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Par LuceLegendre le 12 Mars 2019 à 09:00
Belle journée à toutes et à tous,
Des signes et des coïncidences étranges se manifestent dans certaines circonstances ! Faut-il y accorder une importance ? ont-ils vraiment une raison d'être?
En tous cas, voici une nouvelle série de "signes" qui pourraient expliquer ceux du texte publié le 1er février. Ce qui est étonnant, c'est qu'au moment ou je le publiais, les autres manifestations (semblables) n'avaient pas encore eu lieu!
Signes et coïncidences - 2
- Grand-mère veut sûrement entrer en contact avec nous, me dit l’une de mes filles à mon retour de vacances, je vois son prénom un peu partout en ce moment.
Je me souviens alors de la dernière fois ou son prénom apparaissait sur de nombreux supports (voir texte « signes et coïncidences »)...Nous ne comprenions pas à l’époque pourquoi ce prénom « apparaissait » ainsi si souvent à chacune d’entre nous...on pensait simplement que ma mère essayait de communiquer avec nous, mais pour quel motif ? Qu’essayait-elle de nous dire au juste? Nous n’en avions pas la moindre idée, et, à vrai dire, nous n’avons même pas essayé de déchiffrer « ces messages ». Peut-être voulait-elle seulement nous dire qu’elle pensait à nous…Voilà !
De mon côté, c’est le nom, ou plutôt le surnom, de ma tante (partie il y a un peu plus d’un an) qui m’interpelle. Il est écrit en lettres immenses sur le mur d’un supermarché en Martinique où nous passons quelques jours de rêve. L’inscription se termine par le dessin d’un visage...qui ressemble étrangement à celui de ma mère !! J’en suis profondément troublée. Je me dis qu’elles doivent être simplement « présentes » avec nous toutes les deux.
Je ne suis pourtant pas au bout de mes surprises ! Quelques jours plus tard, je reste scotchée en voyant le nom de la jeune fille à l’accueil du village vacances. Tout sourire, elle porte le joli prénom de ma mère : Elise.
Une fois de plus, je me dis qu’il ne s’agit pas seulement d’une coïncidence...C’est un signe : ma mère et ma tante sont bien présentes. Peut-être ont-elles un message à nous communiquer ...mais quoi ?
Le « message » ne se fait pas attendre longtemps. Nous apprenons au tout début du mois suivant le « départ » de leur sœur cadette.
C’est alors que tout devient limpide pour moi. C’est du moins l’explication qui me semble la plus plausible.
La « présence » de ma mère et de ma tante, que nous ressentions toutes si fortement signifiait probablement que ma mère et ma tante se préparaient à accueillir leur cadette.
J’ai ainsi fait le rapprochement avec cette « série de signes » que je ne comprenais pas l’an dernier...le prénom de ma mère que mes filles et moi voyions écrit sur différents supports (camion, voitures, documents divers...) ...Tout cela pour nous avertir que ma mère allait accompagner sa sœur ainée les semaines suivantes !!
Étrange ? Non ?
Comme si cela ne suffisait pas, une série de manifestations plus ou moins étonnantes se sont également succédé dans la même période.
Ainsi, comme l’an dernier dans les jours précédents la terrible nouvelle, les deux pierres que je porte toujours à mon cou se sont détachées sans raison apparente. J’étais tranquillement assise sur le fauteuil lorsque j’ai senti glissé sous mon pull la chaine soutenant ces petits pendentifs...inconsciemment, je me suis préparée à la nouvelle qui allait m’être annoncée par la suite.
Les autres (curieuses ressemblances avec des membres de la famille, déblocage de certaines situations…) ne devaient être qu’une série de hasards …
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Par LuceLegendre le 5 Février 2019 à 09:29
Belle journée à tous !
Nous méconnaissons bien souvent nos capacités pour réaliser des choses qui nous semblent parfois insurmontables...Les enfants se posent bien moins de questions et foncent!
En voilà encore un exemple :
E.T téléphone maison !
Vous vous souvenez des anciens téléphones ? Avec des chiffres nichés dans des petits trous à peine plus gros que le bout de notre index ! J’entends encore le bruit que faisaient les tours de cadran que l’on exécutait pour composer un numéro...le doigt sur le 7, on tourne jusqu’à la butée...rrrr.ding...sur le 1..rrrr.ding...sur le 7.rrrr.ding...
Cela avait un certain charme, c’est certain, mis à part le fait que l’on devait rester près de l’appareil parce que le fil qui le reliait à la prise n’était pas extensible...on ne pouvait pas se promener dans la maison ou dehors avec le téléphone à la main...comme aujourd’hui.
Pas question non plus de programmer les numéros ! Nous avions ces bonnes grosses pages blanches et jaunes distribuées par les PTT. Le téléphone trônait sur un petit meuble qu’on lui réservait près de l’entrée, à côté de ces deux énormes annuaires et d’un petit carnet où l’on notait les numéros de nos proches, que, bien sûr…nous connaissions par cœur (trente-cinq ans après, je me souviens encore du numéro de mes parents :76 72 62 ! Alors évidemment, il ne figurait pas sur cet agenda).
Voilà ! Nous sommes dans le contexte de l’anecdote que je vais vous conter aujourd’hui, et bien entendu, tous les petits détails énoncés plus haut ont leur importance.
Ce jour-là, nous avions décidé d’aller faire les courses avec seulement nos trois filles (c’était déjà pas mal !) en laissant notre petit bonhomme de tout juste six ans, seul à la maison (pas bien !!)
Bref, nous n’en avions pas pour très longtemps ! Tout se passerait bien. Déjà très raisonnable, il ne pouvait rien lui arriver...A l’époque, nous étions sans doute un peu « inconscients », je veux bien l’admettre.
En fait, les « grandes » courses dans les hypermarchés pour une famille de six prennent quand même un certain temps!
Une bonne heure plus tard, le coffre plein, nous sommes revenus à la maison sans penser un seul instant à ce qui pouvait se passer dans la tête de notre chérubin.
En ouvrant la porte, les bras chargés de paquets, nous sommes tombés nez à nez avec mes parents qui nous attendaient en compagnie de notre fils. -Quelle bonne surprise ! Il y a longtemps que vous nous attendez ?
- -Non, on vient d’arriver ! On ne pouvait tout de même pas refuser l’invitation de notre petit-fils. Il était seul et il nous a téléphoné pour nous demander de venir manger ce midi.
Je ne sais pas trop pourquoi, je me suis sentie vaguement coupable de quelque chose à ce moment-là.
- -Heu ! Comment ça ? Désolée…mais ?
L’étonnement puis la stupéfaction remplacèrent soudain ce sentiment sans doute légitime de culpabilité
- -Mais, il ne s’est encore jamais servi du téléphone ! Il nous a peut-être observés, mais il ne connait pas votre numéro ! Je suis plus qu’étonnée !… je m’adresse à mon fils, tranquillement installé devant la télé et lui demande comment il a fait pour trouver le numéro de téléphone de ses grands parents
- -J’ai cherché dans le gros livre, me répond-il calmement
- -Celui-là ?...Je lui montre l’annuaire
- -Oui !
Alors là ! Personne ne comprend...le nom de mes parents n’est pas le même que le nôtre et je ne pense pas qu’il le connaisse…enfin ! Pourquoi pas après tout, il l’a peut-être entendu… Mais, il apprend tout juste à lire, alors de là à le déchiffrer ! Ensuite, mes parents habitent à Saint-Herblain et nous à Nantes ! Je ne suis pas sûre qu’il le sache !!
Et pour couronner le tout, vous souvenez-vous de ces gros bottins ? Comment un enfant de six ans pouvait-il s’y prendre pour chercher le nom de la ville, d’une personne et son numéro de téléphone ? Pas facile quand même !!!
Là, il y a un Vrai mystère !! Mais après tout, pourquoi pas ! Sa sœur a bien déplacé une armoire du haut de ses cinq ans !!!
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Par LuceLegendre le 22 Janvier 2018 à 09:25
Belle journée à toutes et tous ,
Rien de plus banal que ces maladies infantiles que l'on redoute parce qu'elle font malgré tout, souffrir nos enfants...mais quand elles se compliquent...Que faire?? Nous sommes souvent bien impuissants.
Les oreillons
C’était il y a bien longtemps. Un soir, mon fils un peu grognon, se plaignait d’avoir mal aux oreilles…Encore une petite otite sans doute. Un doliprane, une bonne nuit et tout aurait dû rentrer dans l’ordre. Pourtant le lendemain matin, en le voyant surgir dans la cuisine en pyjama, trainant son doudou derrière lui (une grande couverture à carreaux bleus et blancs !!), je suis restée scotchée. J’ai essayé de garder mon sérieux malgré une irrésistible envie de rire….On aurait dit un petit hamster ! Ses joues rouges étaient toutes gonflées. Il était fiévreux et souffrait encore beaucoup. Il n’a même pas touché à son petit déjeuner pendant que j’appelais le médecin.
Celui-ci a confirmé mes doutes :
- - Ce sont les oreillons ! il n’y a pas grand-chose à faire sinon lui donner un peu de paracétamol pour calmer la douleur…En attendant, il doit rester au chaud quelques jours.
Bien sûr, ce n’est pas bien grave, mais il faut s’organiser. J’ai appelé ma mère qui s’est fait, comme toujours, un plaisir de venir le garder. Je reconnais que l’on avait à cette époque beaucoup de chance. Ce n’est pas toujours facile de trouver une solution quand un enfant est malade.
Tout va bien, mon fils est costaud et il se rétablit très vite. Quelques jours plus tard, il retourne en classe….et revient avec les mêmes douleurs aux oreilles, une forte température et le visage encore gonflé ! Je m’inquiète et le « petit hamster » ne me fait plus rire du tout !
Le médecin diagnostique …les oreillons !
- - Mais, il en sort tout juste !
- - Il peut se faire que ce soit de l’autre côté !
Rebelote ! Il passe quelques jours chez sa mamy avec un nouveau traitement…et retourne à l’école…avant de revenir… dans le même état que les fois précédentes.
Avant que le médecin ne l’examine, je lui précise que mon fils n’a que deux oreilles…comme tout le monde…Alors, les oreillons….
- - Zut ! lâche le toubib…Je ne vois plus qu’une chose, ce sont des parotidites à répétition. Les symptômes sont les mêmes…mais c’est plus ennuyeux à soigner.
Commence alors toute une batterie d’examens (parfois très douloureux), rendez-vous chez des spécialistes et... antibiotiques...Quand un traitement se termine, il faut en commencer un autre. Notre fils passe son temps chez le toubib qui finit par me donner une ordonnance pour des antibiotiques en avance. Il faut dire que les dernières inflammations de sa glande parotide sont spectaculaires...Un côté de son visage double de volume...il souffre de plus en plus et ne peut même plus parler...
- - Ça peut disparaître à l’adolescence, me dit un jour le médecin (Il n’a pas cinq ans !!!)...Sinon, il y a l’opération, mais c’est assez délicat...
Devant cette éventualité inacceptable (le nerf facial pourrait être touché - d’où déformation du visage à vie !!!!), je ne vois plus qu’une solution : je fais appel à un magnétiseur qui a fait ses preuves il y a quelques années dans notre région. Il travaille avec un pendule (oui, oui !) et directement devant la personne ou sur une photo, il « découvre » de quoi l’on souffre. Je sais aussi qu’il est spécialiste des glandes qu’il soigne avec des plantes qu’il va chercher dans le monde entier.
- - Mais il doit avoir plus de quatre-vingt ans ! me dit ma mère. Je ne sais pas s’il exerce encore...
Rien ne m’arrêtera. Ça ne coûte rien d’essayer. J’écris une lettre à cet homme qui vit à Lyon, et joins une photo de mon fils ainsi que mes coordonnées. Je ne lui dis rien au sujet de la maladie (il préfère se faire sa propre opinion)
Quelques jours plus tard, je reçois un coup de fil. Mon fils est près de moi dans la cuisine. C’est lui ! Le bol ! Non seulement il est toujours en activité, mais il a pris ma demande au sérieux. Il me demande de déshabiller mon fils et de rester en contact avec lui.
- - Je ne ressens rien ! me dit-il, pouvez-vous aller dans une autre pièce !
En me rendant dans le salon, je m’aperçois du ridicule de la situation et commence à douter sérieusement ! C’est fou ce que l’on est capable de faire par désespoir.
- - Non, décidément, ça ne fonctionne pas !
Je panique à l’idée qu’il ne peut rien faire, mais pendant qu’il parle, une idée me traverse l’esprit. Je file avec mon fils dans sa chambre...et là, j’entends :
- - C’est bon. Vous pouvez raccrocher !
Une semaine après, je reçois un paquet contenant des sachets de plantes à faire macérer dans l’eau. Il suffit de faire prendre un bain de siège à mon fils pendant environ huit jours...A la fin de ce « traitement », les parotidites ne sont plus qu’un horrible souvenir.
Mon fils les a quand même endurées pendant près d’un an.
La dernière ordonnance prescrivant des antibiotiques est restée dans mon sac plusieurs mois...avant que je ne la détruise définitivement …avec un plaisir immense !
Où que vous soyez à présent…. Merci monsieur Ménager !
2 commentaires -
Par LuceLegendre le 13 Novembre 2017 à 08:34
Belle journée à tous,
Lundi, jour des histoires "insolites"
J'ai promis hier, en commentaires, de raconter comment m'était venue l'inspiration de cette histoire de danseuse...j'ai "essayé" d'expliquer sa source dans ce texte!
J'ai toujours trouvé "étrange" la manière dont vient "l'inspiration" pour une histoire...
Drôle d’inspiration
Après avoir écrit de nombreuses histoires, il pourrait sembler tout à fait évident que j’y trouve un réel plaisir et que j’adore jouer avec les mots et les phrases...
Euh !!! Eh bien, je dois bien l’avouer et faire une confidence : je trouve cet exercice extrêmement difficile... et l’inspiration n’est pas toujours au rendez-vous quand je le souhaite le plus !...
Et pourtant !
Mais, commençons par le début :
Ce qui est tout à fait exact, c’est le bonheur et la joie que j’éprouve à raconter des histoires aux enfants, c’est presque inné en moi. C’est un moment « magique » que j’ai toujours privilégié en classe avec mes élèves, et avec les enfants en général...
Le problème, c’est que je n’ai aucune mémoire...alors raconter des histoires existantes a toujours été pour moi très difficile. Il me faut : soit les apprendre par cœur et les restituer ...mais la magie s’échappe...Soit les lire sur un livre...et le côté « partage et échange » avec les enfants n’existe plus...
Je n’avais donc pas d’autre choix que de créer, imaginer, inventer mes propres histoires devant mon jeune public...et bien sûr...aussitôt racontées, aussitôt « oubliées » !!
Un jour –c’était à la piscine, du temps où l’on avait le courage de faire 50 longueurs chaque semaine avec mes filles !!! - Nono m’a demandé d’écrire « mes » histoires. Elle parlait, je crois, de celles que je lui avais racontées lorsqu’elle était jeune...ça, je ne le pouvais pas bien sûr, mais j’ai voulu relever le défi et je lui ai promis d’écrire ma première histoire durant la semaine.
Oui, mais voilà...si j’ai toujours aimé raconter, écrire n’a jamais coulé de source pour moi. C’est très dur !!! C’est une gymnastique des méninges que j’ai souvent trouvée un peu « rébarbative » au départ…
Et puis, devant un jeune public, l’inspiration ne m’a jamais fait défaut. Les enfants ne sont pas trop exigeants ! L’intonation de la voix, la douceur et la musique des mots, la présence et les mimiques font la plupart du temps tout le charme d’un conte !!
C’est autre chose lorsque l’on est devant l’ordi ! Qui n’a jamais connu l’angoisse de la feuille blanche ? Que vais-je raconter ? Personne n’est là pour me mettre sur la voie comme le font si bien nos chères têtes blondes.
Donc, pour en revenir à cette histoire promise à ma fille, je n’avais aucune idée, et comme je « travaille » toujours dans l’urgence deux jours avant le terme de ma promesse, je n’avais pas aligné trois mots....
C’est sans compter sur mon « ange gardien »!
Je me réveille en pleine nuit...je viens de faire un drôle de rêve...le début d’une histoire. Je me lève et j’écris les grandes lignes de ce que « j’ai vu »...les mots, les phrases s’enchainent pour restituer l’histoire qui m’a été racontée dans un songe...ça à quelque chose de magique....
C’était le début de ma première histoire « Noyal les Grenouilles », ce n’était pas génial, mais c’était un départ, et c’est là que j’ai commencé à prendre plaisir à faire « vivre » des personnages imaginaires. En écrivant (même si j’ai beaucoup de mal à construire mes phrases et exprimer mes impressions), je me projette littéralement dans cet autre « monde ».Parfois, j’ai même la sensation que ce n’est pas « moi » qui écrit, que cette « inspiration » est extérieure à moi, mais ça, je ne sais pas l’expliquer. C’est étrange ce phénomène ! Il m’arrive de me poser cette question : « c’est moi qui ai écrit ça ! » pas forcément parce que j’aime le résultat, mais parce que je me crois incapable d’imaginer ce scénario !
Tout ça pour dire que certaines histoires m’apparaissent encore en rêve et que je me lève pour les écrire (sinon, je n’arrive pas à me rendormir !!) ...
C’est le cas de la « danseuse étoile et du pompier » :
C’était il y a quelques années, je devais aller faire une prestation «autour du conte de Noël » auprès d’un groupe d’enfants à la demande d’un proche. J’avais bien en rayon un petit stock d’histoires mais je voulais quelque chose de nouveau, voire d’original, et je n’étais guère inspirée…Et comme par hasard, la nuit « porte conseil » et cette histoire de danseuse m’est apparue en rêve…je l’ai trouvée sympa et me suis encore levée pour l’écrire (évidemment, les mots ne sont pas venus aussi facilement que les images !).
Le lendemain, je me suis précipitée sur le téléphone pour la raconter à Stéphane pour savoir ce qu’il en pensait, si elle était appropriée au jeune public que je ne connaissais pas…Il était très étonné parce qu’un événement similaire était arrivé à son épouse, passionné de danse. Elle avait dû abandonner à cause d’un problème à la cheville. Evidemment, le reste de l’histoire n’a rien de comparable…il n’est pas pompier !!
Qui m’avait donc inspiré ce conte avec une danseuse ? Un univers qui ne m’était absolument pas familier et que j’ignorais totalement, pour n’avoir jamais fait un pas de danse de ma vie.
· Dans ce récit, seul un nom a été modifié.
2 commentaires -
Par LuceLegendre le 6 Novembre 2017 à 07:43
Belle journée à tous,
Histoire véridique sur le thème de la Toussaint ...pas très drôle, je sais, mais peut-être que ces "signes du hasard" peuvent être rassurant pour certains...pour moi en tous cas.
Les deux oies ont inspiré enfants et grands...à voir demain.
La Toussaint
C’est la Toussaint.
Je serai tentée de dire comme beaucoup d’autres avant moi : « N’oubliez pas les personnes que vous avez aimées ! » …
Le choix vous appartient, cela peut aller d’une simple pensée à un bouquet de fleurs pour égayer le cimetière pendant quelques jours.
C’est vrai que ça à l’air stupide de penser à quelqu’un juste ces jours-là !!! Pourquoi pas le 25 décembre, le 14 juillet ou un jour neutre comme le 6 mai ?
En tous cas, elles (les personnes que l’on a aimées), elles ne nous oublient pas ! Et pas seulement à la Toussaint ! J’en ai eu une petite démonstration assez singulière il y a quelques années, et je vais me faire un plaisir de la raconter dans ces quelques lignes.
Je n’étais encore qu’une gamine (trente cinq ans c’est très jeune !) et comme la plupart des gens qui perdent un être cher trop tôt, j’avais pris l’habitude d’aller porter des fleurs sur la tombe de mes parents dès que l’occasion se présentait, surtout les mois suivant leur départ : A Noël donc, le 22 janvier, jour anniversaire de ma mère, le 24 février, jour anniversaire de mon père et par la suite dès que je pouvais confectionner un petit bouquet avec les fleurs du jardin.
Je ne pourrai pas dire pourquoi, mais j’avais l’impression que cela m’apaisait un peu, que s’ils étaient « quelque part », ils sauraient ainsi que je pensais à eux et qu’ils me manquaient cruellement…En fait, je crois à présent que le fait d’aller porter des fleurs me donnaient bonne conscience dans cette phase de deuil ou l’on « culpabilise » terriblement…allez savoir pourquoi ?
Bref, au printemps suivant, la vie reprenait le dessus et le premier à en profiter était bel et bien le jardin qui habillait ses arbres et fleurissait ses parterres et jardinières …l’idée me vint alors d’aller cueillir quelques fleurs et une branche de seringa (pour lequel ma mère avait un faible) pour les porter dans le vase qui se trouvait toujours au cimetière.
Je dépose le bouquet sur la hotte au-dessus de la gazinière en attendant le moment propice pour faire cette démarche
J’ai encore mille et une choses à terminer à la maison : un peu de rangement, mon heure journalière de repassage (eh oui, avec quatre enfants, je n’y coupe pas), et la préparation du diner… un gratin de pâtes.
Le soir arrive, je n’ai toujours pas pris le temps d’aller porter le bouquet. Je le regarde, posé au beau milieu de la hotte et je me dis qu’il peut rester là jusqu’à demain. Rien ne presse après tout.
Nous passons donc à table, je vais ouvrir le four pour sortir le gratin, et là, stupéfaction générale : le vase « glisse » sur les quelques 30cm de hotte et s’écrase entre le four et moi…. On reste tous « bouche bée »…La table est juste à coté et on a tous assisté à cette scène sans rien y comprendre. Que s’est-il passé exactement ?
Aucun courant d’air (la porte de la cuisine est fermée)… je n’ai pas fait de fausse manip’ et je n’ai pas encore ouvert le four (donc pas de vapeur, de chaleur, de secousse….)…et puis du milieu de la hotte se retrouver par terre en moins de quelques dixièmes de seconde, on croit rêver !
On se pose toutes sortes de questions auxquelles on ne peut répondre. Incroyable ce truc !
La nuit porte conseil dit-on …Sans doute !
Je me réveille le lendemain matin avec ce flash : nous sommes le 23 avril, la veille, le 22, c’était l’anniversaire de mariage de mes parents !
No comment
En y réfléchissant bien, je pense à un autre « signe » de ma mère et je nous revoie tous les quatre au cimetière quelques années auparavant …. Je ne décrirai pas les circonstances de l’accident ni les quelques jours de détresse et de souffrance qui ont précédé ce jour-là. Je dirai simplement que la cérémonie d’adieu de mon père avait eu lieu huit jours plus tôt et que c’était au tour de notre mère. Inutile d’expliquer dans quel état nous étions tous ! Pas de larmes cependant, nous étions trop anéantis, cassés, terrifiés…vides !
Malgré tout, au moment précis où les employés des pompes funèbres s’apprêtaient à descendre le cercueil en terre, nos yeux s’embuèrent…l’espace de quelques secondes !!! Sans crier gare, une pluie torrentielle s’abattit sur le site, nous forçant TOUS à regagner nos véhicules à la vitesse grand V. Le ciel était pourtant dégagé, aucun nuage n’était venu obscurcir le ciel les heures et minutes précédentes, aucune averse n’était prévue ce jour-là…en fait, nous avions tous prévu une petite laine (nous étions quand même début décembre !) mais pas de parapluie, pas de vêtement de pluie bien sûr….
Ce jour-là, personne n’a vu le cercueil de ma mère descendre en terre !
Dans la voiture, la première chose qui me vient à l’esprit c’est que cette pluie venant de nulle part est un signe de ma mère et je m’empresse de le dire à mon mari qui acquiesce… On se souvient de cette journée tout à fait banale à Piriac, deux ou trois ans plus tôt.
- - Quand je mourrai, vous ne pleurerez pas, nous avait soudain affirmé ma mère
- - Ça ne va pas ! qu’est-ce-qui te prend ! ce n’est pas le moment de parler de ça ! c’est stupide…et puis, bien sûr que si, on pleurera, c’est idiot ce que tu dis…C’était bien une idée à elle, un truc pareil !
Dans la voiture, on ne dit rien de plus, mais en arrivant devant la maison de nos parents, ma sœur m’accueille avec un sourire (oui oui, un sourire) et me dit :
- - Tu ne crois pas que c’est un signe de maman cette pluie ?
- - C’est drôle, c’est ce que j’ai dit dans la voiture !.
Sur ce, l’un de mes frères arrive et nous dit :
- - Dites donc les filles, j’ai pensé que c’était un signe de maman la pluie, elle avait dit que l’on ne pleurerait pas, vous vous souvenez ?
- - Oui, on a dit la même chose
Au même moment, mon deuxième frère arrive à son tour et lance :
- - Vous savez quoi ?
- - Oui, lui répond-t-on en chœur ! c’est un signe de maman !
- - Vous y avez pensé vous aussi !!
Cette anecdote se termine dans un grand éclat de rire !! Nerveux certainement, mais rire quand même ! C’est ce qu’avait prévu ma mère….
Elle avait quand même tort !! Plus de trente ans après, on pleure encore sa disparition !!!!
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