• Coucou les ti-loulous,

    Pour commencer, Bon et heureux anniversaire Soazig!!!

    Pour continuer, cette histoire ressemble étrangement à une histoire connue d'un vrai conteur...Normal! j'ai un peu "copié"...pour rire! Voilà, voilà.

    A très vite avec une histoire nouvelle

    Bizatoussssssssssssssssss

    Le p'tiot

    Le p’tiot

     

        Il était une fois un bucheron et sa femme qui vivaient heureux dans une superbe propriété près de la forêt de Brocéliande. Leurs sept enfants, des garçons, les comblaient de bonheur. Toute la journée, le papa allait couper du bois dans la forêt pour permettre aux villageois de se chauffer pendant la longue période hivernale. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes …jusqu’au jour où le pauvre bucheron se blessa et ne fut plus capable de se rendre sur son lieu de travail. Bien sûr, il chercha un autre emploi, mais toutes les portes se fermèrent devant lui…soit parce qu’il était trop vieux, soit parce qu’il n’avait pas assez de diplômes. Une grande tristesse s’empara de lui et il n’eut bientôt plus d’argent pour nourrir sa famille. Il dut revendre sa belle maison et déménager dans un minuscule logement ou il tournait en rond toute la journée. Il se lamentait et ne trouvait pas de solution à un problème qui empirait, d’autant plus que sa femme n’avait plus de quoi faire des repas équilibrés pour sa « tribu ».

    Un beau jour, ou plutôt, un mauvais jour, il était si en colère de ne pas trouver de travail qu’il se fâcha très fort et s’en prit à ses enfants, qui pourtant n’avaient pas fait de bêtises. Il leur reprocha des tas de choses horribles et les chassa de la maison.

    Les sept garçons s’en allèrent donc sans dire un mot, tout penauds, et prirent le chemin de la forêt en sanglotant...tous, sauf le plus jeune que tout le monde appelait « le p’tiot » à cause de sa petite taille. C’était également le plus malin et de loin le plus intelligent. Il lisait beaucoup de livres et se souvint du conte, le « Petit Poucet » qu’il avait beaucoup aimé...Avant de partir, il avait bien pensé remplir ses poches avec du pain ou des petits cailloux, mais il savait que ça ne servirait à rien. Et puis, il connaissait cette forêt comme sa poche. Il s’adressa à ses frères :

    -          - Arrêtez donc de pleurnicher comme des mauviettes...j’ai ma petite idée.

    Il leur demanda de ramasser des champignons, mais uniquement les rouges à points blancs, et d’autres très beaux, mais aussi hyper toxiques... pour remplir leurs besaces. Ils ne comprirent pas pourquoi ils devaient choisir des champignons dangereux alors qu’ils commençaient à mourir de faim ! (il ne faut pas oublier que le P’tiot est le plus dégourdi et qu’il connait la suite de l’histoire !!!) Connaissant leur frère, ils lui firent confiance et commencèrent leur récolte, non sans rechigner un peu pour la forme.

    Le p'tiot

    Soudain, ils entendirent un bruit étrange, comme des craquements de bois sec. Ils se retournèrent et poussèrent un cri d’effroi : devant eux, le loup s’apprêtait à bondir !

    -          - Eh ! les gars ! ne restez pas là, grimpez aux arbres, vite ! Si le loup est capable de manger le petit chaperon rouge, il ne fera qu’une bouchée de vous.

    Tous se précipitèrent sur les arbres les plus proches qu’ils escaladèrent en une seconde. Le p’tiot préféra quant à lui, le plus lointain et le plus haut des chênes. Tranquillement, il se hissa jusqu’au sommet pour avoir une vue globale de toute la forêt. De son observatoire, il aperçut la demeure luxueuse de l’ogre (il sait que c’est la maison de l’ogre, forcément, il connait l’histoire !). Il attendit donc patiemment que le loup daigne s’éloigner pour rejoindre ses frères.

    -          - J’ai aperçu une maison, on y trouvera sûrement refuge pour cette nuit, leur annonça-t-il, sans préciser bien sûr par qui elle était habitée ! Pas folle la guêpe…sûr ! ils ne l’auraient pas suivi.

    Arrivés à la porte, ils frappèrent et ils entendirent une voix très douce qui les invitait à entrer. Ils virent alors une femme ni jeune ni vieille, qui tricotait des bonnets de laine.

    -          - Je vous attendais, leur dit-elle, sans lever les yeux de son ouvrage...Vous savez qui je suis ?

    -          - Oui, vous êtes la femme de l’ogre, répondit le p’tiot, sans s’affoler...et je suppose que vous tricotez ces bonnets pour vos filles. C’est vrai que les couronnes, c’est bien inconfortable pour dormir !

    -          - Vous devez savoir aussi que l’ogre mange les enfants...et que cette fois, tu ne pourras pas échanger les couronnes de mes enfants par vos bonnets, que...

    -          - Je sais...l’interrompit le p’tiot tandis que ses frères se planquaient derrière une armoire en tremblant....mais, j’ai ma petite idée.

    Il appela ses frères, puis leur demanda de s’installer autour de la table pour dîner avec les filles de l’ogre. Après le repas, malgré les objections de leur maman, il proposa à tout ce petit monde d’aller se reposer dans la « chambre d’amis ».

    Il profita d’un moment d’inattention de la maman (elle était partie raconter une histoire à ses filles !) pour vider dans le potage de l’ogre les champignons à moitié écrasés dans les besaces de ses frères… et monta tranquillement se coucher.

    Cette nuit-là, pendant que toute la petite troupe dormait, l’ogre prit son repas et s’empoisonna avec les champignons.

    C’est là qu’intervint notre p’tiot qui, très futé, fit un marché avec l’ogre.

    -          - Contre la moitié de ta fortune et la promesse que plus jamais tu ne mangeras un enfant, je te donnerai un antidote qui te libérera du poison qui est en train de te ronger ...

    L’ogre avait si mal au ventre qu’il accepta ce qu’il appela « un chantage ». Le p’tiot put enfin partir avec ses frères dans le minicar de l’ogre, plus pratique que des bottes !

    L’histoire ne précise pas vers quelle destination ! Chez leurs parents certainement…

     

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    2 commentaires
  • Belle journée à toutes et à tous,

    Avez-vous, vous aussi de bons réflexes? Avez-vous, vous aussi échappé au pire grâce à cette intervention, disons, "divine" venant de vous ou de quelqu'un de votre entourage?

    Si oui, racontez-moi à votre tour cette expérience...si vous voulez, bien sûr.

    A bientôt.

    Les bons réflexes (I)

    De bons réflexes

     

        Avoir de bons réflexes ! C’est quoi au juste ? Question stupide peut-être, mais j’ai voulu me pencher sur la question à cause de quelques événements qui m’ont, disons... «Complètement scotchée » !

    J’ai donc commencé par regarder une définition sur internet et j’ai lu : « Réaction très rapide, anticipant toute réflexion, en présence d'un événement » ...oui, bien sûr ! J’entends bien : ça passe directement par le geste sans passer par le cerveau...mais alors  « qu'est-ce-qui déclenche ce réflexe face à une situation périlleuse? » et là, je n’ai pas trouvé de réponse.

     Cette question, je me la  suis posée le jour où...

     ...j’ai vu le bras puissant de mon père envelopper ma fille pour la ramener vers la terre ferme, alors qu’elle s’apprêtait à faire un plongeon de plus de cinq mètres du haut de la falaise.

         Toujours à l’affut de nouvelles découvertes dans des coins que nous connaissions pourtant depuis des années, nous nous promenions en famille à la pointe de Castelli. J’ai toujours aimé ce lieu sauvage qui doit être l’un des plus escarpés de la côte entre la Turballe et Piriac. Nous marchions donc tranquillement en direction du sémaphore au plus près de la falaise pour servir de rempart aux enfants qui nous accompagnaient sur le chemin. Nous discutions de choses et d’autres, lorsque soudain, ma fille âgée de 5 ou 6 ans décida (sans doute pour échapper à son frère ou l’un de ses cousins qui la poursuivait) de nous doubler sur la gauche (côté falaise)...la végétation qu’elle voyait devant elle ne poussait pas comme elle aurait pu le croire sur la terre ferme...mais sur les flancs de la falaise !!! Elle serait tombée dans le précipice si mon père n’avait eu ce réflexe étonnant (ma fille se trouvant juste derrière lui) : tendre le bras en arrière pour l’attraper, la soulever et la ramener d’un geste précis et rapide sur le côté droit... Je n’ai pas encore compris...tout s’est passé tellement vite ! Comment mon père avait-il « vu » que ma fille allait le dépasser sur la gauche ?

    ...Cette question, je me la suis posée le jour où ...

    ... ma mère nous a entrainées, ma sœur, ma cousine et moi, dans un buisson d’épines pour échapper à un groupe de taureaux en furie.

    C’était à l’époque où l’on pouvait encore faire des cueillettes de champignons dans les prés...Nous avions enjambé une barrière qui clôturait un immense champ (pas bien !!!) et  recherchions ces délicieux petits « roses », bien meilleurs que les champignons de Paris. Nous marchions toutes les quatre, tête baissée. Soudain, ma mère, pour je ne sais quelle raison, s’est retournée et les a aperçus à quelques mètres de nous, ils fonçaient droit sur nous ... très énervés !!

    -          - Des taureaux ! s’est écrié ma mère

    Pas le temps de s’échapper, ni de courir vers une éventuelle issue...ils arrivaient, tête baissée, l’air pas commode du tout. Elle n’a eu que le temps de nous attirer avec elle dans la haie la plus proche...un buisson d’épines qui nous lacérait les jambes...surtout les siennes, parce que sitôt à l’abri, elle s’élançait elle-même dans les épines pour tracer un chemin et nous permettre de la suivre et d’atteindre le champ voisin.  Je me souviens de l’instant où je me suis retournée et que j’ai vu de près la tête de l’une de ces bêtes menaçantes...une vision qui ne m’a pas lâchée pendant de longs mois !!

    ...Cette question, je me la suis également posée il n’y a pas si longtemps le jour où ...

    ...mon mari a tourné son volant complètement à droite, empruntant la route perpendiculaire pour échapper à deux fous furieux qui grillaient le même stop alors que nous roulions tranquillement sur une ligne droite...Impossible de ne pas les heurter de plein fouet ou de se prendre le fossé en se déportant à gauche ...quel réflexe !!

    Et cette question, mon père avait dû se la poser le jour où il s’est déporté complètement à gauche sur les flancs d’une montagne en « devinant » qu’un bolide noir fonçait droit dans sa direction « à gauche donc, côté précipice !) 

     

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  • Coucou les ti-loulous,

    Et voilà ! Avec tout ça, je ne me suis pas réveillée de bonne heure...Déjà 13 heures 15! Il est temps que je vous raconte....Zozotte est bien étrange ! voyez vous même:

     

    Une mission???

    Zozotte  pattes  de  mouche

    Le retour

    -          - Tu  veux bien m’emmener dans tes bagages ?

     C’est la première chose que  Zozotte m’a dite lorsque je l’ai revue en pleine nuit. J’allais juste me chercher un verre d’eau dans la cuisine et je ne m’attendais absolument pas à la revoir. Pensez donc, cela faisait près de deux ans qu’elle avait quitté la maison. Fidèle à elle-même, la seule chose qui lui venait à l’esprit, c’était de me demander de l’emmener avec nous sur l’Ile de la Réunion. Et d’abord, comment savait-elle que nous préparions ce voyage ? Nous n’avons même pas sorti les valises qui dorment encore dans le grenier ! Elle a sûrement dû nous entendre à Noël !

    Je la regarde grignoter un reste de galette des rois qu’elle vient de chiper dans mon placard. Elle est vraiment trop drôle cette petite bestiole ! En entendant ses fameux « crunch, crunch, crunch » je ne peux pas retenir un éclat de rire...Elle n’en prend pas ombrage, s’essuie ses longues moustaches vertes d’un revers de patte et me regarde droit dans les yeux :

    -           - Je pourrai peut-être vous aider dans votre mission, poursuit- elle tranquillement.

    A mon tour, je la regarde, un peu interloquée :

    -          - Quelle mission ? Nous partons voir du pays, découvrir de magnifiques sites, nous reposer, nous balader, nager avec des poissons multicolores, nous...

    -          - Ohhhhh ! Zut, flute ! Tu n’es pas encore au courant, c’est vrai. J’ai dû faire une gaffe...Tu verras bien...

    -          - Dis-moi !

    -          - Non, non...Tu le sauras plus tard.

    -          - Toujours tes mystères Zozotte !

    Une mission???

    Je sais bien qu’il est inutile de lui demander de quoi il s’agit. Elle va rester muette comme une carpe. Je suis quand même très intriguée. De quelle mission parle-t-elle, et comment sait-elle avant moi ce qui se trame ?

    -          - Bon, tu me glisses dans ta valise ? Mieux, dans ta poche...Tu sais, je ne ferai pas de bruit et je ne prends pas beaucoup de place....

    -          - Ben voyons !

    -          - Et puis, on ne sait jamais, Gabriel et Noah vont peut-être perdre encore une petite dent pendant votre séjour. Si je ne pars pas avec vous, qui mettra un petit cadeau sous leur oreiller ?

    -          - Ben voyons !

    -          - C’est tout ce que tu sais dire ?

    -          - Non...mais je n’ai pas encore dit oui. D’ailleurs, c’est quoi cette mission ?

    -          - Tout ce que je peux te révéler, c’est que tu l’apprendras la veille de votre départ ... dans le journal ! Tu comprendras tout de suite et tu verras bien que vous allez avoir besoin de moi...parce que cette mission te concerne, mais aussi les enfants qui devront…

    -          - Bon, tu ne m’as pas encore convaincue, mais je vais réfléchir.

    -          - Super ! Je file faire mes bagages.

    -          - Comment ça tes bagages? Tu viens de me dire que tu ne prendrais pas beaucoup de place.

    -          - J’ai besoin de matériel. Mais rassures-toi, tu peux mettre mes valises en soute...avec les vôtres.

    Sur ces paroles, Zozotte saute sur le sol et s’enfuit par la porte tellement vite que je n’ai pas le temps de lui répondre.

    Je remonte me coucher avec cette question qui me trotte dans la tête : « C’est quoi cette mission à la Réunion ? »

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  • Coucou les ti-loulous,

    Avant de vous dire pourquoi Zozotte est revenue (vous ne vous souvenez peut-être pas qu'il y a quelques mois elle avait subitement décidé de partir de la maison...), voici comment j'ai "deviné" qu'elle était de nouveau dans la cuisine...

    Zozotte est revenue

    Surprise dans le placard... 

     

    -         Tiens tiens, tiens ! Mais qu’est-ce-que c’est que ça ?

    Oui, je sais, c’est un chocolat ! Mais que fait-il dans mon tiroir à torchons ? Je suis distraite, c’est vrai, mais quand même. Une papillote de Noël ?...au mois de mai ? Mais c’est n’importe quoi ! Qui l’a mise là ? Je l’ouvre souvent ce tiroir pour ranger ou sortir des essuie-verres, je l’aurai vu (et sûrement mangé !) ce chocolat s’il avait été là ces jours-ci...juste là, devant.

    Évidemment, je soupçonne immédiatement mes chers loulous... L’un deux l’aura caché et oublié.  Je suis quand même étonnée de ne pas l’avoir découvert plus tôt. Il est là, abandonné devant ce linge de cuisine soigneusement plié et rangé. Quelqu’un l’a introduit dans ce tiroir, mais qui ? Mystère. Me voilà de nouveau confrontée à des événements étranges, mystérieux.

    Machinalement, je sors le chocolat du tiroir, et… je ne le crois pas, il est entamé ! Il en manque un morceau et le papier est croqué aussi ! Je l’observe de plus près, et je constate alors l’empreinte de minuscules quenottes…il a été « grignoté », et je SAIS par qui ! Je suis d’abord surprise, légèrement stupéfaite, puis carrément ravie…oui, c’est ça… enchantée !! Malgré moi, je souris…oui, c’est bien le mot, je souris…. Vous l’aurez compris, c’est bien une souris qui est entrée dans le placard et qui a déplacé ce chocolat. Mais il n’y en a qu’une qui peut transporter ce chocolat si lourd pour une si petite bestiole !  C’est celle qui vient chercher les petites dents et porter des cadeaux sous les oreillers….et c’est …c’est….Zozotte pattes de mouches ! MA petite souris.

    Je veux en avoir le cœur net. Je tire le tiroir du dessous, celui qui contient mes réserves en confiseries, chocolats, kinders et gâteaux de toutes sortes, et m’aperçoit alors que deux tablettes ont été entamées et croquées de la même façon.

    -         « Sûr ! c’est bien un coup de Zozotte, ça ! Elle exagère quand même ! Elle a goûté le chocolat noir et le chocolat au lait…je suis curieuse de savoir celui qu’elle préfère ! Une petite explication s’impose»

    Je repose les deux tablettes à leur place, bien décidée à la surprendre dans la cuisine pendant la nuit. Je sais qu’elle va revenir! Trop contente de la revoir enfin, cette drôle de petite souris.

    Je crois savoir pourquoi elle est à nouveau dans le coin : Noah et Gabriel ont perdu une autre petite dent. Ils sont trop rigolos tous les deux avec ce petit trou!

    Je passe le reste de la journée dans l’attente de revoir ma petite Zozotte.

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  • Coucou les ti-loulous,

    Et voilà enfin la "vraie" histoire de Zozotte pattes de mouches...Maintenant, vous allez savoir toute la vérité (ou presque) sur les petites souris qui viennent chercher vos quenottes la nuit.

    Belle journée et :

    Bizatousssssssssssssssssss

    Demain, une histoire pour les plus grands

    la "vraie" histoire de Zozotte

     

    Zozotte  pattes  de  mouche

     3 

    Hier, c’était la journée des animaux, alors tout naturellement, j’ai pensé à Zozotte et j’ai cuisiné une délicieuse tarte à la noisette que j’ai enfermée dans mon placard...au cas où !

    Et comme par hasard, je me suis encore réveillée au beau milieu de la nuit pour aller boire un verre d’eau ! Étonnant, non ?

    Pourtant, en pénétrant dans la cuisine, quelle ne fut pas ma déception de ne pas entendre l’habituel « crunch, crunch, crunch » devenu si familier. J’ai avalé d’un trait mon verre et je  m’apprêtais à retourner dans ma chambre lorsque ma petite boule de poils gris et blanc a surgi devant moi sur le plan de travail :

    -      - Un vrai régal cette tarte !! j’en ai gardé une part pour Mimi, me lance-t-elle en sautant dans le placard, me laissant entrevoir un minuscule morceau du gâteau

    -      - Tu as raison, elle n’en mérite pas davantage

    -      - C’est juste pour qu’elle comprenne que tu ne lui en veux pas d’avoir grignoté ton texte

    -      - Bien sûr que si ! je suis toujours furieuse contre elle.

    -      - Au point de ne plus vouloir écrire une ligne ?

    -      - Qu’est-ce-que tu me racontes là ?  mais si, je vais écrire...mais pas maintenant...

    -     - Pourquoi ?

    -      - Parce que ...

    -      - Parce que quoi ?

    J’ai alors prétexté un tas d’excuses bidon :

    -      - J’ai un vilain mal de gorge qui me fatigue énormément

    -      - A d’autres, c’est pas un petit virus de rien du tout qui va t’impressionner...avec toute la potion magique que tu avales !

    -      - Je suis en panne d’ordi

    -      - Taratata !! tu n’as pas besoin de ça ! et ton portable ?

    -      - Je n’ai pas de temps

    -      - Tu rigoles ? tu passes des heures à aller te promener, à bricoler des trucs inutiles et à jouer... justement sur ton portable !

    Là ! J’avoue que je suis un peu vexée

    -      - Je n’ai pas d’idées, et j’ai oublié les trois quarts de ton histoire

    -      - Tu te moques de moi ! tu ne veux pas que j’écrive à ta place non plus ?

    -      - Oh ! s’il te plait Zozotte .... Tu ferais ça ! (je lui tends une feuille de papier !). C’était tellement beau quand tu la racontes cette histoire !

    -      - Non ! je rêve ! ... Allez,  Vas-y ! installe- toi à ton ordi. Je vais quand même t’aider pour que tu n’écrives pas n’importe quoi.

    -      - Tout de suite maintenant ?

    -      - Oui, tout de suite maintenant.

    Devant son insistance, je n’ose pas opposer de résistance et je m’installe tranquillement devant mon ordi, non sans penser que je suis en train de parler et  d’obéir à une souris. Je lui en fais la remarque

    -     Tu devrais au contraire être flattée d’être la seule à me voir !! je connais des tas d’enfants qui passent la nuit à attendre mon passage

    -     Des enfants, oui !... ça va, ça va....je me lance

    Au début, bien calée sur mes genoux, Zozotte me laisse faire. J’en profite pour rappeler tous les trucs  à dormir debout qu’elle affirmait... comme le fait d’être une souris ordinaire avec une vie normale entourée de 18 frères et sœurs. Elle prétendait vivre  dans la maison uniquement l’hiver parce qu’elle a toujours faim et qu’elle adore mes biscottes. A la belle saison son terrain de jeux était soi-disant le jardin où elle vivait dans une galerie au milieu des radis. Sur le coup, j’ai eu presqu’envie de la croire en repensant à mes radis qui ne donnent que des feuilles avec un fil rouge au bout! Elle les grignotait! C’était donc ça !

    Quelque chose cependant clochait…Une vraie souris n’aurait pas résisté à Pitchoune (c’était mon chat !) Il l’aurait déjà croquée !bien évidemment.

    Je m’étais un peu énervée :

    -     Non, non et non !!! je veux que tu me racontes ta vraie vie ! là, tu me prends pour une quiche ! je n’y crois pas une seconde à ton existence de souris quelconque.

    -     Bon d’accord ! Hiiii hiiiiiiiiii hiiiiiii hiiiii (rire de souris)… Je t’ai bien eue hein !

    J’arrête d’écrire quelques secondes tandis que Zozotte pointe ses longues moustaches vertes dans ma direction

    -     Tu n’as pas autre chose à grignoter…j’ai un peu faim ! me lance-t-elle avec malice, tordant son petit museau à la manière de « ma sorcière bien-aimée »

    Je vais lui chercher une cracotte

    -     Voilà

    -     Avec du beurre dessus s’il te plait !

    -     Et puis quoi encore ?

    -     C’est tout....mais toi,  viens-en au fait, à ce rythme-là tu seras encore sur ton ordi dans quinze jours...

    A partir de cet instant, Zozotte saute sur mon épaule droite, s’installe et fixe l’écran pour vérifier l’exactitude de ce que je vais vous raconter enfin : 

    Tout d’abord, je peux affirmer que Zozotte pattes de mouches n’a jamais été une souris ordinaire puisque c’était la fille de Mimi et Cricri, les deux petites souris qui ont bercé mon enfance. Ce sont elles qui m’ont longtemps  fait rêver avec leurs précieuses lettres et friandises qu’elles glissaient sous mon oreiller.

    Toute  jeune, elle savait qu’un jour, ce serait elle qui viendrait chercher les quenottes des enfants...seulement, ses parents ne lui avaient pas encore délivré leur secret. Elle les voyait seulement partir avec une petite remorque en carton, remplie de confiseries et de pièces de monnaie, qu’elles tiraient jusqu’à ma chambre. Parfois, elle les voyait disparaître, comme ça, d’un seul coup, mais ne se posait pas de questions.

    Elle ne connaissait pas non plus la cachette secrète où elles entreposaient les dents de lait, ni l’utilité de celles-ci  jusqu’au jour où ....

    ....Une fée vêtue d’une longue robe de dentelle bleue fit irruption dans leur nouvelle maison (la mienne en l’occurrence ) inondant le salon d’une lumière blanche parsemée de millions de fines particules brillantes.

    -     N’aie pas peur Zozotte, c’est moi,  la fée Elisélus et je suis venue pour t’apporter tes « pouvoirs magiques »

    Et sans attendre que Zozotte ne réagisse, elle lui balança un coup de baguette magique sur le museau... Notre souris en vit trente-six chandelles. C’est le cas de le dire puisque tout autour d’elle des milliers d’étoiles brillaient de mille feux.multicolores.

    Quelques secondes plus tard, Zozotte refit surface et se mit à bredouiller :

    -     Que que que ....

    -     Comment te sens –tu ? lui demanda la fée

    -     Bbbbbbiennnn ....enfin, je crois

    -     Alors tu es prête....A présent, tes parents vont revenir avec moi,  et c’est toi qui va prendre la relève

    -     Mais, co...co...comment ?

    La fée se mit à sourire et éclata d’un rire cristallin, avant d’expliquer à Zozotte qu’avec tous ses nouveaux pouvoirs, rien ne lui serait impossible.

    Elle pourrait par exemple porter de lourds paquets sans effort, sauter sur un lit sans difficulté, passer inaperçue, se faufiler d’une pièce à l’autre avec la rapidité de l’éclair, se rendre invisible ou même disparaître ....tout ça rien que par la puissance de sa pensée....

    Elle était devenue une souris magique !!

    Bien sûr, comme elle n’a pas beaucoup de travail à la maison ( c’est quand même arrivé une fois avec Alexandre !) , elle s’amuse beaucoup et teste ses pouvoirs en venant nous chatouiller les pieds la nuit sans être vue ou en  faisant disparaitre des objets qui retrouvent étrangement leur place huit jours après...et j’en passe !!!

    -     Tiens? Tu es réveillée ? Je m’adresse à Zozotte qui ronflait  bruyamment depuis un moment et qui vient de sauter sur le clavier pour apporter quelques corrections à mon texte.

    -     Je viens vérifier ce que tu as écrit. Voyons ! ça, je t’avais dit de ne pas le dire….ça non plus….çaaaaa non plus…..voilà, le reste est correct.

    Et tout en lisant le texte, Zozotte s’est mise à grignoter certaines phrases. Vous comprenez maintenant pourquoi il y a des questions que l’on se pose et qui n’ont pas de réponse !…Ce sont les « secrets » de Zozotte !!!

    Peut-être qu’un jour elle acceptera de les divulguer ! 

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