, Mimi se demanda comment elles avaient pu pousser si vite sur la pelouse et s’épanouir ainsi en une seule nuit !

    Elle les observait du coin de l’œil, étonnée de les voir si nombreuses, si brillantes et si gracieuses, lorsque soudain, toutes se dressèrent sur leurs tiges fragiles, déployèrent leurs pétales et s’accordèrent pour former un chœur merveilleux. Accompagnées par le vent qui sifflotait une légère mélodie, elles chantaient en harmonie d’une voix claire et cristalline, un air d’une douceur infinie, et leur chant emplissait ses oreilles.

         Elle n’a jamais oublié les paroles de cette chanson, et c’est avec un immense plaisir qu’elle se mit à les fredonner au fond de sa « cachette » :

    « Dans le jardin nous sommes nées

    Dans  le jardin nous chanterons

    Dans le jardin nous danserons

    Dans le jardin nous sèmerons

    Dans le jardin nous cacherons

    Des friandises pour les petits »

       Pendant un long moment, Mimi se laissa bercer par le chant des clochettes. Une douce chaleur l’enveloppa et elle vit de ses propres yeux de doudou, un spectacle magnifique, magique.

    Le Ninnin - 4

    Les clochettes se détachèrent soudain de leurs tiges pour s’élever dans les airs, juste au-dessus de sa tête. Elles formèrent une immense ronde multicolore pour danser avec légèreté et souplesse un ballet qu’aucun chorégraphe n’aurait pu imaginer, même pas Kamel Ouali. Et, tandis qu’elles se trémoussaient avec grâce, une pluie de fines poussières dorées et argentées s’échappa de leurs cœurs comme un feu d’artifice pour se transformer en particules de plus en plus épaisses…et, mais oui, ces milliers de particules se rassemblèrent, se rapprochèrent et se lièrent pour devenir des œufs et d’innombrables petits sujets de sucre ou de chocolat.

         Au même moment, des dizaines de petits lapins arrivèrent des quatre coins du jardin encombrés de petits paniers d’osier et se précipitèrent sur les sucreries pour les envelopper de fins papiers dorés et de larges rubans de satin rouges et verts qu’ils sortirent de leurs mallettes.

         Encouragée par les clochettes qui dirigeaient les opérations, toute la ribambelle de petits lapins se mit à cacher soigneusement toutes ces friandises dans tous les recoins du jardin, dans la haie de lauriers roses, sur les branches du sapin bleu, derrière la grosse pierre plate où Nicolas a l’habitude de s’asseoir quand il est tout seul, dans le cabanon de bois, au creux du plus gros coquillage qui borde l’allée, et même dans le potager…

          Une fois le travail terminé, les délicates clochettes contemplèrent leur chef d’œuvre, et lorsque tout leur sembla parfait, elles s’évanouirent comme elles étaient venues.

    Encore sous le coup de l’émotion, comme dans un rêve, Mimi regarda autour d’elle…

    -        Comme c’est étrange, se dit-elle, jamais je n’aurai imaginé qu’il s’agissait de frêles petites fleurs aidées de petits lapins qui camouflaient les gros œufs de sucre et de chocolat dans les arbres du jardin !! Et comme c’est amusant, elles ont choisi les mêmes cachettes que l’an dernier…Bah ! Nicolas ne doit plus s’en souvenir, lui !

         Quelques minutes plus tard, de grands cris de joie arrivèrent jusqu’aux oreilles de Mimi. Les enfants venaient de se réveiller et elle savait que dans quelques instants, après le petit déjeuner, ils sortiraient tous dans le jardin à la recherche des friandises.

        Nicolas et Stanley apparurent les premiers, en pyjama de pilou et en baskets (ils n’avaient pas le droit de sortir avec leurs chaussons, et ce jour-là, comme par hasard, ils n’avaient pas oublié la consigne).

       - Mimi ! S’exclama Nicolas en prenant son doudou dans sa main, qu’est-ce que tu fais là ?

    Mimi ne répondit pas, bien sûr, mais discrètement, elle guida ses pas jusqu’aux cachettes où se trouvaient les plus gros œufs et la petite poule de chocolat blanc et noir.

        C’est vrai qu’il est un peu gourmand, Nicolas, se dit soudain Mimi en se retournant dans son tiroir !!! Et elle se mit à sourire en repensant au jour ou il l’a accusée, elle, d’avoir mangé tous ses chocolats.

       En attendant, elle est toujours là dans ce tiroir sombre.

    Le Ninnin - 4

     

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