• Belle journée à tout le monde..

    Demain, nous saurons enfin si les enfants et les lutins ont réussi à délivrer le Père-Noël ...et si nous avons une petite chance de voir nos petits souliers pleins de cadeaux mardi....

    Aujourd'hui, voyageons un peu du côté d'une ile que j'aime beaucoup : la Réunion

    Le petit Cardinal....

     

    Le petit cardinal qui voulait voir la neige

    Tout le monde sait, bien sûr, que  l’Ile de la Réunion est l’une des plus belles Iles du monde. Entourée par un océan d’un bleu intense, elle est dotée de paysages absolument magnifiques avec son volcan continuellement en activité, ses trois cirques exceptionnels et sa végétation époustouflante. Elle a aussi un aspect étrange qui  lui apporte un côté un peu magique. Elle est si envoûtante que les plus beaux oiseaux du monde sont venus s’y abriter. Ainsi, on peut y rencontrer de très nombreuses variétés aux noms très amusants comme le paille-en-queue, le tuit-tuit, le ti-coq, le tec-tec, le papangue, la zirondelle, le bellier ou la caille patate...et bien d’autres encore.

    J’ai souvent eu l’immense privilège de m’envoler vers cette merveilleuse Ile et j’avoue que je suis carrément tombée sous son charme. Un jour, lors d’une excursion, j’ai rencontré un cardinal, ce curieux petit oiseau tout rouge au bec bleu. Je dis « curieux » parce que, venant de Madagascar, il a si bien investi son espace qu’il passe généralement son temps à chasser ses copains...il lui arrive même de donner des coups de bec dans les fenêtres des habitations ou dans les rétroviseurs des voitures en pensant que son reflet est un congénère.

    Ce petit cardinal semblait bien triste, perché sur la branche d’un arbuste envahi par les fougères. Lorsqu’il m’a vue passer, il n’a pas bronché, se contentant de me regarder fixement. Il a juste ouvert le bec pour chanter… enfin pour émettre son petit cri aigu si caractéristique. Pas farouche pour un sou, il s’est laissé prendre en photo sans bouger d’un pouce. J’ai alors cru qu’il était mal en point, malade ou simplement qu’il n’avait pas le moral...pourquoi les oiseaux n’auraient-ils pas leurs « humeurs » comme nous, après tout ?

    -          - Que t’arrive-t-il gentil oiseau ? tu ne peux plus voler ? ton aile est cassée ? ...tu as peux être trop chaud ?

    -          - Il ne va pas te répondre ! se mit à ricaner derrière moi une vieille femme qui remontait de Mafate...C’est un oiseau !

    Surprise et vexée, je me suis vivement retournée vers elle. Elle semblait bien bizarre cette dame. Sans attendre de réponse, elle a continué à se moquer de moi et a ajouté :

    -          - Il attend la neige !

    -          - La neige ? ici ? mais il fait trop chaud !

    -          - Oh non !...il ne fait pas si chaud que ça dans les hauts ! Vous avez bien pris une petite laine, non ? et vous verrez, la température va encore chuter ces jours-ci.

    -          - Oui, mais de là à neiger !

    -          - Vous n’étiez pas là vous, il y a quelques années lorsque la neige a recouvert le Piton des Neiges et tombait à gros flocons tout autour. C’était si beau que tous les animaux de la Réunion se sont rassemblés au Piton de la Fournaise pour voir le spectacle... ils se racontent tous cette histoire de génération en génération. Tout le monde sait cela. Depuis qu’il l’a entendue, ce petit cardinal vient chaque jour sur cette branche pour voir la neige.

    Quand elle s’est éloignée, j’ai compris que cette femme était la grand-mère Kalle, la sorcière de Mafate...Sûr ! Elle lui avait jeté un sort à ce petit animal sans défenses.

    -          - Tu veux bien que j’attende avec toi, ai-je demandé au gentil oiseau. Des flocons blancs à cet endroit, ça doit être simplement magique !

    Il m’a fait un léger signe de la tête, et chaque jour, je venais lui rendre visite à la même heure, et je restais avec lui un bon bout de temps…et nous avons attendu, attendu....longtemps ! La veille de mon départ, il faisait tellement froid que j’ai bien failli ne pas venir...mais je pensais à ce petit cardinal qui lui aussi devait avoir bien froid sur sa branche. Je me suis dit que je n’allais quand même pas partir sans le revoir et j’ai  quand même grimpé la grosse colline....lorsque je suis arrivée...quelques gros flocons commençaient à virevolter dans le ciel...Le petit cardinal s’est envolé tout joyeux !

    Il neigeait !

     

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  • Coucou les loulous,

    Lounis et Noah sont venus me voir hier pour me raconter  une histoire (presque) entièrement véridique...Ils m'ont demandé de la réécrire pour la publier dans ce blog.

    La voici...j'ai juste ajouté une fin...

    Une mouette sur le parking

    Une mouette sur le parking  

       Sur la plage de la Baule, les mouettes se sont toutes envolées lorsque tonton Yann est arrivé très tôt ce matin pour faire son footing...toutes sauf une ! 

    -         Même pas peur ! semble-t-elle dire… mais en fait, si elle reste là sans bouger, c’est parce qu’elle ne peut plus voler. Elle a posé ses pattes sur une boulette de mazout échouée sur le sable, et quand elle a voulu déployer ses ailes, elle est restée collée. Elle a bien essayé de se dégager, mais s’est engluée de plus belle et ses plumes se sont scotchées les unes sur les autres...elle peut juste avancer lentement. En apercevant tonton Yann, elle a soudain une idée et se dirige vers sa voiture, garée tout près, sur le remblai.

    Pendant qu’il poursuit sa course, elle a largement le temps de se hisser sur le toit...elle a tellement envie d’aller se balader, de voir d’autres horizons...et d’ailleurs, il commence à faire froid sur la côte. Elle sait que tonton Yann va se rendre ce week-end à la Chapelle sur Erdre.

    -         Chouette, se dit-elle, je vais voir du pays ! et je serai à l’abri du vent.

    Et c’est ainsi que cette jolie mouette s’est retrouvée au beau milieu du parking de Géant, après avoir fait un long voyage sur le toit de la voiture...pas très confortable, mais tellement agréable !

    -         Oh maman, regarde la mouette là ! On dirait qu’elle est blessée.

    Lounis s’approche de l’oiseau et le prend dans ses bras

    -         On peut l’amener à la maison pour la soigner ?...et sans attendre la réponse de sa maman, il rentre dans la voiture avec la mouette sur ses genoux.

    Chez lui, Lounis et son petit frère Noah décollent les ailes de la petite mouette en nettoyant chacune de ses plumes avec un linge humide et du savon. Ils font très attention et prennent soin d’elle. Très vite, elle est sur pattes et demande aux enfants de la ramener chez elle. Sa maman et sa petite sœur lui manquent beaucoup.

    -         C’est bientôt Noël et j’aimerais passer ces fêtes avec ma famille, comme vous, leur dit-elle.

    -         Ça tombe bien, tonton Yann doit retourner à la Baule, il t’emmènera avec lui...

    Lounis et Noah lui donnent deux petits bonnets de Père-Noël pour elle et sa petite sœur…en souvenir. Comme ça, elles seront reconnaissables lorsqu’ils iront à leur tour au bord de la mer.

    Une mouette sur le parking

     

     

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  • Bonjour les loulous...

    Noël approche ....pour les tout-petits, voici l'histoire d'un doudou qui attend dans la vitrine d'une boutique que l'on vienne le chercher

    Demain, en attendant que le Père-Noël soit délivré,  une autre histoire inédite

    Résultat de recherche d'images pour "doudou lapin"

    Doudou lapin

       Il était une fois un adorable doudou lapin bleu, blanc et orange qui passait ses jours et ses nuits dans la vitrine d’une petite boutique du village. Il restait là, immobile,  et la seule distraction qui chassait son ennui était de regarder par la fenêtre les gens qui passaient dans la rue. Les uns, pressés, ne prenaient même pas le temps de le regarder ; d’autres marchaient lentement, mais jamais ils ne tournaient la tête dans sa direction ; d’autres enfin, s’extasiaient devant la vitrine du magasin ...mais sur toutes les autres peluches, poupées et jouets qui l’entouraient...pas sur lui !

    Alors évidemment, il était très malheureux ! Il aurait bien aimé aller se promener lui aussi, serré sur le cœur d’un enfant, mais personne ne voulait de lui.

    Un beau jour, il se surprit à sourire. Derrière la vitre, tous les gens du village s’étaient rassemblés pour décorer la rue. Il régnait une telle animation et une telle gaité dans le village que doudou n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort. Chacun apportait des paniers de décorations pour donner au quartier un caractère magique.  Les arbres et les façades des maisons scintillaient avec les  longues guirlandes lumineuses, les boules et les couronnes que tous ces villageois disposaient avec tant de plaisir.  Puis, ils installèrent un immense sapin au milieu de la petite place pour y accrocher de magnifiques décorations toutes plus belles les unes que les autres. Le village resplendissait, et tandis que Doudou lapin admirait la rue illuminée, une petite fille se posta devant la devanture et le montra du doigt à sa maman :

    -        Oh ! regarde comme il est beau ! Il est trop mignon avec son petit mouchoir à la main et son petit sourire coquin. Mais il  a l’air un peu triste, tu ne trouves pas ? j’aimerais bien le consoler.

    C’est vrai qu’avec ses deux longues oreilles tombantes de chaque côté de sa tête, doudou lapin semblait un peu sombre et  Ninon avait très envie de le serrer contre elle. Pour toute réponse sa maman l’a entrainée plus loin sur la place pour lui présenter le beau sapin.

    Les jours suivants, Doudou repensa souvent à la petite Ninon, puis il attendit à nouveau que l’on vienne le chercher, sans y croire.

    Pourtant, quelques jours plus tard, un drôle de bonhomme tout habillé de rouge entra dans la boutique et le prit dans ses mains…

    -        C’est exactement ce qu’il me faut ! dit-il simplement

    Puis il l’enferma dans une grande hotte où il faisait très noir…Il n’y voyait plus rien, il avait peur  et commençait à regretter sa vitrine. Il sentit qu’on l’emmenait et sa peur grandit encore…Puis, plus rien…il attendit longtemps, très longtemps…et une nuit on le déposa au pied d’un immense sapin dans un petit soulier rose, entre un ordinateur miniature et un énorme tracteur qui le menaçait de l’écraser.

    Au petit matin, il entendit des pas dans l’escalier, puis la lumière apparut. C’est là qu’il reconnut la gentille Ninon.

    -        Oh, doudou lapin ! le Père-Noël me l’a apporté !

    Et sans plus attendre, elle le prit dans ses bras et le couvrit de bisous.

     

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  • Coucou les ti-loulous,

    Pendant que l'équipe "de sauvetage du Père-Noël" s'active et prend de gros risques pour délivrer notre gros bonhomme rouge ( j'espère qu'elle y parviendra avant Noël!!!), voici une nouvelle histoire rien que pour vous....

    Bizatoussssssssssssssss

     

    Désordre dans le sapin

    Grand désordre dans le sapin

           - Mais que se passe-t-il ?  Ce n’est pas bientôt fini ce boucan ?

    Me voilà plantée au beau milieu du salon en train d’enguirlander mon sapin !  Ou plus exactement les sujets accrochés à ses branches depuis la veille.

    -           - Il est trois heures du matin et on ne peut plus fermer l’œil avec ce barouf !! ça ne va pas dans votre tête !

    C’est vrai ça !!  Qu’est-ce-qui leur prend ?

    Hier, comme tous les ans à l’approche de Noël, nous sommes allés en famille dans la  forêt pour choisir le plus beau des sapins, et comme toujours, nous l’avons trouvé. Pas trop petit, mais pas trop grand non plus.... avec des branches qui s’étirent largement, mais pas trop...très fourni, juste ce qu’il faut, avec une base très large pour pouvoir y installer de nombreuses étoiles et des boules lumineuses.

    Dès son installation auprès de la cheminée, nous avons bien sûr été d’accord pour dire qu’il était encore plus majestueux que l’année précédente, et c’était probablement vrai.

     Les enfants se sont précipités pour le décorer.

    Ils ont ouvert les boites les unes après les autres, découvrant les longues guirlandes blanches et rouges, les boules multicolores, les étoiles brillantes et une multitude de sujets confectionnés en bois, feutrines et dentelles. Émerveillés, grimpés sur des chaises, ils ont tout accroché aux extrémités des branches du sapin et se sont mis à chanter leurs plus  beaux chants de Noël....Quel bonheur de voir mes petits bambins affairés, les yeux pétillants de joie, riant et dansant autour de cet arbre qui, petit à petit est devenu le plus beau de tous… à n’en pas douter !

    Pour le moment, je suis loin de cette magnifique journée qui a fait tant d’heureux !! Je n’ai pas bougé d’un pouce, mes deux mains sur les oreilles pour ne plus entendre cette cacophonie.

    Dans le sapin, toutes les décorations s’énervent, rouspètent, protestent et s’agitent au bout de leurs rubans de satin : les unes sont perchées trop haut, d’autres trop bas, d’autres encore ont trop chaud lorsque les guirlandes clignotent… Nounours fait la tête, il boude carrément parce qu’il n’est pas placé à côté du bonhomme de neige qui lui tient habituellement compagnie. Le petit cheval  à bascule est en équilibre au bout d’une branche et il est terrifié à l’idée de tomber dans le vide  alors que l’oiseau en verre blanc envie son emplacement. Les petits bonshommes de pain d’épice regardent d’un œil noir le renne qui rêve en secret de les croquer.  Quant au petit ange, il ne sait plus comment faire régner l’ordre, même les cœurs et les étoiles se plaignent d’être cachés derrière la grosse guirlande blanche. Seule, l’étoile au sommet de l’arbre se tord de rire en contemplant ce spectacle. Bien sûr, elle, c’est la reine !

    -           - C’est bon, c’est bon ! je vais faire ce que je peux, mais ce n’est pas très gentil pour les enfants qui ont mis tout leur cœur dans la décoration de ce magnifique sapin !

    J’essaie tant bien que mal de répondre à toutes les demandes des uns et des autres… jusqu’à ce que le calme revienne enfin.

    Satisfaite, je m’apprête à retourner dans mon lit pour finir ma nuit lorsque le tambour, la guitare, le violon et la trompette qui s’entendent à la perfection, entonnent un air très joyeux apportant au sapin une note merveilleuse...si magique que des milliers d’étoiles brillantes et de poussières d’argent recouvrent le sapin pour le rendre plus féérique encore.

    Lorsque les enfants reviendront demain matin, les étoiles brilleront aussi dans leurs yeux.

     

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  • Bonjour à toutes et à tous,

    L'histoire du jour pourrait être associée aux contes de Noël...et pourtant, c'est une histoire absolument véridique.

    (pour grands...et petits, pourquoi pas)

    Encore une fois, cet exemple prouve que dans chaque situation, il peut y avoir une solution heureuse

    Bizatoussssssssssssssssss

    Un oiseau en or

    Un petit oiseau en or

        Ma grand-mère a toujours su nous gâter par sa tendresse, ses mots gentils, ses bons petits plats, ses anecdotes… mais offrir des cadeaux n’était pas pour elle, à mon souvenir, son moyen d’expression le plus naturel. Elle ne devait pas savoir choisir les présents qui feraient plaisir à chacun de ses petits enfants, aussi avait-elle écarté le problème en nous envoyant une petite enveloppe à Noël, pour notre communion ou pour notre anniversaire, et bien sûr une petite pièce de temps en temps quand l’envie lui en prenait.

    Mis à part des vêtements qu’elle commandait à la Redoute lorsque nous passions nos vacances chez elle à la campagne dans un charmant village à cinquante kilomètres de Poitiers, je ne me souviens pas des cadeaux qu’elle aurait pu m’offrir ! Excepté bien sûr cette petite broche en or (enfin, c’est ce que je croyais ...je n’avais alors que six ou sept ans !) représentant deux oiseaux ventrus sur une brindille.

    Je les revois encore !

    Quel bonheur ! Quelle était jolie cette petite broche ! Et comme j’étais fière de la  porter…toujours près de mon col…en haut, à droite…Je n’arrêtai pas de la regarder en tirant légèrement sur ma robe ou sur mon pull pour mieux apercevoir mes deux nouveaux compagnons. Ils ne me quittaient jamais, et je crois même qu’ils me portaient chance !!

    Bon, d’accord, ça fait très longtemps ! Mais il me semble que je les entendais chanter…si si !! Et quand je les prenais dans le creux de mes mains, ils se blottissaient et je sentais leur souffle léger et la douceur de leur duvet. Et ça, je n’ai jamais imaginé un seul instant que c’était magique. Non, ce qui est surprenant, incroyable et pourtant absolument véridique, c’est la suite de l’histoire.

    Bien sûr, je n’ai jamais raconté cette anecdote à quiconque. Qui aurait pu croire une gamine de cet âge ! J’ai gardé ce petit secret pour moi seule, mais à présent, je suis grande et digne de confiance (enfin, je pense !) alors je vous livre mon « aventure », ma toute première expérience avec…appelons-le « le hasard », c’est ce qui rassure le plus.

    Oui, oui, je sais, je délaye un peu pour garder le suspens !! J’y arrive : Voilà !

    Ça c’est passé un jour normal je crois…un jour ou je jouais avec tous mes petits amis …Je serai bien incapable de dire leur nombre, les décrire…les souvenirs d’enfance sont toujours un peu flous, il ne reste que quelques flashs, des odeurs, des couleurs, des sentiments…

    C’est assez surprenant d’ailleurs…Je me revois devant une grosse bassine remplie de linge qui sent bon la lessive, assise à l’avant de la brouette que ma grand-mère pousse jusqu’au petit ruisseau caché à l’abri des noisetiers, je suis heureuse ! c’est juste un flash…un autre vient aussitôt…je suis avec une ribambelle de gamins en train de construire une « tente de camping » avec un drap et des bouts de bois dans l’immense champ derrière la maison, mais c’est tellement vague !!! Il y a aussi des senteurs qui reviennent, celle du lierre quand je pars à la chasse aux escargots (odeur, bien sûr, que je n’ai jamais retrouvée), celle de la pâtée que ma grand-mère prépare pour les cochons (idem !)…

    Je m’égare…voilà, à présent, je ne m’arrête plus en chemin, je vais directement au vif du sujet !

    Il fait très beau ce jour-là, et je viens de passer toute la journée avec mes ami(e)s à jouer sur le terrain de foot en bas du bourg…Un peu fatiguée d’avoir couru, sauté, joué au cochon pendu sur la main courante qui entoure le stade, je rentre chez ma grand-mère pour boire un verre de limonade et dévorer mon goûter. Je tire machinalement sur mon col…et OH ! Plus de petits oiseaux…ils se sont envolés…sans rien dire à personne, je fais ni une ni deux et je retourne illico à l’endroit où ils se sont fait la belle …sur le terrain de foot (enfin, c’est ce que j’imagine !).

    Je marche les yeux rivés sur le chemin (au cas où je les aurais perdus en revenant) et sur place, je réalise que ma tache s’avère bien difficile…. Mon dieu qu’il est grand ce terrain !!! Autant chercher une aiguille dans une botte de foin comme dit si souvent ma grand-mère. C’est carrément impossible de retrouver cette petite broche dans un endroit pareil ! Mais qu’est-ce-que je croyais ? Que j’allais retrouver « mes » petits oiseaux comme ça, rien qu’en regardant ce vaste champ ?? N’importe quoi ! Je commence à arpenter le terrain sur toute sa longueur, puis sur sa largeur, peine perdue. Il  reste tout l’intérieur, comment faire ?….je n’y arriverai jamais !! Je me sens soudain bien seule !

    Je me plante en plein milieu du champ. Les buts me semblent si loin !!! Pour compliquer encore la tâche, l’herbe est haute ! Je regarde autour de moi, et, comme chaque fois que je me sens impuissante, je me jette littéralement sur le sol, allongée à plat ventre, la tête sur mes bras repliés. Un truc de gamine, un peu comme une autruche piquerait du nez dans le sable…je sais, ça ne sert à rien, mais c’était ma façon d’abattre mes cartes et de laisser éclater ma colère. Là, je peux me laisser aller et pleurer toutes les larmes de mon corps sans que personne ne le sache (enfin, c’est ce que je pense…un peu comme l’autruche de tout à l’heure !)…Un tout petit peu calmée, j’ouvre les yeux et je vois l’une de mes petites larmes rouler sur l’herbe…et là…le plus incroyable se produit…si, si c’est vrai ! De toute cette histoire, c’est cette image qui reste gravée le plus exactement dans ma mémoire…je la revois encore…je revois cette petite larme rouler et BRILLER !! Briller sur l’or de la petite broche…cette scène aurait pu se produire hier tant elle est inscrite dans mon souvenir…

    Je me suis allongée sans le savoir à l’endroit même où j’avais perdu « mes petits oiseaux ». Je n’ai aucune explication à fournir à cette histoire. C’est la toute première fois qu’une chose pareille m’arrivait, et je crois que je n’en ai jamais parlé à personne de peur qu’on ne me croie pas. Il me semble qu’à l’époque, j’avais mis ça sur le compte du « petit Jésus » qui faisait des miracles…mais, bien sûr, maintenant que j’ai bien grandi, je sais que ce n’est qu’un hasard.

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