• Belle journée à toutes et à tous,

    Pour Samira (et tous les enfants...!!!)  voici l'histoire de Chauvoline...mais je n'en dis pas plus

    Bizzzzzzzzzzzzzzzàtous

    Chauvoline...

    Où est Chauvoline ?

         Bien emmitouflée dans sa confortable cape sombre, maman chauve-souris tarde à sortir de sa longue hibernation.

    Pendant ce temps, dans la forêt, la nature se réveille tranquillement. Les arbres frissonnent de plaisir en découvrant leurs nouvelles feuilles vert tendre, les oiseaux entament leurs mélodies estivales et les animaux sauvages inspectent ce décor enchanteur pour le présenter  à leur progéniture qui ouvre tout juste les yeux.

         Accrochée à la plus haute branche d’un chêne, la tête en bas, maman chauve-souris s’étire interminablement. La nuit vient d’envelopper toute la forêt de son voile brumeux, un peu mystérieux.

    Jusque-là, tout semble parfaitement normal…sauf que nous sommes en plein conte, et que cette forêt majestueuse dans laquelle nous nous sommes égarés est en fait peuplée de personnages imaginaires … et pas toujours bienveillants. Si on longe le sentier à droite du chêne séculaire où est toujours suspendue maman chauve-souris, on peut découvrir au loin, une petite cabane de bois aux planches disloquées. Si on s’aventure plus près encore, très lentement, et si on regarde par la fenêtre entourée de toiles d’araignées, on peut distinguer près d’une cheminée, une femme étrange qui prépare une potion malodorante dans un chaudron...vous l’aurez reconnue, c’est la sorcière Foldingue.

        Enfin réveillée et encore cramponnée à son socle de bois, maman-chauve-souris vient d’entendre l’appel de ses copines...

    Toutes se sont laissé tomber de leur point d’ancrage pour s’envoler aussi légères que des plumes, et s’empiffrer d’insectes qu’elles attrapent sans le moindre effort. Elles ont déjà commencé leur ballet fluide dans les airs et on ne voit plus que leurs ombres aller et venir avec une précision et une agilité incroyables.

       Les ailes déployées, maman chauve-souris tourne la tête à droite, vers sa fille Chauvoline...Elle n’est pas là...elle tourne la tête à gauche...pas là non plus !! Mais où donc est-elle passée ? elle ne sait pas encore voler !! Elle est trop petite !! Chauvolette (c’est le nom de cette maman) glisse le long de la branche et prend son envol à la recherche de son « bébé »

    Ses amies lui confirment ce qu’elle craignait : Chauvoline à disparu. Toutes tentent une explication plausible.

    -         - Elle a dû tomber, dit l’une

    -       -Elle s’est fait manger par chouquette, la chouette de la sorcière, affirme sa voisine en attrapant au vol un gros moustique.

    Chauvoline...

    -      - La sorcière ! c’est ça ! s’exclame Chauvolette… et sans plus attendre, elle se dirige vers la vieille masure au bout de l’allée.

    Elle entre par la cheminée au risque de se brûler les ailes et s’agrippe aux cheveux filasse de Foldingue.

    -          - Que me veux-tu Chauvolette ? s’écrie la sorcière d’une voix rauque en essayant de dégager sa tignasse des griffes de maman chauve-souris

    -          - Où est ma fille ? je suis sûre que....

    -          - Calme-toi ! je sais où elle est ta petite peste. Elle est tombée par terre hier...Trop sympa, je l’ai prise avec moi pour la soigner. Elle était toute étourdie, alors je lui ai donné quelques gouttes de cette potion pour qu’elle reprenne des forces...mais....

    -          - Où est-elle ?

    -          - Attends, laisse-moi te raconter la suite. Elle....

    -          - Où est-elle ?

    -          - Tu me laisses parler ?...elle n’est plus là ! quand elle a avalé la mixture, elle s’est évaporée !!

    -          - Quoi ?

    -           - Heu...j’ai dû faire une légère erreur...

    -          - Mais enfin, tu vas me dire où elle est ?

    Très en colère, Chauvolette s’entortille dans les cheveux de la sorcière qui pousse un grand cri de douleur.

    -          - Chauvoline est sortie de l’histoire ! A l’heure qu’il est, elle est devenue bien réelle...je l’ai vue dans mon miroir magique ! elle est avec Samira, une jeune femme formidable qui l’a soignée, bichonnée, dorlotée…Elle s’apprête en ce moment même à la relâcher dans la nature dans une....

    -          - Mais elle ne survivra pas toute seule ! fais-là revenir immédiatement.

    -          - Je ne peux pas

    -         -  Si ! tu peux

    -          - Bon d’accord, mais c’est parce que c’est toi ! et parce que j’ai mal aux cheveux !!!

    Foldingue attrape donc son portable au fin fond de sa poche pour m’appeler... Comme c’est une de mes meilleures copines, je suis allée aussitôt voir Samira pour récupérer Chauvoline et la réintégrer dans le conte... Elle est à présent avec sa maman dans la forêt où elle prend place dans l’immense ballet des chauves-souris à la chasse aux moustiques.

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  • Coucou,

    Ce week-end, les journées du Patrimoine permettront à tous de visiter et découvrir librement châteaux et monuments ...désormais inhabités...ou presque !!

    Cette anecdote (véridique) prouve que certains des locataires de ces lieux ...y vivent encore...d'une certaine manière!!!

    Très très vite, une nouvelle histoire....pour toi Samira...et tous ceux qui aiment les contes un peu "déjantés"...C'est une histoire de Chauve-souris qui....

    bizzzzzzzzzàtous.

    Château-maison-hantée

    Visite inattendue

    Dans le petit village de Bretagne où il vit depuis déjà quelques années avec ses deux filles, mon frère partage son temps entre sa profession d’enseignant et la rénovation de sa maison. Je dis « maison », mais en  fait, il s’agit plutôt d’une « grange » au toit de chaume assez typique. Elle est relativement grande mais carrément vide. Tout est inventer et créer à l’intérieur. Après des heures et des mois de travaux, le résultat est plutôt sympa : une vaste pièce de vie dominée par une immense cheminée et cuisine attenante au rez-de-chaussée, belle salle de bains en contrebas, et chambres à l’étage. Le style assez rustique apporte un charme fou à cet intérieur chaleureux ou l’on se sent particulièrement bien tout simplement.

      Un soir, après sa journée de travail, mon frère veille un peu plus tard que d’habitude. A l’étage, ses filles dorment tranquillement et il en profite pour terminer ses préparations de classe. Cahiers, livres, polycopies et autres recouvrent la lourde table de chêne qui trône au milieu de la pièce, et tandis qu’il rédige le déroulement des séances de sa journée du lendemain sur son « cahier-journal », il ressent une présence tout près, et un regard posé sur lui, juste derrière son dos. Il n’y prête que peu d’attention, attribuant cette impression à la fatigue accumulée dans la journée...il faut bien admettre que les journées d’un homme qui travaille et élève seul deux enfants sont sensiblement équivalentes à celle d’une maman seule !!!

    Il poursuit ses écritures mais la persistance du regard l’incite à se retourner presque malgré lui.

    Il aperçoit alors un vieil homme, assis sur les marches les plus basses de l’escalier qui le fixe sans rien dire...calme. Il jette un coup d’œil sur la porte d’entrée : non, non, il n’a pas oublié de la fermer. Personne donc n’a pu entrer.

    Le jeune homme se frotte les yeux : «  je dois être bien fatigué » se dit-il « je n’ai pourtant pas abusé des excitants ! » Il n’est pas non plus un adepte des drogues et autres stupéfiants. Il reprend son crayon et continue son travail.

    Intrigué malgré tout, il se retourne une nouvelle fois pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une hallucination...et se retrouve une nouvelle fois en présence de cet inconnu, toujours silencieux, vêtu d’un costume croisé, cintré,  et d’un pantalon rayé assortie à la veste. Un chapeau sur la tête, il arbore une grosse moustache en guidon de vélo (30 ans après cette vision, le portrait de cet homme est encore gravée dans la mémoire de mon frère qui peut en faire une description encore plus précise que les quelques mots que je note dans ce récit !)

    Un peu « secoué » je pense, il ne cherche pas à lui adresser la parole et lui tourne le dos avant de se retourner une troisième fois, bien décidé du coup à lui demander des explications...

      Personne, l’homme a disparu !!

    Un peu inquiet sur son état de santé, mon frangin monte se coucher sans demander son reste. Il va sans dire que le sommeil n’arrive pas facilement !!!

       Les jours suivants, il raconte son aventure à ses amis qui ont bien du mal à la prendre au sérieux !! On a facilement tendance à mettre la santé mentale des gens en cause lorsqu’il s’agit de phénomènes qui nous dérangent, ou qui  dépassent un peu !

     Il faut croire que cela ne le décourage pas puisqu’il en parle quelques temps plus tard à l’ancien propriétaire de la maison, un ami lui aussi. Il lui décrit dans les moindres détails  sa « vision » : l’homme qu’il a aperçu sur les marches de l’escalier, son allure, sa tenue vestimentaire très chic, son regard....

    Sans sourciller, cet ami l’écoute attentivement, puis il se lève, quitte la pièce et revient quelques minutes plus tard avec le portrait de son père....Mon frère reconnait alors l’homme dont il vient de faire une description précise !

    Ce grand-père avait vécu pratiquement toute sa vie dans cette maison...peut-être ne l’a-t-il jamais quittée après tout !

     

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  • Bonjour tout le monde

    Les journées du Patrimoine approchent...il est temps pour moi de raconter une nouvelle fois cette histoire que je ne suis pas seule à connaître...

    Le moulin a toujours été pour moi un édifice extraordinaire, presque mystérieux...peut-être parce que mes ancêtres étaient meuniers et boulangers !!!

    Bizzzzzzzàtous

    Noyal le moulin

    Noyal-le-moulin

              Chaque année, dès que l’on évoque les journées du Patrimoine, je pense invariablement à Noyal-Le-Moulin, un petit village breton qui a bercé toute mon enfance. Il tient son nom d’une étonnante et fabuleuse histoire qui a fait le tour du pays il y a de cela bien des siècles.

              Lorsque j’étais enfant, je passais toutes mes vacances d’été dans ce joli village, chez mes grands parents paternels qui habitaient dans la rue principale du bourg. Leur maison recouverte de lierre grimpant était mitoyenne avec la seule épicerie du coin ou j’aimais m’attarder. J’avais tant de plaisir à y respirer cette odeur un peu surannée, mélange de mille parfums différents qui imprégnaient les murs au fil des ans. Là, s’entassaient parmi la nourriture et les boites de conserves, des tas de produits hétéroclites comme des bocaux et des caoutchoucs pour faire les confitures, des bonbonnières transparentes emplies de friandises et de sucreries multicolores, des blouses et chemises pour les personnes âgées, de l’encaustique et autres produits ménagers, mais aussi, et surtout, des tas de jouets anciens. J’en ressortais toujours avec le même petit rossignol rouge, jaune ou bleu que l’on devait remplir d’eau pour laisser échapper une espèce de gazouillis en soufflant dedans.

          En entendant le « chant du rossignol », ma grand-mère souriait et profitait toujours d’une délicieuse soirée de pleine lune pour rassembler tous les enfants du village sous la tonnelle du jardin. Elle prenait alors le rossignol dans le creux de sa main et commençait à raconter ….l’histoire du moulin de Noyal !!

    Ce moulin, c’est celui que l’on aperçoit là-haut, sur la petite colline, au milieu du grand champ de boutons d’or. Il surplombe le village et semble veiller sur lui tant il est imposant avec sa solide carcasse de pierres et ses ailes de bois immenses.

    Assis en face d’elle, nous l’écoutions, goutant chacun de ses mots en écarquillant les yeux :

            « Il y a de cela très très très longtemps, vivaient dans notre village, un meunier, sa femme et leurs six enfants.  

    Pour nourrir tout son petit monde, le brave homme avait décidé de construire lui-même son moulin, mais pas n’importe quel moulin ! Un moulin qui soit le plus beau et le plus performant de la région, le plus grand avec des ailes qui toucheraient le ciel. Un moulin où tous les agriculteurs du coin auraient plaisir à apporter leur blé et où tous les boulangers seraient fiers de se procurer une farine d’une finesse inégalable !

    C’est ce qu’il fit…. Pendant des années, le soir après un dur labeur dans les champs, il empilait des pierres jusqu’à la tombée du jour. Lorsqu’il rentrait chez lui, il passait le restant de sa nuit à esquisser les plans d’un mécanisme très sophistiqué qu’il fabriqua lui-même. Il travailla sans relâche, portant lui-même de lourdes poutres de chêne, bâtissant, clouant, fixant, forgeant, élaborant et ajustant avec minutie les différents éléments entre eux. Il termina son œuvre en adaptant de splendides ailes de bois et de toile épaisse qui se mirent aussitôt à tourner gaiement.

                               

         Le sixième enfant venait juste de naître lorsque le moulin reçut les premiers gros sacs de blé qu’il transforma rapidement en farine. Majestueux, il faisait l’admiration de tout le village avec sa haute tour circulaire, sa toiture conique tournante, et la force tranquille de ses longues ailes qui offraient inlassablement le plus grandiose des ballets aériens.

    De plus, le meunier invitait volontiers tous ceux qui le souhaitaient à venir passer un moment autour de la table familiale et découvrir ainsi le remarquable escalier de chêne qui trônait au centre de la grande salle.

    -          Qu’il est beau ton moulin !  s’exclamait le berger qui gardait ses moutons à proximité. Et quel plaisir de sentir le vent jouer dans ses ailes géantes.

    -         Ton moulin a quelque chose de magique, ajoutait le bucheron en sortant de la forêt chargé de fagots. Sa mélodie me donne du courage, et grâce à elle, pas besoin de boussole.

    -         Et quelle farine douce et fine il fournit! enchaînait le boulanger. Mon pain n’a jamais été aussi tendre et savoureux.

    -         Jamais notre blé n’avait été si bien traité, continuait le fermier. Ton moulin…..

         Et ton moulin par-ci, et ton moulin par là. Chacun y allant de sa  petite phrase pour vanter ses mérites…. Grâce à lui et au bon pain que l’on dégustait à chaque repas, c’était vraiment le bonheur à Noyal…On y vivait  heureux …et pas seulement les habitants !!!

    Oh que non ! Les animaux aussi se réjouissaient ! Les petites souris se prélassaient dans la farine qui s’écoulait des sacs dans le grenier et le fournil de la boulangerie, les lapins n’avaient jamais grignoté de si bons quignons de pain, les oiseaux se jetaient littéralement sur les miettes autour des maisons, et même, dans la mare, les grenouilles se régalaient lorsqu’un enfant venait lancer les restes de son pain aux canards !

    Les habitants et tous les êtres qui vivaient à Noyal remerciaient chaque matin le ciel de leur avoir apporté ce moulin dont ils admiraient les ailes déployées et leur gracieuse ronde ininterrompue.

        Mais voilà qu’un matin, le vent oublia le moulin et décida de ne pas se lever. Jouer avec les nuages ne l’intéressait plus tant que ça. Il préféra s’allonger sur un épais manteau de neige très haut dans le ciel. Il s’y trouvait si bien qu’il y demeura un jour, deux jours, trois jours…toute une semaine !

      Un calme et un silence pesants régnèrent sur Noyal. Ce fut la consternation générale parmi les habitants qui ne voyaient plus les ailes du moulin tourner. Cela signifiait bien sûr que si le moulin ne faisait plus son travail, le pauvre meunier qui continuait à engranger les sacs de blé ne pouvait plus les transformer en farine. De ce fait, le boulanger dut fermer sa boutique. L’odeur du pain chaud sortant du four disparut aussi du village.

     Il n’y avait plus une miette de pain à Noyal !

        Les gens qui se déplaçaient des contrées avoisinantes pour acheter les savoureuses baguettes, flutes, boules et viennoiseries de Noyal restèrent chez eux…le village se renferma sur lui-même et devint triste, terriblement triste.

    On n’entendit plus le rire des enfants dans les cours et dans les champs. Les hommes et les femmes de Noyal ne sortirent plus sur le pas de leur porte pour discuter. Les fermiers continuaient leur labeur mais sans gaité de cœur, et dans la petite épicerie, on ne s’attardait plus comme avant pour prendre des nouvelles des uns et des autres.

         Chez nos amis les bêtes, c’était pareil. Les grenouilles se cachèrent sous les nénuphars, les canards se blottirent derrière les roseaux et les lapins se réfugièrent dans leurs terriers. Les cochons, les poules et les dindons s’isolèrent dans leurs coins, les paons refusèrent de faire la roue, les chiens et les chats arrêtèrent même de se poursuivre.

    Dans leurs nids, les oiseaux se dissimulèrent dans leur plumage, et dans la forêt, les bûcherons ne rencontrèrent plus aucune biche.

       Le village s’enveloppa dans le voile gris de la désolation et cessa de vivre… »

        A ce passage de l’histoire, ma grand-mère levait lentement la tête en direction de la colline et fixait le moulin. Elle dégageait le rossignol de sa main et le portait à ses lèvres pour laisser échapper une petite mélodie sensée imiter les roulades et trilles harmonieuses du passereau.

    -         « Eh oui, le rôle de ce petit rossignol est déterminant pour la suite de l’histoire » assurait-elle avant de poursuivre son récit.

     « Derrière le moulin, dans un minuscule bosquet laissé en friche par le meunier, vivait une famille de rossignols.

    Perché sur un frêle rameau d’aubépine, le plus jeune de la nichée scrutait jour et nuit les ailes du moulin qui,  bien sûr, demeuraient immobiles !

    Il attendit longtemps, longtemps….puis une nuit, il vit la lune toute ronde, immense, englober l’édifice en l’éclairant d’une lumière douce et vaporeuse. Cet étonnant spectacle avait quelque chose de majestueux par sa beauté, mais aussi de désolant par son immobilité. Il émut tellement le rossignol qu’il se mit à chanter à tue-tête un air chargé de mélancolie.

       Etonnés par cette complainte, tous les oiseaux des environs se dirigèrent vers le bosquet.

    -         Il faut sauver le moulin, déclara le rossignol lorsqu’ils se posèrent près de lui. C’est tous ensemble que nous y parviendrons ajouta-t-il avec entrain. Il leur expliqua son plan et tous s’envolèrent en tournoyant dans le ciel à la recherche des moineaux, hirondelles, colombes, pigeons, mésanges, martinets, et même mouettes et goélands… bref, tous les volatiles susceptibles de les aider…ils parcoururent ainsi des kilomètres et des kilomètres dans les airs.

    Une heure plus tard, des milliers d’oiseaux se réunirent au-dessus du bosquet. Tout doucement, ils prirent place sur les immenses ailes du moulin, et d’un même élan volèrent de toutes leurs forces pour les actionner.

         Avec un léger grincement, les ailes se mirent à tourner très lentement le temps de dérouiller un peu le mécanisme. Puis, de plus en plus vite sous l’impulsion et la volonté des oiseaux. Le Moulin se remit ainsi au travail et repris très vite ses vieilles habitudes pour moudre les grains…Le chant mélodieux des oiseaux accompagnant les ailes du moulin attira les chats et les chiens. Ceux-ci  appelèrent les lapins, les vaches et les moutons qui détalèrent vers la forêt pour avertir les biches, les faons et les sangliers. Les animaux de la ferme et de la forêt rappliquèrent tous et se mirent à chanter, miauler, japper, braire, cancaner, beugler, bramer ou bourdonner.

    En entendant ce vacarme, le meunier se réveilla et sortit, suivi de sa femme et de ses six enfants.

    Fous de joies, ils allèrent réveiller les habitants du village qui se précipitèrent pour voir le spectacle.

    Il y eu ensuite une grande fête improvisée, des rondes, des chants, des jeux ou chacun prit part. Quel bonheur !

    Les oiseaux se relayèrent ensuite jour et nuit pour faire tourner les ailes du moulin… jusqu’à ce que le vent daigne enfin revenir sur Noyal.

    Depuis, le moulin a été réhabilité par la mairie de Noyal et transformé en pigeonnier - ou plutôt en volière - pour y abriter tous les oiseaux de la forêt. Si vous passez par là, n’oubliez pas de leur rendre une petite visite.

     

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  • Coucou tout le monde !

    Voici pour les tout-petits, ceux qui viennent de rentrer à l'école...surtout les 5 ans et moins de 5 ans, une toute petite histoire qui les concerne tous ...ou presque!

    Perso, moi, ça m'amuse beaucoup (mais il ne faut pas le dire à vos parents !!!!)

    Les gros mots de Julien

    Les gros mots de Julien

    -          - Merci madame Cacaboudin !

     De drôles de mots qui sont sortis tous seuls de la bouche de Julien…Julien lui-même n’en revient pas…mais ça le fait quand même rire un petit peu.

    Un petit peu, oui,  mais ça fait mal aux oreilles de maman…alors, elle le gronde forcément !

     

    Les gros mots, eux, ça les fait beaucoup rire…et ils se multiplient…ils deviennent « cacaboudincrottecrotte » et « supercacaboudinpipi »…

    Oui, mais ça, ça fait très mal aux oreilles de papa…alors, il gronde Julien forcément.

     

    Les gros mots de Julien, ça fait rigoler son petit frère, alors bien sûr, ils se multiplient encore et encore…et ils deviennent des SUPER GROS MOTS…

    …Qui font très très mal aux oreilles de la maîtresse quand ils s’échappent sans prévenir de la bouche de Julien… et même si ça fait pouffer de rire ses copains, la maîtresse n’aime pas ça du tout et gronde très fort…Alors Julien va se cacher dans un coin…il boude un moment…et il promet qu’il ne dira plus jamais de gros mots…même tout petits….

    Dans la cour de récréation, il ne dira plus que des mots gentils comme :

    -          - Qui c’est qui veut des cacahuètes ?…qui c’est qui veut des cacahuètes ?

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  • Bonjour à toutes et à tous...

    Alors, les loulous! cette rentrée s'est-elle bien passée? oui ?

    vous avez de la chance, c'est génial l'école ! surtout maintenant...

    Voici un petit extrait de ce que vous auriez vécu si vous étiez nés il y a une centaine d'année !! j'exagère un peu...mais pas trop ! demandez à vous grand-parents!!!!

    bizzzzzz à tousssssssssssss

    La plume "magique"

     

    La plume magique

    Sur le vide-grenier, le regard de la maman d’Elsa est soudain attiré par un objet coincé entre une pile de livres et des tasses à café:

    -         -  Regarde ! C’est un plumier…papy et mamy ont eu exactement le même quand ils avaient ton âge…

    Elsa s’approche de ce coffret de bois et tire la glissière. A l’intérieur un drôle de crayon muni d’une plume en acier. Elle le prend dans sa main et se pique le doigt

    -          - Aïe !

    Aussitôt, elle se sent happée par le plumier et se retrouve assise devant  un pupitre...Elle a mal aux fesses sur ce petit banc de bois attenant au bureau, et n’a qu’une envie : se lever pour se dégourdir les jambes, mais le regard noir de la maîtresse debout sur l’estrade l’en dissuade. Elle n’a pas l’air très commode ! Affublée d’une longue robe noire, les cheveux ramassés dans un chignon serré, cette femme ne lui inspire aucune confiance. On pourrait entendre une mouche voler dans cette salle sombre - encore faudrait-il qu’une mouche accepte de venir dans ce décor affreux ! - Elsa regarde autour d’elle : une grande carte de géographie avec tous les départements français recouvre le tableau noir sous la date du jour écrite à la craie blanche. Sur le mur près de la porte, une grande affiche lui fait froid dans le dos, elle représente l’évolution du têtard et la coupe d’une grenouille dans toute sa longueur...brr ! c’est d’un moche …

    -          - Vas-tu te décider enfin à ouvrir ton cahier du jour Elsa ?

    En effet, sur le bureau, un cahier couvert de papier kraft bleu l’attend...elle l’ouvre, sort un porte-plume du plumier et plonge la plume dans l’encrier de porcelaine blanche « incrusté » dans le pupitre. Elle commence alors à écrire les phrases que dicte l’institutrice d’une voix si aiguë qu’elle tremble de tous ses membres. La plume glisse sur les lignes horizontales tracées sur son cahier et forme des mots d’une horrible couleur violette...mais jolis quand même....par contre, elle est trop dure cette dictée ! Comment ça s’écrit « quatre quartiers » et sur « un bâton » on met un accent ou pas ???

    La plume "magique"

    -          - Oups ! un pâté !! Elsa attrape son buvard rose bonbon, le dépose sur la tâche qui s’étale encore plus sur la feuille...Elle cherche dans le plumier un stylo, mais rien, pas le moindre crayon qui écrive normalement…tant pis !

    Derrière elle, sa copine vient de lui taper sur l’épaule pour lui emprunter une mine pour son crayon d’ardoise....la maitresse est en train de corriger les cahiers et a demandé de faire des additions sur cette drôle de tablette grise... elle s’agite un peu sur sa chaise et se retourne pour donner le crayon à Martine...La maîtresse la surprend et se met à crier très fort ! Elle vient vers elle, jette un œil sur son cahier...et la punition tombe, implacable !

    En plus des cinq fautes qu’elle vient de découvrir et qui lui valent un zéro pointé, le « pâté » et le petit dessin qu’elle a fait pour passer le temps ne pardonnent pas ! L’horrible sorcière arrache la page du cahier d’un coup sec ... et lui épingle sur sa blouse... « Elle est malade cette bonne femme » pense Elsa qui ne comprend rien...Pire ! Elle lui demande de faire le tour de la cour de récréation avec son « travail » affiché dans le dos ! Elle ne se plaint pas, parce que sa meilleure amie vient de recevoir un coup de baguette sur les doigts pour avoir ri un peu trop fort !

    « Sûr ! C’est un coup de Mesmer qui veut me faire flipper...où une caméra cachée » pense Elsa juste au moment où elle atterrit à nouveau devant le stand du vide-grenier

    -          - Ouf !!!

    -          - Tu veux qu’on l’achète pour Mamy ? demande sa maman en s’emparant du plumier...ça lui rappellerait des souvenirs.

    -          - Je ne crois pas non !!  Ce n’est pas une très bonne idée. Tiens ! prends plutôt ce jeu de nain jaune, je pense qu’elle serait heureuse de m’apprendre à y jouer.

     

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