• Coucou les petits loulous,

    Vous êtes toujours en vacances ? Avec Papa et Maman ou avec Papy et Mamy ? Peu importe, si vous faites du camping au bord de la mer...faites quand même attention...je me souviens d'une année ou une méchante sorcière a voulu s'attaquer à des enfants...et de quelle manière !!!

    Si vous voulez connaitre le début de l'histoire  de Tartalapraline, vous la trouverez dans la rubrique "histoires pour enfants" ( à gauche de l'écran, version PC)

    Belle journée et

    Bizatousssssssssss

    L'arbre à bonbons

    L'arbre à bonbons

    Mais où sont passés les enfants ?

    Depuis ce matin, à tour de rôle, les parents et grands-parents arrivent à l’accueil les uns après les autres, complètement essoufflés, et surtout terriblement inquiets, voire en pleine crise de panique. Ils ont fouillé le terrain de camping de fond en comble, les tentes, les caravanes, les camping-cars, les sanitaires et la bibliothèque...et rien ! Plus un môme à l’horizon ! Les plus grands ne squattent plus le terrain de jeux pour une partie de ballon ou de pétanque, et plus un bambin sur les jeux de cordes et les toboggans !!

    Mais que se passe-t-il ?

    • Vous êtes allés voir sur la plage ? leur demande Annie, avec toujours ce sourire rassurant qui ne la quitte jamais.
    • Oui, bien sûr ! et dans le bourg de Piriac... au cas où TOUS, sans exception, auraient eu la même idée en même temps, c’est à dire, aller faire un tour de manège ou manger une glace au « Pôle Nord ».

    Annie reste perplexe. C’est quand même étrange que toute la marmaille disparaisse en même temps.

    • Vous êtes sûrs qu’ils ne sont pas en train de vous faire une blague ? Ils se sont cachés à coup sûr !
    • On a cherché partout !!

    Bienveillante, Annie conseille à tous les campeurs de rentrer tranquillement dans les caravanes et d’attendre... elle va mener son enquête et ramener tous les enfants avant ce soir... C’est promis !

    Toujours optimiste, gaie comme un pinson et surtout très proche des enfants, Annie n’est pas du genre à se laisser destabiliser...il y a une solution, et elle va la trouver.

    Elle commence par consulter le tableau des entrées dans le camping depuis hier matin ... au cas où ! Uniquement des campeurs qu’elle connait depuis des années ! ...

    • Tiens, tiens, mais il y a bien cette dame qui est arrivée toute seule hier... et presque sans bagages !! Madame Tarline. C’est vrai que Je l’ai trouvée bizarre avec sa longue robe noire et son drôle de chapeau pointu, noir aussi ...mais si on se méfiait de tous les gens bizarres ! ... Voyons, voyons, elle a absolument tenu à s’installer au C9 bis, cet emplacement isolé...je vais aller voir, mine de rien.

    Au C9 bis, Annie découvre une yourte. Oui oui, une yourte ! Et gigantesque de surcroit ! Tout ça pour une seule personne sans bagages ! Elle est fermée, mais de délicieuses effluves de chocolat chaud, de miel, de cannelle et de confiture de fraise s’en échappent, lui chatouillant agréablement les narines...de plus en plus surprenante cette histoire !

    Annie contourne la yourte et – son instinct ne l’avait pas trompé – l’entrée du petit bois est juste derrière. Le petit bois ! Un endroit quelque peu abandonné depuis que la famille Picotin a rencontré un « dahu » qui rôdait par-là...Annie s’y aventure quand même, et découvre, posé contre un arbre, le vélo de Lounis, et plus loin, celui d’Estéban. Elle avance doucement, traverse un buisson d’épines noires, s’érafle un peu les jambes, mais continue lentement sa progression parmi les sapins, les chênes, les bouleaux et....

    • Oh ! mais qu’est-ce...mais c’est...mais oui ....UN ARBRE A BONBONS !!

     Annie reste scotchée : devant ses yeux, un gigantesque arbre rempli de nougats, sucettes, guimauves, sucres d’orge, fraises tagada, réglisses, berlingots, calissons et caramels au beurre salé de Guérande, s’offre à elle...à portée de mains...Elle avance le bras pour cueillir un chamallow, puis se ravise. Elle vient de s’apercevoir que l’arbre se divise en trois grosses branches distinctes et qu’au centre du tronc, un énorme trou est creusé à la manière d’un puits.

    Annie a tout compris ! C’est encore un tour de Tartalapraline !! madameTarline, c’est elle ! (Tar- talapra-line) voilà, c’est ça !! Elle a pris le début et la fin de son nom ! Heureusement, Annie connait son histoire ! Elle sait qu’elle est revenue de Madagascar et qu’elle attendait le moment propice pour recommencer à attirer les enfants avec ses friandises...pour les « manger » !! Quelle horreur !

    • Je vois, les enfants ont dû passer par là....A coup sûr, ils ont voulu cueillir les sucreries ... et...mais oui, c’est ça ! ils ont été aspirés dans le trou ! mais comment les ressortir !

    Elle ne voit qu’une solution, appeler les pompiers et les gendarmes, leur expliquer la situation, et attendre leur arrivée.

    Les pompiers ne tardent pas. Ils plongent dans la cavité à l’aide de grosses cordes et ressortent...avec les enfants complètement affolés. Ils étaient emprisonnés au fond de cet immense abîme qui communique par un sous-terrain avec la yourte de la sorcière !

    Pendant ce temps, les gendarmes n’ont pas tardé à appréhender Tartalapraline, désormais sous les verrous pour un bon bout de temps....temps pendant lequel Annie s’en donne à cœur joie, accompagnée de tous les loupiots, pour faire la meilleure récolte de tous les temps.

    A titre indicatif : l’arbre à bonbons vient de refleurir !!!!

     

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Place à "l'étrange" aujourd'hui avec cette anecdote bien connue de tout mon entourage, mais qui me fait toujours "frémir" lorsque j'y repense..

    Quelqu'un d'autre a-t-il déjà vécu cette "expérience" ???

    Bon mercredi à tous

    visite inattendue

    Visite inattendue

     

    Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en  fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux ou l’on se sent particulièrement bien tout simplement.

      Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment tranquillement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!

    Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.

    Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.

    Le jeune homme se frotte les yeux : «  je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.

    Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré,  et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)

    Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dosavant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...

      Personne, l’homme a disparu !!

    Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!

       Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui  dépassent un peu !

     Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails  sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....

    Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !

    Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !

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  • Bonjour tout le monde,

    Une fois n'est pas coutume...aujourd'hui place à l'absurde !

    Oups ! Excuses...place à l'imaginaire des enfants avec cette histoire écrite il y a quelques années par mes loulous en délire avec leur tante...

    Voici donc un joli conte raconté par quatre enfants, Lounis, Noah, Ewenn et Nolwenn (re-oups! Nono est une grande enfant)

    Robert la Grenouille est ce que l'on pourrait appeler un "remake" des contes pour enfants, légèrement revisité. Vous allez voir...

    A présent, vous pouvez, vous aussi, m'envoyer un joli conte sorti de votre imagination...Vous avez bien sûr votre place dans ces "pages-vacances"

    Bizatousssssssssssss

    ps : demain pour la page suivante de notre cahier de vacances, une histoire-jeux avec des "trucs" à découvrir à partir d'un fait divers bien réel ...mais, je n'en dis pas plus.

    Robert la Grenouille

    Robert la Grenouille

               Il était une fois un petit homme qui vivait dans la forêt et qui s'appelait Robert la Grenouille. Il s'est fait kidnappé par les sept nains.

          Un petit ourson qui passait par là s'est lui aussi fait kidnappé par un militaire. Il rejoignit Robert la Grenouille dans la même cellule située dans le creux d'un rocher sur la plage. Le petit ourson est allé en prison à cause du militaire qui le prit pour Robert la Grenouille. Il croyait qu'il s'était échappé!

     - Et les sept nains dans tout ça ?

    Eh bien, les sept nains et le militaire faisaient des rondes près du rocher pour surveiller la cellule.

     - Mais pourquoi se sont-ils faits kidnappés?

    Tout simplement parce que Robert la Grenouille et le petit ourson ont fait un casse chez les sept nains.... ils ont volé Blanche Neige pour l'épouser!

    Et voilà!!!! tout simplement.

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Grand "classique" des anecdotes "étranges" de la famille...

    Juste pour rappeler que nous ne prenons pas toujours au sérieux ce que les enfants nous racontent....et pourtant !!!

    Bon dimanche

    Le tapis volant

    Le tapis volant

     

    Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui  ??

     Qui ne s’est jamais posé cette question le dimanche matin après une grasse matinée bien méritée…. On peut décider alors de bien commencer la journée par un footing en pleine nature…mais qu’envisager par la suite ? Une journée en famille ?  Une promenade en forêt, à la campagne ou au bord d’une rivière ? Une expo ? Une journée à la plage quand le temps le permet?...Ou tout simplement une journée pantoufles-plateau télé-cocooning ?

    Si le choix  est immense, pour nous, c’était invariablement foot, foot et foot !!! Les terrains de football  qu’il fasse beau, qu’il pleuve ou qu’il vente !!! Je suivais les matchs tous les dimanches avec les épouses des joueurs de l’équipe locale, et les enfants : les miens, ainsi que mes neveux et nièces (il faut dire que tous les hommes de la famille s’éclataient sur les terrains chaque dimanche…Oh ! cela n’avait rien de franchement désagréable…et puis, les gamins prenaient l’air avant de terminer la journée à la maison devant une montagne de crêpes que je préparais pour tout ce petit monde !

    Des souvenirs, on en garde d’excellents. Je ne parle bien sûr pas des matchs que les hommes répétaient en long et en large toute la soirée (c’est étrange d’ailleurs, ils me semblaient plus longs au retour ! Une simple action pouvait être racontée une quinzaine de fois avec toujours autant de fougue !)…Je parle plus précisément d’une certaine ambiance chaleureuse entre les familles, de nos papotages de femmes derrière la main courante entourant le stade, des jeux des enfants près ou loin de nous, et des encouragements que nous prodiguions à nos conjoints partis courir après ce maudit ballon rond.

    Toute à mes pensées, je me projette à Nantes, aux Basses Landes où les joueurs avaient l’habitude de s’affronter, et je revois une image très forte que  mes enfants et mes nièces m’ont rappelée cet été…Ce qui m’ étonne le plus, c’est que près de trente ans après cet épisode, chacun, pris séparément, m’en a parlé avec la même effervescence…tous, sans exception, semblaient aussi agités et troublés que le jour où ils étaient arrivés en courant, complètement affolés (limite terrifiés)  pour me raconter,dans la confusion la plus totale, l’objet de leur panique…

    Ils jouaient tranquillement au bout d’un terrain voisin sur un énorme tas de tapis de réception (réservé au saut à la perche je pense), lorsque la bâche qui le recouvrait  s’est violemment retournée sur eux…A l’époque, ils relataient cet incident comme s’il provenait d’un « mauvais esprit » mais je n’y avais pas attaché une grande importance, n’ ignorant pas l’imagination débordante de cette petite équipe !  J’étais simplement déconcertée de les sentir si désemparés …d’autant plus qu’ils insistaient sur le fait que cette bâche attachée solidement  n’aurait pas dû se retourner sans  le moindre souffle de vent…

    Tant d’années plus tard,  ces enfants devenus adultes me racontent encore la même histoire dans les moindres détails …et surtout la même version des faits …avec parfois les mêmes phrases, le même trouble !!!

    L’une de mes nièces a des souvenirs extrêmement précis sur les détails de cette journée qui les a tous choqués. Elle se rappelle du décor, des rosaces en papier bleu –blanc –rouge (des cocardes du 8 mai !),  de la rangée de hauts cyprès le long du cimetière voisin…Elle  évoque  leurs  différents jeux comme s’ils s’étaient déroulés la veille: «  Notre premier jeu consistait à fermer les yeux et faire deviner l’objet et la couleur de l’objet auquel on pensait,  comme par exemple un marteau rouge ou un ballon bleu. …A la nuit tombante, on a fait un pari : il fallait aller toucher la grille du cimetière sans se retourner…Moi, je flippais trop. Il n’y a que Nono qui a réussi ».

    La suite,  ma fille et mes deux nièces me l’ont toutes trois rappelée  séparément, avec pratiquement les mêmes mots,  avec les mêmes précisions, la même clarté. J’étais carrément impressionnée. Trente ans se sont écoulés et pas un seul élément ne s’est échappé de leur mémoire. Pire, elles n’avaient même jamais évoqué cet épisode ensemble auparavant.

    En réunissant tous les récits, reprenant les explications de chacune, cela donne ceci :

    • On voulait faire appel aux esprits. On se tenait par la main, en cercle. Il fallait se concentrer et on a dit « chut, il faut le dire dans sa tête…Après vingt secondes de silence, la bâche s’est retournée avec une violence inouïe alors qu’il faisait chaud et qu’il n’y avait pas une once de vent…Soaz et moi, on l’a reçue de plein fouet sur le dos… tout le monde s’est mis à crier ».

    Les trois filles précisent :

    • Pour faire céder les gros élastiques qui maintenaient cette lourde bâche, il fallait au moins l’équivalent d’une tempête de 100 kms/h…Elle était super lourde et impossible à soulever pour des gamins comme nous. On a vraiment eu une trouille bleue…ça nous a calmé. On n’a jamais réessayé de « faire du spiritisme » !

     

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  • Coucou les petits loulous ...et les autres

    Voici un petit "conte" que certains connaissent parce qu'il l'ont déjà lu sur ce blog....Je le raconte une nouvelle fois pour les autres...

    Demain, une nouvelle page de notre " cahier de vacances" avec des anagrammes  (différents cette fois!!!)

    Bonne journée et

    Bizatoussssssssssssss

    Rocambolesque

    Rocambolesque

    Rocambola et Rocambolin sont deux petits personnages extraordinaires rencontrés par hasard au fin fond d’une forêt de peupliers et de saules pleureurs qui n’arrêtent pas de geindre.

    Rocambola est ce qu’on pourrait appeler un personnage féminin avec une épaisse crinière sauvage rousse dressée au-dessus de la tête. Elle est  vêtue d’une très longue robe de feuillages bruns et rouges (sans doute ramassés en automne) et d’une capeline recouverte de mousse et de lierre.

    Rocambolin, lui, semble venir de la famille des lutins. Il ne dépasse pas la taille des champignons sous lesquels il peut s’abriter sans peine les jours de pluie. Et comme justement, mon histoire se déroule en Bretagne, vous le trouverez facilement à l’occasion d’une sortie en forêt. Il est facile à reconnaître : il porte toujours un minuscule complet vert fluo, un bonnet rouge au bout duquel flotte un pompon mauve, et des chaussures poulaines en or …oui oui, en or pur !! Avec même un bien joli diamant à l’extrémité.

    Mais non ! Ne partez pas tout de suite à sa rencontre, attendez un peu de connaître son histoire, sinon... !!!

    Voilà : vous l’aurez compris. En automne, lorsque les gens prétendent venir cueillir des champignons en forêt, ils sont à la chasse aux lutins! …pour leur piquer leurs chaussures bien sûr ! D’ailleurs, honnêtement, vous en avez vu souvent  des « promeneurs »  sortir de la forêt avec un panier plein de cèpes, de girolles ou de chanterelles ?

    Non ? Eh bien voilà, c’est bien ce que je disais : ils sont venus uniquement pour rencontrer Rocambolin …ou plutôt, ses souliers !

    Je sais, c’est tentant, et je devine que vous aussi vous attendez que je termine mon histoire avec maints détails pour vous lancer à sa poursuite !

    Dans quelques instants, vous y renoncerez, soyez en sûrs.

    Rocambola et Rocambolin forment ce que l’on pourrait appeler « un couple extravagant » mais très soudé, et surtout vraiment rusé. Si on est gentil avec eux, ils se montrent tout à fait « corrects », voire « sympathiques », mais si quelqu’un cherche à les duper, il peut s’en mordre les doigts … et le regretter amèrement.

    Pour bien comprendre ce que l’on risque à s’aventurer dans leur forêt simplement pour les surprendre, se moquer d’eux ou voler les chaussures de Rocambolin, voici deux exemples très concrets :

    Je vais commencer par une histoire qui me touche de près puisqu’elle concerne l’arrière-arrière-grand ’père du frère de la cousine de mon oncle benji. Il s’appelait Médard. C’est important de retenir ce nom !

    Ce jour-là, Médard tout content de voir que le soleil brille dans le ciel breton, attrape son chapeau, ses bottes et un grand panier, grimpe sur son tracteur et se dirige tout droit dans la forêt de Brocéliande. Il a lu dans le « chasseur français », parmi les petites annonces,  une drôle d’histoire. Il veut en avoir le cœur net, et surtout, retrouver ce « Rocambolin »... ça mettrait un peu de beurre dans les épinards !

    Arrivé au carrefour « des trois biches », il se gare le long du sentier et décide de se rendre au chêne creux. Il doit pour cela marcher de longues heures et se rendre là où la forêt est le plus dense parmi les saules qui lui donnent la chair de poule tellement ils pleurent. Il doit longer la longue allée de peupliers et traverser de hautes fougères et d’épaisses broussailles épineuses (tout cela est bien sûr noté sur le plan qu’il a élaboré à partir de l’histoire qu’il a lue !).

    Un peu égratigné, il en ressort dans une immense clairière dominée par  cet arbre millénaire dont tout le monde parle mais que personne n’a jamais vu. Un chêne immense dont les branches tentaculaires semblent vouloir vous agripper dès que vous vous en approchez. Il est  creux comme son nom l’indique et gardé par monsieur Hibou. Médard, qui n’a peur de rien se dirige vers lui et entre direct à l’intérieur.

    • Que viens-tu faire par ici ? lui demande monsieur Hibou
    • Je viens saluer Rocambola et Rocambolin et les remercier de veiller sur cette belle forêt.
    • Hum hum !! je ne te crois pas une seconde! lui hulule monsieur Hibou d’une voix caverneuse. Tu es bien comme tous les autres, tu....

    Et sans attendre la suite de la phrase, Médard s’engouffre au fin fond du chêne....Là, il découvre une immense étagère sur lesquelles s’alignent des dizaines de paires de chaussures minuscules. Il les contemple, ébahi. Elles sont toutes en or jaune, rose et blanc, et serties d’un magnifique diamant, d’un rubis ou d’une émeraude...

    A l’instant même où sa main se pose sur l’une d’elle, Rocambola surgit derrière lui, l’attrape par le col de sa chemise et l’envoie direct à l’extérieur du chêne. Il retombe sur une vieille souche de saule et, complètement sonné,  se met à pleurer toutes les larmes de son corps, lui, le « gros dur » qui n’a jamais versé une larme de sa vie !!!

     Il relève le bout de son nez, et aperçoit Rocambolin qui le nargue sous un gros cèpe et qui lui crie à l’oreille :

    • Toutes ces larmes seront les gouttes d’eau qui tomberont désormais en pluie sur la Bretagne pendant quarante jours à partir du jour de ta fête. C’est ta punition pour avoir voulu t’emparer de mes chaussures !

    D’où le proverbe : « S'il pleut à la Saint-Médard (8 juin), il pleut quarante jours plus tard, à moins que Saint-Barnabé (11juin) ne lui coupe l'herbe sous le pied ». Rocambolin devait bien savoir que Saint-Barnabé ne savait pas se servir d’une tondeuse à gazon !!!!

    Ok ! Je vois bien que vous n’êtes pas convaincus et que ce n’est pas un petit crachin breton qui va vous empêcher de suivre l’exemple de Médard !!  Alors, attendez la suite !

    Quand vous aurez pris connaissance de ce qui est arrivé à Miranda, vous hésiterez un peu avant de vous lancer à la poursuite de nos amis de la forêt... ou plutôt avant d’essayer de vous procurer leur trésor.

    Qui est Miranda ? Voyons, voyons ! En fait, je n’ai pas trop le droit de vous le dire, parce qu’il s’agit d’une personne très très proche de vous. Elle vit tout près d’ici et Rocambola m’a fait promettre de ne rien révéler. Elle accepte seulement que je vous conte sa ...disons...sa mésaventure. 

    Miranda, bien sûr, connaissait l’existence de Rocambola et Rocambolin. Plus futée que les autres, elle a décidé un beau jour de partir à leur rencontre et d’emmener son chien avec elle. Elle croyait ainsi se protéger de toutes les malédictions.

    Comme Médard, elle a traversé de hautes fougères, longé les saules qui versaient de chaudes larmes et emprunté des chemins épineux et sombres. Couverte d’éraflures, elle s’est dirigée vers le chêne creux, au plus profond de la forêt.

     Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir à l’endroit de la clairière un immense tapis recouvert de citrouilles et de potirons !

    • Qu’est-ce-que c’est que ça ??
    • Ce sont MES citrouilles et MES potirons, lui répondit aussitôt une voix stridente et sifflante derrière son dos.

    Elle fit volte-face et se retrouva nez à nez avec ....une sorcière !

    • Ah ah ah ! tu ne t’attendais pas à me voir, hein ? lui susurra la sorcière
    • Que faites-vous ici ? lui demanda Miranda en tremblant (Elle avait bien sûr reconnu la célèbre Tartalapraline). Vous n’êtes plus à Madagascar ?

    Pour toute réponse, Tartalapraline se tordit de rire. Miranda avait oublié que le 31 octobre, Rocambola organisait le grand rassemblement des sorcières pour fêter Halloween (c’était pourtant écrit dans le chasseur français !).

    Loin de la défendre, son chien vint se blottir contre elle en frissonnant. Il avait une peur bleue des sorcières depuis qu’un crapaud avec lequel il s’amusait,  s’était brutalement transformé devant lui.

    • Je sais pourquoi tu es venue Miranda. Rocambolin ne se laissera pas dépouiller aussi facilement. Aujourd’hui, c’est moi qui vais avoir le privilège de te jeter un sort.

    Miranda eut beau essayer de se défendre en prétendant qu’elle était venue pour promener son chien, rien n’y fit. Tartalapraline lui jeta son sort....et quel sort !

    Sous les yeux médusés de toutou, Tartalapraline se transforma en Miranda, enferma celle-ci dans le gros chêne sous la surveillance de monsieur hibou... et prit sa place.

    • Dorénavant, toutes les nuits d’Halloween, c’est moi qui accueillerai les enfants dans ta maison....et tu sais quel sort je leur réserve ? grimaça-t-elle

    Miranda se débattit comme une lionne, essaya de briser les liens qui lui enserrait les poignets, cria de toutes ses forces, mais rien n’y fit, elle dut se rendre à l’évidence et rester en compagnie de Rocambola, Rocambolin et monsieur Hibou toute la nuit.

    Elle savait aussi que dans le quartier, lorsque les enfants viendront sonner à sa porte, ils risquent fort de tomber sur Tartalapraline...

    Alors, attention les enfants ! Lorsque vous viendrez toquer à la porte de Miranda le jour d’Halloween....Tartalapraline vous attend de pied ferme !!

    Pour rappel : Tartalapraline (histoire déjà racontée) attire les enfants avec ses friandises, les enferme et attend qu’ils deviennent bien potelés pour les ....manger !!!

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