• Belle journée à toutes et à tous,

    Certains connaissent déjà cette histoire assez "étonnante" vécue par mon frère...si je la publie à nouveau aujourd'hui, c'est parce qu'elle est dans la lignée de celle qui apparaîtra dans ces lignes après-demain....

    Un peu de suspens !!!

    Biz

    Toujours présent !!!

    Visite inattendue

         Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en  fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux ou l’on se sent particulièrement bien tout simplement.

      Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment tranquillement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!

    Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.

    Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.

    Le jeune homme se frotte les yeux : «  je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.

    Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré,  et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)

    Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dos avant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...

      Personne, l’homme a disparu !!

    Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!

       Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui  dépassent un peu !

       Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails  sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....

    Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !

    Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Que diriez-vous d'un petit sourire aujourd'hui avec cette histoire "insolite"

    Et absolument véridique !!!...Rien de mystérieux cependant dans cette anecdote.

    Conscience professionnelle

    Conscience professionnelle

    « Je vous parle d'un temps
    Que les moins de vingt ans
    Ne peuvent pas connaître… »

    Qui ne se souvient de cette magnifique chanson d’Aznavour ?? Bingo !! Je le vois bien, vous êtes déjà en train de la fredonner, et elle va rester toute la journée dans votre tête…impossible de vous en débarrasser … Cadeau !

    A cette époque précisément, c’était un peu la bohème : On pouvait conduire sans ceintures de sécurité, les gilets jaunes (vêtements) n’existaient pas et on n’avait pas besoin de limitation de vitesse pour ralentir. Je jouais avec les autres enfants au beau milieu de la rue à la marelle avec une boite de cirage remplie de sable … et je pouvais faire du vélo….sans casque.

    Ça a bien changé, et on n’imaginerait même pas de telles «imprudences » aujourd’hui. Les conditions de circulation ne sont pas les mêmes bien sûr, et faire du vélo de nos jours tient plus du parcours du combattant que de la partie de plaisir !

    Bref, tout ça pour en venir à une petite mésaventure assez « insolite », et à mon avis, plutôt  drôle, survenue à une habitante de la région nantaise il y a bien une bonne cinquantaine d’années de cela.

    Âgée d’une cinquantaine d’années, cette femme pédale tranquillement dans les rues de Basse Indre, près de Nantes. Elle rentre chez elle en fin de journée tandis que le ciel commence à s’assombrir. Pas de circulation, ce qui en somme, lui semble assez normal puisque le chemin qu’elle emprunte est la plupart du temps désert. Elle pense au repas qu’elle va préparer ce soir et accélère un peu. C’est alors qu’elle est brusquement stoppée par un gendarme qui se trouvait comme par hasard dans le coin.

    Surprise, elle s’arrête sans se faire prier et s’apprête à ouvrir la bouche lorsqu’il lui fait signe de se taire d’un geste de la main. Il fait le tour du vélo, l’inspecte dans les moindres détails (le vélo évidemment!), et déclare presque solennellement :

    -          - Vous rouliez trop vite !

    -          - Mais....

    -         - Et vos freins sont mal réglés, vous avez de la chance de ne pas avoir eu d’accident !

    -          - Mais...

    -          - Le plus grave, c’est que vous n’avez pas d’éclairage sur votre bicyclette. Votre feu arrière ne fonctionne pas. Vous savez que c’est obligatoire ?  Je vais être devoir vous verbaliser

    -          - Mais....

    -          - Ne discutez pas ou la note sera encore plus salée. Et en disant ces mots, il sort son carnet de contraventions et commence à rédiger le procès-verbal, laissant la pauvre femme sans voix. Elle se reprend :

    -          - Mais ! C'est une plaisanterie? Ce n’est pas drôle du tout !

    -          - Pas du tout ! la loi, c’est la loi. C’est la même pour tout le monde !

    -          - Tu es tombé sur la tête ? Allez, laisse-moi partir, poursuit-elle en regardant son mari avec un haussement d’épaule ...ça fait des mois que je te demande de le réparer ce foutu vélo ! En plus, c’est toi qui va la payer, cette amende...

    -          - Et alors ?

    Qui peut se vanter de nos jours d’avoir une telle conscience professionnelle ?

     

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  • Coucou les ti-loulous,

    Mercredi, jour des enfants...C'est au tour de Faustine d'être à l'honneur aujourd'hui avec "son histoire"...T'en souviens-tu?

    A propos...Les vacances sont proches...dans un mois. Je suis encore partante pour écrire des histoires rien que pour vous. Qui veut son histoire????

    Bizatousssssssssssssss

    Faustine

    Faustine

    Derrière la fenêtre de son chalet, Sophie ne se lasse pas de regarder avec  tendresse sa fille Faustine, fixant dans sa mémoire cet instant magique. Dans la  vaste prairie qui descend en pente douce jusqu’à la terrasse, elle est allongée dans l’herbe fraîche parsemée de gentianes et de campanules bleues. Sans relâche, elle suit des bulles de savon qui s’échappent et s’envolent autour d’elle. Parfois, elle se relève et essaie de les rattraper avant qu’elles n’éclatent….Pif ! paf ! Ploc !

    Elle rit aux éclats et souffle si fort dans la rondelle de plastique qu’une bulle plus grosse que les autres se forme, grandissant encore et encore, se teintant de jolies couleurs irisées bleues, roses et mauves. Elle atteint rapidement une taille si importante qu’elle retombe sur Faustine, l’enveloppe totalement et l’emporte avec elle au gré du vent.

    Faustine

    La bulle monte dans les airs…Faustine se sent toute étourdie, mais heureuse, légère, bercée dans cette bulle à travers laquelle elle aperçoit  le chalet devenir de plus en plus petit. Elle survole les montagnes aux pics rocheux parfois recouverts de neige, les villes et les villages aux clochers pointus, les champs de maïs et de tournesols qui se tournent tous vers elle, mais aussi les rivières et les lacs argentés.

    -          - Comme c’est beau ! hurle Faustine au fond de sa bulle qui se met aussitôt à redescendre vers le sol. Elle atterrit au beau milieu d’un champ de blé parsemé de coquelicots rouges vifs.

    Faustine ferme les yeux et les ouvre aussitôt pour découvrir une magnifique princesse qui la regarde affectueusement. Elle est vêtue d’une longue robe rose brodée d’étoiles d’or et d’argent. Sa longue chevelure blonde qui effleure le sol est couverte de fleurs multicolores.

    Faustine

    -          - Je suis la Princesse Fleur, lui dit-elle avec douceur...Tu veux bien venir avec moi ?

    Même si elle trouve la Princesse Fleur très jolie, Faustine n’en est pas moins méfiante et recule d’un pas. Elle  lui répond du tac au tac :

    -          - Non ! Dis-moi d’abord où tu veux m’emmener ?

    -          - C’est une surprise !

    -          - Je veux savoir…Faustine élève un peu la voix.

    -          - Je te propose de venir avec moi découvrir la campagne…et plus précisément la vie à la ferme.

    -          - Avec des vaches, des chevaux, des moutons et tout et tout ??

    -          - Oui, ça te plait ? Alors, on y va ?

    -          - Oh oui ! répond notre petite blondinette très enthousiaste.

    Au même instant, un tracteur vert et rouge surgit près d’elles. Salopette bleue, moustaches noires et casquette rivée sur la tête, le fermier les invite à monter à côté de lui. Elles traversent ainsi le champ de blé et empruntent un petit chemin qui les conduit tout droit dans une cour de ferme. Elles sont accueillies par les aboiements d’un gros chien noir tout frisé. L’odeur de foin, de terre et de crottin remplace les délicates senteurs de gentianes, de pins et de résine que respirait Faustine quelques heures plus tôt. Cela fit rire Princesse Fleur quand elle lui dit avec une petite moue :

    -          - Ça sent bizarre !

    A peine descendue du tracteur, Faustine s’en donne à cœur joie, sous l’œil amusé du fermier. Elle court derrière un gros dindon qui s’enfuit, affolant les poules et les poussins qui picoraient tranquillement quelques graines au sol.  Elle patauge joyeusement dans la boue et s’élance à la rencontre d’une famille de canards qui nage à la surface d’une mare bordée de joncs et couverte de nénuphars…On peut même y percevoir le coassement des grenouilles.

    Faustine

    Plus loin, elle s’amuse en voyant deux chatons roux et blanc qui essaient d’attraper les plumes colorées d’un coq qui leur pique le bout du museau.

    Faustine

    Après la visite du potager dans lequel elle a dégusté une tomate bien mûre, une carotte et  quelques fraises, Faustine entre dans l’étable. Ça tombe bien, c’est l’heure de la traite des vaches.  La fermière lui offre un verre de lait tout chaud et pouffe de rire en voyant la grimace de Faustine.

    Devant les clapiers, elle est émerveillée par des bébés lapins. Elle en prend un dans ses mains, le caresse doucement et enfouit sa tête dans ses poils duveteux en lui faisant plein de bisous.

    Un peu fatiguée par toute cette activité, elle demande à Princesse Fleur de la ramener chez elle…Sa maman, son papa et sa sœur Lucille lui manquent trop…Elle veut leur raconter son aventure.

    -         - Ferme les yeux et compte jusqu’à dix !

    -          - Un…deux…trois… (A toi maintenant !)

    Lorsqu’elle s’éveille, Faustine est allongée dans l’herbe, un edelweiss blanc et cotonneux en forme d’étoile dans les mains, le même qu’elle a vu sur la robe de princesse Fleur. Elle se précipite jusqu’au chalet et se blottit dans les bras de sa maman.

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Une histoire "étrange" toute douce...qui pourrait bien être un conte pour enfants...C'est d'ailleurs ainsi que je l'ai réellement "vécue"

    Bonne reprise (pour ceux qui ont eu la chance d'être en congé hier) et bon courage à tous

    Un petit oiseau en or

    Un petit oiseau en or

        Ma grand-mère a toujours su nous gâter par sa tendresse, ses mots gentils, ses bons petits plats, ses anecdotes… mais offrir des cadeaux n’était pas pour elle, à mon souvenir, son moyen d’expression le plus naturel. Elle ne devait pas savoir choisir les présents qui feraient plaisir à chacun de ses petits enfants, aussi avait-elle écarté le problème en nous envoyant une petite enveloppe à Noël, pour notre communion ou pour notre anniversaire, et bien sûr une petite pièce de temps en temps quand l’envie lui en prenait.

    Mis à part des vêtements qu’elle commandait à la Redoute lorsque nous passions nos vacances chez elle à la campagne dans un charmant village à cinquante kilomètres de Poitiers, je ne me souviens pas des cadeaux qu’elle aurait pu m’offrir ! Excepté bien sûr cette petite broche en or (enfin, c’est ce que je croyais ...je n’avais alors que six ou sept ans !) représentant deux oiseaux ventrus sur une brindille.

    Je les revois encore !

    Quel bonheur ! Quelle était jolie cette petite broche ! Et comme j’étais fière de la  porter…toujours près de mon col…en haut, à droite…Je n’arrêtai pas de la regarder en tirant légèrement sur ma robe ou sur mon pull pour mieux apercevoir mes deux nouveaux compagnons. Ils ne me quittaient jamais, et je crois même qu’ils me portaient chance !!

    Bon, d’accord, ça fait très longtemps ! Mais il me semble que je les entendais chanter…si si !! Et quand je les prenais dans le creux de mes mains, ils se blottissaient et je sentais leur souffle léger et la douceur de leur duvet. Et ça, je n’ai jamais imaginé un seul instant que c’était magique. Non, ce qui est surprenant, incroyable et pourtant absolument véridique, c’est la suite de l’histoire.

    Bien sûr, je n’ai jamais raconté cette anecdote à quiconque. Qui aurait pu croire une gamine de cet âge ! J’ai gardé ce petit secret pour moi seule, mais à présent, je suis grande et digne de confiance (enfin, je pense !) alors je vous livre mon « aventure », ma toute première expérience avec…appelons-le « le hasard », c’est ce qui rassure le plus.

    Oui, oui, je sais, je délaye un peu pour garder le suspens !! J’y arrive : Voilà !

    Ça c’est passé un jour normal je crois…un jour ou je jouais avec tous mes petits amis …Je serai bien incapable de dire leur nombre, les décrire…les souvenirs d’enfance sont toujours un peu flous, il ne reste que quelques flashs, des odeurs, des couleurs, des sentiments…

    C’est assez surprenant d’ailleurs…Je me revois devant une grosse bassine remplie de linge qui sent bon la lessive, assise à l’avant de la brouette que ma grand-mère pousse jusqu’au petit ruisseau caché à l’abri des noisetiers, je suis heureuse ! c’est juste un flash…un autre vient aussitôt…je suis avec une ribambelle de gamins en train de construire une « tente de camping » avec un drap et des bouts de bois dans l’immense champ derrière la maison, mais c’est tellement vague !!! Il y a aussi des senteurs qui reviennent, celle du lierre quand je pars à la chasse aux escargots (odeur, bien sûr, que je n’ai jamais retrouvée), celle de la pâtée que ma grand-mère prépare pour les cochons (idem !)…

    Je m’égare…voilà, à présent, je ne m’arrête plus en chemin, je vais directement au vif du sujet !

    Il fait très beau ce jour-là, et je viens de passer toute la journée avec mes ami(e)s à jouer sur le terrain de foot en bas du bourg…Un peu fatiguée d’avoir couru, sauté, joué au cochon pendu sur la main courante qui entoure le stade, je rentre chez ma grand-mère pour boire un verre de limonade et dévorer mon goûter. Je tire machinalement sur mon col…et OH ! Plus de petits oiseaux…ils se sont envolés…sans rien dire à personne, je fais ni une ni deux et je retourne illico à l’endroit où ils se sont fait la belle …sur le terrain de foot (enfin, c’est ce que j’imagine !).

    Je marche les yeux rivés sur le chemin (au cas où je les aurais perdus en revenant) et sur place, je réalise que ma tache s’avère bien difficile…. Mon dieu qu’il est grand ce terrain !!! Autant chercher une aiguille dans une botte de foin comme dit si souvent ma grand-mère. C’est carrément impossible de retrouver cette petite broche dans un endroit pareil ! Mais qu’est-ce-que je croyais ? Que j’allais retrouver « mes » petits oiseaux comme ça, rien qu’en regardant ce vaste champ ?? N’importe quoi ! Je commence à arpenter le terrain sur toute sa longueur, puis sur sa largeur, peine perdue. Il  reste tout l’intérieur, comment faire ?…je n’y arriverai jamais !! Je me sens soudain bien seule !

    Je me plante en plein milieu du champ. Les buts me semblent si loin !!! Pour compliquer encore la tâche, l’herbe est haute ! Je regarde autour de moi, et, comme chaque fois que je me sens impuissante, je me jette littéralement sur le sol, allongée à plat ventre, la tête sur mes bras repliés. Un truc de gamine, un peu comme une autruche piquerait du nez dans le sable…je sais, ça ne sert à rien, mais c’était ma façon d’abattre mes cartes et de laisser éclater ma colère. Là, je peux me laisser aller et pleurer toutes les larmes de mon corps sans que personne ne le sache (enfin, c’est ce que je pense…un peu comme l’autruche de tout à l’heure !)…Un tout petit peu calmée, j’ouvre les yeux et je vois l’une de mes petites larmes rouler sur l’herbe…et là…le plus incroyable se produit…si, si c’est vrai ! De toute cette histoire, c’est cette image qui reste gravée le plus exactement dans ma mémoire…je la revois encore…je revois cette petite larme rouler et BRILLER !! Briller sur l’or de la petite broche…cette scène aurait pu se produire hier tant elle est inscrite dans mon souvenir…

    Je me suis allongée sans le savoir à l’endroit même où j’avais perdu « mes petits oiseaux ». Je n’ai aucune explication à fournir à cette histoire. C’est la toute première fois qu’une chose pareille m’arrivait, et je crois que je n’en ai jamais parlé à personne de peur qu’on ne me croie pas. Il me semble qu’à l’époque, j’avais mis ça sur le compte du « petit Jésus » qui faisait des miracles…mais, bien sûr, maintenant que j’ai bien grandi, je sais que ce n’est qu’un hasard.

     

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  • Belle journée à toutes et à tous,

    Petit retour en arrière (c'est la période qui le veut!) dans les années 40 avec cette anecdote véridique ...et cette drôle de "petite voix intérieure" que nous appelons Intuition ou "sixième sens"

    Intuition

    Intuition salvatrice

     « Forme de connaissance directe et immédiate d'une vérité qui se présente à la pensée avec la clarté d'une évidence », telle est la définition donnée par Internet de ce que l’on nomme couramment  l’Intuition...On dit aussi pressentiment ou « sixième sens ». Nous l’avons tous, un jour ou l’autre rencontrée dans des circonstances plus ou moins surprenantes. Parfois, elle est si forte que nous ne pouvons que l’écouter et suivre ses conseils. Elle peut même nous délivrer d’une situation « tordue », voire nous « sauver la vie ». C’est ce qui est arrivé à ma mère dans sa jeunesse. Elle m’a un jour raconté cette anecdote si « étonnante » que je ne peux qu’en parler dans ces lignes.

    Nous sommes dans les années 1940 et l’occupation allemande entraine une période de pénurie en France. Des  cartes de rationnements sont distribuées pour les produits de première nécessité : pain, viande, pâtes, sucre ...

    Les carnets de tickets ont  une validité de six mois et doivent obligatoirement porter le tampon de la ville ainsi que le cachet du commerçant.

    Ainsi, chaque mois, mes grands-parents qui étaient boulangers, devaient comme tout le monde, faire l’inventaire des  tickets reçus de leurs clients pour pouvoir se réapprovisionner auprès de leurs fournisseurs. Ils avaient également pour obligation de se rendre au centre-ville de Nantes pour porter ces tickets.

    Dans la famille, tout le monde met la main à la pâte, c’est le cas de le dire. Mes grands-parents travaillent dur à la boulangerie située rue Paul Bert, dans le quartier Zola, et si je ne déforme pas trop l’histoire racontée par bribes par ma mère, leurs trois filles se chargent de porter le pain à vélo. Elles doivent également, à tour de rôle se rendre place du Commerce pour faire tamponner les fameux tickets.

    Un beau jour de septembre, ou plutôt, un très mauvais jour, ma mère n’a pas encore fêté ses seize ans, et doit, à son tour prendre son vélo pour se rendre au centre-ville de Nantes...Seulement ce jour-là, elle qui ne rechigne jamais à aller faire un tour à vélo, n’a pas envie de bouger. Cette « corvée » lui pèse subitement. Elle n’est pas décidée du tout à sortir de chez elle, comme si « quelque chose », une force invisible et puissante la retenait à la maison. Elle en  fait part à sa mère et lui dit seulement qu’elle se sent « bizarre ».

    -          - J’irai demain, je n’ai pas envie d’y aller aujourd’hui, lui dit-elle simplement, sans chercher à trouver d’autres excuses..

    -          - Et que t’a répondu Grand-mère ? demandé-je à ma mère tandis qu’elle me raconte cette anecdote. Connaissant la « rigidité » ou plus exactement le côté « discipliné » de mes grands-parents, précisément à cette époque, je me dis qu’elle a dû être « sermonnée », que sa mère a dû insister...

    -          - Eh bien non justement, c’est comme si ma mère avait eu le même pressentiment que moi. Elle a accepté que je remette cette démarche, pourtant importante et surtout obligatoire dans ces temps-là...au lendemain. J’ai été très étonnée...et je suis restée à la maison...Comme « guidée par petite voix intérieure»

     C’était le 16 septembre 1943...à l’heure où ma mère devait arriver à destination,  les bombardements ont littéralement ravagé le centre-ville, tuant des centaines de personnes...Une terrible erreur des alliés qui visaient les installations portuaires et industrielles. A l’heure où cette « pluie de fer et de feu » s’est abattue sur la cité des Ducs, ma mère aurait dû  se trouver sous les bombes, sur la place...avec son vélo et les fameux tickets de rationnement.

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